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17 - 1998, ASES 68 G - Fixation de la participation prévisionnelle, pour 1998, du Département de Paris au financement de l'accompagnement social des malades du S.I.D.A. effectué par 3 associations conventionnées. - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de souscrire un avenant aux conventions signées avec lesdites associations


Mme Nicole CATALA, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration ASES 68 G relatif au financement de l'accompagnement social des malades du S.I.D.A. effectu� par 3 associations conventionn�es, sur lequel j'ai un orateur inscrit, Mme HOFFMAN-RISPAL.
Je lui donne la parole.
Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL. - Merci, Madame la Pr�sidente.
Mes chers coll�gues, nous examinons aujourd'hui une d�lib�ration fixant la participation pr�visionnelle pour 1998 du D�partement de Paris au profit de trois associations conventionn�es au titre de l'accompagnement social des malades du S.I.D.A. Il est bien �vident que nous voterons ces subventions, mais vous me permettrez cependant d'�mettre quelques r�serves et de profiter de l'occasion pour vous poser quelques questions concernant la politique parisienne dans ce domaine.
Vous constatez tout au long du m�moire l'int�r�t, le s�rieux et m�me l'augmentation du volume des activit�s de ces associations, donc leur n�cessit� pour la collectivit� parisienne. Les traitements m�dicaux ayant consid�rablement �volu� ces deux derni�res ann�es, l'approche de la maladie, tant pour ceux qui en sont porteurs que de la part de leur entourage, a aussi beaucoup chang�.
Dans le cas des malades - malheureusement ce n'est pas encore une g�n�ralit� - qui supportent et profitent pleinement des traitements, c'est un accompagnement social vers un retour � la vie qui s'impose. Cela peut para�tre paradoxal mais il est tr�s difficile de r�exister apr�s avoir fr�l� la mort et de retrouver l'envie de vivre, de travailler normalement ou presque.
Pour cela il faut que la ville de France et d'Europe la plus touch�e par la maladie sache adapter ses propositions et son soutien aux associations qui suivent ces malades. Les demandes sociales sont de plus en plus nombreuses, mais les contributions par le biais du " Sidaction ", notamment, se font, elles de plus en plus rares.
Les r�serves que j'avais � �mettre tenaient essentiellement dans le fait que pour chacune des associations concern�es aujourd'hui, malgr� les efforts de gestion qu'elles fournissent et leur volume d'activit�, les subventions attribu�es ne varient pas malgr� les demandes des int�ress�es et les besoins r�els. Pour prendre un exemple " Vaincre le Sida " en particulier ne se voit accorder que 200.000 F sur les 300.000 F demand�s et n�cessaires. H�las au mois de juin de cette ann�e cette association a du licencier 9 salari�s qui travaillaient au service d'accueil et de pr�vention.
Vous citez notamment le travail de la structure " Arc-en-ciel ", cependant nous ne trouvons pas de trace du projet " envol ", alors que vous �tiez pr�sent, au mois de f�vrier, lorsque cette structure l'a soumis en tant que projet innovant au titre de la r�insertion des malades m�dicalement stabilis�s dans la vie active.
Dans la pr�sentation du budget modificatif de fonctionnement du D�partement vous nous annoncez page 12 un abondement de cr�dits de 3,3 millions au profit d'associations de lutte contre l'infection au V.I.H., Mme PIN a cit� ce matin ce chiffre dans les discussions budg�taires et n'a pas obtenu de r�ponse, � aucun moment vous ne nous pr�cisez comment vous pensez utiliser cette augmentation de cr�dits.
En mati�re de r�duction des risques d'autre part, soutiendriez-vous par exemple, � cette occasion, l'implantation ponctuelle d'un bus de " M�decins du monde " dans le 13e arrondissement, comme cette association en a fait la demande ?
Par ailleurs, il me semble souhaitable de recadrer, compte tenu des �volutions que j'�voquais tout � l'heure, une nouvelle politique de lutte contre le S.I.D.A. qui devrait � elle seule faire l'objet d'une communication devant notre Conseil.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.).
