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2006, DASCO 27 - Création du Prix de la Ville de Paris pour les Etudes de Genre.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DASCO 27 concernant la cr�ation du prix de la Ville de Paris pour les �tudes de genre.

Il y a un amendement n� 81 et un amendement n� 81 bis qui ont �t� d�pos�s.

Madame DURLACH, vous avez la parole.

Mme Martine DURLACH, adjointe. - Je parle au nom de Cl�mentine AUTAIN avec d?autant plus de facilit� qu?elle s?exprimait �galement pour le groupe communiste et apparent�.

Je veux f�liciter Dani�le POURTAUD pour cette heureuse initiative. Nous l?appr�cions particuli�rement et ce, pour deux raisons. D?abord, la France est, pour une fois, tr�s en retard par rapport aux Etats-Unis o� les gender studies, les �tudes de genre, ne cessent de se d�velopper et de rayonner tr�s largement � travers le monde.

Les pays du Nord de l?Europe ont �galement une longueur d?avance. Dans notre cher pays, celui de la loi salique et de la gauloiserie, on tra�ne les pieds. Depuis 1970, Michelle Perrot et d?autres chercheuses ont contribu� � l?essor des �tudes f�ministes. Elles ont ouvert la voix. Souvenons-nous de leur premier colloque intitul� ?Une histoire des femmes est-elle possible ??

Plus r�cemment, une autre rencontre a pris acte des avanc�es en la mati�re, maigres, mais r�elles, puisqu?elle avait pour titre ?Une histoire sans les femmes est-elle possible ?? Aujourd?hui encore, les postes d?enseignants chercheurs sp�cialis�s sur les questions de genre restent en nombre d�risoire.

Ce d�ficit joue sur les vocations des �tudiants et �tudiantes. Or, sans recherche en histoire, sociologie ou encore sciences politiques sur le genre, comment transmettre aux jeunes g�n�rations des rep�res justes sur les relations hommes femmes, comment saisir les dynamiques � l??uvre ?

C?est pourquoi l?initiative de la Ville de Paris est une mani�re d?encourager ce champ indispensable de la recherche. Par ailleurs, nous sommes dans une p�riode o� le Gouvernement a plut�t tendance � d�courager les chercheurs et � vouloir contr�ler les responsables des grands organismes de recherche. Il est donc important que les collectivit�s locales r�compensent les travaux originaux r�alis�s par les citoyens, m�me si la recherche ne rel�ve pas de leur comp�tence.

Enfin, autre motif de satisfaction, le principe d?utiliser le prix de 3.500 euros pour favoriser la publication des travaux nous semble une excellente d�marche car il n?est pas tout de chercher, il faut encore faire savoir ce que l?on a trouv�.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame DREYFUSS, vous avez la parole.

Melle Laurence DREYFUSS. - Mes chers coll�gues, il est important que la transparence ne soit pas qu?un vain mot, mais qu?elle soit suivie d?actes. C?est pourquoi le groupe U.M.P. a d�pos� un amendement pour que les repr�sentants du Conseil de Paris soient �quitablement repr�sent�s. Ainsi l?article 3 amend� sera la suivant : apr�s les mots ?deux repr�sentants du Conseil de Paris?, il faut ins�rer les mots ?l?un issu de la majorit�, l?autre de l?opposition?.

En effet, conform�ment � la loi, la repr�sentation proportionnelle me semble importante.

Merci, Monsieur le Maire.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je ne sais pas � quelle voix vous faites allusion, mais?

Madame MARTINET, vous avez la parole.

Mme Marie-Pierre MARTINET. - Merci, Monsieur le Maire.

Il y a des moments ainsi, dans la vie d?un Conseil municipal, o� on a une vraie joie et un vrai bonheur.

Et l�, non pas parce que c?est le dernier projet de d�lib�ration - je suis d�sol�e parce que tout le monde ne partage pas mais parce que le sujet est en lui-m�me un vrai bonheur.

