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2005, DVD 251 - Programme Mobilien en faveur du réseau principal de bus. - Axe Mobilien 92. - Approbation du programme d’aménagement sur l’axe Mobilien 92 (6e, 7e, 8e, 15e, 16e et 17e). - Approbation de la mise en accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Autorisation à M. le Maire de Paris de solliciter les subventions correspondantes auprès des différents partenaires.


M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, nous allons aborder le projet de d�lib�ration DVD 251 avec deux amendements, num�rot�s 37 et 39, d�pos�s par le groupe U.M.P., et un amendement n� 38 par le groupe U.D.F.

Ce projet de d�lib�ration concerne le programme d?am�nagement de l?axe Mobilien.

J?ai 13 inscrits, dont beaucoup de maires d?arrondisse-ment.

Je vous propose, puisque nous esp�rons pouvoir partir d�jeuner vers 13 heures, que nous tenions collectivement, avec la r�ponse de Denis BAUPIN, dans cette heure. Cela demande que chacun fasse un effort de discipline, non pas d?enlever dans ses propos ce qui lui semble essentiel mais de ne pas r�p�ter ce qui vient d?�tre dit par le pr�c�dent orateur.

Je rappelle que toutes les interventions sont reprises au B.M.O. En lisant la presse de ce matin, j?ai vu qu?il y avait d?autres moyens que le d�bat en Assembl�e municipale pour populariser ses positions. Je voudrais donc relativiser le d�bat que nous allons avoir l�, m�me s?il a son importance.

Mais je pense que nous pouvons, dans le cadre d?une heure, avoir un d�bat de qualit�.

En ce qui me concerne, j?ai des r�serves, je peux sauter all�grement un repas !

Je donne la parole � la premi�re oratrice : Mme Anne KALCK, qui va donner l?exemple dans une intervention concise.

Mme Anne KALCK. - Nous voudrions, M. Alain MORELL et moi simplement souligner que la discussion sur ce projet de d�lib�ration, dont le principe a �t� acquis d�s la mandature pr�c�dente, illustre une nouvelle fois :

- premi�rement, le refus d?innovation de certains �lus autrefois majoritaires ;

- et, deuxi�mement, leur incompr�hension de la notion deconcertation.

1) Sur le refus d?innovation :

Le probl�me de la circulation n?est pas nouveau. Il n?a cess� de cro�tre durant les derni�res d�cennies. Plusieurs grandes villes en France et � l?�tranger ont pris des mesures restrictives limitant la circulation. A Paris rien ! Au contraire, la politique a consist� � d�velopper toujours et davantage les axes de flux pour acc�l�rer la circulation, tels les axes rouges, avec le succ�s que l?on sait : on a augment� le nombre de voitures et cr�er des embouteillages encore plus importants, jusqu?aux r�seaux secondaires et de quartier.

Ces m�mes �lus, qui dirigeaient alors l?Ex�cutif parisien, s?opposent aujourd?hui au Mobilien. Mais ils ne proposent aucune alternative et leur argument t�moigne d?une crainte du changement proche de la phobie.

La voiture ne serait pas responsable de la pollution !

Ces �lus d�couvrent qu?il y a plusieurs sortes de pollution et, la voiture n?�tant pas la seule cause, cela ne vaudrait pas la peine d?en diminuer le flux.

Cependant, selon AIRPARIF, par rapport � 2004, les niveaux moyens d?oxyde d?azote relev�s en 2005 ont �t� diminu�s de 3 % en situation de fond, pollution ambiante, et de 8 % � proximit� du trafic. Ceux de monoxyde de carbone ont baiss� de 7 % le long du trafic. Comme quoi une bonne politique de la circulation peut avoir de bons effets !

Ces �lus pr�tendent aussi que notre objectif est tout simplement de casser la voiture � Paris. Et ils se posent en d�fenseurs de la libert� de circuler en voiture ! Mais libert� virtuelle, avec les embouteillages qu?ils nous avaient laiss�s pour h�ritage.

Il para�t que la droite se soucierait aussi de l?environnement et que le Mobilien y porterait atteinte ! Eh bien, la droite parisienne place l?environnemental � un haut niveau, celui des s�parateurs de couloirs de bus ! Ils d�figureraient nos rues (qui, lorsqu?elles sont des avenues sont toutes qualifi�es d?haussmanniennes).

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Et, par cons�quent, il faudrait refuser le Mobilien � cause de ces s�parateurs. Mais les voitures gar�es le long de ces m�mes avenues ou carr�ment en travers des perspectives telle celle par exemple de l?avenue de Breteuil donnant sur les Invalides, cela c?est joli et apparemment il faudrait le garder.

M. Christian LE ROUX. - Dites-le aux riverains !

Mme Anne KALCK. - Bref, il faudrait ne rien faire, vous l?avez compris.

Sur le Mobilien 92, ces m�mes �lus pr�tendent que la travers�e du 7e, par exemple, ne poserait aucun probl�me. Pourtant, la d�put� de la circonscription avait conc�d�, et je la cite, ?des retenues sont constat�es en d�but et en fin de journ�e?. Autant dire qu?il y a des bouchons mais que les �lus de droite ne s?en pr�occupent pas, alors que chaque jour 900.000 habitants de banlieue viennent travailler � Paris et 300. 000 Parisiens vont en banlieue.

Donc, dans leur id�e, on ne touche pas � cet arrondissement. Et gr�ce � la majorit� de leurs �lus, les habitants du 7e ne pourraient pas profiter des am�liorations que vise le programme Mobilien. Ainsi, � titre d?exemple, une personne montant dans le bus � un arr�t conforme � sa mobilit� r�duite ne pourrait plus en redescendre dans le 7e faute d?�quipement.

La droite parisienne se fait le chantre du ?ne jamais rien faire? au point que je me demande � quoi servent ses �lus.

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

2) M�connaissance de la notion de concertation?

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

En 2001, les �lus de l?ancienne majorit� ont appris un nouveau mot ?concertation? mais ils ne savent toujours pas ce que cette notion recouvre et le chahut aujourd?hui le d�montre �galement.

Concertation au niveau r�gional, le Mobilien 92 a �galement fait l?objet d?�changes entre la Ville et les mairies de chacun des arrondissements travers�s.

Pour chaque ligne Mobilien, il y a eu 3 �tapes, chacune objet d?une concertation, notamment au travers de la Commission extra municipale des d�placements.

Mais certains maires n?avaient pas d?argumentaire sinon refuser le programme en bloc. Et ce principalement dans l?esprit d?exister politiquement : rien ne vaut un am�nagement urbain pour s?opposer � bon compte.

Ainsi et contrairement � ce qu?a affirm� p�remptoirement le maire du 6e, le Mobilien ne bloquera pas le Carrefour Duroc, et les 87 et le 39 continueront d?y pouvoir passer.

En ce qui concerne la concertation au niveau des arrondissements, certains de ces maires d�cid�ment peu coutumiers de ce type de d�marche ont pr�sent� � la population comme une d�cision unilat�rale de la Ville d�j� pratiquement act�e ce qui �tait encore un projet � d�battre?

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Christian LE ROUX. - Vous avez...

Mme Anne KALCK. - Et comment l?ont-ils pr�sent� ?

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Oui, oui.

Mme Anne KALCK. - Sous forme d?une p�tition dans laquelle il n?y avait aucune pr�sentation du programme dans son ensemble :

Les enjeux de sant� publique du projet n?y �taient pas.

Gomm�s aussi les objectifs qualitatifs.

Le projet �tait m�me d�natur� : les s�parateurs avaient enfl�, les places de stationnement remises en cause devenaient irr�m�diablement perdues et se sont multipli�es comme des petits pains.

En fait, ce projet qui devait faire l?objet d?une concertation est devenu dans leurs mains une entreprise de marginalisation. Marginalisation de la population de leurs quartiers?

M. Christian LE ROUX. - C?est votre quartier aussi.

Mme Anne KALCK. - ?qu?ils ont cherch� par leur d�sinformation � �carter du d�bat et de l?�laboration de solutions adapt�es.

Mais la volont� de dialogue de la Ville a pu temp�rer ce d�ni de d�mocratie de proximit�.

En t�moigne par exemple l?abandon du projet initial - en sens unique - de l?avenue de Tourville que l?ensemble des �lus du 7e arrondissement, et moi comprise d?ailleurs, avaient de fa�on diverse �cart� en raison de la pr�sence des �coles de l?avenue Duquesne et de la rue Ebl�.

Le Mobilien 92 est une belle aventure dont la population de certains arrondissements a �t� injustement spoli�e, mais ?Favoriser l?acc�s de la Ville pour tous et am�liorer la qualit� de vie pour chacun? reste pour nous le cap que m�me dans ces arrondissements il est possible d?atteindre et nous nous y emploierons, ? avec l?aide des habitants.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialise et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Merci.

Alors, je donne la parole � M. LECOQ.

M. Jean-Pierre LECOQ, maire du 6e arrondissement. Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, vous nous demandez aujourd?hui de nous prononcer sur le programme d?am�nagement de la ligne Mobilien 92 qui, dans les 6 arrondissements qu?elle traverse, int�gre des am�nagements et des mesures de circulation qui auront des effets collat�raux consid�rables.

Vous le faites dans un contexte difficile pour vous, Monsieur le Maire, puisqu?un peu partout dans la Capitale un nombre chaque jour croissant de Parisiens d�couvrent les errements, les contradictions et les cons�quences funestes de votre politique en mati�re de circulation et de stationnement.

