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51 - 1999, DAEE 8 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec la Direction régionale d'Ile-de-France de l'A.N.P.E. une convention en vue de la réalisation d'une étude portant sur les conditions d'amélioration de l'adéquation entre l'offre et la demande d'emplois à Paris


M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. Nous passons au projet de d�lib�ration DAEE 8 autorisant M. le Maire de Paris � signer avec la Direction r�gionale d'Ile-de-France de l'A.N.P.E. une convention en vue de la r�alisation d'une �tude portant sur les conditions d'am�lioration de l'ad�quation entre l'offre et la demande d'emplois � Paris.
La parole est � Mme TAFFIN.
Mme Beno�te TAFFIN, maire du 2e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.
Nous ne pensons pas que la vocation de la Ville de Paris soit de subventionner les �tudes de l'A.N.P.E., laquelle est une organisation particuli�rement mal g�r�e.
Nous sommes partisans d'un d�sengagement de la Ville de ces actions dites en faveur de l'emploi, dont nous pensons qu'elles sont globalement inefficaces.
Merci.
Je ne peux pas faire plus court !
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Merci bien.
La parole est � Mme TROSTIANSKY qui va nous faire aussi court.
Merci, Madame.
Mme Olga TROSTIANSKY. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, le projet de d�lib�ration pr�sente la r�alisation d'une �tude portant sur les conditions d'am�lioration de l'ad�quation entre l'offre et la demande d'emplois � Paris.
La Direction r�gionale de l'A.N.P.E. est charg�e de la r�alisation pratique de l'�tude quantitative en partenariat avec la Ville de Paris par l'interm�diaire de l'Observatoire du d�veloppement �conomique parisien.
Mon intervention portera sur deux points essentiels, le premier sur la timidit� de la Ville de Paris sur un th�me aussi s�rieux que l'emploi � Paris, le deuxi�me point concerne la non prise en compte de la sp�cificit� des femmes dans cette �tude sur l'emploi � Paris.
Sur le premier sujet, l'objet de cette �tude, et par cons�quent l'estimation de son co�t de 120.000 F, semble a priori insuffisante, alors que l'ampleur du champ d'analyse et la port�e de l'am�lioration de l'emploi � Paris aurait m�rit� une �tude plus approfondie.
Sans �tre exhaustif, on aurait pu imaginer une analyse sur un �chantillon statistique d'ensemble, sans se limiter au fichier de l'A.N.P.E.
Nous aurions pr�f�r� la r�alisation d'un diagnostic complet sur l'emploi � Paris, notamment sur la formation initiale, les conditions d'acc�s � l'emploi, les emplois existants, la situation des Parisiens dans les entreprises avec les contraintes rencontr�es par les Parisiens dans l'exercice de leur activit� professionnelle, ainsi que les principaux freins � l'embauche.
Ce n'est pas l'orientation prise par la Ville de Paris qui reste trop timide face � un enjeu prioritaire � Paris : l'emploi.
Sur le deuxi�me sujet, je regrette la non prise en compte de la sp�cificit� des femmes dans cette �tude sur l'emploi � Paris. Vous ne voulez pas prendre en compte dans votre �tude cette sp�cificit� de l'emploi des femmes � Paris, pas plus que dans votre gestion de la Ville dans son ensemble. Pourtant, Paris d�tient le record national de l'emploi f�minin.
A titre d'exemple, la contrainte �voqu�e par beaucoup de Parisiennes salari�es est li�e au manque de soutien des parents dans l'�ducation de leurs enfants, au service insuffisant offert par la Ville de Paris pour la garde d'enfants, en passant par des reprises d'activit�s professionnelles difficiles apr�s des cong�s parentaux prolong�s.
Il faudrait �viter que des femmes ne s'�loignent du march� du travail et n'�prouvent de grandes difficult�s � y revenir.
Il est donc n�cessaire que cette sp�cificit� concernant les femmes dans cette �tude soit prise en compte et que le diagnostic r�alis� aboutisse � des statistiques sexu�es. C'est un des objets de l'amendement que j'ai d�pos� au nom du groupe socialiste et apparent�s.
Dans le m�me registre, il est n�cessaire de rappeler un autre des objectifs fondamentaux de cette �tude : la reprise �conomique actuellement observ�e dans la Capitale doit b�n�ficier en priorit� aux demandeurs d'emploi en difficult� d'insertion.
L� aussi, les Parisiennes sont plus concern�es par les diff�rentes formes d'emploi pr�caire � Paris, comme d'ailleurs dans l'ensemble de la France.
C'est la raison d'�tre de la deuxi�me partie de notre amendement.
Cette �tude doit pouvoir offrir une typologie des secteurs dans lesquels les femmes sont particuli�rement sous-repr�sent�es car elles n'ont pas re�u les formations ad�quates.
Ces deux exemples d�montrent la n�cessit� d'inclure dans cette �tude une enqu�te sur l'emploi des Parisiennes et une comparaison des salaires des Parisiennes et des Parisiens. Je vous rappelle que le salaire des Parisiennes est a priori inf�rieur de 30 % � celui des Parisiens.
