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31 - 1999, DVD 109 - Programme de mesures en faveur des autobus. - Accessibilité aux usagers en fauteuil roulant sur les lignes 24, 27, 30, 80, 92 et 95 dans les 1er, 5e, 6e, 7e, 8e, 9e, 10e, 12e, 13e, 15e, 16e, 17e et 18e arrondissements


M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DVD 109 concernant le programme de mesures en faveur des autobus.
Madame SCHNEITER, vous avez la parole.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, le projet de d�lib�ration concerne la r�alisation des travaux de voirie n�cessit�s par la mise en accessibilit� de 6 nouvelles lignes de bus.
Les lignes 80, 92, 95 circulant 7 jours sur 7 et en soir�e, les lignes 24 et 27 circulant 7 jours sur 7 mais jusqu'� 20 heures 30 seulement, la ligne 30 ne circulant ni les dimanches et f�tes ni en soir�e.
Apr�s la mise en service de la ligne 20, consid�r�e en 1995 comme exp�rimentale, mais qui n'�tait pas vraiment au point pour les personnes en fauteuil roulant, vous avez cr�� en mai 1998 la ligne 91, tout � fait performante compte tenu des mises au point et des am�liorations apport�es.
En octobre 1998, la ligne 14 du m�tro, dite "METEOR", est venue compl�ter cet embryon de maillage de transports accessibles aux usagers en fauteuil roulant et, en avril 1999, la nouvelle ligne 88.
Je sais bien que les probl�mes des personnes handicap�es ne vous int�ressent nullement, mais vous pourriez m'�couter, s'il vous pla�t !
Aujourd'hui, ces six lignes d'autobus, auxquelles il convient d'ajouter le bus P.C. pr�c�demment approuv�, vont enfin permettre aux usagers en fauteuil roulant d'entreprendre quelques d�placements intra-muros.
Je vous f�licite pour ces r�alisations, qui viennent bien tard. Nous les r�clamions d�j� � M. CHIRAC en 1977... Quel temps perdu ! Mais il faut bien un d�but � tout.
Si l'on reporte sur un plan de Paris la totalit� du r�seau ainsi constitu�, cela fait appara�tre un tr�s net d�ficit des arrondissements de l'Est parisien, au demeurant assez peupl�s et pourvus de deux �quipements publics importants : les parcs des Buttes-Chaumont et de la Villette, ainsi que la plus grande partie du 16e arrondissement. Un r��quilibrage de ce maillage large pourrait �tre utilement compl�t� par les lignes 60, 26 et 96. De m�me, la ligne 62, rendue accessible, permettrait de d�senclaver la partie sud du 15e, en assurant une liaison avec le bus P.C., le 80, le 95, le 27, la ligne "METEOR", la Grande Biblioth�que et le Parc de Bercy... Excusez du peu !
On peut enfin souligner une carence importante du c�t� des deux a�roports parisiens, puisqu'aucune liaison n'est assur�e avec ceux-l�. Les lignes R.A.T.P. Roissy-bus et Orly-bus devraient �galement �tre rendues accessibles le plus vite possible.
Tout en nous r�jouissant de voir enfin prise en compte la n�cessit� de transports en commun accessibles � tous, ce r�seau de surface tr�s incomplet n�cessite l'utilisation d'aides techniques telles que fauteuils �lectriques ou autres. Les usagers de fauteuils roulants n'ont pas tous les moyens de s'offrir un fauteuil �lectrique.
Il faut poursuivre cet effort, en pr�voyant que les distances � parcourir sur la voirie restent dans la limite du raisonnable. C'est tr�s important car vous ne pouvez imaginer la joie que ressentent des personnes handicap�es de pouvoir enfin �tre autonomes pour se d�placer dans Paris. Il faudrait qu'elles puissent circuler, sinon partout, mais dans le maximum d'arrondissements.
