retour Retour

2005 DVD 155 - Approbation du principe et des modalités de passation d’un avenant n° 1 au marché de maîtrise d’oeuvre études et travaux portant sur l’aménagement du passage souterrain Tuileries destiné à améliorer son niveau de sécurité (1er).


M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DVD 155 : approbation du principe et des modalit�s de passation d?un avenant n� 1 au march� de ma�trise d??uvre �tudes et travaux portant sur l?am�nagement du passage souterrain des Tuileries, destin� � am�liorer son niveau de s�curit� dans le 1er arrondissement.

Madame DOUVIN, vous avez la parole.

Mme Laurence DOUVIN. - Les installations techniques du souterrain des Tuileries n�cessitent des travaux de mise en conformit� avec les prescriptions actuelles de s�curit�. A cette occasion, il nous para�t n�cessaire de refaire le rev�tement bitumineux de cette chauss�e qui est en mauvais �tat et qui, comme on le sait, supporte une tr�s forte fr�quentation.

Je rappelle que l?entretien du patrimoine est bien souvent le parent pauvre de la politique des d�placements municipale, comme nous l?avons vu au moment du budget.

La voie sur berge (et surtout sur cette partie) est extr�mement fr�quent�e par les deux-roues motoris�s, qui remontent les voitures en roulant au milieu des deux files circulant sous le tunnel. Ce faisant, ils encourent les plus graves dangers, � partir du moment o� un v�hicule souhaite changer de file, ce qui est autoris� � cet endroit et, de toute fa�on, indispensable pour les v�hicules qui ont besoin d?emprunter la premi�re sortie, c?est-�-dire celle du Ch�telet, et doivent donc se placer sur la file de gauche s?ils �taient auparavant sur la file de droite.

De plus, les deux-roues motoris�s circulent souvent rapidement et multiplient ainsi pour eux les risques au moindre �cart des voitures.

Nous savons tous que l?augmentation tr�s importante du nombre des deux-roues motoris�s est une cons�quence directe de la politique municipale des d�placements. Il y a transfert dans des proportions importantes des quatre-roues aux deux-roues motoris�s. Il n?y a pas transfert d?un mode individuel � un mode collectif, comme le souhaite la politique municipale, mais de quatre-roues � deux-roues. Cette cons�quence a des effets qui n?avaient pas �t� pris en compte : je pense au stationnement mais le plus s�rieux d?entre eux est bien l?accidentologie et nous abordons avec ce souterrain un lieu qui est particuli�rement expos�.

Je souhaiterais donc que la Direction de la Voirie se rapproche de la Pr�fecture de police, dont le repr�sentant si�ge � cette tribune, de mani�re � trouver � cet endroit une solution qui mette fin � une situation dangereuse, que ce soit le dessin d?une ligne continue sur une partie du parcours, que ce soit une interdiction de doubler sous le souterrain ou toute autre formule permettant d?assurer la s�curit� de tous les usagers et en concertation avec eux. Il me semble qu?il s?agit l� d?un souci de s�curit� de l?ensemble des �lus de cette Assembl�e.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. BAUPIN pour r�pondre.

M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Je voudrais r�pondre � Mme DOUVIN que je partage son souci de la s�curit� des deux-roues motoris�s dont l?augmentation � Paris ne date pas de 2001 mais avait commenc� de fa�on significative depuis 1997 et qui, tous les ans, augmente de 5 % � peu pr�s � Paris.

Il n?en reste pas moins que, contrairement � ce que je peux entendre ici ou l�, il ne s?agit pas d?une explosion mais d?une augmentation continue du nombre de deux-roues motoris�s.

Le probl�me de l?accidentologie des deux-roues motoris�s est important. Vous avez raison de le souligner � cet endroit, puisque, sur la p�riode de 1999 � 2001, il y a eu 14 accidents sur ce secteur dont 12 concernaient des deux-roues. Sur la p�riode 2002-2004, il y a eu moins d?accidents, il y en a eu 6 mais 5 concernaient aussi des deux-roues. Il s?agit donc d?une accidentologie importante.

Cela fait plusieurs ann�es que nous travaillons avec la Pr�fecture de police pour la s�curisation des d�placements des deux-roues motoris�s. J?ai organis� il y a environ un an et demi la premi�re Journ�e nationale sur les deux-roues motoris�s en ville, qui a permis d?aboutir � une proposition que nous souhaitons mettre en place, qui est une charte sur la circulation des deux-roues dans la ville et qui notamment encadre la remont�e de file, pratique courante de la part des usagers mais qui est ill�gale actuellement, contraire au Code de la route. Nous avons eu de longues discussions avec la Pr�fecture de police et avec les repr�sentants des motards, pour trouver des dispositions permettant d?encadrer cette pratique et en nous inspirant notamment du cas des Pays-Bas o� une charte de cet ordre avait �t� sign�e et est aujourd?hui entr�e dans le Code de la route.

Je dois vous avouer que nous rencontrons pour l?instant des difficult�s dans le dialogue avec la Pr�fecture de police, m�me si nous progressons, pour trouver la fa�on dont une exp�rimentation pourrait se mettre en place. A partir du moment o� le Code de la route ne le pr�voit pas, cela n�cessite un aval, � un moment ou � un autre, du Gouvernement, du d�l�gu� interminist�riel � la s�curit� routi�re. Nous sommes en train de le saisir conjointement pour faire progresser cette question.

Je voulais vous confirmer que nous en sommes soucieux. A partir du moment o� nous aurions trouv� des dispositifs qui s?appliqueraient sur l?ensemble du territoire parisien, �videmment, ils pourraient s?appliquer y compris sur cet espace du souterrain des Tuileries.

Par ailleurs, il est �vident que l?am�lioration de la s�curit� du tunnel et notamment l?am�lioration de l?�clairage devrait aussi contribuer � faire en sorte de r�duire l?accidentologie.

Il restera un point, �videmment toujours complexe : sur cet espace qui est une autoroute dans Paris, l?incitation � rouler vite est �vidente du fait de la configuration de l?espace. M�me si la r�glementation pr�voit que, sur cet espace, c?est limit� � 50 kilom�tres/heure, sans contr�les renforc�s et sans dissuasion renforc�e, il est �vident que les r�sultats que l?on pourra obtenir seront malgr� tout moins importants que s?il y avait un contr�le r�ellement efficace. Je ne peux que me tourner vers la Pr�fecture de police qui en est responsable.

M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BAUPIN.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 155.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DVD 155).

Janvier 2006
Débat
Conseil municipal
retour Retour