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2010, Vœu relatif au projet de construction de 92 logements sociaux square Contenot (12e) déposé par le groupe U.M.P.P.A.


M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du v?u r�f�renc� n� 24 dans le fascicule, d�pos� par le groupe U.M.P.P.A., relatif au projet de construction de 92 logements sociaux square Contenot (12e).

La parole est � M. Jean-Fran�ois LAMOUR, pour une minute.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Je vais essayer de tenir, Monsieur le Maire.

Monsieur MANO, �tes-vous all� square Contenot ? Savez-vous dans quel espace vous souhaitez construire 92 logements suppl�mentaires qui sont entour�s, au bas mot, dans un rayon de 400 m�tres, de 1.600 autres logements sociaux ? Pour construire ces 92 nouveaux logements, on massacre un petit square et on ferme un petit commerce de proximit�, une boulangerie.

Cela a l'air de vous faire sourire, Monsieur MANO. Je vais vous dire, cela ne fait pas sourire les 2.500 signataires d'une p�tition contre ce projet et vous savez, les 2.500 signataires, j?esp�re aussi que vous les avez rencontr�s, ce ne sont pas des nantis, ce ne sont pas des gens qui ont beaucoup d'argent, ce sont des gens qui vivent dans ce coin-l�, juste l�, juste � c�t�, et qui vous disent : "trop, c'est trop". On pr�f�rerait, et c'est leur proposition, avoir une r�sidence pour personnes �g�es, parce que c'est le bon sens, finalement, que d'avoir v�cu dans un quartier plut�t agr�able, et de finir ses jours dans ce quartier, plut�t que d'avoir 92 logements, alors qu?il y en a d�j� 1.600, � supporter, alors que les �quipements publics autour ne suffisent pas � accueillir ces nouveaux logements.

Cette fr�n�sie, cet aveuglement, et j?en conclus, Monsieur le Maire, de construction de logements doit s'arr�ter � un moment donn�, surtout dans des espaces comme celui-l�.

On a toujours, ou pratiquement toujours, vot� les programmes de logements sociaux, y compris dans notre arrondissement, Monsieur MANO, mais trop, c'est trop ! Demandez donc aux riverains de ce programme immobilier : ils n'en peuvent plus, ils ne le supportent plus. Ecoutez-les simplement, construisez-leur cette r�sidence pour personnes �g�es ! Vous verrez, ils seront tr�s satisfaits et ce quartier restera un quartier agr�able plut�t, encore une fois, que de le b�tonner, que de le densifier avec du logement social alors qu'il y en a d�j� trop.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme BLUMENTHAL.

Mme Mich�le BLUMENTHAL, maire du 12e arrondissement. - Je regrette tout d'abord que Mme LAGARDE n?ait pas pr�sent� ce v?u au Conseil du 12e arrondissement, nous aurions pu en discuter, mais c'est vrai qu'elle n'est pas venue depuis le 29 mars 2008.

En revanche, je voudrais revenir sur plusieurs points.

2.500 signataires de cette p�tition? Les signataires, il y en a du 12e, du 17e, du 93, du 13e !

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - C'est faux, Madame le Maire !

Mme Mich�le BLUMENTHAL, maire du 12e arrondissement. - Nous avons d?ailleurs r�pondu � ceux dont l?adresse �tait lisible. Certains d?entre eux nous ont �crit qu?ils ne comprenaient pas pourquoi ils avaient re�u cette lettre, puisqu'ils n'avaient rien sign�. Je vous le garantis.

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

Deuxi�mement, vous parlez d'un projet avec 92 logements. Je vous rappelle que dans ce projet, il y a du logement, il y a la requalification de l'ensemble Contenot qui est demand�e par les habitants, il y a la r�novation de l'espace vert, il y a un parking souterrain, il y a une cr�che, et c'est important, puisque, justement, on veut qu'il y ait des �quipements publics, et un �quipement public sur la rue de Gravelle.

Enfin, quant � la boulang�re, un local commercial est pr�vu dans cette construction et la boulang�re a eu deux propositions, dont une pas tr�s loin puisque c?est � Tourneux, proposition qu'elle a refus�e. Elle a refus� les deux propositions et il y aura un local commercial pour remplacer celui qui n?existera plus, puisqu?il faut am�nager l?entr�e de la cr�che.