La sagesse, Monsieur le Maire, serait de diff�rer l?examen de ce projet afin d?en revoir compl�tement la consistance.

Trois raisons majeures s?additionnent pour justifier son examen.

Premi�rement, les 6 mairies travers�es par le 92 ont toutes repouss� � une large majorit� les am�nagements propos�s, les jugeant souvent inutiles, potentiellement dangereux et tr�s co�teux.

Pour quelle raison les voix des 6 mairies, celles des 6e, 7e, 8e, 15e, 16e et 17e arrondissements ne seraient pas prises en compte ? Alors qu?hier dans le 20e avec la ligne Mobilien 60 et aujourd?hui dans le 11e avec le 96 dont le projet de d�lib�ration vient d?�tre retir�, les maires de ces deux arrondissements ont obtenu, � la demande d?habitants et de commer�ants � juste titre m�contents, la remise en cause de certains am�nagements.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

J?ajoute que toutes les r�unions de concertation qui se sont tenues entre novembre 2003 et f�vrier 2005 ont montr� l?exasp�ration croissante de la population devant vos projets.

La seconde raison est que ce projet intervient en plein d�bat sur le Plan de d�placements de Paris et qu?il le contredit sur plusieurs points essentiels, notamment en mati�re de transparence et de concertation.

J?ajouterai sur ce th�me que ce projet, initi� en 2003, ne prend pas en compte les nouvelles orientations du Maire de Paris r�it�r�es � plusieurs reprises au cours des r�centes c�r�monies de v?ux selon lesquelles il souhaite davantage �couter les Parisiens.

La troisi�me raison est que, sur certains points essentiels, la Pr�fecture de police n?a pas donn� son avis. Des parties importantes de l?itin�raire parcouru par le 92 sont sous l?autorit� de la Pr�fecture.

Nous souhaitons comme vous, Monsieur le Maire, que la Pr�fecture rende son avis sans a priori mais avec le souci l�gitime de pr�server l?int�r�t de l?Etat, notamment � travers la fluidit� de la route des Minist�res.

Souveraine en mati�re de s�curit� routi�re, il convient que la Pr�fecture exerce sans faiblesse ses attributions au regard des accidents survenus et des craintes l�gitimes que ces am�nagements font na�tre, notamment chez les plus faibles de nos concitoyens : les jeunes enfants ainsi que les personnes �g�es ou handicap�es.

A cet �gard, je vous demande solennellement, Monsieur le Pr�fet et Monsieur le Maire, de mettre un terme � la d�synchronisation des feux existants sur le boulevard du Montparnasse et sur tous les axes qui pourraient �tre �quip�s de m�me fa�on. Les feux d�cal�s entre le couloir central d�di� aux autobus et aux taxis et les deux couloirs lat�raux d�di�s � la circulation g�n�rale constituent un danger permanent pour ceux qui traversent ces axes, et c?est un miracle que le nombre d?accidents n?ait pas �t� plus important. Mais je ne crois pas toujours aux miracles.

Monsieur le Pr�fet, en mati�re de lutte contre l?ins�curit� routi�re, il n?y a pas de continuit� obligatoire. Ce sont les faits qui commandent ainsi que les sentiments de crainte exprim�s par de nombreux Parisiens.

Quant � nous, �lus d?arrondissement, comment voulez-vous que nous donnions notre avis, Monsieur le Maire, alors qu?aucun plan d?am�nagement pr�cis, s?agissant du 6e, concernant le boulevard du Montparnasse ne nous a �t� fourni, qu?aucun plan des carrefours aussi importants que d?Alen�on-Montparnasse, Maine-Montparnasse et S�vre-Montparnasse n?ont �t� pr�sent�s aux riverains comme aux conseils de quartiers concern�s ?

Devant tant d?improvisation, de manque de rigueur -� mon grand regret - et de contradictions, il est de notre devoir de demander le retrait de ce projet de d�lib�ration. Si vous persistez dans l?erreur, alors nous serons conduits bien �videmment � nous y opposer.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur LECOQ, d?avoir lu dans le d�lai de 5 minutes.

Je donne la parole � Mme DOUVIN pour le groupe U.M.P.

Mme Laurence DOUVIN. - Monsieur le Maire, je voudrais tout d?abord m?adresser � vous en vous disant que s?il y a 13 inscrits sur ce projet de d�lib�ration, c?est peut-�tre justement parce qu?il y a un probl�me.

D?autre part, je voudrais dire que...

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Madame DOUVIN, attendez.

Je n?ai pas dit qu?il n?y avait pas de probl�me, Madame DOUVIN. Ne me faites pas dire ce que je n?ai pas dit. J?ai simplement propos� que nous organisions le d�bat parce que je ne veux pas qu?� partir de 13 heures 15, devant des rangs clairsem�s, l?opposition municipale dise que nous ne sommes pas l�.

Mme Laurence DOUVIN. - Alors, Monsieur le Maire, il ne fallait pas parler de sujets qui ne sont pas de comp�tence municipale.

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Reprenez la parole, Madame DOUVIN.

Mme Laurence DOUVIN. - Je voulais �galement dire que l?on n?entend pas souvent Mme KALCK mais je le regrette parce que je lui dois vraiment un fou rire quand elle dit que les �lus de droite ne s?occupent pas des encombrements que vous cr�ez. Elle est moins dr�le quand elle insulte les �lus mais les �lecteurs jugeront.

Puisqu?elle est d�j� partie, j?imagine qu?elle ne voulait pas entendre ce qu?on avait � lui dire.

Pour �viter les mauvais proc�s � r�p�tition, je r�p�te que le groupe U.M.P. est favorable au principe de l?am�lioration de la r�gularit� des autobus et que nous souhaitons �galement qu?il soit assorti d?une desserte plus fr�quente, ce qui est demand� par les utilisateurs � juste titre. Jusqu?� pr�sent, ce n?est pas le cas.

Toutefois, ce que nous ne voulons pas, c?est paralyser Paris en effectuant partout des am�nagements co�teux, sans discernement entre ceux qui sont vraiment utiles pour am�liorer la circulation des autobus et les autres.

D?ailleurs, quand on demande des objectifs en termes �conomiques ou de fr�quentation pour les lignes Mobilien, on ne les obtient pas.

Je voudrais ajouter que depuis quelques semaines nous avons tous vu que la presse parle maintenant r�guli�rement des couloirs de la discorde et que l?on est assez loin d?une circulation apais�e.

En ce qui concerne le trafic des autobus Mobilien, je voudrais dire que certains d?entre eux passent en axial en milieu de chauss�e, puis en lat�ral ou encore en bilat�ral et, ensuite, au gr� des choix techniques.

Il y a l� donc un probl�me de changements en chicane, sur une m�me ligne, qui ralentit les autobus, qui coupe les circulations, qui coince les carrefours et qui, du coup, annihile l?int�r�t des am�nagements qui peuvent �tre r�alis�s. La preuve, l?autobus 38, par exemple, n?a toujours pas retrouv� sa vitesse d?avant les travaux.

Sur le trajet de l?autobus 92, je voudrais insister sur un point qui a trait � la circulation globale dans Paris. En effet, mes chers coll�gues, pour la premi�re fois, on touche � la circulation autour de la place Charles de Gaulle en envisageant la mise en sens unique de deux avenues, l?avenue Marceau et l?avenue Mac-Mahon. C?est une mesure qui est lourde de cons�quences sur toute la rive droite de Paris, sinon sur tout Paris. On conna�t bien l?importance du trafic support� par la place de l?Etoile et les avenues adjacentes.

Comment peut-on proposer ce type d?am�nagements, sans pr�senter un plan d?ensemble de circulation dans Paris ? Cela fait maintenant presque quatre ans que je le demande, jamais nous ne l?avons obtenu. Nous avons des bouts de tron�ons, des quartiers verts, �a et l�, des am�nagements Mobilien qui traversent Paris, des espaces civilis�s, mais, pour l?ensem-ble, rien. C?est comme si vous pensiez que par un coup de baguette magique la circulation s?effa�ait.

Mais, Monsieur le Maire, vous n?�tes pas Merlin l?enchanteur ! Et les Franciliens bloqu�s dans leur camion, leur voiture ou juch�s sur leur moto, mais circulant � leurs risques et p�rils, ne risquent pas de s?y tromper !

En ce qui concerne l?autobus Mobilien 92, en tant qu?�lue du 17e arrondissement, si j?ai particip� � des discussions sur place qui ont permis d?obtenir satisfaction sur une partie du trajet, il n?en demeure pas moins que nous ne pouvons pas accepter la mise en sens unique de la rue de Courcelles, sur la derni�re partie du trajet, non plus que la s�paration d?un s�parateur infranchissable avenue Niel, avant le carrefour Ternes-Niel.

Ceci est tout � fait ind�pendant des travaux d?extension du parc. M�me quand ces travaux seront termin�s, le carrefour est d�j� tellement charg� - et il le restera -, qu?installer juste avant un s�parateur est ind�fendable, sauf � vouloir encore augmenter les encombrements et donc la pollution.

Tel est le sens des amendements que nous d�posons. J?esp�re que vous r�serverez � ces amendements le m�me sort que celui que vous accordez aux am�nagements que l?ensemble des �lus et de la population r�clame, par exemple, pour le Mobilien 60, dans le 18e arrondissement.

