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7 - 1999, PP 70 - Préfecture de police. - Décision modificative n° 1


M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration PP 70 relatif � la Pr�fecture de police. - D�cision modificative n� 1.
Je donne tout de suite la parole, et sans h�siter, � Mme BILLARD pour le projet de d�lib�ration PP 70.
Mme Martine BILLARD, �lue "Les Verts". - Merci, Monsieur le Maire.
La semaine derni�re a �t� marqu�e par l'occupation de trois mairies d'arrondissement, 11e, 19e, 20e, par des policiers � l'appel d'un de leurs syndicats.
J'avoue mon �tonnement devant ce type d'action "au nom de la police r�publicaine", comme c'�tait indiqu� dans un tract. La derni�re fois que des sans-papiers ont occup� une mairie, non seulement ils ont �t� �vacu�s violemment mais, de plus, de nombreuses voix se sont �lev�es pour d�noncer une telle action. Quand il s'agit de policiers, tout le monde s'empresse � leur "chevet".
Comprenez-moi ! Je ne veux pas dire que je condamne cette action parce que ce sont des policiers. Je m'�tonne simplement du "deux poids deux mesures".
Le tract diffus� � cette occasion ne permettait d'ailleurs pas aux Parisiens de se faire une opinion sur la s�curit� � Paris.
Le d�bat est r�current depuis plusieurs ann�es sur le manque de moyens de la Pr�fecture de police. J'avoue que j'ai du mal � me faire une opinion vue l'utilisation des statistiques des d�lits de fa�on quelque peu politicienne. Mon interrogation serait plut�t sur la fa�on d'utiliser les moyens actuels.
Quelques exemples.
Est-il vraiment n�cessaire de mobiliser des moyens pour aller coller un papillon d'enl�vement demand� sur un v�lo stationn� dans une cour d'immeuble priv�e ? A l'heure o� tout le monde affirme la priorit� au v�lo et o� le stationnement ventouse d'automobiles sur les trottoirs parisiens est journellement subi par les pi�tons, faut-il ainsi gaspiller des moyens pour satisfaire un syndic acari�tre ?
Est-il vraiment n�cessaire de mobiliser douze policiers de voie publique pour un accident de la circulation, et ce pendant pr�s de deux heures, sans qu'eux-m�mes soient capables d'expliquer l'utilit� de leur pr�sence puisque cet accident ne supposait pas la mise en place d'un dispositif de s�curit� ?
Est-ce vraiment n�cessaire de mobiliser des patrouilles de police, et parfois de militaires, dans le m�tro en pleine journ�e et, qui plus est, dans des stations �quip�es de syst�mes de vid�o-surveillance, alors que tard le soir, au moment o� les usagers se sentent en ins�curit�, pas le moindre agent n'est visible � l'horizon ?
Vous comprendrez que tant que je ne serai pas convaincue de la bonne utilisation des moyens existants, je ne me joindrai pas au ch?ur de ceux qui r�clament plus de moyens.
Le manque de moyens automobiles, par contre, et le mauvais �tat de certains commissariats me semblent �tre plus grands et sur cette question j'aimerais que M. le Pr�fet de police, je suppose par �crit, puisse nous informer de l'existence de ces moyens en v�hicules automobiles et de leur r�partition, ainsi que de l'�tat des diff�rents commissariats pr�sents dans Paris.
M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame BILLARD.
En l'absence de M. le Pr�fet de police, je vais peut-�tre donner la parole � M. GOUJON, qui va pouvoir le repr�senter en la mati�re.
Monsieur GOUJON, vous avez la parole.
M. Philippe GOUJON, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Je n'ai pas l'intention de me substituer au Pr�fet de police puisque l'arr�t� consulaire du 12 Messidor an VIII n'ayant pas encore �t� abrog�, ce serait � lui de r�pondre !
Mais pour ce qui concerne simplement le budget modificatif qui nous est pr�sent�, je voudrais n�anmoins dire � Mme BILLARD qu'il ne concerne aucunement des d�penses de police active, et donc pas directement l'efficience, suppos�e en tout cas, des services qu'elle a contest�s.
Pour ma part, je tiens n�anmoins � rendre hommage aux fonctionnaires de police qui servent dans des conditions extr�mement difficiles et avec des moyens insuffisants, et qui font leur travail, qui exercent leurs missions avec d�vouement et beaucoup de courage.
Je voudrais dire �galement, puisque le budget modificatif a �t� aussi �voqu�, que la contribution de la Ville � ce budget a augment�, ces derni�res ann�es, d'environ 30 %. On ne peut donc pas dire qu'il manque de moyens.
Ces moyens sont consacr�s principalement au financement de la Brigade de Sapeurs-Pompiers puisque c'est 55 % de ce budget, 10 % pour le contr�le du stationnement, 10 % pour les services logistiques et 20 % pour les services d'administration g�n�rale et services d�partementaux.
Voil� ce qu'est ce budget et la d�cision modificative qui vous est soumise ne comprend pas de mesures nouvelles tr�s importantes, qui n�cessiteraient des r�ponses compl�mentaires de ma part.
M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GOUJON.
Nous allons n�anmoins, Madame BILLARD, demander � M. le Pr�fet de police de vous pr�parer une r�ponse �crite, qu'il devra vous adresser, je pense, tr�s rapidement.
Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration PP 70.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, PP 70).
(M. le Maire de Paris reprend place au fauteuil de la pr�sidence).

Juillet 1999
Débat
Conseil municipal
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