retour Retour

2010, Vœu demandant le renforcement des moyens des services de police déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous passons � l'examen d'un v?u qui ne se rapporte � aucun projet de d�lib�ration. Il s?agit du v?u n� 6 demandant le renforcement des moyens des services de police. Ce v?u a �t� d�pos� par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s.

Je donne la parole � M. Pierre AIDENBAUM.

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement. Monsieur le Maire, vous le savez, le 3e arrondissement a �t� confront� � une s�rie d?incendies de deux-roues entre le 30 septembre et le 10 octobre.

Le 30 septembre, une quinzaine de scooters ont �t� incendi�s dans la rue des Coutures-Saint-Gervais et la rue Pastourelle, provoquant d'importants d�g�ts sur les fa�ades. Dans la nuit du 9 au 10 octobre, un incendie a ravag� plusieurs motos, une quinzaine, et des scooters rue du Perche, endommageant s�v�rement la fa�ade d'un immeuble ainsi que deux magasins. Dans la nuit du 10 au 11 octobre, huit scooters et un v�hicule de tourisme ont �t� la cible d'un incendie rue Portefoin, causant un sinistre important sur la fa�ade de l'immeuble abritant la biblioth�que municipale Marguerite Audoux.

Nous constatons que ces incidents se sont succ�d� quelques jours et l'objet de ce v?u est de demander, comme je l?ai fait de vive voix au Pr�fet de police, de bien vouloir renforcer les moyens et mettre des moyens suppl�mentaires pour identifier naturellement les auteurs mais aussi pour faire en sorte que cela ne se reproduise pas.

Cela a d�j� �t� dit, nous constatons une diminution des agents, vous le savez, dans les commissariats, notamment dans le commissariat du 3e arrondissement o� c'est une quinzaine d'agents, semble-t-il, que nous avons en moins depuis deux ans.

Vous savez aussi, M. le Repr�sentant du Pr�fet est l�, que j'ai �t� tr�s surpris de savoir que certaines des victimes de ces incendies de moto ont �t� �conduites quand elles sont venues pour d�poser plainte au commissariat du 3e arrondissement, o� on a refus� de prendre leur plainte pour les renvoyer le lendemain dans le commissariat du 19e arrondissement. Je ne sais pas pourquoi.

Donc, ce que je demande, c?est un renforcement. Vous avez supprim� petit � petit la police de proximit� - on en a souvent parl� ici, il n'y a plus d'agents sur la voie publique - pour les remplacer dans quelque temps par des cam�ras. Je ne suis pas contre les cam�ras, encore faut-il savoir o� on les installe.

Mais voil�, ce v?u a pour but de demander un renforcement significatif des agents de police dans le 3e arrondissement.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci � vous, Pierre AIDENBAUM.

Je donne la parole � M. Renaud VEDEL qui repr�sente le Pr�fet de police, puis � Georges SARRE.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. Merci, Madame la Maire.

Monsieur le Maire, la s�rie de quatre incendies, d?origine vraisemblablement criminelle, suscite une forte �motion chez les riverains du Haut-Marais et la Pr�fecture de police comprend parfaitement leur inqui�tude.

Je souhaite donc leur garantir que tous les moyens policiers pertinents sont mis en ?uvre : exploitation de tous les t�moignages recueillis, mise en jeu de la police technique et scientifique, et, bien entendu, renforcement de la surveillance du secteur. En dehors des effectifs du 3e arrondissement, totalement mobilis�s sur l?objectif, � commencer par la B.A.C., des renfort des compagnies parisiennes d?intervention et de la B.A.C. de nuit d?agglom�ration, puisque c'est la nuit qui est la p�riode la plus sensible, en civil comme en uniforme, sont activ�s.

Sans minimiser la gravit� des faits dans le 3e, je pense important de rappeler qu'� Paris, le nombre de v�hicules incendi�s dans la Capitale depuis le d�but de l?ann�e est en baisse de 13 %, donc il n'y a pas d'explosion, comme le disait tout � l'heure M. ALAYRAC.

En outre, chose notable, en deux ans � Paris, c'est la troisi�me s�rie d?incendies de v�hicule importante. Je voudrais dire que les deux pr�c�dentes ont �t� r�solues.

Il y avait celle du 15e arrondissement, il y a un an et demi, dans lequel plusieurs v�hicules utilitaires avaient �t� incendi�s de mani�re s�quenc�e. L�, c?�tait une dame �g�e, qui avait des probl�mes psychiatriques, qui avait �t� � l'origine de ces faits.

Plus r�cemment, en juillet, notamment dans le 20e arrondissement, 30 deux-roues et 8 v�hicules avaient �t� d�truits en 9 incendies successifs. L� encore, la police a interpell� l'auteur qui, lui, �tait un d�linquant multir�cidiviste.