Pourquoi ? Parce que l?�galit� entre les femmes et les hommes est un principe reconnu mais il convient de le traduire dans la vie de tous les jours. Et l�, nous sommes dans une traduction et dans la r�ponse que nous pouvons apporter aux femmes et aux hommes dans l?organisation m�me du milieu urbain. C?est comme cela que notre Municipalit� s?est largement engag�e, sous la vigilance d?Anne HIDALGO mais avec le soutien de l?Ex�cutif et de l?Observatoire, dans cet objectif que l?on peut qualifier de ?hautement d�mocratique?.

Les villes sont appel�es � jouer un r�le croissant dans l?organisation et la distribution de services aux citoyennes et citoyens, particuli�rement dans un contexte d?urbanisation, de d�centralisation et de mondialisation. Les femmes vivent la vie diff�remment, je ne vais pas revenir sur ce sujet.

Pour y rem�dier, justement il est souvent oppos� que les actions propos�es sont soi-disant impossibles ou qu?un manque d?information qui permettrait de d�montrer qu?il s?agit d?in�galit�s bien r�elles et non pas de fantasmes d?in�galit�.

A ce titre, nous soutenons une initiative prise par l?Ex�cutif de cr�er ce prix pour les �tudes de genre.

Pour plusieurs raisons. D?une part, ce sera un excellent moyen de diffuser une information et de sensibiliser tous les acteurs de la Ville sur ce th�me. Cela permettra aussi de faire en sorte que l?universit� fran�aise, enfant pauvre sur cette question, en soutenant les actions d?universitaires, soit invit�e � mettre en place et tout au moins � encourager, voire � ne pas d�courager - comme c?est encore le cas parfois - les doctorants et doctorantes qui souhaitent soutenir leurs travaux sur ce th�me.

Nous attendons d?ailleurs avec impatience plus de chaires d?�tudes f�ministes sur le genre, et ce pas uniquement en sociologie mais en sciences de l?�ducation, en urbanisme, en architecture, etc.

C?est un moyen pertinent de faire en sorte que les st�r�otypes sexu�s puissent �tre �limin�s. Nous avons toutes et tous � y gagner.

La participation et la mise en place de prix d?ailleurs est une des recommandations des travaux du Conseil des communes et r�gions d?Europe qui, dans ces travaux pr�sent�s en f�vrier 2005 � Bruxelles, faisait une recommandation sur l?incitation des collectivit�s locales � proposer aux universit�s sur leur territoire de mettre en place ce type de prix de fa�on � diffuser cette information.

Ceci �tant, j?ai des suggestions � faire dont je rappelle vraiment � quel point nous les soutenons.

Tout d?abord, pourquoi limiter aux seules personnes de moins de 35 ans la participation � ce prix du moment que les personnes qui proposent leur candidature soit sont bien inscrites en th�se, soit la soutiennent. Cela nous interroge, surtout � l?heure o� la formation continue et le retour aux �tudes deviennent une voie sinon compl�tement encourag�e, tout au moins de plus en plus n�cessaire, � l?heure o� la reconnaissance et la validation des acquis professionnels permettent � nombre d?adultes d?int�grer des formations qualifiantes.

M�me si nous sommes encore loin de ce qui peut se faire ailleurs, notamment � la fois en termes de genre et � la fois en termes de retour aux �tudes, il nous para�trait discriminant voire paradoxal de consid�rer que quelqu?un de plus de 35 ans ne pourrait concourir � ce prix. Il serait par exemple fort dommage qu?une th�se portant sur un th�me novateur en mati�re d?�tude de genre ne puisse �tre r�compens�e et publi�e parce que son auteur aurait plus de 35 ans et parce que cette personne subirait de fait, le fait de ne faire qu?un retour aux �tudes. Qu?on se rassure, ceci dit, les candidats et doctorants ne sont tout de m�me pas si nombreux sur cette th�matique.

Mon deuxi�me point concerne le zonage limit� � l?Acad�mie de Paris.

Dans un domaine o� les recherches, comme je l?ai soulign�, sont peu encourag�es d?une mani�re g�n�rale par les universit�s, mais je pense que la constitution de ce futur prix contribuera largement � ce d�veloppement notamment aussi par les conditions de l?attribution du montant de 3.500 euros, pourquoi ne pourrions-nous pas imaginer un travail avec la R�gion Ile-de-France, peut-�tre � l?occasion d?une prochaine �dition, parce que des universit�s, comme celle notamment de Saint-Quentin en Yvelines, ont avec le laboratoire Printemps men� depuis longtemps des �tudes sur le genre et sur des aspects particuli�rement int�ressant en �tudes de genre, notamment la visibilit� des questions de s�curit� pour les femmes.

