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4 - Discussion budgétaire générale. - Exposé de M. le Maire de Paris.1999, DFAE 45 - Budgets de la Ville de Paris. - 1°) Budget d'investissement de 1999. - Décision modificative n° 1. - 2°) Budget modificatif de fonctionnement de 1999


M. LE MAIRE DE PARIS. - Je demande que l'on coupe les portables et que chacun rejoigne son banc ou son fauteuil. Evitez les discussions trop fortes � l'int�rieur, parce que c'est toujours d�sagr�able pour l'orateur, quel qu'il soit.
Mes chers coll�gues, nous allons aujourd'hui examiner les projets de d�cisions et de budgets modificatifs de la Ville et du D�partement de Paris.
Ce budget vient illustrer la constance de l'action que je m�ne en la mati�re depuis le d�but de ma mandature. Les projets qui sont aujourd'hui soumis rel�vent ainsi de la m�me approche que celle retenue l'ann�e derni�re pour les budgets modificatifs adopt�s en juillet 1998 ; les m�mes causes - en l'occurrence des recettes budg�taires suppl�mentaires - permettront de produire les m�mes effets b�n�fiques : la poursuite d'une politique volontariste d'investissement au profit des Parisiens et l'acc�l�ration du d�sendettement de la Ville.
Le budget modificatif sera donc � la fois g�n�reux et rigoureux. Il le sera gr�ce � des recettes suppl�mentaires qui repr�sentent, au titre de la Commune et du D�partement, 1,7 milliard de francs.
Ces recettes sont, je le souligne, le fruit de la politique que nous avons, ensemble, engag�e.
En effet, si nous pouvons aujourd'hui enregistrer un report de l'exc�dent cumul� de l'exercice 1998, c'est gr�ce � la gestion saine de nos finances.
Par ailleurs, la reprise du march� immobilier dans la Capitale a permis de r��valuer les recettes attendues de pr�s de 350 millions de francs, dont 250 millions de francs pour les seuls droits de mutation. Cette reprise confirme, si besoin �tait, la justesse de notre politique ; nous avons ainsi engag�, dans la Z.A.C. "Paris-Rive gauche", des programmes de bureaux adapt�s aux exigences modernes, et nous favorisons parall�lement la transformation de bureaux vacants, parce que obsol�tes, en logements.
Au total, je vous l'ai dit, nous pouvons aujourd'hui escompter une recette suppl�mentaire de 1,7 milliard de francs.
Cette somme, � quoi allons-nous l'employer ?
J'entends ici ou l� certains demander plus de remboursement d'emprunt ou plus d'investissement suppl�mentaire. Il s'agit d'ailleurs parfois des m�mes personnes.
C'est au contraire � l'approche �quilibr�e qui a �t� retenue l'ann�e derni�re que je vous propose de souscrire � nouveau en r�servant 850 millions de francs pour des investissements suppl�mentaires et en proc�dant � 600 millions de francs de remboursements anticip�s d'emprunt.
Ces remboursements anticip�s - 400 millions de francs au titre de la Commune, 200 millions de francs au titre du D�partement - permettront de pr�server les moyens financiers de la Ville ; mais surtout, cette acc�l�ration du d�sendettement facilitera la poursuite en 2000 de la baisse de la fiscalit� locale que nous avons ensemble engag�e cette ann�e.
Outre le d�sendettement acc�l�r�, seront financ�s de nouveaux investissements qui traduisent la politique volontariste qui est la n�tre.
Ces actions nouvelles doivent bien �videmment �tre men�es dans les secteurs prioritaires de l'action municipale.
Il en est ainsi de notre politique constante en faveur de l'environnement et du cadre de vie. 40 millions de francs suppl�mentaires seront ainsi consacr�s au renforcement de quartiers tranquilles et 40 autres pour l'am�nagement des quais hauts Rive gauche, dans le cadre du plan "Seine". 70 millions de francs permettront d'acc�l�rer le programme d'am�nagement des couloirs de bus qui t�moigne de l'importance que nous attachons au d�veloppement des transports en commun. Enfin, 7 millions de francs permettront l'extension de la collecte s�lective des d�chets � Paris.
Dans le secteur scolaire, je souhaite souligner deux actions particuli�rement importantes.
L'une concerne le p�le d'excellence que constitue l'Ecole sup�rieure de physique et de chimie de la Ville de Paris en faveur duquel je propose un programme de r�novation ambitieux.
L'autre mesure touchera, quant � elle, l'ensemble des �coles parisiennes qui seront d�sormais syst�matiquement connect�es � Internet.
D'une mani�re plus g�n�rale, une attention toute particuli�re sera port�e � l'entretien des �quipements de proximit�, que ce soient les cr�ches, les �coles ou les coll�ges.
Dans le domaine social, la Ville de Paris d�veloppera encore son action avec une croissance des cr�dits de plus de 300 millions de francs, notamment en faveur du R.M.I. et de l'aide m�dicale. Je souligne que les cr�dits r�serv�s � la pr�vention sp�cialis�e augmenteront de 7 millions de francs, ce qui est sup�rieur � l'engagement que j'avais pris dans le cadre du projet de Contrat parisien de s�curit� qui portait sur 5 millions de francs.
S'agissant pr�cis�ment de la s�curit� qui constitue, avec l'environnement, un th�me majeur de l'action municipale, les projets qui sont aujourd'hui pr�sent�s constituent le premier volet du plan d'ensemble que je vous annon�ais en mars dernier. Les nouveaux investissements atteindront pour les seuls �quipements sportifs et de jeunesse 33 millions de francs. Par ailleurs, il est propos� de proc�der au recrutement de 130 inspecteurs de s�curit� suppl�mentaires. 139 autres seront recrut�s l'ann�e prochaine dans le cadre du budget primitif 2000. Ceci contraste, vous en conviendrez, avec l'absence d'engagement pris par le Gouvernement en mati�re de recrutement de policiers dans la Capitale.
Avant que s'engage le d�bat, voici les grandes orientations que je souhaitais vous rappeler. Elles traduisent, comme par le pass�, le souci qui est le mien de d�velopper les services rendus aux Parisiens tout en renfor�ant la saine gestion de nos finances et je tiens � rendre un hommage tout particulier � mon adjoint, Jean-Fran�ois LEGARET, qui a une nouvelle fois fait montre de tout son talent pour atteindre ces objectifs. Je l'en remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").

Juillet 1999
Débat
Conseil municipal
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