Cela me permettrait �galement de penser que j?ai d� mal lire ce matin dans ?Le Parisien?, quand j?ai vu une d�claration de vous, Monsieur BAUPIN, sur le Mobilien 92, disant : ?De toute fa�on, nous passerons outre leur opinion?, parce que, sinon, � quoi serviraient � la fois les d�bats et notre mandat ?

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. DUMONT du groupe U.M.P.

M. Michel DUMONT, maire du 7e arrondissement. Monsieur le Maire, votre politique des d�placements � Paris a �chou�. Elle a �chou� car elle est purement id�ologique, ?rendre la vie insupportable aux automobilistes?, selon la formule fameuse de l?un de vos adjoints.

Le constat est �mis de fa�on g�n�rale, d?abord par les Parisiens qui constatent chaque jour un peu plus la d�gradation des conditions de circulation que vous leur imposez. 69 % ne sont pas satisfaits de la circulation dans Paris, selon un r�cent sondage fait par des experts ind�pendants qui mesurent avec pr�cision les temps de circulation, l?�volution des taux de pollution, les r�percussions �conomiques.

M�me les journalistes s?en m�lent, quelle que soit leur sensibilit� politique, ?Le Parisien?, ?Le Figaro? et ?Le Monde?. Oui, m�me ?Le Monde? a consacr� un article incisif � vos couloirs d?autobus et je vous renvoie � l?�ditorial du ?Monde 2? du 24 d�cembre dernier.

Vous avez �chou�, mais vous vous obstinez puisque vous avez raison contre tous, m�me lorsque vos projets tournent � la d�raison. L?intervention de Mme KALCK qui, malheureusement, n?a pas souhait� �couter nos interventions, Mme KALCK envoy�e, semble-t-il, en mission command�e, m?oblige � vous inciter � vous pencher un instant sur le parcours de l?autobus 92.

Provinciaux et Parisiens s?accordent pour souligner que cette ligne fonctionne bien, notamment sur son parcours dans le 7e arrondissement, sur de larges voies, boulevard des Invalides, avenue de Villars, avenue de Tourville, avenue Bosquet. Toujours est-il que votre cellule d?�tude, car ce type de projet rel�ve d?une cellule particuli�re, n?avait rien trouv� de mieux que de vouloir mettre l?avenue de Tourville en sens unique vers l?Ecole militaire et de transf�rer le sens inverse par l?avenue Duquesne et la rue Ebl� qui forment un entonnoir � un carrefour fr�quent� par les jeunes de plusieurs �tablissements scolaires et les sportifs se rendant � un gymnase et au Racing.

Proposition relevant probablement d?une m�connaissance totale du quartier, comme le fait d?ignorer, avenue Bosquet, l?entr�e d?un passage utilis� par les camions de ?La Poste? de la rue Cler et dont la m�me cellule avait occult� l?entr�e, dans son projet de couloir bidirectionnel. Ignorance encore du quartier, j?ima-gine.

Si la concertation �voqu�e dans l?expos� des motifs de ce projet de d�lib�ration recouvre pour vous ces deux points, je parlerais pour ma part d?une simple correction d?une copie d?un sujet mal trait�.

Monsieur le Maire, vous m?�criviez dans un courrier du 24 janvier 2005, je cite : ?Je demande � mon adjoint, Denis BAUPIN, de vous tenir inform� des r�sultats de la concertation avec la Pr�fecture de police, lorsqu?elle aura abouti?. J?attends toujours � ce jour.

En mati�re de concertation, dont un tr�s r�cent sondage marque �galement le d�senchantement des Parisiens, c?est le silence radio. Il est �vident que les r�serves exprim�es par le Pr�fet de police sur le couloir bidirectionnel de l?avenue Bosquet, estimant pr�f�rable de tirer des conclusions d?exp�riences semblables, conduites sur d?autres lignes, avant de prendre de nouvelles d�cisions, ne vous font pas plaisir.

L?avis des 5.000 habitants du 7e arrondissement qui ont sign� une p�tition, vous l?ignorez. L?opinion des conseils de quartier, dont vous vous gaussez r�guli�rement, vous l?ignorez tout autant.

Savez-vous qu?aux abords de l?avenue Bosquet, il y a trois r�sidences de personnes �g�es, quatre �tablissements scolaires, la F�d�ration des aveugles de France, un organisme professionnel g�n�rateur de manifestations nombreuses, officielles ou revendicatives.

Les stations d?autobus, si vous �tiez venu les voir, Monsieur BAUPIN, comme je vous l?avais propos�, d�bordent de jeunes aux heures des sorties scolaires. On peut facilement imaginer la situation sur les quais d?un couloir d?autobus et sur les travers�es des chauss�es � leur niveau.

Tout ceci n?est pas s�rieux !

Il en est de m�me des quelques 250 suppressions de place de stationnement r�sidentiel et, j?insiste, ce sont des places de stationnement r�sidentiel, utilis�es par les familles riveraines, sans aucune proposition de solution alternative, comme la construction de parkings souterrains.

Tout ceci n?est pas s�rieux !

L?amendement d�pos� par l?U.M.P. et repris par l?U.D.F. en termes identiques vise � pr�server les Parisiens de cette politique destructrice et � prendre acte du report de la d�cision, tel qu?il figure dans votre projet de d�lib�ration, sur le couloir bidirectionnel de l?avenue Bosquet.

J?en profite pour �voquer cet amendement.

Article premier.- Les mentions relatives � l?am�nagement d?un site bidirectionnel sur l?avenue Bosquet, dans le cadre du projet Mobilien 92, sont supprim�es.

Article 2.- Les imputations financi�res sont modifi�es en cons�quence.

Article 3.- Le stationnement r�sidentiel sur le parcours de l?autobus 92 est maintenu dans le 7e arrondissement au nombre de places actuelles.

J?esp�re, Monsieur le Maire, comme l?ont dit d�j� mes coll�gues et comme le diront �galement ceux qui vont me suivre, que vous prendrez en compte notre opposition et la demande de r�examen total de ce projet, en reportant ce projet de d�lib�ration. En toute hypoth�se, en ce qui me concerne, je vous le dis tr�s clairement, ce qu?une politique id�ologique a construit aujourd?hui, une politique r�aliste au service des Parisiens pourra, demain, le d�construire.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - On va poursuivre avec le 8e arrondissement.

Je donne la parole � M. Fran�ois LEBEL.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Rassurez-vous, je serai beaucoup plus bref que mes coll�gues qui ont d�j� largement �voqu� le sujet.

Le Mobilien 92 dans le 8e arrondissement, avenue Marceau, pourquoi pas, � condition, bien s�r, de ne pas en faire exclusivement, ou presque, un instrument ?d?automobilopho-bie? ?

Le Mobilien 92, avenue Marceau, pourquoi pas, mais il aurait fallu peut-�tre �couter les riverains ? Riverains qui vous auraient dit, comme pour de nombreuses avenues larges de l?Ouest parisien, que le 92 a toujours parfaitement bien fonctionn� sur l?avenue Marceau, tant � la mont�e qu?� la descente, et que les blocages sont du fait de la place de l?Etoile, souvent encombr�e, et de la place de l?Alma. Alors la place de l?Alma, vous allez la traiter, on est d?accord, tr�s bien, voil� un blocage qui va dispara�tre mais la place de l?Etoile vous n?y touchez pas, donc cela ne changera strictement rien. Le 92 continuera donc � fonctionner normalement et � circuler de fa�on fluide sur l?avenue Marceau.

Pourquoi, dans ces conditions, avoir manqu� totalement d?ad�quation entre vos objectifs louables et les moyens employ�s qui, je le r�p�te, sont surtout des moyens destin�s � emb�ter les automobilistes ?

Pourquoi avoir mis en sens unique l?avenue Marceau, ce qui va techniquement reporter l?ensemble du trafic montant vers l?avenue George V qui n?a vraiment pas besoin d?�tre encombr�e ? Comme l?avenue George V ne s?�chappe que dans l?avenue des Champs-Elys�es, vous allez encore plus augmenter la pollution de l?avenue des Champs-Elys�es qu?AIRPARIF montre du doigt comme �tant l?une des plus pollu�es de Paris car elle est la plus charg�e.

Cette mise en sens unique est techniquement inutile. Elle est manifestement contraire � la logique car en fait le trafic automobile, r�duit � une voie descendante, va se reporter dans les petites rues du quartier, dans le 16e o� il y a une clinique et dans le 8e o�, par miracle, les petites rues du quartier �taient relativement calmes et pas trop encombr�es.

Alors, finalement, ce Mobilien 92, avenue Marceau, tant pour le 8e que pour le 16e, aura des r�sultats des plus modestes pour ne pas dire quasiment nuls. En revanche, les effets n�gatifs l?emporteront et vous serez responsables d?un surcro�t de circulation dans toutes les petites rues du quartier. Bravo, si c?est cela que vous cherchiez, vous l?aurez.

Voil� pourquoi, Monsieur le Maire, je ne voterai �videmment pas ce projet de d�lib�ration et que je vous demande de vous retourner vers les riverains, aussi bien les commer�ants que les gens qui habitent le 16e et le 8e arrondissement et que vous remettiez � plus tard, apr�s une nouvelle �tude, le passage du Mobilien 92 sur l?avenue Marceau.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - On continue le tour des arrondissements.