Je rappelle seulement � notre Assembl�e que c?est bien ce m�me laboratoire qui, en 2003, avait r�alis� et pr�sent� dans l?H�tel-de-Ville une �tude portant sur 7 pays europ�ens sur les femmes et les pouvoirs locaux et qu?il a � son actif plusieurs th�ses soutenues sur l?une ou l?autre des facettes ayant trait au genre. Ce n?est qu?un exemple bien s�r. J?imagine qu?au sein de la R�gion il y a encore de nombreuses choses � faire.

Ceci dit, ne boudons pas notre plaisir � prendre connaissance de toutes les id�es et remarques pertinentes pour rendre la Ville � la mesure des femmes. L?association � la R�gion Ile-de-France permettrait peut-�tre de couvrir un champ de recherches plus vaste sur cette th�matique.

Dans tous les cas, ce qu?il me semble important � souligner, c?est qu?il y a partout des documents extr�mement riches sur le genre qui m�ritent effectivement d?�tre publi�s et surtout qui m�ritent que les collectivit�s locales se les approprient pour voir comment elles peuvent mettre en application ou corriger au sein des collectivit�s, pour qu?il y ait une vraie �galit� urbaine et pour que la Ville soit vraiment � la mesure des femmes.

Je me permettrais juste une derni�re incise. Dans l?exposition des motifs, il est mentionn� que le prix sera remis � l?occasion de la Journ�e internationale de la Femme. J?imagine que c?est une petite erreur qui a �chapp� � la sagacit� des r�dacteurs parce que je crois qu?il y a tout de m�me longtemps que l?on ne parle plus de la femme mais bien des femmes.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Mme LE STRAT a la parole.

Mme Anne LE STRAT. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je tiens tout d?abord � m?associer � ce qui vient d?�tre dit par ma coll�gue sur ce projet de d�lib�ration. Je n?y reviens pas. Je d�velopperai dans mon intervention les pistes de r�flexion et d?action que nous pouvons mener pour faire avancer l?�galit� femme-homme.

En effet, vous indiquez, Monsieur le Maire, dans l?expos� des motifs, que la Ville de Paris souhaite que l?�galit� entre les femmes et les hommes s?�tende � tous les domaines de la vie sociale et professionnelle et que l?ensemble des adjoints soient appel�s � mener une politique en faveur de l?�galit� chacun dans leur champ de comp�tence.

En premier lieu je regrette que seules les d�l�gations des adjoints soient �voqu�es. La Ville oublie trop souvent - c?est encore le cas ici - qu?elle poss�de des S.E.M. qui sont pourtant de v�ritables leviers d?action municipale.

Ce sont des outils tout aussi pertinents et appropri�s pour promouvoir, sur le terrain et dans une gestion au quotidien, l?�galit� femme-homme. C?est d?ailleurs dans ce sens qu??Eau de Paris? s?est engag�e dans une politique volontaire et ambitieuse sur cette question. Ainsi a �t� sign� avec les organisations syndicales un accord d?�galit� professionnelle et diversit�, qui d�finit un nombre de mesures concr�tes pour favoriser cette �galit� professionnelle et qui prend en compte la question du genre dans l?ensemble des probl�matiques auxquelles est confront�e l?entreprise. Il me para�t donc important que l?ensemble des S.E.M. de la Ville soit impliqu� fortement sur ce sujet.

En second lieu, je voudrais insister sur les difficult�s rencontr�es sur la voie de l?�galit� et sur les pistes d?am�lioration pour une plus grande f�minisation des milieux professionnels.

Si je reprends l?exemple d?"Eau de Paris", puisque c?est celui que je connais le mieux, je n?�tonnerai personne en disant que ce sont des m�tiers traditionnellement tenus par des hommes. Pour exemple, en 2005, pour 5 postes en contrat � dur�e ind�termin�e, ?Eau de Paris? a re�u 324 candidatures dont 316 �manaient d?hommes et 8 de femmes ! Au final, 5 candidatures ont �t� retenues : 1 femme et 4 hommes. Et cela n?est gu�re diff�rent pour des postes de type plus administratif.

