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14 - 1999, DLH 70 - Réalisation par la R.I.V.P. d'un programme mixte de construction et de réhabilitation de 14 ateliers-logements P.LA., 61 logements P.L.I., 8 ateliers d'artistes, un local "Antenne information jeunesse" (A.I.J.) et 13 places de stationnement, aux 39 à 47, rue des Panoyaux, 1-3, rue Delaitre dans le secteur nord de la Z.A.C. "des Amandiers" (20e). - Participation de la Ville de Paris au financement de l'opération et octroi de sa garantie pour le service des intérêts et l'amortissement des emprunts à contracter par la R.I.V.P


M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DLH 70 concernant la Z.A.C. "des Amandiers".
La parole est � M. BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Monsieur le Maire, la Z.A.C. "des Amandiers", avec ce projet de d�lib�ration, touche � sa fin.
Apr�s que la S.E.M.E.A.-XV et la R.I.V.P. aient m�thodiquement massacr� ce quartier et nous aient l�gu� un morceau d�primant de ville nouvelle, la S.E.M.E.A.-XV aurait-elle �t� touch�e par la gr�ce et le remords, puisqu'elle nous pr�sente aujourd'hui un projet de d�lib�ration � l'oppos� des m�diocrit�s dont elle est coutumi�re ?
Les b�timents dont il est question dans cette d�lib�ration forment un des tout derniers �lots de la Z.A.C. Ils ont �t� jusqu'� pr�sent �pargn�s par leur position excentr�e. Constitu�s d'une succession de remarquables cours profondes, presque int�gralement mur�s, ils offriraient un bien triste paysage si des artistes n'occupaient pas les nombreux rez-de-chauss�e disponibles. Des �tais cons�quents maintiennent les deux corps de b�timents de part et d'autre de la cour du 41, rue des Panoyaux.
L'architecte sollicit� pour apporter une r�ponse au traitement de ce lot a pr�conis� la solution qui s'imposait : la r�habilitation des b�timents existants auxquels il est propos� l'adjonction de quelques petits corps de b�timents en coeur d'�lot. Antoine GRUMBACH serait-il le seul capable de traiter finement le tissu parisien existant, de le r�habiliter tout en le restructurant ?
Une fois le principe de la r�habilitation de cet �lot acquis, alors qu'il devait en bonne logique de Z.A.C. �tre ras�, tout n'�tait pas pour autant r�gl�. La S.E.M.E.A.-XV a d�, en effet, prendre en compte un aspect qu'elle aurait volontiers pass� � la trappe : la dimension humaine.
Les b�timents sont r�habilit�s certes, mais que fait-on des artistes qui y sont actuellement locataires ? Lorsqu'ils ont os� demander que des ateliers transitoires leur soient propos�s, le temps que dureraient les travaux, la S.E.M.E.A.-XV leur r�pondit fort �l�gamment en substance : "Cela fait des ann�es que nous pratiquons les expulsions, vous n'allez pas nous apprendre notre m�tier." Cela laissait augurer du reste !
La S.E.M.E.A.-XV refusant dans un premier temps d'ent�riner la pr�sence d'un certain nombre d'artistes, il aura fallu deux r�unions pour qu'une liste d�finitive soit finalement accept�e.
Les deux autres r�unions qui suivirent en 1998 n'ont gu�re fait avancer les choses, la S.E.M.E.A.-XV acceptant tout d'abord le principe d'ateliers transitoires, puis revenant ensuite sur cet engagement.
Aujourd'hui, o� en est-on ? A force de tergiverser et de retarder, la S.E.M.E.A.-XV a r�ussi � n'apporter aucune proposition valable. S'appr�terait-elle � passer en force ? La d�lib�ration ne mentionnant nullement le devenir des artistes durant l'ann�e et demie que dureront les travaux, permettez-nous d'�tre quelque peu inquiets. Le comportement de la S.E.M.E.A.-XV ne fait h�las que renforcer ces craintes.
D'o� l'objet de l'amendement d�pos� que nous vous proposons.
Etes-vous pr�t, Monsieur le Maire, � garantir aux artistes encore pr�sents la location d'ateliers transitoires en conformit� avec leurs moyens, pendant la dur�e des travaux, � savoir un an et demi ? Cela suppose, et c'est une demande forte des artistes, un changement d'interlocuteur. Engagez-vous plus directement afin de pallier les volte-face et tergiversations de la S.E.M.E.A.-XV.
Enfin, sur le programme en lui-m�me, les ateliers qui seront propos�s aux artistes seront lou�s au tarif P.L.A., mais pour nombre d'entre eux, cela demeure encore trop on�reux, l'effort financier est trop cons�quent au regard de leurs ressources modestes, voire d�risoire. Une solution avait �t� pourtant propos�e, pourquoi ne pas la retenir ? Les artistes se proposaient dans la continuit� de ce qu'ils font actuellement, de faire un travail en direction des jeunes. Il aurait fallu pour cela que soit mis � leur disposition un local vou� � �tre utilis� collectivement.
Pourquoi alors ne pas imaginer la formule suivante : en �change de ce travail, la Ville pourrait proposer leur proposer des loyers plus bas que ceux qui seront pratiqu�s, ils sont tout � fait dispos�s � accepter ce type de contrat dont il faudrait alors d�finir les termes exacts.
Derni�re remarque, Monsieur le Maire, vous engagez des travaux de r�habilitation sur un b�ti d�grad�, presque int�gralement mur� et �tay� fortement. Bravo. Nous prenons acte pour le futur de ces nouveaux crit�res techniques pour d�terminer ce qui sera ou non r�habilitable. D�s lors, il ne restera plus beaucoup de b�timents � Paris susceptibles d'�tre d�molis. All�luia !
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur BULT�, vous avez la parole.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Monsieur le Maire, j'ai une fois de plus bien entendu M. BLET, tr�s n�gatif au d�but de son intervention mais qui a termin� en lan�ant un grand bravo � la Ville.
Je tiens � l'en remercier. Je souhaiterais que toutes ses interventions soient toujours aussi positives !
Compte tenu de ce c�t� positif, je suis pr�t � accepter son amendement, Monsieur le Maire.
Donc, avis favorable sur l'amendement de M. BLET.
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition d'amendement d�pos�e par M. BLET qui pr�voit d'envisager avec les artistes log�s actuellement au 41-43, rue des Panoyaux, des possibilit�s d'ateliers transitoires en conformit� avec leurs moyens.
M. BULT� y �tant favorable.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition d'amendement est adopt�e.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 70, ainsi amend�.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, DLH 70).

Juillet 1999
Débat
Conseil municipal
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