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26 - 1999, DFAE 51 - Transformations, créations ou suppressions d'emplois dans les services municipaux pour 1999


M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DFAE 51 portant sur les transformations, cr�ations ou suppressions d'emplois dans les services municipaux pour 1999.
La parole est � Mme CAPELLE.
Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Maire.
Ce projet de d�lib�ration nous informe du recrutement prochain de 269 inspecteurs de s�curit� de la Ville de Paris.
Je voudrais simplement avoir des pr�cisions sur la r�partition de ces effectifs. Combien d'inspecteurs pensez-vous affecter � la surveillance des �quipements municipaux ?
Vous nous dites qu'un certain nombre seront attach�s � la surveillance de l'H�tel-de-Ville et viendront renforcer les effectifs actuellement pr�sents. Dans ces conditions, ne pensez-vous pas qu'il soit possible d'all�ger le dispositif que la Pr�fecture de police met � disposition de la mairie centrale ?
Le recrutement de ces agents de s�curit� n'est-il pas de nature � permettre notamment le red�ploiement d'une large partie de ces effectifs vers les commissariats de voie publique des arrondissements parisiens ?
Enfin, sur les 269 postes d'inspecteur pr�vus, vous pr�cisez qu'une de leurs missions consisterait en la surveillance des march�s parisiens. Cette pr�cision m'am�ne � �voquer la situation du march� de Belleville, qui se tient deux jours par semaine sur le terre-plein central des boulevards de Belleville et de M�nilmontant. Il n'est pas rare que la vente de marchandises s'effectue au-del� de l'heure l�gale, ce qui a pour cons�quence de retarder le nettoiement du march� et, par ricochet, de perturber la circulation sur ces boulevards. C'est pourquoi je vous demande, monsieur le maire, de ne pas attendre le recrutement de ces inspecteurs pour donner des consignes de fermet� aux agents actuellement pr�sents sur ce march�, afin que le cahier des charges du concessionnaire, la soci�t� "Dadoun", soit respect� et les contrevenants sanctionn�s.
Je vous remercie.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci.
La parole est � M. MORELL.
M. Alain MORELL. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, nous avons pris l'habitude, � Paris, du d�calage souvent stup�fiant entre les propos de tribune du Maire de Paris et les actes. Ce matin m�me, Monsieur le Maire, vous vous targuiez du ma�tre-mot "d'�quilibre" dans vos propositions modificatives budg�taires.
Cette d�lib�ration sur les transformations, cr�ations, suppressions de postes illustre parfaitement l'incoh�rence entre vos actes et vos propos.
En effet, votre course un peu d�risoire � la critique de l'Etat et � la recherche de th�mes un peu d�magogiques vous am�ne � un d�s�quilibre flagrant dans la r�partition des cr�ations de postes.
Bien s�r, il faut ma�triser avec s�rieux la gestion mais alors qu'il n'y a quasiment aucune proposition concernant la pr�vention, concernant les cr�ations de postes pour l'aide � l'enfance, concernant l'action sociale, vous voulez cr�er 269 postes d'inspecteur de s�curit�, dont 130 cette ann�e, sans aucune indication sur l'�volution des besoins exacts ni sur les modalit�s de r�partition des affectations.
Certes, il y a, dans ce domaine, des besoins qui sont r�els, d'ailleurs g�n�ralement dus aux mauvaises r�partitions que vous en avez faites auparavant. Mais faut-il, par exemple, renforcer aussi fortement les effectifs de s�curit� de l'H�tel-de-Ville lui-m�me ? N'est-on pas en train de se mettre dans une logique de bunker ? Ou bien est-ce, comment dire, une mesure d'affichage, dans la p�riode, au d�triment de l'ensemble des besoins qui sont plus divers, qui sont plus complexes, pour l'ensemble des Parisiens ?
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, du Mouvement des citoyens et communiste).
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je donne la parole � Philippe GOUJON pour vous r�pondre.
M. Philippe GOUJON, adjoint. - Nous avons d�j� �voqu� ce d�bat, largement, ce matin.
Il me semble que vous �voquez les inspecteurs de s�curit�.
M. Alain MORELL. - Le projet de d�lib�ration DFAE 51, c'est l'ensemble.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. GOUJON et � lui seul.
M. Philippe GOUJON, adjoint, au lieu et place de Mme Claude-Annick TISSOT, adjoint, au nom de la 2e Commission. - Je pense que d'autres orateurs interviendront sur les sujets qui les concernent.
Pardonnez-moi de r�pondre � Mme CAPELLE, d'avoir la courtoisie de m'adresser � elle qui a quand m�me �voqu� principalement ce sujet, et � vous-m�me, si vous me le permettez, pour dire que nous avons largement entam� ce d�bat ce matin. J'y reviendrai donc rapidement.
Il y a un plan global de s�curit� qu'a d�cid� de mettre en oeuvre le maire de Paris dans le cadre de l'�laboration du contrat local de s�curit� et dans le cadre des comp�tences strictes de la municipalit� parisienne, avec le renforcement d'un certain nombre de dispositifs.