Aussi semble-t-il n�cessaire de travailler tr�s en amont notamment avec les fili�res de formation professionnelle, le seul travail au niveau de l?entreprise ne suffisant pas.

Dans cette perspective, un certain nombre de pistes ont �t� d�gag�es, dont en voici quelques-une : partenariats avec des �coles ou des associations professionnelles (ex. : association des femmes ing�nieures) qui oeuvrent pour d�construire les st�r�otypes et favoriser l?acc�s des filles aux fili�res techniques, bourses d?�tudes pour jeunes filles de milieux d�favoris�s, vigilance quant � l?�quit� dans l?�volution professionnelle pour faire progresser les femmes dans les postes de management, dispositifs sp�cifiques pour ne pas freiner la carri�re des femmes ayant connu une p�riode de maternit�, mixit� des jurys, etc.

Pour conclure, ces quelques remarques montrent qu?il ne suffit pas de d�cr�ter l?�galit� pour l?obtenir et qu?� ce titre, les �tudes de genres sont primordiales, pour mettre en lumi�re les difficult�s auxquelles nous pouvons �tre confront�s dans cette voie et les solutions que nous pouvons mettre en ?uvre. Que la Ville de Paris r�compense une th�se sur le sujet ne peut que montrer sa d�termination � ?uvrer dans le sens de l?�galit� entre les femmes et les hommes.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Mme POURTAUD a la parole pour r�pondre.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, au nom de la 7e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voudrais tout particuli�rement remercier mes ch�res coll�gues qui ont?

Mme Marie-Pierre MARTINET. - Tr�s majoritaires.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, rapporteure. - Tr�s majoritaires effectivement.

? jusqu?� cette heure tardive, soutenu ce projet et en tout cas pour Cl�mentine AUTAIN par la voix de Martine DURLACH et Marie-Pierre MARTINET, manifest� leur enthousiasme pour ce projet.

Je m?inscris en fait, en cr�ant ce prix, dans la ligne de la politique de la Ville de Paris depuis 2001 sur l?�galit� homme/femme et les probl�matiques de genre, sujets qui ont �t� inscrits comme des priorit�s pour l?action politique de cette mandature.

Il m?est apparu �vident qu?aucune politique publique ne peut faire l?�conomie de diagnostic pr�cis, d?�valuations r�guli�res sans s?appuyer sur des �tudes universitaires solides. C?est le sujet qu?Anne LE STRAT, a �galement abord�.

C?est en �tablissant le constat, avec l?aide de nombreuses universitaires parisiennes, que ces �tudes �taient beaucoup moins nombreuses et moins reconnues en France que dans d?autres pays que j?ai propos� le lancement de ce prix. C?est ce qu?indiquait tout � l?heure �galement Cl�mentine AUTAIN.

Vous l?avez rappel�, chers coll�gues, ce prix est dot� d?une aide � la publication de 3.500 euros. Il devra servir � diffuser des informations � un large public et � tous ceux qui peuvent ?uvrer � l?�galit� homme/femme.

Vous le savez comme moi, une soci�t� paritaire ne pourra en effet se construire durablement sans une prise de conscience de l?ensemble de nos concitoyens et un v�ritable changement culturel.

Mon souhait est que d?ann�e en ann�e ces �tudes donnent lieu � une collection qui servirait de r�f�rence dans ce domaine.

La sensibilisation des milieux universitaires eux-m�mes � l?�galit� femme/homme n?est pas superflue. A titre d?exemple, une seule femme pr�side aujourd?hui une universit� parmi les 8 universit�s parisiennes, et au niveau national les femmes n?occupent que 7,3 % des emplois sup�rieurs dans l?enseignement sup�rieur et la recherche.

Enfin, je me dois de rappeler ici l?attitude scandaleuse du Gouvernement dans ce domaine, attitude illustr�e par les nominations d?octobre dernier au conseil d?administration du C.N.R.S., je suis d�sol�e, chers coll�gues de l?opposition : une seule femme sur 21 membres nomm�s par le Gouvernement.