Ensuite, le lendemain de votre venue � Contenot, Monsieur LAMOUR, a eu lieu le jury de Paris Habitat, donc le mardi 5 octobre, il y avait les trois repr�sentants de l'Amicale des locataires de Contenot, dont le pr�sident qui vous avait invit� la veille. Ils nous ont dit qu'ils avaient pr�sent� lors d'une r�union les projets aux riverains, puis qu'il avait fait cette seconde pr�sentation le lundi 4 (je me souviens de la date, puisque c'�tait le jour des Berges de Seine).

Ils se sont exprim�s pendant ce jury qui a dur� d'ailleurs assez longtemps, en choisissant et en expliquant quel �tait le choix des riverains par rapport � tel ou tel projet.

Je n'ai pas entendu durant ce jury, et je ne pense pas �tre devenue sourde, � aucun moment, dire qu'ils �taient compl�tement hostiles.

Ils ont �t� vigilants, ont fait comme tous les membres du jury le tour des maquettes, ils ont regard�, on a observ�, on a regard� le terre-plein, le traitement du talus. Ils se sont vraiment int�ress�s � ce projet.

C?est tout ce que je voulais vous dire, parce qu'il y a quand m�me des choses que l'on ne doit pas �crire.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et "Les Verts").

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Pour r�pondre, la parole est � M. Jean-Yves MANO et explication de vote de M. Christophe NAJDOVSKI.

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Bien �videmment, ce projet est d?importance pour le 12e arrondissement, dont je rappelle qu'il n'est pas � hauteur de 20 % de logements sociaux et donc il s'agit de trouver des opportunit�s pour r�pondre � l?�norme demande locale.

J'ai particip�, Monsieur LAMOUR, � la r�union de pr�sentation de ce projet avec l'ensemble des locataires pr�sents, et ils �taient nombreux, o� nous avons �labor� un projet, certes de construction, mais dans des espaces qui peuvent tout � fait l'accepter et nous n'avons pas senti ce soir-l� d'opposition formelle au projet qui �tait propos�.

Il y a eu une mobilisation autour d'un commer�ant pour lequel, bien �videmment, "Paris Habitat" s'est engag� � proposer des locaux alternatifs pour qu'il puisse continuer � exercer son m�tier. J'apprends qu'il a refus� deux propositions, c'est fort regrettable.

Je pense que nous avons pris des engagements ce soir-l� vis-�-vis des locataires, que, bien �videmment, nous savions que parmi les locataires de ces b�timents, il y avait des demandeurs de logements sociaux pour d�cohabiter, il y avait des personnes �g�es qui pouvaient trouver un int�r�t � habiter les immeubles que nous allons construire, des appartements sp�cialement am�nag�s pour les personnes �g�es en fonction de leur handicap, ce sont des engagements que nous avons pris au cours de cette r�union, et, bien �videmment, une am�lioration totale de la reprise des espaces communs et des espaces verts.

Alors, il y a un paradoxe dans votre intervention, Monsieur LAMOUR. Qu?est-ce qui vous g�ne ? Ce n'est pas la densification. Ce qui vous g�ne, c'est le logement social, car vous nous proposez une R.P.A. � la place. A ce moment-l�, vous ne parlez plus des espaces verts, etc. Non, c'est le logement social qui vous g�ne. Assumez ! Assumez jusqu'au bout le fait que vous ne voulez pas voir 70 % des Parisiens habiter la Ville de Paris, parce que 70 % des Parisiens ont des revenus qui leur permettent d'habiter un logement social et malgr� votre position et malgr� vos pseudo signatures, pseudo p�titions, parce que vous avez tellement peu d?�chos sur le plan local que vous �tes oblig�s, � la limite, d?aller chercher des signataires qui n?habitent pas Paris ! C'est une premi�re, passons?

Nous resterons, me semble-t-il, tout � fait d�termin�s � construire, et d'ailleurs, conform�ment � ce que souhaite M. APPARU, Ministre du Logement. Il souhaite densifier la ville, nous le suivons, pas vous !

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et "Les Verts").

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Il faut que l'on termine la 8e Commission ; il reste une heure.

Explication de vote, Christophe NAJDOVSKI, puis Alexis CORBI�RE, mais faites vite !