Monsieur le Maire, il faut qu'avec le Conseil de Paris, vous vous engagiez, d�s maintenant, � �tendre rationnellement ce r�seau, en le planifiant dans le temps. Pourquoi ne pas pr�voir un plan pr�cis sur 15 ans, comme vous l'avez fait pour le P.S.G. ?
Je voterai n�anmoins pour ce projet.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci.
La parole est � Mme MARCHIONI.
Mme Mireille MARCHIONI. - Merci.
Nous appr�cions la mise en accessibilit� de six nouvelles lignes de bus qui devraient permettre � des personnes en fauteuil roulant d'utiliser ces bus sans l'aide d'une tierce personne. Ces mesures vont dans le sens de la demande des int�ress�s qui souffrent � juste titre de leur d�pendance � l'�gard des tiers pour des actes aussi �l�mentaires que se d�placer.
Cependant, nous voudrions faire des remarques quant aux d�placements des personnes � mobilit� r�duite.
En effet, sur les deux lignes actuellement �quip�es de ce dispositif, le 20 et le 91, le nombre d'usagers en fauteuil roulant est tr�s faible, de l'ordre de 1 � 2 par jour. Cela peut s'expliquer sans doute par les difficult�s d'acc�s � l'ensemble des transports en commun � Paris, car un trajet ne commence pas et ne finit pas � un point d'arr�t de bus.
Aussi, pour que ces �quipements puissent avoir une r�elle utilit�, il faudrait rechercher dans les quartiers concern�s par ces lignes de bus accessibles ce qui g�ne le cheminement des fauteuils sur la voirie, car l'absence de passages pi�tons adapt�s dissuade souvent des personnes en fauteuil de sortir loin de leur domicile.
Un effort particulier devrait donc �tre consenti dans ce cadre par notre collectivit�, d'autant que la mise en accessibilit� des points d'arr�t pr�vue dans ce projet est totalement � la charge du S.T.P. et de la R�gion.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci, ch�re coll�gue.
Je donne la parole � M. PLASAIT pour vous r�pondre.
M. Bernard PLASAIT, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Monsieur le Maire, merci.
D'abord, je suis tr�s sensible aux f�licitations de Mme SCHNEITER. J'ai rougi sous le compliment ! Mais plus s�rieusement, je crois qu'elle met en �vidence ce que nous nous effor�ons de poursuivre en mati�re de politique pour l'accessibilit� sur Paris et je r�ponds en m�me temps � Mme MARCHIONI que c'est une politique qui va �videmment dans le sens de ceux qui souffrent.
Tout n'est pas encore parfait, et de loin, parce que vous avez raison, toutes les lignes n'�tant pas �quip�es, il est possible qu'un handicap� qui veut se d�placer puisse monter facilement avec son fauteuil dans un autobus mais, ensuite, ait des difficult�s sur son point d'arriv�e. Je voudrais rappeler simplement � Mme SCHNEITER et � Mme MARCHIONI qu'il s'agit d'un programme de la R.A.T.P. qui, � chaque fois qu'elle met en service des bus accessibles, nous conduit bien �videmment � faire imm�diatement toutes les transformations de voirie n�cessaires. C'est d'ailleurs � ce moment-l� que commence la concertation avec toutes les personnes concern�es, notamment bien entendu les Conseils d'arrondissement, puisque les travaux consistent � rehausser les trottoirs pour qu'ils puissent s'adapter � la pente des palettes, �ventuellement on recule les abribus pour permettre le passage des fauteuils, �ventuellement on d�place le mobilier urbain et tous les obstacles qui peuvent se pr�senter de telle mani�re que le cheminement des fauteuils soit ais�, et sur les trottoirs on d�gage un espace pour permettre les mouvements des voyageurs et un passage de 3 m�tres de largeur.
Voil�, syst�matiquement, les am�nagements qui sont faits quand c'est n�cessaire et au moment o� la R.A.T.P. va mettre en service les bus permettant l'accessibilit�.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 109.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, DVD 109).

Juillet 1999
Débat
Conseil municipal
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