Monsieur GOUJON, vous avez la parole.

M. Philippe GOUJON. - Le 15e est aussi une victime de ce projet. Pour dire que, d?ailleurs, nous qui ne sommes pas des doctrinaires, nous ne sommes pas hostiles par principe. Non, c?est vous les doctrinaires et vous le prouvez une fois de plus.

Nous ne sommes pas hostiles par principe au Mobilien et les critiques que nous formulons et qu?ont formul�es avec beaucoup d?� propos mes coll�gues tiennent � des choix d?am�nagement qui sont plus que discutables et au fait que les choses se font, �videmment comme toujours, sans �valuation pr�alable et pour un rendement souvent faible, voire n�gatif.

En pr�ambule, je voudrais tout de suite pr�ciser qu?un trac� axial bidirectionnel peut, dans certains cas, pr�server le tissu �conomique d?un secteur puisque dans les voies tr�s larges ce dispositif peut maintenir le long du b�ti la possibilit� d?effectuer des livraisons ou des d�poses rapides.

Par contre, certains de mes coll�gues l?ont rappel� et je les rejoins, la discontinuit� dans le parti pris, l?alternance ou la succession de plusieurs syst�mes, comme on l?a vu pour ce projet, sont extraordinairement pr�judiciables � la s�curit� des pi�tons, des cyclistes et usagers de la voie publique en g�n�ral.

Les am�nagements qui nous sont propos�s pour la ligne 92 concernent le 15e, puisque c?est l� que je limiterai mon propos sur un plan strictement technique, du carrefour Duroc � la place Raoul-Dautry. En provenance de l?avenue de Villars, puis du boulevard des Invalides, le 92 circule lat�ralement. Son trajet �volue lors du franchissement du carrefour Duroc au-del� duquel il circule alors dans un couloir axial bidirectionnel. Le basculement se fait ainsi au milieu du carrefour non seulement pour le 92 d?ailleurs mais aussi pour le 82, pour le 28 en provenance de la place de Breteuil par la rue de S�vres et, dans l?autre sens pour la ligne 89 et la ligne 28 qui quittent ici le couloir axial pour effectuer un tourne � gauche en direction du 15e.

Ce carrefour dont les trottoirs ont �t� �largis � l?angle de la rue de S�vres supportera donc non seulement le passage habituel des cinq lignes de bus � double sens, de deux lignes � sens unique, le tourne � gauche des trois lignes de bus 87, 39 et 28, la circulation de deux files de voitures de part et d?autre de la chauss�e Invalides Montparnasse dont une partie tourne � gauche pour prendre la rue de S�vres dans un sens ou dans l?autre et d?une file de circulation en provenance de la rue de S�vres. Avouez que ce sera un peu complexe !

D?ores et d�j� et avant m�me le basculement des voies en plein carrefour, on constate � certaines heures des retenues importantes en amont et en aval. Or, ce nouveau dispositif entra�nera la modification des feux de signalisation pour bloquer les files de voitures et laisser passer les 92 et 82. Ce n?est pas en cr�ant une troisi�me phase de feux que la fluidit� du trafic sera am�lior�e.

L?embouteillage du carrefour sera aggrav� par le blocage d� au tourne � droite ou � gauche, le tout v�rifiant d?ailleurs l?adage selon lequel ?moins de voitures en largeur, c?est plus de voitures en longueur?. Je rappelle ici pour m�moire, vous �tes ing�nieur vous comprendrez en r�fl�chissant un peu, que l?h�pital Necker est tout proche, que le passage d?ambulances est tr�s fr�quent, qu?il y aura pendant deux ou trois ans, prochainement, des travaux extr�mement importants de restructuration compl�te de l?h�pital Necker, des travaux consid�rables qui vont amener en plus beaucoup de flux de camions et une circulation suppl�mentaire, etc.

Nous sommes aussi � proximit� de l?Institut des Jeunes Aveugles. Ils sont plus vuln�rables que d?autres et circulent en nombres dans ce secteur. Le maire de l?arrondissement concern� l?a aussi signal�. Actuellement, que l?on soit d?un c�t� ou de l?autre du carrefour, la travers�e s?effectue en deux temps, tous les v�hicules motoris�s passant simultan�ment.

Dor�navant, le passage pi�ton situ� sur le boulevard Montparnasse impliquera, d?une part, la travers�e de deux files de circulation, la travers�e du couloir du bus dont la temporisation, comme on l?a dit est diff�rente de celle des autres v�hicules, le franchissement du terre-plein central, la travers�e d?un nouveau couloir de bus, puis la travers�e d?une file de circulation dont les feux sont d�cal�s par rapport � ceux du couloir de bus. Le moins que l?on puisse dire c?est que ce basculement est particuli�rement dangereux. On serait int�ress� par l?avis de la Pr�fecture de police.

L?autre point n�vralgique, c?est un autre sujet, sur le parcours se situe � l?angle de la rue de l?Arriv�e o� le bus en position axiale coupe � nouveau deux files de circulation pour rejoindre son terminus place Raoul-Dautry par le boulevard de Vaugirard o� il effectue un tourne � gauche. Les am�nagements projet�s ne tiennent aucun compte des propositions faites il y a plusieurs ann�es de prolonger le 92 pour lui faire desservir, vous vous en souvenez peut-�tre, le pourtour de la gare Montparnasse avec un certain nombre d?itin�raires et de dispositifs propos�s � l?�poque.

Je vais terminer, je passe sur ces am�nagements, pour dire que nous avons contest�, et j?en terminerai par l�, pour acc�l�rer nos travaux, la validation suppos�e du 15e dans les r�unions de concertation. Vous savez bien que la repr�sentante de la mairie du 15e, Mme ERBER, qui est particuli�rement comp�tente, a soulev� les difficult�s et fait toutes les r�serves n�cessaires � ce sujet. C?est la raison pour laquelle, avec mes coll�gues d?opposition des autres arrondissements, nous souhaitons le retrait de ce projet en raison notamment de ses nombreuses imperfections techniques.

Merci.

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. LEBAN.

M. G�rard LEBAN. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues.

Vous allez nous taxer, une fois de plus, de ne pas aimer les nouveaut�s. M. MANO s?en est ouvert lors du Conseil d?arron-dissement, il consid�re que les �lus de l?opposition parisienne sont r�trogrades et ringards. Vous, en revanche, � entendre vos contempteurs et Dieu sait que vos courtisans sont nombreux, vous �tes sans l?ombre d?un doute � l?avant-garde.

Cette position n?est pourtant pas un gage de succ�s. Retournez-vous un instant et consid�rez ce qu?il est advenu de ceux qui se disaient � l?avant-garde du prol�tariat. Un peu de courage et de pragmatisme ne nuit jamais. Sachez entendre par del� l?id�ologie qui vous aveugle les opinions d?hommes et de femmes qui n?ont certes pas vot� pour vous mais que rien ne vous oblige � martyriser pour autant.

Pourtant, point n?est besoin d?�tre devin pour comprendre que votre politique des transports �labor�e pour faire plaisir � une petite partie de votre �lectorat entra�ne notre Ville sur une pente qu?il sera difficile de remonter. Vous vous comportez en autocrate, oui j?ai bien dit en autocrate puisque c?est le mot. Y en a-t-il un autre pour d�signer celui qui ne tient aucun compte de son opposition, celui qui est � ce point convaincu de d�tenir la v�rit� qu?il ne tol�re aucune opinion discordante, celui qui se drape dans les habits commodes de l?�coute et de la tol�rance mais qui, au final, est sourd � toutes les propositions ?

Comment qualifier le grand seigneur qui accuse de forfaiture deux universitaires qui ont l?outrecuidance de r�aliser une �tude si peu conforme � l?image qu?il tente d?imposer de son g�nie en mati�re de transport ? Vous exasp�rez la grande majorit� des Parisiens en leur imposant votre vision des transports en commun.

Si Paris m�rite bien un qualificatif, c?est celui de la Ville de la libert�. Cette m�me libert� que vous d�niez � ses habitants en mati�re de circulation. En ce domaine, Kafka le dispute � Ubu puisque vous leur refusez toute construction de parking souterrain. Il faut pourtant bien qu?ils les garent quelque part, leurs voitures, puisque vous r�duisez aussi le stationnement de surface. Non, en r�alit�, il s?agit de collectiviser les d�placements.

Les automobilistes et les motards sont les nouveaux Koulaks, tenants d?un individualisme insupportable, qu?il s?agit de m�ter � la plus grande satisfaction de vos alli�s khmers verts ! Comme vos a�n�s, votre avant-garde consiste � faire le bonheur du peuple contre son gr� et d?avancer � marche forc�e vers un progr�s qui n?existe que dans vos r�ves. On sait o� ces comportements politiques ont men� la moiti� de l?humanit� au XXe si�cle.

Il en va du Mobilien 92 comme de tous vos projets pour Paris. C?est un projet liberticide, qui n?est ambitieux qu?en apparence, et n?est en d�finitive pas � la hauteur d?une ville comme la n�tre. Au final, il n?est que p�nalisant. Je ne m?int�resserai ici qu?au traitement ubuesque que vous r�servez au 16e arrondissement. Mes coll�gues se sont charg�s et vont se charger de leurs propres arrondissements.