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voudrais, en premier lieu, comme l?a fait Mich�le BLUMENTHAL, noter que Mme LAGARDE, qui est cosignataire de ce v?u qui concerne le 12e arrondissement, n'a pas pr�sent� ce v?u en conseil d'arrondissement, puisqu'elle n'y a pas mis les pieds depuis le mois de mars 2008, qu?elle n?est pas non plus pr�sente ce soir pour le pr�senter au Conseil de Paris.

Je ferai remarquer aux signataires de ce v?u qu'une premi�re r�union publique de pr�sentation du projet de cr�ation de logements sociaux et d'une cr�che de 66 berceaux s'est tenue en juillet 2009 dans le 12e, comme l?a rappel� M. MANO � l'instant. Nous n'y avons pas vu Mme LAGARDE et les autres �lus U.M.P. pr�sents n?avaient pas fait de proposition alternative � ce moment-l�.

Il est donc surprenant qu'il ait fallu attendre plus d'un an avant que les �lus U.M.P. de cet h�micycle se r�veillent pour faire cette proposition.

Je voudrais d'ailleurs noter que dans le v?u que vous pr�sentez, il n'est pas question de la cr�che, pourtant indispensable dans le quartier, et je tiens � pr�ciser �galement que les propositions de relocalisation ont �t� faites au g�rant de la boulangerie. Il est vrai qu'il y a l� un pr�judice pour le commer�ant. La Ville de Paris et Paris Habitat ont fait des propositions tr�s concr�tes de d�m�nagement pour le commer�ant, h�las, aujourd'hui, sans succ�s, et ce n?est pourtant pas faute de bonne volont� de la part de la Ville de Paris ou de Paris Habitat.

Quant � l'espace vert �voqu� par vous, Monsieur LAMOUR, je vous rappellerai qu'il y a une obligation pour la Ville de reconstituer cet espace au centim�tre carr� pr�s et les �lus "Verts" seront particuli�rement attentifs sur ce point.

Finalement, la substance du v?u que vous proposez est, en r�alit�, le refus de voir de nouveaux logements sociaux dans le quartier. Or, nous avons besoin de logements accessibles � un tarif abordable � Paris, dans une diversit� qui permette d?accueillir toutes les cat�gories sociales, des plus modestes aux classes moyennes. Nous avons �galement besoin d?�quipements publics et la cr�che est tr�s attendue par les parents et futurs parents.

Votre v?u, malheureusement, j?y vois l� une man?uvre dilatoire qui aurait pour cons�quence de repousser aux calendes grecques la livraison de la cr�che et des logements.

C'est pour cette raison que les �lus "Verts" voteront contre ce v?u.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. CORBI�RE, pour une explication de vote.

M. Alexis CORBI�RE. - L?essentiel a �t� dit, ce sera dit par tous les groupes, mais je vous f�licite, Monsieur LAMOUR, parce que c?est un exercice difficile que vous avez fait, mais j'insiste sur ce qu'ont d�j� dit Mme BLUMENTHAL ou Christophe NAJDOVSKI.

Dans le 12e arrondissement, depuis pr�s d?un an, aucun conseiller de Paris d?opposition ne si�ge. Ils ne viennent plus, il n'y a plus personne, et il y a l� un probl�me de fond, sur lequel j'aimerais que vous r�fl�chissiez, parce qu'� partir de l�, cela donne un sel particulier et un sens particulier � cette p�tition : on ne peut pas, d?un Minist�re, pr�tendre qu?on est au plus pr�s du terrain sur un arrondissement?

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Restez sur le v?u quand m�me !

M. Alexis CORBI�RE. - C?est une explication de vote, parce que permettez qu?au bout d?un moment, tout de m�me, on discute de la r�alit� et non pas d'une volont�, l� encore d'instrumentaliser, de faire croire qu?on est �lu quand on n?a pas la d�cence de venir l� o� on a �t� �lu.

Donc, nous rejetons ce v?u et votons contre.

Je vous remercie de m?avoir donn� la parole, Monsieur SCHAPIRA. Vous vous honorez.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Maintenant que je suis honor� par CORBI�RE, je peux dormir tranquille !

(Rires dans l'h�micycle).

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Vous pouvez lui dire merci !

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Voil�. Je lui donnerai la parole plus souvent, il n?y a pas de probl�me. Et �coutez-le bien !

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est repouss�e.

Octobre 2010
Débat
Conseil municipal
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