Pour ce qui concerne pr�cis�ment le recrutement de ces 269 postes d'inspecteurs, qui s'ajouteront aux 370 d�j� en fonction (vous voyez qu'on est quand m�me loin des 40.000 fonctionnaires de la Pr�fecture de police), ces 269 inspecteurs de s�curit� seront recrut�s en deux ans et assumeront principalement trois missions parce qu'il s'agit de voir quelles sont les missions qui rel�vent de ces inspecteurs et d'y affecter les moyens permettant de remplir ces missions.
C'est d'abord la s�curisation des 2.500 �quipements municipaux recevant du public. Nous avons effectivement recens� 2.500 �quipements municipaux et le Maire a pens�, � juste titre, en fonction de l'aggravation de la d�linquance, ces derniers temps, qu'il �tait n�cessaire d'y renforcer les moyens de protection des usagers, des dizaines et des centaines de milliers de Parisiens qui fr�quentent, par exemple, les parcs et jardins.
150 inspecteurs de s�curit� sur les 269 seront affect�s aux services des parcs et promenades pour �tre extr�mement pr�cis dans ma r�ponse, ce qui permettra de doubler, � peu pr�s, le nombre de patrouilles dans les parcs et jardins, puisque cela permettra d'ajouter une dizaine de patrouilles.
Deuxi�mement, l'extension de la surveillance des quartiers pi�tonniers, touristiques et des march�s parisiens auxquels faisait allusion Mme CAPELLE, dont celui du 11e, que j'ai bien not� et les instructions seront donc donn�es. Donc l'extension de la surveillance par l'affectation de 80 inspecteurs, permettant la cr�ation de huit patrouilles dans de nouveaux sites, et la couverture de la plupart des march�s parisiens dont, je le rappelle, la police revient au maire depuis 1986.
Enfin, la prise en charge de la s�curit� de l'H�tel-de-Ville, du 9 place de l'h�tel de ville et de la Mairie, compte tenu, mes chers coll�gues, et je m'�tonne que la question soit pos�e aujourd'hui en s�ance, de la d�cision prise par la Pr�fecture de police, alors qu'� l'�poque nous �tions en application de "Vigipirate", de r�duire ses effectifs de moiti�, puisque la brigade des gardiens de la paix de l'H�tel-de-Ville a �t� r�duite de moiti� alors que la Mairie, chacun le sait, figure au nombre des sites sensibles de la Capitale, site d'ailleurs dans lequel nous avons eu � d�plorer un attentat meurtrier, voil� quelques ann�es, et �tablissement qui accueille chaque journ�e des milliers de personnes �trang�res � l'H�tel-de-Ville.
Je vous signale qu'aujourd'hui, il nous reste trois gardiens de la paix � un instant T pour la protection de l'ensemble des b�timents concernant l'H�tel-de-Ville.
Il nous a sembl� indispensable pour la s�curit� de tous d'y affecter les effectifs n�cessaires.
Et enfin une structure assurant la centralisation de l'information et la coordination de l'ensemble du dispositif, 24 heures sur 24.
Voil� les affectations tr�s pr�cises des personnels qui seront recrut�s en deux ans et il ne me semble pas que ces personnels soient trop nombreux pour assurer ces missions.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci, cher coll�gue.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DFAE 51.
Qui est pour ?
M. Alain MORELL. - Je demande la parole pour un point d'ordre.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. MORELL.
M. Alain MORELL. - Je vous remercie.
Si j'interviens, c'est sur un point par rapport au r�glement de notre Assembl�e et � l'intervention de M. GOUJON qui me para�t tout � fait surprenante. La d�lib�ration sur laquelle je suis intervenu, porte sur l'ensemble des cr�ations, suppressions et modifications de postes de la Ville. Je suis intervenu au titre, et comme je l'ai annonc� ce matin, du Conseil g�n�ral et du Conseil municipal pour simplifier car la d�lib�ration portait sur l'ensemble des aspects. J'ai �voqu� �galement les probl�mes, le peu de cr�ations pour l'aide � l'enfance, le peu de cr�ations dans le domaine social, etc.
Et je note que si M. GOUJON avait fait une intervention au nom de son groupe et avait donn� son point de vue sur cette d�lib�ration, cela m'aurait paru �tre une chose tout � fait normale. Mais qu'en revanche ce soit l'Adjoint charg� de la S�curit� qui fasse une r�ponse qui porte sur l'ensemble des cr�ations, suppressions, transformations des postes de la Ville me para�t quelque chose de tout � fait surprenant ou alors c'est un scoop.
Je sais qu'il y a eu quelques mouvements parmi les adjoints au Maire aujourd'hui. Est-ce l'indication d'un nouveau mouvement ? Il me semble que c'est � l'adjoint de la 2e Commission qui est charg� de ce domaine, de r�pondre, ou alors il y a un laisser-aller, une d�rive de la ma�trise de vos propres ordres du jour, ce qui me para�t tout � fait �tonnant et inacceptable.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste).
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Non, je ne peux pas vous laisser dire cela, il n'y a aucune d�rive de l'ordre du jour municipal. M. GOUJON fait partie de l'ex�cutif municipal, il est adjoint au maire de Paris, et a qualit� � vous r�pondre.
Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DFAE 51.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, DFAE 51).

Juillet 1999
Débat
Conseil municipal
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