S'agissant des effectifs, avec 210 fonctionnaires pour 35.000 habitants, non compris les 63 A.S.P., l'arrondissement qui reste l'un des plus s�rs de la Capitale n'est nullement d�favoris�, ni au regard des autres arrondissements ni en comparaison des autres circonscriptions de police de la r�gion parisienne et le rapport de la Cour des comptes en cours � la Pr�fecture de police le d�montrera.

Il b�n�ficie aussi de l?action des services transversaux.

Cette m�me Assembl�e avait, l?an dernier adopt� un v?u relatif � la situation du secteur de la place Bernard Lazare sur votre proposition.

Je souhaite donc informer cette Assembl�e que le S.I.T., cette unit� transversale parisienne, vient d'interpeller et de mettre � la disposition de la justice huit mineurs ou jeunes majeurs qui fr�quentaient ce groupe perturbateur sur le site. Par recoupements et apr�s une enqu�te de plusieurs mois, dans laquelle la vid�o a �t� d�terminante, les policiers ont �tabli qu?ils �taient impliqu�s dans une s�rie de vols avec violence commis dans diff�rentes stations de m�tro de la Capitale. Sur ce site, les policiers patrouillaient de mani�re r�p�t�e, multipliaient les �victions et les contr�les d?identit� pour tapage ou nuisances et ils avaient diligent� plusieurs proc�dures pour infraction � la l�gislation sur les stup�fiants. Mais, sans un travail policier transversal � l?�chelle de la Capitale, ce groupe n'aurait peut-�tre pas �t� mis en cause pour ses m�faits les plus graves et la Justice a d�cid� cinq placements en d�tention provisoire et trois contr�les judiciaires.

Depuis vendredi, deux mineurs de votre arrondissement dorment en prison. Mais � 16 ou 17 ans, on n?a pas vocation � rester incarc�r�. C'est donc d�s aujourd'hui qu'il convient de pr�parer de mani�re partenariale leur retour dans le quartier, pour eux-m�mes, pour les riverains mais aussi pour leurs camarades.

Si l'encadrement de ces deux mineurs rel�vera d�sormais des services du Minist�re de la Justice, il est particuli�rement souhaitable d?engager un v�ritable suivi partenarial des autres membres du groupe de la place Bernard-Lazare, le seul recens� � ce jour dans votre arrondissement.

Pr�vu par le contrat de s�curit� de l?arrondissement, cette disposition n'est, malheureusement, toujours pas concr�tement mise en ?uvre.

Enfin, par rapport au travail des policiers sur la voie publique, si, en huit ans, le taux d?�lucidation des crimes et d�lits enregistr�s dans votre arrondissement est pass� de 13 � 31 %, c?est bien qu'ils sont sur la voie publique, mais � quoi cela servirait-il d'affecter toujours plus de policiers si l?on ne tire pas aussi les cons�quences n�cessaires en mati�re de prolongements sociaux, �ducatifs, sportifs ou culturels.

Les policiers sont pr�ts � participer � ce travail de pr�vention.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Monsieur Georges SARRE, vous avez la parole.

M. Georges SARRE, adjoint. - Madame le Maire, chers coll�gues, je ne peux que m'associer � ce v?u du maire du 3e arrondissement, M. Pierre AIDENBAUM, qui a le m�rite d'attirer notre attention sur la survenance de plusieurs incendies de scooters dans un court laps de temps.

S'agit-il d'un ph�nom�ne s�riel ? A voir.

La multiplication de ces actes a appel� mon attention, comme celle des �lus du 3e arrondissement. Je souligne d'ailleurs que des faits similaires se sont produits depuis le printemps dernier, �coutez bien, dans le 10e, le 11e, le 17e, le 18e et le 20e arrondissement, et que l'effectif municipal a d'ores et d�j� demand� � M. le Pr�fet de police de bien vouloir nous tenir inform�s des r�sultats des enqu�tes diligent�es.

Bien s�r, je reste extr�mement vigilant et soucieux de la s�curit� de nos citoyens, la s�curit� de leur personne et celle de leurs biens, qu'ils viennent dans le 3e arrondissement ou dans les 19 autres arrondissements bien s�r.

Nous sommes donc demandeurs de moyens policiers suffisants, notamment de policiers de proximit� sur l'ensemble du territoire parisien.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci � vous.

J?ai une demande d?explication de vote de Mme SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Merci.

Pour le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche, nous comprenons bien qu?il s?agit d?un v?u qui avait �t� d?abord d�battu et adopt� en arrondissement, donc je pense que c?est pour cela qu?il y a la r�f�rence au Centre de Paris, mais il va sans dire que le droit � la s�ret� et � la s�curit� pour tous est valable sur l'ensemble de la Capitale.

Nous voterons pour ce v?u, m�me si, par contre, nous ne nous retrouvons pas dans les propos oraux relatifs � la vid�osurveillance. Le probl�me, aujourd'hui, dans les diff�rents quartiers, face aux probl�mes de d�linquance, est bien celui d'avoir des moyens physiques, humains, des forces de police pour pouvoir intervenir.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2010, V. 245).

Octobre 2010
Débat
Conseil municipal
retour Retour