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22 - 1998, DAEE 22 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer, pour l'année 1998, des conventions relatives au fonctionnement des Missions locales " Belliard ", " Pari d'Avenir ", " Paris-Est ", " Soleil " et " Paris-Centre "


M. Philippe LAFAY, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DAEE 22 G autorisant M. le Pr�sident du Conseil de Paris � signer des conventions relatives au fonctionnement des Missions locales " B�lliard ", " Pari d'Avenir ", " Paris-Est ", " Soleil " et " Paris-Centre ".
Je donne la parole � l'orateur inscrit, M. MANSAT.
M. Pierre MANSAT. - Monsieur le Pr�sident, les Missions locales � Paris jouent un r�le important, bien s�r dans la limite de la r�alit� des emplois d'aujourd'hui.
Les professionnels qui y travaillent, les institutions associ�es, A.N.P.E. ou autres, y investissent �norm�ment d'efforts et d'�nergie, mais voici quelques remarques que nous voulons formuler � l'occasion du renouvellement des conventions.
Avec la cr�ation de la Mission locale " Paris-Centre ", vous nous dites que la r�organisation du r�seau est maintenant achev�e. Il faut le dire un peu vite !
D'abord, nous l'avons soulign� � maintes reprises, et nous continuerons � le faire, vous n'avez fait que rattraper le retard consid�rable pris � Paris en ce domaine de l'accueil des jeunes de 16 � 25 ans.
Et puis " r�seau achev� ", c'est � voir. Peut-on consid�rer comme achev� un r�seau qui rayonne sur un public aussi nombreux ? A l'exemple de la Mission " Paris-Est " qui concerne 2 arrondissements, 350.000 habitants, avec les cons�quences que l'on conna�t : m�connaissance chez les jeunes les plus en difficult�, donc peut-�tre ceux qui auraient le plus besoin de l'acc�s � la Mission locale, de l'existence m�me de la Mission locale.
Vous en avez d'ailleurs conscience d'une certaine fa�on, d'o� la cr�ation de points d'accueil � la station de m�tro R�publique et bient�t place d'Italie, mais ce n'est pas suffisant et il faut envisager la cr�ation de points d'information et d'accueil au plus pr�s des jeunes dans les quartiers.
Cette d�marche a �t� maintes fois formul�e ici au Conseil de Paris ou bien dans les conseils d'administration des Missions locales. On nous r�pond - c'est encore le cas en 7e Commission vendredi - " que ce n'est pas le r�le de la Mission locale que d'aller chercher les jeunes. Nous pr�f�rons un programme de communication. D'ailleurs, si on allait chercher les jeunes, les Missions locales seraient vite d�bord�es ! "
Effectivement, mais il y a bien n�cessit� d'aller chercher comme vous le dites les jeunes, surtout ceux qui quittent le moins leur quartier et de leur faire conna�tre les Missions locales pour l'emploi des jeunes.
Deuxi�me remarque, et je donne acte que la situation ne revient pas au D�partement de Paris, il est fait �tat dans toutes les d�lib�rations concernant les Missions locales depuis de nombreux mois et m�me plusieurs ann�es - un an et demi maintenant - de leur labelisation en espaces-jeunes et de l'int�r�t que cela pr�sente. Effectivement, on s'en f�licite mais il faut �tre rigoureux et faire remarquer chaque fois que cette labelisation est gravement handicap�e car � cette date, plus d'un an et demi apr�s les premi�res labelisations, la liaison informatique A.N.P.E.-Missions locales n'est toujours pas effective et le service �videmment rendu aux jeunes en p�tit gravement.
Voil� quelques remarques que nous voulions faire sur les Missions locales de Paris.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et du Mouvement des citoyens).
M. Philippe LAFAY, pr�sident. - Merci, Monsieur MANSAT.
Je donne la parole � Mme CATALA.
Mme Nicole CATALA, vice-pr�sident, au nom de la 7e Commission. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Je suis heureuse que M. MANSAT me donne l'occasion de fournir quelques pr�cisions sur notre r�seau de missions locales.
Je voudrais d'abord lui rappeler qu'avant que ce r�seau soit mis en place, il existait � Paris des points d'accueil pour les jeunes, les P.A.I.O., donc la Ville n'�tait pas totalement d�munie d'outils, d'instruments pour accueillir les jeunes qui avaient besoin d'informations.
Il a d�plor� que notre r�seau de Missions locales ne comporte que cinq unit�s, en reconnaissant simultan�ment que ce r�seau �tait n�anmoins compl�t� et prolong� par les points d'accueil des jeunes dans le m�tro que nous allons augmenter avec un autre point d'accueil du c�t� de la Porte-d'Italie, et il rend par l� m�me hommage au dynamisme de ce r�seau.
Pour ce qui est de l'insuffisance de notre dispositif, je ne partage �videmment pas son point de vue, car il s'est r�f�r� � la population dans son ensemble, mais il faut savoir qu'� l'heure actuelle dans Paris, nous avons moins de 10.000 jeunes demandeurs d'emploi. Nous avons obtenu une diminution tr�s significative du nombre des moins de 25 ans qui sont demandeurs d'emploi � l'heure actuelle. Il serait donc infond�, me semble-t-il, de d�velopper davantage ce r�seau alors que le nombre de jeunes au ch�mage va en diminuant.
A l'heure actuelle, le nombre de jeunes qui est en moyenne suivi dans chaque Mission locale est de l'ordre de 2.000. Je suis convaincue, Monsieur MANSAT, que si vous comparez ce chiffre avec les chiffres des jeunes suivis dans des municipalit�s g�r�es par des formations politiques de gauche, vous arriverez tr�s certainement � peu pr�s � une moyenne du m�me ordre.
Voil� ce que je voulais dire. J'ajouterai, pour terminer, qu'� Paris, la Ville fait un effort financier sup�rieur � celui de l'Etat, alors que le principe du financement des missions est celui de la parit�.
Je crois que sur ce terrain des missions locales, nous pouvons au contraire nous f�liciter des efforts accomplis par la Municipalit� parisienne.
M. Philippe LAFAY, pr�sident. - Je vous remercie, Madame CATALA.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAEE 22 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupe des Ind�pendants et M. REVEAU s'�tant abstenus. (1998, DAEE 22 G).

Juillet 1998
Débat
Conseil général
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