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44 - 1999, DAC 153 - Subvention à l'association "Hors champs", Annemasse (Haute-Savoie). - Montant : 40.000 F


M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DAC 153 concernant une subvention � l'association "Hors champs".
La parole est � Mme TAFFIN.
Mme Beno�te TAFFIN, maire du 2e arrondissement. - Merci.
Nous ne doutons pas de l'int�r�t de l'approche personnelle de la danse contemporaine du danseur marocain Kalim Ben Kim, mais nous ne voyons pas pour quelle raison les contribuables parisiens auraient � la subventionner, fut-ce au titre d'un spectacle donn� � trois reprises dans un monument historique parisien, par ailleurs mis gratuitement � la disposition de cette association.
Je ne nie pas l'int�r�t pour Paris d'�tre une plaque tournante de la culture internationale, mais je ne vois pas pourquoi cet int�r�t impliquerait n�cessairement un financement public.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci.
La parole est � M. BRAVO.
M. Jacques BRAVO. - Monsieur le Maire, je voulais vous demander, sur un point de doctrine, pourquoi la Ville de Paris continue � subventionner de mani�re aussi intense des associations culturelles qui sont localis�es en province ?
Je me doute de la r�ponse qui sera faite, c'est-�-dire qu'il y a toujours quelque part des contreparties du style : "Il y a des manifestations qui sont assur�es par ces compagnies de province dans les th��tres parisiens ou dans les �coles parisiennes", mais ce qui m'int�resse, c'est la r�ciprocit�, c'est-�-dire de savoir s'il y a sym�triquement des associations parisiennes qui sont prises en charge, qui sont aid�es par des partenaires de province ?
M. Jacques TOUBON, adjoint, maire du 13e arrondissement. - Quand ce sont des communes de gauche, non !
M. Jacques BRAVO. - Monsieur le Ministre, ce n'est pas le sens de ma question. Je crois que cette question int�resse beaucoup plus les Parisiens que vous ne le pensez ici et que la part des subventions de la Ville de Paris qui est consacr�e � ce type d'activit�s m�rite d'�tre clarifi�e.
Donc, ma question porte sur les crit�res de s�lection de ces associations de province et je voudrais un �clairage sur la r�ponse � apporter � des associations parisiennes, � des jeunes de Paris qui se disent : "Mais nous, nous ne sommes pas aid�s par des Conseils g�n�raux, des collectivit�s territoriales de province !"
Je ne demande qu'� �tre rassur�, Madame l'adjointe au Maire, mais je trouve qu'en la mati�re la Ville de Paris a gard� de singuli�res habitudes qui remontent � tr�s longtemps, quand elle aidait massivement des partenaires tr�s �loign�s. Je demande s'il n'y a pas l� mati�re � r�fl�chir et � actualiser notre doctrine.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci.
Madame MAC� de L�PINAY, vous avez la parole.
Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Je r�pondrai d'abord � Mme TAFFIN que la Ville de Paris est fi�re d'avoir particip� � l'op�ration du "Temps du Maroc en France", d'abord par une exposition magnifique au Mus�e du Petit Palais, que je vous invite tous � aller voir si vous ne l'avez pas d�j� fait et, ensuite, par une tr�s belle exposition d'art contemporain marocain au Couvent des Cordeliers. Cette exposition a �t� assortie de nombreuses soir�es de musique et de danse, du spectacle vivant, et en l'occurrence le projet qui nous est soumis ce soir vise � subventionner trois soir�es organis�es par ce danseur marocain, qui ont remport� un tr�s grand succ�s public.
La justification est l�. La justification de notre subvention - et je r�ponds par la m�me occasion � M. BRAVO - c'est pr�cis�ment que les Parisiens ont b�n�fici� de ce spectacle, c'est tr�s simple, Monsieur BRAVO, quand une compagnie vient offrir aux Parisiens un spectacle, nous estimons que nous pouvons participer � la mise � disposition de ce spectacle pour les Parisiens ; ce n'est quand m�me pas tr�s compliqu� !
M. Jacques TOUBON, adjoint, maire du 13e arrondissement. - C'est la moindre des choses !
Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY, adjoint, rapporteur. - La r�ciproque est vrai, d'abord nous ne sommes pas des comptables comme cela Monsieur BRAVO, c'est minable.
(Rires et applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
Ensuite je vais vous dire que nos bons spectacles parisiens ne sont pas subventionn�s, ils sont achet�s en province, ils sont achet�s dans des proportions beaucoup plus larges que les subventions que nous accordons quand les compagnies de province viennent � Paris. Je peux ainsi vous dire que la Compagnie R�gis SANTON a jou� "Les temps difficiles" en province, et qu'Emmanuel DECHARTRE a pu jouer "Caligula" et que les deux premi�res pi�ces de DURINGER mont�es au Th��tre 13, chez M. TOUBON, ont tourn� en province et �videmment gr�ce aux fonds que les collectivit�s locales ont mis � disposition de nos compagnies.
Il est �vident, Monsieur, que nous exportons la culture parisienne aussi.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris", "Paris-Libert�s" et "Union pour la D�mocratie � Paris").
C'est pour cela, mes chers coll�gues, que je vous demande de bien vouloir voter ce projet.
Quant aux conditions que nous mettons pour subventionner les compagnies de province qui jouent � Paris, je vous ai d�j� dit quels �taient nos crit�res, ils sont extr�mement pr�cis, si vous voulez prendre connaissance du questionnaire qu'on leur envoie, qui est �pais comme cela, Monsieur BRAVO, je le tiens � votre disposition.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 153.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, DAC 153).

Juillet 1999
Débat
Conseil municipal
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