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11 - 1999, DVLR 42 - Politique de la ville. - Subventions à des associations menant des actions au titre de la politique de la ville sur le site de Développement social urbain (D.S.U.) "Curial - Cambrai - Alphonse-Karr" (19e). - Montant total : 225.000 F


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DVLR 42 qui concerne la politique de la ville.
La parole est � Mme TAFFIN.
Mme Beno�te TAFFIN, maire du 2e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.
Je suis tout � fait frapp�e par le caract�re � la fois financi�rement on�reux et socialement d�risoire des actions que nous nous appr�tons � cofinancer sur cette zone sensible du 19e arrondissement.
D'abord une premi�re remarque : les cofinancements entra�nent toujours une dilution des responsabilit�s, et l� nous atteignons un sommet puisque tout le monde va s'y mettre : l'Etat, la R�gion, la Ville, le Fonds d'action sociale et la Caisse des d�p�ts.
On nous propose par exemple de financer dans la cit� Curial-Cambrai un bar associatif dont le budget est estim� � la bagatelle de 350.000 F par an. Je crois qu'on est en plein d�lire !
(M. G�rard LEBAN, adjoint, remplace M. le Maire de Paris au fauteuil de la pr�sidence).
Monsieur le Maire, il faut reprendre les probl�mes sociaux � la base et non pas les traiter avec de simples coups de peinture qui co�tent cher aux contribuables. Il faut revenir � des conceptions de bon sens, une politique �conomique qui cr�e de vrais emplois, une politique sociale qui n'encourage personne � ne rien faire, des logements vendus ou lou�s � leur prix de march�. Et une vraie vie associative, c'est-�-dire anim�e par des associations dont les budgets ne soient pas � 99 % aliment�s par l'argent des contribuables.
La vraie politique sociale, c'est l'emploi et la prosp�rit�. Je sais bien, Monsieur le Maire, que cela renvoie aux responsabilit�s de l'Etat et du Gouvernement, mais j'estime aussi que nous n'avons pas � pallier toutes ces d�faillances.
Sans que cela ne constitue une d�fiance � l'�gard d'aucune des dix associations concern�es, nous voterons contre ce projet de d�lib�ration.
Merci, Monsieur le Maire.
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.
La parole est � Didier BARIANI pour vous r�pondre.
M. Didier BARIANI, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Monsieur le Maire, je suis s�r que cela ne sera pas faire injure � Mme TAFFIN, au demeurant se substituant � M. DUMAIT, de penser qu'elle n'a peut-�tre pas une perception r�elle des probl�mes de l'Est parisien.
L'essence m�me de la politique de la ville, contrairement � ce qui a �t� dit par l'intervenante, est quand m�me de s'assurer � l'avance que les subventions que nous attribuons sont � la fois efficaces et utilement employ�es.
L'essence de la politique de la ville est d'abord la mise en r�seau des associations locales, c'est normal, mais c'est aussi un partenariat financier qui donne lieu � la signature de conventions pluriannuelles. Rien d'attentatoire dans cette m�thode.
Et ensuite, dans les quartiers sensibles, les domaines d'intervention sont tr�s vastes, et en g�n�ral la vie associative riche.
Le travail qui y est men� porte en partie sur des actions de proximit�, par de petites associations locales, en compl�ment de celles r�alis�es par des structures plus importantes qui font d'ailleurs l'objet de financements de droit commun.
Les cr�dits sp�cifiques, politique de la ville, g�r�s par la Direction de la Vie locale et r�gionale de cette maison, tendent � financer parmi ces actions de proximit�, celles qui sont ponctuelles, sp�cifiques, celles que l'on appelle, dans le langage maintenant devenu courant, "innovantes".
Le projet, justement, de l'association "Respect", qui consiste en la cr�ation d'un bar associatif - ne vous trompez pas sur l'objet - est mont� par des jeunes du quartier sous l'encadrement d'un groupe de pilotage. Ce projet est cr�ateur d'emplois puisque la gestion de cet �tablissement sera assur�e par deux emplois-jeunes recrut�s � cet effet, qui seront encadr�s par des permanents b�n�voles et par le Pr�sident de l'association lui-m�me.
Quelle en est la finalit� ?
La finalit� est de rompre avec l'anonymat, qui est malheureusement propre aux grands ensembles, essayer de promouvoir des �changes culturels et entre les g�n�rations, en cr�ant un espace de rencontres.
Tout cela est situ� au coeur du site D.S.U. "Curial - Cambrai - Alphonse-Karr", dans un local de l'Office H.L.M. et l'association "Respect" pr�sente l'int�r�t de regrouper des jeunes du quartier, connaissant � la fois les habitants et les probl�mes du secteur. Cela veut donc dire que le service qui est rendu, et soyez s�rs que nous n'avons aucun laxisme en la mati�re, est un service efficace, de proximit�, sauf � dire, naturellement, que la politique des quartiers sensibles ne sert pas � grand chose et que les malheurs de la soci�t� doivent rester sans traitement particulier.
Le but de la Municipalit� est d'avoir comme partenaires des personnes morales ou physiques, qu'elle consid�re comme efficaces dans leurs missions et susceptibles de diminuer un peu les difficult�s que connaissent des milliers de gens qui habitent dans ces quartiers sensibles.
C'est � l'aune de ces remarques, Monsieur le Maire, que je consid�re que cette subvention est la bienvenue, qu'elle sera efficacement utilis�e et que nous avons donc bien fait de la diligenter.
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BARIANI.
Je vous rappelle que vous avez pr�sent� un amendement technique en Commission. Je suppose que nous allons le proposer.
M. Didier BARIANI, adjoint, rapporteur. - C'est une rectification d'ordre mat�riel.
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Oui, mais il faut le faire voter en m�me temps.
Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition d'amendement n� 26 d�pos�e par M. BARIANI qui propose de corriger une erreur mat�rielle en attribuant � l'association "Action fraternelle", une subvention de 25.000 F et non de 35.000 F, comme il est indiqu� dans le projet.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition d'amendement est adopt�e.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVLR 42, ainsi amend�.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, DVLR 42).

Juillet 1999
Débat
Conseil municipal
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