La place de l?Alma sera trait�e, comme l?a bien fait remarquer Pierre - Christian TAITTINGER lors de notre conseil d?arron-dissement, comme une vulgaire place de sous-pr�fecture. Seulement, la place de l?Alma absorbe � elle seule en une journ�e le trafic annuel d?une place de sous-pr�fecture. C?est bien beau de vouloir y mettre des plantes vertes mais qu?allez-vous faire de toutes les voitures pi�g�es dans l?entonnoir que ce lieu va devenir ?

Vous mettez l?avenue Marceau en sens unique de l?Etoile vers l?avenue du Pr�sident Wilson : il faudra donc g�rer, place de l?Alma, un flot consid�rable de v�hicules ainsi que tous les autres qui tenteront de rejoindre la place Charles de Gaulle en �vitant l?avenue Georges V. C?est le blocage assur�, mais ce n?est assur�ment pas votre probl�me !

Par ailleurs, toutes les voitures qui ne pourront plus prendre l?avenue Marceau vont se r�pandre par capillarit� dans toutes les rues environnantes qui sont des rues calmes et paisibles et qui ne pourront accueillir un tel flux. Non contents de cr�er des embouteillages, vous allez faire un v�ritable enfer de ce quartier aujourd?hui naturellement tranquille et civilis�, sans que vous y soyez pour quoi que ce soit.

Est-il n�cessaire d?ajouter que le conseil de quartier Chaillot, concern� au premier chef, a vot� � l?unanimit� le rejet de votre projet ? Je sais, la d�mocratie participative que vous souhaitez tant ne vous convient pas dans notre arrondissement ! Vous confondez sciemment la participation et l?adh�sion. Je me doute bien dans ces conditions que vous ne tiendrez aucun compte de ce vote. Ce n?est pas d?une d�mocratie participative dont vous devriez vous revendiquer mais bien d?une d�mocratie ?adh�sive?, tant en cette mati�re de transports vous collez aux ayatollahs verts.

Je me d�sesp�re de voir � quel point vous m�prisez les arrondissements d�tenus par une majorit� qui n?est pas la v�tre. Ce projet va � l?encontre du bon sens car en voulant fluidifier le trafic des autobus, vous paralysez celui des v�hicules individuels, vous donnez la priorit� aux transports de surface et vous r�duisez le m�tro � la portion congrue, alors qu?il est de loin le premier mode de d�placement en commun dans notre Ville. Vous privil�giez les apparences � l?efficacit�, la contrainte sur le libre arbitre. Or, la libert�, c?est aussi avoir le choix de se d�placer comme on l?entend sans recevoir de le�ons de qui que ce soit. C?est la d�fense de la libert� individuelle qui a motiv� mon engagement politique et c?est au nom de la d�fense de celle-ci que je refuse, comme mes coll�gues, votre projet.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. Christian LE ROUX, du groupe U.M.P.

M. Christian LE ROUX. - Merci, Monsieur le Maire.

Je ne peux que regretter l?absence du Maire de Paris pour un d�bat aussi important qui touche des centaines de milliers de nos concitoyens, Parisiennes et Parisiens, puisque j?observe que le 15e, le 16e et le 17e arrondissements, sont parmi les arrondissements les plus peupl�s de la Capitale. Je pense que les Parisiennes et les Parisiens se rendront compte de l?int�r�t que leur porte le Maire de Paris. D?ailleurs, au fur et � mesure de nos conseils, je me demande si votre int�r�t pour les Parisiennes et les Parisiens ne serait pas, en r�alit�, � g�ographie variable. D?un c�t�, les bons Parisiens, de l?autre ceux qui ne vous int�ressent pas.

Ce dossier est exemplaire, tellement vous avez montr� votre vrai visage : celui d?un maire absent, soumis aux d�sirs, que dis-je aux caprices, de ses alli�s ?Verts?. Pourquoi cette obsession sur la ligne 92 qui, quoi que veulent bien affirmer vos amis Verts, est une des lignes d?autobus qui circule le mieux � Paris.

Depuis votre �lection, vous ne nous parlez que de d�mocratie participative. Vous ne nous parlez que de rendre la parole au peuple, mais vous n?�coutez le peuple que lorsqu?il est d?accord avec vous. Vous avez souhait� un d�bat local sur ce projet, nous l?avons organis�. Les conseils consultatifs de quartier, les associations ont tous �t� r�unis et nous leur avons pr�sent� votre projet. A votre demande, votre adjoint M. BAUPIN a m�me organis� une r�union de concertation avec les habitants de ce quartier.

Quel dommage que vous n?ayez pas pu y assister ! Car vous auriez pu vous rendre compte avec quel m�pris votre adjoint a �cout� les remarques de l?ensemble des habitants, qu?il a balay�es d?un revers de la main, en affirmant que quoi qu?il arrive ce sera � lui et � lui seul que reviendra la d�cision finale. M�me les militants socialistes et M.R.C. que vous avez fait venir dans la salle se sont prononc�s contre votre projet. Si vous voulez m�me perdre vos �lecteurs, c?est � vous de g�rer ce probl�me !

Vous nous donnez en permanence des le�ons de d�mocratie. Je constate que dans le projet de d�lib�ration que nous �tudions aujourd?hui, les positions des habitants du 7e arrondissement, des associations et des conseils consultatifs de quartier ne sont m�me pas �voqu�es. Est-ce cela votre conception de la d�mocratie locale ? Consulter les habitants, consulter les associations, consulter les conseils consultatifs de quartier, mais de toute fa�on c?est votre minorit� verte qui d�cide. Vous voulez que les citoyens s?expriment et vous ne les �coutez pas. Plus de 5.000 personnes, Michel DUMONT l?a rappel� tout � l?heure, ont sign� une p�tition contre ce projet, plus de 400 personnes ont particip� � la r�union de votre adjoint. Je pense que lorsque les habitants du 7e arrondissement verront ce projet de d�lib�ration, que vous allez contre vents et mar�es adopter, ils se rendront compte de la r�alit� entre votre pseudo d�mocratie participative, que vous n?appliquez pas, et la vraie d�mocratie o� tout le monde a le droit de s?exprimer et d?�tre entendu. C?est pour cela que nous vous donnons fermement rendez-vous en 2008.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. DARGENT.

M. Claude DARGENT. - Merci, Monsieur le Maire.

Mme DOUVIN �voquait tout � l?heure Merlin l?Enchanteur. Mais en fait, le myst�re ne se trouve pas l� o� elle le voit. Il se trouve beaucoup plus dans les positions exprim�es par son groupe, plus exactement dans le contraste entre un groupe U.M.P., qui s?affirme pour des bus plus rapides et plus fr�quents - la belle affaire ! Le moyen de dire autrement ! - mais qui vote contre tous les am�nagements qui permettent d?atteindre ces objectifs.

M. LE GOFF �voquait tout � l?heure le vote n�gatif desconseils d?arrondissement travers�s par le Mobilien 92. Je l?invite � se poser une autre question. Est-ce qu?il n?y a pas un autre point commun entre le 15e, le 6e, le 7e, le 16e, le 8e et le 17e arrondissement que d?�tre travers�s par le 92 ? Je crois qu?il faut prendre les choses beaucoup plus pr�s de la proposition qui nous est faite. S?agissant du 15e arrondissement, l� aussi le Conseil d?arrondissement a vot� contre, mais il a vot� contre conform�ment � la politique du tout automobile que d�fend depuis 20 ans son maire, Ren� GALY-DEJEAN. Il n?y a l� donc pour nous pas l?ombre d?une surprise.

De quoi s?agit-il ? Il s?agit par les projets de d�lib�ration que nous examinons aujourd?hui de prolonger sur le boulevard du Montparnasse, � l?Ouest de la gare, un am�nagement qui est en vigueur � l?Est, notamment pour le 91. Et il s?agit de cr�er, en particulier, une mise en site propre. Et bien, il faut le dire et le r�p�ter : ce type d?am�nagement permet une augmentation notable de la r�gularit� et de la vitesse des bus, des taxis et assure la protection des v�los qui empruntent ces couloirs.

Evidemment, ces modes de d�placement, contrairement � ce qu?ils disent, n?int�ressent pas la majorit� U.M.P. du 15e arrondissement, pas plus que le groupe du m�me nom qui se trouve dans notre Conseil. Pour autant, ces modes de d�placements sont emprunt�s par de nombreux Parisiens du 15e arrondissement et de l?ensemble de la Ville, compte tenu du taux de motorisation de la Capitale dont je vous rappelle qu?il est proche de 50 % seulement.

C?est pourquoi, je le dis clairement ici, les �lus socialistes du 15e arrondissement comme l?ensemble des �lus de gauche de cet arrondissement soutiennent r�solument le projet qui nous est soumis.

Chers coll�gues, l?Ouest parisien a droit lui aussi � des bus et � des taxis plus fr�quents et plus rapides. Il a droit lui aussi � la protection de ses cyclistes. Nous devons lui offrir ces am�liorations et, chers coll�gues, nous les lui offrirons.

Merci.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie, Monsieur DARGENT.

Je donne la parole � M. NAJDOVSKI.