Bien s�r le toll� provoqu� par ces nominations a conduit il y a quelques jours, apr�s une autre crise pour d?autres raisons, � la t�te du C.N.R.S., Catherine BR�CHIGNAC. Mais vous pourrez appr�cier le chemin qui reste � parcourir.

Je voudrais donc remercier l?ensemble du Conseil de soutenir aujourd?hui les chercheuses, quelles que soient leurs disciplines.

Maintenant, je voudrais r�pondre � la fois aux questions, � l?amendement d�pos� par le groupe U.M.P. et aux suggestions que faisait Marie-Pierre MARTINET sur l?�ge limite qui a �t� fix� et sur le zonage.

Vous l?avez not�, il est n�cessaire d?encourager les vocations chez les jeunes chercheurs. J?estime qu?en r�servant ce prix � un jeune chercheur ou une jeune chercheuse, on atteint plus l?objectif de susciter des vocations pour les recherches sur ces th�matiques. Le r�glement peut dans les ann�es qui viennent �voluer �ventuellement. On pourra y travailler ensemble.

Sur le zonage, c?est une question qui s?�tait d�j� pos�e au moment du prix de la jeune scientifique parisienne, que j?avais lanc� l?ann�e derni�re et qui aura une nouvelle �dition cette ann�e. Il me semble qu?il est logique que la Ville de Paris r�compense des universitaires qui font leurs �tudes dans les universit�s parisiennes ou dans les grands �tablissements de recherche qui sont sur notre territoire. S?il y avait une d�marche en ce sens de la R�gion, on pourrait envisager de travailler ensemble. Pour l?instant, je n?ai pas �t�, malgr� parfois certains efforts, en mesure de pouvoir aboutir avec la R�gion. Il me semble qu?il est logique de r�server la possibilit� de participer � des universitaires ayant fait leur parcours dans les universit�s parisiennes. L� encore, je r�p�te le r�glement de cette ann�e est publi�. On peut y r�fl�chir.

Sur l?amendement d�pos� par le groupe U.M.P. qui demandait que l?opposition puisse �tre repr�sent�e, il est clair que je ne peux pas l?accepter dans sa forme tel qu?il est r�dig�. En revanche, je suis tout � fait pr�te � augmenter le nombre de membres du jury de mani�re � ce que l?ensemble des groupes qui ont manifest� leur int�r�t ce soir, soient repr�sent�s, et � ce que l?opposition, que je remercie de son int�r�t pour le sujet, puisse �tre pr�sente selon nos r�gles habituelles et non pas selon la loi. Je crois que ce sont plut�t les r�gles d�mocratiques qui r�gissent ce Conseil, qui am�neront dans ce cas-l� � donner un si�ge � l?opposition. Je vous propose donc de sous-amender l?amendement de l?Ex�cutif qui porte le n� 81 bis et de proposer de porter le nombre de membres repr�sentant le Conseil de Paris � quatre, si vous en �tes d?accord.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - D�sign�s � la repr�sentation proportionnelle.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, rapporteure. - Ca, c?est le R�glement int�rieur du Conseil qui le fixe.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Non, c?est la loi.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Ce n?est pas la loi. Mais, attendez la repr�sentation mais?

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, rapporteure. - Je ne pense pas que ce soit la loi qui r�gle ce genre de choses mais je m?en remets � la sagesse du Conseil.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Ce n?est pas la loi mais la r�gle de repr�sentation proportionnelle fait qu?il y aura trois �lus de la majorit� et un �lu de l?opposition. Si vous voulez que l?on passe � cinq, on passe � cinq ! On ne va pas y passer la nuit.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, rapporteure. - Ah, non. Non.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. Pourquoi : Ah non, non ?

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, rapporteure. - Parce qu?il est n�cessaire de pr�server un �quilibre dans ce jury dans lequel les scientifiques qui en seront membres seront en nombre plus important que les �lus, me semble-t-il. Et donc je pr�f�rerais que l?on puisse rester � quatre repr�sentants du Conseil de Paris. Sinon il va falloir que j?augmente l?ensemble des membres du jury.

