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44 - QOC 95-212 Question de MM. Alain LHOSTIS, Michel VION, Mme Martine DURLACH, M. Michel TUROMAN et des membres du groupe communiste à M. le Maire de Paris sur la fermeture du service des urgences de l'hôpital Saint-Louis (10e).



Libell� de la question :
"La fermeture programm�e du service des urgences de l'h�pital Saint-Louis (10e) inqui�te, depuis son annonce, les habitants et les �lus du nord-est parisien.
Le document relatif aux orientations m�dicales 96-2000 de l'A.P.-H.P. note que la prise en charge des urgences de cet h�pital sera assur�e par l'h�pital Lariboisi�re (10e), pr�-d�sign� pour disposer d'un S.A.U.
Or, ce dernier �tablissement accueille d�j�, chaque ann�e, 45.000 urgences auxquelles s'ajouteraient 10.000 urgences de traumatologie et, dans un premier temps, les 10.000 urgences de nuit de l'h�pital Saint-Louis. En somme, 25.000 urgences suppl�mentaires seraient dirig�es vers l'h�pital Lariboisi�re, soit un total de plus de 90.000 urgences !
Les populations des 10e, 11e et 19e arrondissements se verraient accueillies dans des conditions qui ne manqueraient pas de mettre en cause la qualit� des premiers soins, en d�pit de l'engagement des personnels m�dicaux et para-m�dicaux.
Pr�s de 400.000 personnes habitent dans ce secteur et des dizaines de milliers y travaillent quotidiennement. Ajoutons la pr�sence de deux gares (de l'Est et du Nord) qui voient passer chaque jour des dizaines de milliers de voyageurs.
La gare du Nord, premi�re gare d'Europe, va voir son trafic cro�tre consid�rablement avec la mise en service d'"Eole" en 1998. La gare de l'Est recevra le T.G.V. � l'horizon 2000.
Dans ces conditions, il appara�t impensable de concentrer sur un seul site, celui de l'h�pital Lariboisi�re, un service des urgences performant.
MM. Alain LHOSTIS, Michel VION, Mme Martine DURLACH, M. Michel TUROMAN et les membres du groupe communiste demandent � M. le Maire de Paris de proposer que le Conseil de Paris se prononce contre la fermeture du service des urgences de l'h�pital Saint-Louis et, qu'au contraire, cet �tablissement soit dot� des moyens humains et mat�riels n�cessaires � la poursuite de ses activit�s. Ils lui demandent �galement d'intervenir dans ce sens en tant Pr�sident du conseil d'administration de l'A.P.-H.P."
R�ponse (Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, adjoint) :
"L'Assistance publique- H�pitaux de Paris a pr�vu effectivement de regrouper les urgences de Saint-Louis et de Lariboisi�re sur le site de l'h�pital Lariboisi�re. Les chiffres d'activit� de 1994 donnent 32.891 urgences pour Saint-Louis et 40.057 urgences pour Lariboisi�re, soit au total 72.948 urgences.
Consciente des cons�quences pour la population d'une telle d�cision, l'A.P.-H.P. a convenu, en accord avec le corps m�dical des h�pitaux concern�s, de proc�der au regroupement en deux �tapes et de mettre � profit ce d�lai pour d�velopper des alternatives aux urgences en particulier sur l'h�pital Saint-Louis.
La premi�re �tape consisterait � transf�rer le service d'orthop�die et les urgences, de jour comme de nuit, de traumatologie (10.000 par an) de l'h�pital Saint-Louis � l'h�pital Lariboisi�re. Une p�riode d'observation de douze mois permettrait d'analyser le comportement de la population, et donc l'activit� des urgences dans les deux h�pitaux concern�s. S'agissant des personnes qui continueraient � se pr�senter aux urgences de Saint-Louis pour de la traumatologie b�nigne (entorse, par exemple), les modalit�s de prise en charge seraient d�finies avant le transfert � l'h�pital Lariboisi�re du service d'orthop�die et de traumatologie. Un bilan serait r�alis�, en concertation, par le corps m�dical des deux h�pitaux. Dans l'hypoth�se o� il n'y aurait pas de dysfonctionnements majeurs, la deuxi�me �tape interviendrait alors.
Celle-ci consisterait en la fermeture des urgences de Saint-Louis la nuit, l'h�pital Lariboisi�re assurant son r�le de Service d'accueil des urgences (S.A.U.).
Cette p�riode d'analyse de douze mois serait mise �galement � profit par le corps m�dical, notamment de Saint-Louis, pour d�velopper des alternatives aux urgences. Ainsi plusieurs initiatives seraient prises dans le cadre des relations m�decine de ville-h�pital : consultation sans rendez-vous avec des m�decins de ville jusqu'� 19 heures, augmentation des admissions directes dans les services de jour comme de nuit, r�servation de la premi�re heure des consultations de sp�cialit�s aux malades vus � domicile dans la nuit par les m�decins de ville.
Il convient de pr�ciser, par ailleurs, que l'h�pital Saint-Louis, dans une p�riode r�cente, a �t� amen� � fermer ses urgences pendant plusieurs semaines pour travaux et � transf�rer son activit� d'urgence sur l'h�pital Lariboisi�re, sans que cela entra�ne des difficult�s majeures pour la population.
Enfin, il est � noter que des investissements tr�s importants ont �t� r�alis�s sur les urgences de Lariboisi�re pour faire de ce service l'un des plus importants sites d'accueil d'urgence de Paris."

Novembre 1995
Débat
Conseil municipal
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