M. Christophe NAJDOVSKI. - Merci, Monsieur le Maire.

Avec les deux projets de d�lib�ration relatifs � la labellisation Mobilien de deux lignes de bus parisiennes, la 26 et la 92, auxquels on peut ajouter le projet de d�lib�ration relatif au lancement de la concertation sur l?am�nagement de la rue de Rennes en espace civilis�, la redistribution de l?espace public sur laquelle nous nous sommes engag�s devant les Parisiens devient r�alit� jour apr�s jour. N?en d�plaise � l?opposition de droite dont certains h�rauts clament haut et fort qu?ils supprimeraient les couloirs de bus s?ils revenaient aux affaires, le partage de l?espace public en faveur des transports collectifs est un imp�ratif que toutes les grandes m�tropoles mettent en ?uvre. Il n?y a gu�re que la droite parisienne pour ne pas le comprendre, mais nous savons que la droite n?est pas partageuse, pas m�me de l?espace public, surtout celui des arrondissements de l?Ouest parisien.

Pourtant, la loi sur l?air, vot�e en 1996, a inscrit l?obligation pour les agglom�rations de plus de 100.000 habitants de se doter d?un Plan de d�placements urbain. Ce dernier a bien �t� adopt� en 2000 par le Conseil de Paris et, dans le P.D.U. d?Ile-de-France, figure le programme Mobilien dont nous d�battons � pr�sent.

Conform�ment � l?engagement que nous avons pris devant les Parisiens, nous transformons ligne apr�s ligne le r�seau de bus parisien en un v�ritable m�tro de surface. Nous consid�rons que le bus n?est pas un transport d?appoint et que la priorit� doit lui �tre donn�e. De nombreuses lignes de bus parisien connaissent des difficult�s de circulation, notamment aux heures de pointe. D�s lors, il est l�gitime et conforme � l?int�r�t g�n�ral de donner la priorit� aux bus, souvent bond�s et bloqu�s dans leur progression par rapport aux voitures dont les occupants sont souvent seuls.

C?est donc, et je le dis aux �lus de l?opposition, par des am�nagements permettant d?extirper les bus de la circulation g�n�rale que nous pouvons augmenter la vitesse commerciale de ceux-ci et assurer une plus grande fr�quence et une meilleure r�gularit�, objectif que j?ai cru vous entendre partager.

Les centaines de milliers d?usagers quotidiens des bus parisiens m�ritent-ils de continuer � �tre transport�s dans de mauvaises conditions comme on peut, h�las, le constater chaque jour ? Ou bien m�ritent-ils une meilleure qualit� de service ?

Nous nous inscrivons r�solument dans la seconde option et r�pondons clairement que c?est par la r�alisation d?am�nagements physiques donnant la priorit�s aux bus que nous rendrons ceux-ci plus attractifs et efficaces.

D?ailleurs, le soutien des Franciliens � la politique de cr�ation de couloirs de bus s�par�s du reste de la circulation ne se d�ment pas. Le barom�tre 2005 du S.T.I.F., r�cemment publi�, indique que 80 %, j?ai bien dit 80 %, des Franciliens sont favorables � la poursuite de l?am�nagement de couloirs de bus.

Ceux qui voient de l?id�ologie dans l?am�nagement de ces couloirs en sont pour leur frais. Ils se comportent eux-m�mes en id�ologues, nostalgiques ind�crottables d?un temps r�volu o� il fallait adapter la ville � la voiture.

Par ailleurs, le programme ?Mobilien?, en traitant les itin�raires des bus dans leur int�gralit�, permet �galement de repenser les d�placements des pi�tons et d?am�liorer l?accessibilit� � la voirie et aux transports en commun des personnes � mobilit� r�duite.

La cr�ation d?un site propre axial sur le boulevard du Montparnasse, sur le mod�le de ce qui a �t� r�alis� pour la ligne 91, servira �galement aux usagers des lignes 28, 82 et 89. Le r�am�nagement de la place de l?Alma autorisera un franchissement plus rapide pour les bus. Avenue Marceau, avenue MacMahon, des mises � sens unique avec contresens bus donneront clairement la priorit� � la circulation des bus. Les cheminements pi�tons seront eux aussi am�lior�s en plusieurs endroits : au carrefour Montparnasse-Maine-Vaugirard, sur la place du 18 juin 1940, place de l?Ecole militaire, place de la R�sistance, place de l?Alma, etc.

Je dirai enfin deux mots sur la concertation. Le projet ?Mobilien? a fait l?objet, comme pour toutes les lignes de bus inscrites � ce programme, d?une large concertation, de nombreuses r�unions qui ont permis � chacun de s?exprimer. Le projet a d?ailleurs �t� modifi� sur certains aspects, ce qui montre bien que la concertation n?est pas un vain mot.

En conclusion, Monsieur le Maire, les �lus du groupe ?Les Verts? voteront, bien entendu, ce projet de d�lib�ration, comme touts les autres projets de d�lib�ration sur la mise en place du programme ?Mobilien? d?am�lioration de l?offre de bus.

D�velopper les transports en commun face � l?usage de la voiture individuelle est non seulement un imp�ratif de sant� publique, de juste partage de l?espace public, mais aussi un engagement dans la r�duction des �missions de gaz � effets de serre. En ces temps de d�r�glement climatique, il serait irresponsable de ne pas agir en mati�re de transports dont la contribution aux �missions de gaz � effets de serre est importante. Nous laissons la droite, qui votera contre ce projet de d�lib�ration, face � son irresponsabilit� et son archa�sme.

(Applaudissements sur les bancs des groupes ?Les Verts?, socialiste et radical de gauche, communiste et du Mouvement r�publicain et citoyen).

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur NAJDOVSKI.

Je donne la parole � Mme Charlotte NENNER.

Melle Charlotte NENNER. - En compl�ment de l?excellente intervention de M. NAJDOVSKI, je voulais rappeler l?importance des couloirs de bus pour l?am�nagement. Je peux t�moigner en tant qu?�lue du 10e arrondissement de l?apport du projet ?Mobilien? pour la ligne 38 dans le 10e arrondissement, que ce soit � travers la qualit� des am�nagements eux-m�mes, en particulier devant la mairie, ou gr�ce au gain, pour le bus 38, en mati�re de r�gularit�, de vitesse, et �videmment d?am�lioration de l?offre. Je crois que les usagers du bus 38 le ressentent vraiment ; via une enqu�te qui a �t� r�alis�e r�cemment, ils t�moignent de l?int�r�t grandissant qu?ils ont pour ce projet.

Evidemment, nous voterons contre l?amendement propos� par l?U.M.P., en particulier celui sur l?avenue Bosquet. Nous pensons que les couloirs de bus sont importants et majeurs pour ce type de projet ?Mobilien? et qu?il ne faudrait pas que ces couloirs de bus soient report�s � la ?saint-glinglin?.

Je souligne effectivement, comme l?a fait M. Claude DARGENT, qu?il ne faudrait pas que l?on ait un Paris � deux vitesses : celui � l?Ouest o� les bus seraient bloqu�s dans les embouteillages et celui � l?Est o� les bus seraient performants et r�guliers. Les usagers du bus n?ont vraiment pas � �tre les otages des maires d?arrondissement de droite et du lobby automobile.

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Je pense que, l�dessus, tout le monde a �t� �clair� par le d�bat ou vous voulez peut-�tre dire un mot, Monsieur BARIANI ?

M. Didier BARIANI. - Je peux reprendre l?amendement de

M. POZZO di BORGO et je serai tr�s bref et tr�s sobre parce qu?il a �t� dit tellement de choses � cet �gard.

Je remarque d?ailleurs que l?archa�sme, c?est toujours le fait de l?autre. On se renvoie, d?un c�t� comme de l?autre, les accusations d?archa�sme.

Mais tel qu?il est pr�sent�, le projet ?Mobilien 92? est consid�r� par M. POZZO di BORGO et par les �lus du groupe U.D.F. du 7e arrondissement comme quelque chose d?inopportun, consid�rant notamment que l?am�nagement de l?avenue Bosquet pose des probl�mes tr�s difficilement surmontables, en raison de la forte fr�quentation de cette avenue, des lignes d?autobus qui la parcourent, des populations fragiles, personnes �g�es, enfants et adolescents qui l?empruntent, et que les am�nagements ainsi mis au vote pourraient mettre en danger.

C?est la raison pour laquelle l?amendement propos� revient � rejeter le projet d?am�nagement tel qu?il est pr�sent� dans ce projet de d�lib�ration.

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. BAUPIN pour l?Ex�cutif.

M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Je suis vraiment tr�s heureux de ce d�bat parce que les masques sont tomb�s. Les masques sont tomb�s ce matin. Depuis des mois, nous entendions nos coll�gues de l?opposition nous dire que ?mais si, mais si?, ils �taient pour les bus et ils �taient pour le Mobilien. J?ai m�me entendu M. ARAJOL, en Conseil du 20e arrondissement, nous dire que le Mobilien, c?�tait la droite qui l?avait voulu. D?ailleurs, il n?avait pas compl�tement tort puisque M. TR�M�GE nous avait rappel�, voici quelques mois, que c?�tait en effet la Municipalit� de M. TIB�RI qui avait choisi les lignes Mobilien.

Donc, la ligne 92, c?est vous qui avez souhait� qu?elle soit Mobilien. C?est vous qui avez estim� que cette ligne dysfonctionnait. Je vous ai tous entendus ; vous nous avez dit : ?La ligne 92, elle fonctionne merveilleusement bien, il ne faudrait rien changer.? Pourquoi l?aviez-vous mise dans le Plan de d�placements urbain, dans le programme Mobilien ?