Mme Nicole CATALA, pr�sident. - Merci, ma ch�re coll�gue.
Je donne la parole � M. LAFAY pour vous r�pondre.
M. Philippe LAFAY, vice-pr�sident, au nom de la 5e Commission. - Je vais vous rassurer tout de suite concernant la politique parisienne dans le domaine du S.I.D.A.
Le D�partement de Paris soutient depuis plusieurs ann�es diff�rentes associations qui consacrent leurs efforts � la lutte contre le S.I.D.A. par la pr�vention, l'information, le soutien sous diff�rentes formes, l'accompagnement social des malades, des personnes atteintes du V.I.H., et cette action a re�u un nouvel �lan depuis la signature avec l'Etat en 1996 d'une convention destin�e � renforcer la mobilisation contre le S.I.D.A. et la toxicomanie ; en 1997 ce sont 18 millions de francs qui ont �t� attribu�s aux associations dont 2,9 au titre de leur action de pr�vention et 15,1 millions au titre de leur action d'accompagnement social et psychologique des malades.
Afin de permettre � ces associations d'inscrire leur action dans la dur�e sur la base d'objectifs pr�cis, le D�partement leur a propos� de signer des conventions leur garantissant son soutien financier. C'est ainsi que plus de 50 conventions ont d�j� �t� sign�es et que d'autres seront soumises prochainement � l'accord du Conseil de Paris.
S'agissant de la pr�sente d�lib�ration elle a pour objet d'autoriser la signature d'avenants modifiant les conventions pass�es avec trois associations, et de fixer le montant de la participation d�partementale pour 1998. Les montants propos�s sont identiques � ceux de 1997 dans la mesure o� les associations enregistrent une certaine stagnation de leur activit�. Nous devons nous en r�jouir, m�dicalement parlant, notamment des r�sultats tr�s positifs des nouveaux traitements contre le S.I.D.A. En ce qui concerne " Vaincre le Sida ", les r�sultats 1997 sont tr�s contrast�s puisque, si les demandes d'information, accueil, consultation sont en hausse, le nombre des consultations sp�cialis�es est en baisse. En tout �tat de cause, les moyens mis en oeuvre par l'association notamment en ce qui concerne les personnels employ�s par ce service - une assistante sociale, une psychologue, un accueillant boutique - ne seront pas sup�rieurs en 1998 � ceux de 1997 et ne justifient pas une augmentation de la participation d�partementale.
Il convient enfin de rappeler que " Vaincre le Sida ", outre la subvention de 200.000 F qui fait l'objet de ce projet de d�lib�ration, re�oit d'autres aides tr�s importantes de la part du D�partement. En 1997, celles-ci ont �t� de 1 million de francs pour le maintien � domicile, 930.000 F pour le portage des repas, 200.000 F pour le fonctionnement de 6 places en appartement th�rapeutique, 400.000 F pour l'acquisition de la villa Am�d�e, 200.000 F pour les centres d'accueil du centre de la rue Voltaire.
Je vous remercie.
Mme Nicole CATALA, pr�sident. - Je vous remercie.
La parole est � Mme HERMANGE.
Mme Marie-Th�r�se HERMANGE. - En ce qui concerne le d�bat sur le S.I.D.A., nous devons avoir la discussion concernant le rapport d'activit� de l'A.P. - H.P. et, � cette occasion, puisque cela fait partie de la politique parisienne, nous pourrions donner quelques indications � nos coll�gues et vous pourrez constater que, m�me le Professeur ROZENBAUM, r�cemment dans un article qu'il a publi� dans " Lib�ration " expliquait que dans son service, il avait d� fermer 18 lits puisqu'il n'arrivait pas � les remplir actuellement.
Je tenais � apporter cette pr�cision.
Mme Nicole CATALA, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 68 G.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, M. REVEAU s'�tant abstenu. (1998, ASES 68 G).

Juillet 1998
Débat
Conseil général
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