Monsieur le Maire, il serait temps que vous vous pr�occupiez des femmes � Paris. Le Gouvernement prend ses responsabilit�s en ce sens � travers l'action de Nicole PERI, Secr�taire d'Etat � la Formation professionnelle et aux Droits des femmes par la mise en place d'une politique pour am�liorer l'acc�s des femmes � l'emploi � des postes de d�cision et l'�galit� professionnelle.
Si vous ne prenez pas vos responsabilit�s, les Parisiens sauront s'en souvenir.
Je vous remercie.
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme CATALA pour r�pondre aux orateurs.
Mme Nicole CATALA, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Je voudrais d'abord indiquer � notre Assembl�e que nous sommes certainement sur la bonne voie car le projet de d�lib�ration qui vous est soumis vient d'�tre l'objet de critiques contradictoires, l'une de Mme TAFFIN estimant qu'il est trop cher, et l'autre de Mme TROSTIANSKY estimant qu'il ne l'est pas assez et ne va pas assez loin.
J'en tire pour ma part la conclusion que ce projet r�pondra utilement � notre souhait qui est de parvenir � un meilleur ajustement entre offre et demande d'emploi sur le march� du travail parisien.
Madame TROSTIANSKY, vous avez ajout� � ce premier grief - car, pour vous, la Ville est trop timide dans cette d�marche - d'autres observations.
Vous avez soulign� qu'un certain nombre de femmes parisiennes �prouvent des difficult�s � acc�der � un emploi ou � le conserver en raison des suj�tions que repr�sente la garde de leurs enfants. Il est vrai qu'� Paris, les familles sont souvent dispers�es, car il n'y a pas de grands-parents proches pour assurer la garde des jeunes enfants.
Mais je voudrais vous signaler que la Ville a cr�� depuis un an une f�d�ration, une "Union des associations d'emplois familiaux" que tout Parisien, toute personne habitant Paris, peut appeler.
Cette personne peut obtenir par un num�ro Azur l'adresse et les coordonn�es de trois associations susceptibles de lui proposer une aide � domicile.
Ainsi, loin d'oublier les contraintes et les soucis des femmes, la Ville s'efforce au contraire d'y r�pondre aussi rapidement et aussi efficacement que possible. Je vous invite � envoyer vos interlocutrices vers ce num�ro Azur.
Vous souhaitez, d'autre part, que l'�tude qui va �tre command�e � l'O.D.E.P. mette mieux en lumi�re, d'une part, les secteurs o� les femmes sont insuffisamment employ�es, et d'autre part, d'�ventuelles disparit�s de r�mun�rations.
Je voudrais vous r�pondre que pour ce qui est du ch�mage f�minin, la Ville de Paris est plut�t mieux plac�e que ne l'est l'ensemble de notre pays. Les femmes repr�sentent en effet � Paris 45,8 % des demandeurs d'emploi inscrits, alors qu'en moyenne nationale, elles repr�sentent 48,3 %. Le pourcentage de femmes ayant un emploi � Paris est donc plus �lev� et je m'en r�jouis vivement.
Nous allons n�anmoins poursuivre l'effort que nous conduisons pour d�velopper l'emploi f�minin, comme nous le faisons pour l'emploi masculin, � travers notamment le Plan d�partemental de formation qui offre autant de places de stages aux femmes qu'aux hommes ; et nous disposerons avec l'�tude de l'O.D.E.P. d'une meilleure connaissance de l'emploi parisien par sexe puisque l'�tude sera, comme vous le souhaitiez, sexu�e, c'est-�-dire qu'elle permettra de croiser les variables de sexe et d'�ge avec les �l�ments que constituent le m�tier et la formation, ce qui nous permettra de conna�tre les �ventuelles difficult�s rencontr�es par les femmes dans l'acc�s � telle ou telle activit�.
Donc l'�tude de l'O.D.E.P. r�pondra sur ce point � votre pr�occupation.
En revanche, il n'entre pas dans l'objet de cette �tude de faire appara�tre d'�ventuelles disparit�s de r�mun�ration puisque ceci ne correspond pas au r�le de l'A.N.P.E. et, de toute fa�on, ne correspondrait pas non plus � la mission d'une municipalit� comme la n�tre. Donc, si vous souhaitiez une telle �tude, il faudrait que vous vous tourniez vers le Minist�re des Affaires sociales et non pas vers la Ville ou le D�partement de Paris.
Voil� ce que je souhaitais indiquer � mes coll�gues.
Je pense pour ma part qu'il faut voter ce projet de d�lib�ration. L'�tude propos�e nous permettra d'�tre plus efficaces dans le rapprochement entre offres et demandes d'emploi.
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Concernant l'amendement pr�sent� par Mme TROSTIANSKY, quel est votre avis ?
Mme Nicole CATALA, adjoint, rapporteur. - N�gatif.
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition d'amendement d�pos�e par Mme TROSTIANSKY.
Mme CATALA �tant contre.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition d'amendement est repouss�e.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAEE 8.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, DAEE 8).

Juillet 1999
Débat
Conseil municipal
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