Encore ce matin, �videmment, on a bien entendu les circonvolutions un petit peu g�n�es, la fa�on dont certains se tortillent pour dire que, malgr� tout, ils sont pour mais qu?ils sont contre. Je crois que c?est clair ! Aujourd?hui, les choses sont claires : la droite est pour le Mobilien mais sans couloir de bus, de la m�me fa�on qu?elle est pour le tramway mais sans rails, qu?elle est pour le v�lo mais sans pistes cyclables. Finalement, c?est M. GOASGUEN qui dit tout haut ce que l?ensemble de l?U.M.P. pense tous bas, c?est-�-dire que vous voulez �radiquer � coups de K�rcher les couloirs de bus.

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Malheureusement pour vous, ce n?est pas le sentiment des �lecteurs et je m?�tonne que, dans cette p�riode de primaires o� certains essayent de se positionner par rapport aux prochaines �lections, vous n?entendiez pas ce que les Parisiens et plus globalement les Franciliens disent ! Et c?est le S.T.I.F., pr�sid� par M. LANDRIEU, ancien directeur de cabinet de JacquesCHIRAC, qui a rendu public hier, un barom�tre dans lequel il est dit que 80 % des Franciliens jugent que l?am�nagement des couloirs de bus dans Paris favorise l?utilisation des transports collectifs et qu?ils sont favorables � leur d�veloppement. Pas seulement les Parisiens, les Franciliens ! 78 % d?entre eux consid�rent que la largeur des couloirs de bus est adapt�e. 65 % des Franciliens consid�rent que les couloirs de bus dans Paris favorisent les d�placements en transport collectif des habitants de banlieue. 65 % des Franciliens consid�rent que les couloirs de bus dans Paris favorisent l?utilisation des taxis. 67 % des Franciliens consid�rent que les couloirs de bus diminuent les risques pour les deux-roues. 52 % des Franciliens consid�rent que les couloirs de bus ont un effet positif sur la pollution.

Excusez-moi du peu mais au moment o� vous vous pr�valez de concertation, de repr�sentativit�, etc., vous devriez un peu �couter ce que disent les Parisiens et les Franciliens.

Je vous rappelle que les Parisiens font partie des Franciliens. Mais vous l?avez montr� ce matin, vous �tes d?ind�crottables nostalgiques du tout automobile voire m�me du tout cal�che, si j?en crois M. GOASGUEN qui n?a sans doute pas voulu remonter � la chaise � porteur. Mais de fait, notre Municipalit� a le d�sir d?entendre ce que les Franciliens et les Parisiens disent.

Quelques mots tout de m�me parce que l?on entend beaucoup de choses sur le Mobilien, quelques �l�ments sur les r�sultats de notre politique.

Sur la ligne 27 dont le sud a �t� mis en Mobilien, la vitesse du bus a augment� de 10 %. Cette ligne offre 24 passages de bus par jour suppl�mentaires.

Sur la ligne 91, la vitesse du bus a augment� de 13 %. 38 passages de bus suppl�mentaires.

Sur la ligne 38, la vitesse a augment� de 10 %. 54 passages de bus suppl�mentaires par jour.

Selon le sondage qui a �t� effectu� par la R.A.T.P. aupr�s des usagers du bus, 86 % des voyageurs ont per�u une �volution positive, 59 % des voyageurs disent avoir gagn� du temps, 32 % des voyageurs disent l?utiliser plus souvent.

Tous ces r�sultats montrent que, contrairement � ce que vous racontez, ces am�nagements pour les bus offrent des am�liorations.

J?en profite aussi pour �voquer la question du commerce, sur laquelle on lit beaucoup de choses, y compris Mme de PANAFIEU qui, dans ?Le Figaro Magazine? invente des chiffres au nom de la Chambre de commerce et d�clare donc que les 5 % d?usagers de l?automobile qui font leurs achats en voiture � Paris seraient responsables de 40 % - j?esp�re que vous avez bien entendu - du chiffre d?affaires des commerces ! Evidemment, c?est totalement faux et je vous invite vraiment � vous rapprocher de la Chambre de commerce qui n?a �videmment jamais pr�tendu de telles choses.

D?ailleurs, avec l?A.P.U.R. et la Chambre de commerce, une �tude a �t� rendue publique cette semaine qui d�montre que la commercialit� �volue de mani�re � peu pr�s parall�le sur l?ensemble des couloirs de bus et des quartiers verts, un peu meilleure d?ailleurs mais � peu pr�s parall�le � la commercialit� parisienne.

L� aussi, je vous renvoie donc � un certain nombre de d�clarations mensong�res qui ont pu �tre faites sur la politique municipale et ses cons�quences sur l?�conomie.

Quelques mots peut-�tre sur la concertation, vous en avez beaucoup parl�. J?admire beaucoup d?ailleurs votre �volution car pour tous ceux qui ne sont pas victimes d?Alzheimer, on se souvient de ce qu?�tait la concertation il y a quelques ann�es. Mais puisque vous �tes maintenant des adeptes de la concertation, je remercie ceux d?entre vous qui ont reconnu que nous avons tenu ces r�unions de concertation. C?est-�-dire que je suis venu tenir ces r�unions dans vos arrondissements dans des conditions que je pr�f�rerais ne pas rappeler et qui, en mati�re de convocation de ces r�unions et notamment du choix des personnes qui avaient �t� invit�es, rappelleraient certains r�gimes que vous avez coutume de fustiger. En tout cas, certes la concertation doit prendre en compte les riverains mais elle ne peut pas se limiter aux riverains, elle doit prendre en compte l?ensemble des usagers de la ligne 92 voire m�me des autres lignes puisque M. GOUJON a eu l?honn�tet� de rappeler que les am�nagements que nous allons faire permettront d?am�liorer y compris la circulation d?autres lignes de bus.

Je rappelle que la ligne 92, c?est 25.000 usagers par jour, 25.000 personnes qui verront leur quotidien am�lior� gr�ce � la ligne Mobilien.

Et cette concertation, je n?ai pas de mal � dire qu?elle a apport� des corrections, des am�liorations au projet. D?ailleurs, M. DUMONTl?a reconnu, il l?a reconnu en disant que sur l?avenue de Tourville nous avions apport� les am�liorations gr�ce � la concertation.

De la m�me fa�on que dans le 17e arrondissement, nous avons modifi� le projet, et par rapport � l?avenue MacMahon et l?avenue Niel, nous avons apport� des am�liorations. Et nous sommes capables d?en apporter encore sur l?avenue Niel.

Madame DOUVIN, vous savez, que le projet de parking va faire que les couloirs de bus ne pourront pas �tre implant�s avant 2010 environ, le temps que les travaux du parking soient termin�s.

Je dis, et le proc�s-verbal en fera foi, que si l?on constate � ce moment-l� que les traits � la peinture qui auront �t� mis en place pour le couloir de bus suffisent et qu?ils sont respect�s et qu?il n?y a pas besoin de s�parateurs, il n?y aura pas forc�ment n�cessit� de d�penser de l?argent pour cr�er des s�parateurs si cela fonctionne.

Je note malgr� tout que dans cette concertation il y a des �chos relativement contradictoires entre vous. Autant M. LEBEL nous dit que sur la place de l?Alma il est content du projet et que c?est une am�lioration, autant M. LEBAN nous dit que c?est une place de Sous-Pr�fecture que l?on va traiter. Chacun jugera de la fa�on un peu ?parisiano? centr�e dont ces termes sont choisis.

Sur la place de l?Etoile, M. LEBEL regrette que nous n?ayons pas repris l?ensemble de la circulation, alors que Mme DOUVIN nous dit qu?il ne faut surtout pas toucher � la place de l?Etoile.

On a donc un peu de mal � comprendre quelle est la logique de l?U.M.P. en mati�re de d�placement. Ceci dit, ce n?est pas que ce matin. On a un peu de mal � comprendre globalement entre les discours des uns et des autres quelles sont r�ellement vos positions.

Quelques �l�ments de r�ponse aussi � M. DUMONT sur le stationnement r�sidentiel. Je ne veux pas laisser passer le fait que vous dites, vous r�p�tez, vous avez �crit, vous avez distribu� des tracts, vous avez organis� une p�tition pour dire que l?on allait supprimer du stationnement r�sidentiel avec la ligne 92, et vous avez cit� encore ce matin le chiffre de 250 places.

Je r�affirme ici que, notamment parce que sur l?avenue de La Bourdonnais nous envisageons de cr�er des places de stationnement suppl�mentaires, le bilan en mati�re de stationnement r�sidentiel de la ligne 92 sera neutre.

En ce qui concerne la position de la Pr�fecture de police, je tiens � votre disposition les courriers du Pr�fet de police et les nombreux �changes que nous avons eus avec la Pr�fecture de police et l?accord �videmment de la Pr�fecture de police sur le projet qui vous est pr�sent� ce matin y compris le fait que sur l?avenue Bosquet nous attendrons les r�sultats de l?�valuation du boulevard Saint-Marcel, m�me si franchement la situation de boulevard Saint-Marcel et celle de l?avenue Bosquet ne sont pas vraiment comparables. Chacun aura remarqu� que le boulevard Saint-Marcel est � double sens et l?avenue Bosquet � sens unique. Il y a tout de m�me de l�g�res diff�rences. Mais le Pr�fet de police a souhait� attendre l?�valuation du boulevard Saint-Marcel et nous attendrons donc cette �valuation.