Je propose au Conseil un amendement avec quatre membres repr�sentant le Conseil de Paris.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Simplement, lorsqu?un Conseil municipal d�signe des membres, il doit le faire � la repr�sentation proportionnelle. C?est une obligation l�gale. Mais c?est une obligation. Eh, bien, on va le v�rifier ! Mais je fais observer que le rapport entre la majorit� et l?opposition, c?est plut�t deux contre un, que trois contre un. Ou alors vous dites que vous en mettez cinq et � ce moment-l� il y en a trois pour la majorit� et deux pour l?opposition. Ce serait plus �quitable. Mais si vous dites un sur quatre, cela me para�t ne pas �tre conforme � la repr�sentation proportionnelle.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, rapporteure. - Je ne propose pas de fixer le nombre de repr�sentants de la majorit� et de l?opposition dans mon amendement, premi�rement.

Deuxi�mement, je viens d?expliquer la contrainte qui est qu?il semble n�cessaire que les scientifiques soient plus nombreux que les �lus dans ce jury.

J?�tudierai la demande de l?opposition pour une augmentation plus importante du jury pour l?ann�e prochaine. Je prends ces remarques comme un int�r�t port� pour le sujet. Vous savez comme moi qu?il est, quand on fixe un nombre important de membres dans un jury, ensuite compliqu� de le rassembler.

C?est pourquoi je vous propose, pour cette premi�re ann�e, d?en rester l� et nous �tudierons cela pour la prochaine fois.

Je propose de passer � quatre.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Donc c?est deux et deux !

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Excusez-moi. Il est 8 heures, nous n?allons pas y passer la journ�e !

(Rires dans l?h�micycle).

La soir�e, c?est ce que je voulais dire !

Non, il faut �tre honn�te ! On pourrait avoir une proposition � trois, avec deux et un. Je sais pourquoi on ne vous fait pas cette proposition. Dani�le POURTAUD le sait aussi.

Je pense que l?on peut accepter trois, deux. Ce serait assez �quitable.

Madame POURTAUD, vous pouvez augmenter d?une unit� ou deux : trois femmes, trois hommes. Je pr�cise d?ailleurs que je n?avais pas compris que ces trois femmes et ces trois hommes �taient universitaires. C?�tait difficile � comprendre dans votre texte.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - D?accord avec cette proposition.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, rapporteure. - Dans ce cas-l�, je vous propose d?augmenter le nombre de membres du jury et donc d?amender le projet de d�lib�ration en indiquant que le jury sera compos� de 4 femmes, 4 hommes et de cinq �lu(e)s repr�sentant le Conseil de Paris.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Quatre femmes et quatre hommes, ainsi que cinq repr�sentants du Conseil de Paris. Apr�s tout, cela t�moigne de l?int�r�t que portent les �lus du Conseil de Paris � votre jury ce qui va dans le bon sens.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, rapporteure. - Tr�s bien. Merci.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. Patrick BLOCHE.

M. Patrick BLOCHE. - Nous parlons d?�tude de genre et donc de parit�, sujet qui m?int�resse tout particuli�rement. Je souhaiterais qu?au moins, sur les cinq repr�sentants du Conseil de Paris, il y ait � l?arriv�e au moins trois femmes, c?est-�-dire que la parit� s?exerce au moins, par le fait d?avoir trois femmes et deux hommes.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Ce n?est pas du tout ce que j?avais compris. Mais apr�s, chacun fera sa cuisine. Nous ne pouvons pas tout r�gler.

M. Patrick BLOCHE. - Au moins trois femmes.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Oui, mais l�, c?est beaucoup plus.

M. Patrick BLOCHE. - Abondance ne nuit jamais ! Mais au moins trois femmes sur cinq.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je pense que c?est la place des hommes qu?il faudrait plut�t essayer de pr�server dans la repr�sentation du Conseil de Paris.

Je ne veux pas m?immiscer, mais je suis pr�t ! Je suis candidat !

Je mets aux voix, � main lev�e, l?amendement n� 81 bis ainsi amend�.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

L?amendement est adopt�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 27 ainsi amend�.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2006, DASCO 27).

Janvier 2006
Débat
Conseil municipal
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