Voil� ce que je voulais vous dire en r�ponse? et vous rassurer aussi sur le Mobilien 96 car j?ai entendu certains qui craignaient que le Mobilien 96 soit abandonn�. Il sera bien �videmment � l?ordre du jour du Conseil de Paris du mois de f�vrier, ce qui nous permettra de poursuivre le programme d?am�nage-ment, de la m�me fa�on que le Mobilien 60 sur le 18e arrondissement.

Rassurez-vous, ces projets progressent et vous verrez donc que nous tenons absolument - comme le rappelaient plusieurs de mes coll�gues, Charlotte NENNER, Christophe NAJDOVSKI, Claude DARGENT ou Anne KALCK - � ce que les habitants de l?Ouest comme de l?Est parisien soient bien trait�s. Il ne peut y avoir d?apartheid entre ceux qui seraient dans les arrondissements de l?Est et qui auraient droit aux couloirs de bus et ceux qui seraient dans les mauvais arrondissements, comme vous dites, et qui n?auraient pas droit aux couloirs de bus.

Je voudrais vraiment vous rassurer : la ligne de bus 92 permettra d?am�liorer de fa�on tr�s significative les d�placements y compris dans vos arrondissements m�me si, pour des raisons id�ologiques, vous avez choisi de vous y opposer.

(Applaudissements sur les bancs des groupes ?Les Verts?, socialiste et radical de gauche, communiste et du Mouvement r�publicain et citoyen).

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. VUILLERMOZ pour une explication de vote du groupe communiste.

M. Jean VUILLERMOZ. - Un mot. Pour qu?un bus soit bien Mobilien, il faut absolument que sa fluidit� soit assur�e sur l?ensemble de son parcours, sinon il bloque. Chacun de ceux qui prennent le bus, les conduisent ou les exploitent - c?est le cas de la R.A.T.P. en l?occurrence - savent o� ils bloquent, et donc c?est l?objet du projet de d�lib�ration qui est de proposer des travaux pour �viter que ces bus bloquent.

Et s?ils bloquent, c?est donc la rapidit� et leur attractivit� qui sont alt�r�es. Je fais simplement une remarque : pour le bus soit attractif, il faut aussi qu?il soit plus fr�quent.

La fr�quence, cela d�pend aussi du S.T.I.F. Et je dois dire que, Mesdames et Messieurs de droite, vous �tes en train de tout faire pour brider les interventions du S.T.I.F. tendant � ce que les bus soient plus nombreux.

J?ai entendu parler - par M. LEBAN je crois - de la nouveaut�.

La nouveaut�, franchement ce serait que vous preniez, Mesdames et Messieurs de droite, le bus.

(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Il est vrai que notre politique a tendance � favoriser l?utilisation des bus et non pas les automobiles. Notre volont� effectivement, c?est de r�partir plus �quitablement l?espace public.

Alors, puisque vous ne prenez pas le bus et que tout est fait dans notre orientation politique pour privil�gier les bus, il est normal que vous soyez m�contents. J?ai entendu parler aussi d?avant-garde. Alors soyons clairs, vous n?�tes � l?avant-garde de rien du tout. Vous �tes plut�t la vieille garde et on appelait cela ?les Grognards?.

Comme nous voulons r�volutionner les d�placements en ville, soyez clairs, soyez-en assur�s, nous allons voter ce projet de d�lib�ration.

(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Gardons-nous de tout d�bat sur la garde et revenons au d�bat sur les projets de d�lib�ration.

Je donne la parole � M. BARIANI pour une explication de vote pour le groupe U.D.F.

M. Didier BARIANI. - Monsieur le Maire, M. BARIANI fera dans la sobri�t�, dans une d�claration tr�s mod�r�e.

Ce n?est pas un d�bat facile ; ce n?est pas un d�bat pour lequel, comme je l?ai entendu tout � l?heure, il y aurait d?un c�t� les sectaires et, de l?autre, ceux qui ne le sont pas, les anciens et les modernes. Sinon, cela se saurait.

Je constate n�anmoins qu?il y a deux poids et deux mesures. D?abord parce que, bien plac� pour en parler, dans les 20e et 11e arrondissements, on a tenu compte des avis des �lus d?arrondissement et des mairies d?arrondissement. Pour le cas pr�sent, ind�pendamment des r�ticences de la Pr�fecture de police, ce sont six mairies d?arrondissement qui sont unanimes et je ne pense pas que ce soit pour des raisons de basse politique?

(Protestations sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Vous allez parvenir � la culture que nous avons nous-m�mes, c?est-�-dire �couter les gens qui parlent sans manifester ni approbation ni d�sapprobation. Vous reconna�trez que de ce c�t�-l�, nous sommes parfaits. Cela va vous arriver prochainement, par assimilation du comportement ?central?.

Donc, je ne suis pas � dire, ni les membres du groupe U.D.F., bien entendu, que tout est bon d?un c�t� et que tout est mauvais de l?autre.

Il y a six mairies d?arrondissement et je ne vois pas par quel masochisme ces mairies se mettraient leur �lectorat � dos rien que pour le plaisir de voter contre une d�lib�ration qui est pr�sent�e par M. BAUPIN. C?est sans doute qu?il y a des raisons un peu plus de fond que celle-l�.

Il y a indiscutablement des ruptures de charge, des incoh�rences, des endroits sur les circuits o� les choses semblent difficilement viables. Je crois que tout cela n?est pas assez pris en compte. Sans pr�tendre d�tenir la v�rit� et parce que c?est un peu curieux de refuser de prendre en compte l?avis unanime des mairies d?arrondissement travers�es par le trajet qui consid�re que ce n?est pas une bonne m�thode et que l?on pourrait remette les choses � l?�tude car ces am�nagements ne sont pas � un jour pr�s.

Pour ces simples questions de respect de la d�mocratie, sachant que nous n?incarnons pas plus la v�rit� que les autres, mais parce que tout de m�me nombre de difficult�s sur ce Mobilien 92 ne semblent pas, dans le plaidoyer de M. BAUPIN, suffisamment prises en compte, le groupe U.D.F. votera contre le projet de d�lib�ration.

(Applaudissements sur les bancs des groupes Union pour la d�mocratie fran�aise et U.M.P.).

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Madame CAPELLE, vous avez la parole.

Mme Liliane CAPELLE. - Le groupe M.R.C. votera naturellement ce projet de d�lib�ration. S?agissant de l?am�lioration de l?autobus, je ne vois pas comment et pourquoi nous ferions autrement.

Je voudrais juste rassurer tout le monde et M. BARIANI en particulier. Si les avis des 11e et 20e arrondissements ont �t� pris en compte sans nul doute, c?est parce qu?ils �taient tout � fait performants et qu?il y avait mati�re � r�fl�chir.

Le Mobilien se fera aussi sur le 96.

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. LEGARET pour une explication de vote du groupe U.M.P.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Je serai bref pour vous dire que nous voterons contre ce projet de d�lib�ration.

Mais, faisons-le sereinement dans ce d�bat qui est un tour de chauffe des d�bats que nous aurons sur le P.D.P. N?anticipons pas.

Ce qui serait peut-�tre utile un jour, c?est que sur ce d�bat concernant les d�placements on puisse scinder deux questions qu?il ne faut pas compl�tement confondre. Il y a un d�bat sur les objectifs. Je suis s�r que sur les objectifs, il serait possible d?aboutir � des convergences car s?agissant de l?utilisation, de l?�quilibre entre les transports individuels, les diff�rents modes de d�placement et les transports en commun, notre Assembl�e s?honorerait si elle aboutissait � des choix concrets et partag�s entre nous.

Il y a ensuite les moyens d?y parvenir et, sur les moyens d?y parvenir, je pense que nous sommes, en tout cas, � l?�coute des habitants. C?est notre r�le en tant qu?�lus. J?aimerais bien que le d�bat ne sombre pas dans la m�diocrit�. Je prends pour exemple de m�diocrit� l?intervention de M. DARGENT tout � l?heure, qui a dit qu?il y avait un point commun dans les contestations, c?est le fait qu?elles proviennent exclusivement des arrondissements de droite.

Pas du tout, Monsieur DARGENT. Vous devriez savoir, Monsieur DARGENT, que, jusque dans la presse, on voit la trace des �chos d?un certain nombre de maires d?arrondissement de gauche, qui �mettent des critiques parfois assez virulentes sur certains trac�s de Mobilien dans leurs arrondissements.

Ne soyez pas trop ?manich�istes? dans ce domaine. Notre r�le est de mener la concertation, c?est d?�couter les avis que l?on peut recueillir et d?en tenir compte. J?aimerais bien qu?il en soit tenu compte et, parce qu?il n?en est pas suffisamment tenu compte dans le cadre de la concertation qui a eu lieu, nous voterons contre ce projet de d�lib�ration.

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Les explications de vote �tant termin�es, on passe aux votes proprement dits.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, l?amendement n� 37 d�pos� par le groupe U.M.P. qui a re�u un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

L?amendement n� 37 est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, l?amendement n� 38 d�pos� par le groupe U.D.F. qui a re�u un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

L?amendement n� 38 est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, l?amendement n� 39 d�pos� par le groupe U.M.P. qui a re�u un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

L?amendement n� 39 est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 251.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DVD 251).

Je vous remercie.

Mes chers coll�gues, je vous remercie. Reprise de la s�ance � 14 heures 30 pr�cises. Bon app�tit.

Janvier 2006
Débat
Conseil municipal
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