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50 - 1998, DAUC 98 - Approbation, après enquête publique, de la modification du Plan d'occupation des sols général de Paris ayant pour objet la suppression de réserves de voirie sur les rues de Charonne (aux nos 116, 120 à 128, 138, 140, 151, 155, 167) et Léon-Frot (aux nos 31, 33, 41, 43) et la suppression de servitudes d'alignement sur la rue Léon-Frot (aux nos 12 à 16, 30, 32) (11e)


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DAUC 98 qui concerne la modification du Plan d'occupation des sols g�n�ral de Paris ayant pour objet la suppression de r�serves de voirie sur les rues de Charonne et L�on-Frot et la suppression de servitudes d'alignement sur la rue L�on-Frot.
Je donne la parole � Mme CAPELLE.
Mme Liliane CAPELLE. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, ce projet de d�lib�ration est l'occasion de rappeler que la mairie du 11e arrondissement n'est pas �trang�re � la mise en oeuvre de cette nouvelle r�glementation sur une portion de la rue de Charonne et de la rue L�on-Frot.
En effet, la suppression des servitudes d'alignement et des r�serves de voirie traduit ici l'abandon d'une r�glementation d'urbanisme qui favorisait implicitement le caract�re fonctionnel de la voirie et notamment son �largissement pour faciliter la circulation automobile.
La mairie du 11e arrondissement a souhait� que soient pris en compte d'autres crit�res pour la r�glementation urbaine appliqu�e � ce micro-quartier, situ� pr�s du Faubourg-Saint-Antoine. Les �largissements de voies envisag�s auraient eu un effet et un impact importants sur l'environnement b�ti. Cette modification du P.O.S. constitue donc une v�ritable protection urbaine pour ce secteur.
Votre objectif d'un urbanisme visant notamment � pr�server la qualit� du cadre de vie des quartiers, � mettre en valeur le paysage urbain, � favoriser la r�habilitation des constructions anciennes, voudrait, Monsieur le Maire, que de telles mesures soient d'ailleurs appliqu�es � de nombreux secteurs du P.O.S. actuel de Paris : il s'agirait l� d'un v�ritable toilettage. Il permettrait, sur le plan r�glementaire, d'accorder les objectifs de votre politique d'urbanisme � ses moyens !
Pour en revenir � la rue de Charonne, le nouveau P.O.S. permet d'envisager un recalibrage du trottoir pair. Je m'�tonne que ces travaux d'�largissement de trottoir ne soient pas parall�lement programm�s dans le budget d'investissements localis�s voirie du 11e arrondissement pour 1999. Le co�t de tels am�nagements sera mineur, le confort des pi�tons en sera par contre largement am�lior�. A cet �gard, il me semble que le trottoir de la rive impaire de la rue de Charonne m�rite aussi d'�tre �largi pour les m�mes raisons. Je souhaite donc que ces travaux soient inscrits au budget 1999 voirie des investissements localis�s du 11e arrondissement.
Par ailleurs, certains immeubles de la rue de Charonne et de la rue L�on-Frot doivent faire l'objet d'une intervention publique. La mairie du 11e arrondissement souhaite �tre �troitement associ�e aux choix et aux partis-pris d'intervention (r�habilitation ou d�molition-reconstruction) qui seront faits par la Ville de Paris. A cet �gard, quel est le calendrier programm� pour ces diff�rentes interventions ? Qu'en est-il du choix des ma�tres d'ouvrage ?
Je vous remercie.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. VION.
M. Michel VION. - Je vais aller dans le m�me sens.
C'est avec satisfaction et soulagement que nous accueillons ce projet de modification du P.O.S. sur les rues de Charonne et L�on-Frot. Le P.O.S. de 1977 et celui de 1989 se donnaient pour objectif d'�largir ces voies au d�triment du caract�re architectural � la suite des actions men�es par les habitants depuis plus de dix ans et relay�es par la mairie du 11e.
Vous nous proposez enfin aujourd'hui de supprimer les servitudes d'alignement. Mais le quartier s'est d�grad�. Des b�timents frapp�s d'alignement n'ont pas �t� entretenus, des commerces ont ferm�.
Il est n�cessaire de donner � ce quartier un aspect accueillant, de relancer l'activit� commerciale, de r�habiliter les logements d�grad�s. Cela ne pourra pas se faire avant longtemps si des mesures sp�cifiques ne sont pas prises.
Pour effacer des ann�es d'erreur et d'obstination, la Ville doit s'impliquer et prendre l'initiative d'op�rations sur le quartier !
Pourquoi ne pas envisager une O.P.A.H. sur ce petit p�rim�tre ?
En marge de ce projet, il y a le cas du b�timent du 34, rue L�on-Frot et 137, rue de Charonne. Il a fait l'objet de pr�emption par la Ville. Il se d�grade de jour en jour, la toiture s'effondre, l'�tat lamentable de ce b�timent d'angle alt�re le paysage urbain de tout le quartier. Des d�cisions doivent �tre prises tr�s rapidement.
Nous esp�rons que ce projet verra le jour � la fin de l'ann�e et sera soumis � l'avis des riverains et de la mairie du 11e arrondissement.
Nous voterons ce projet, mais nous souhaitons que la Ville prenne rapidement et en concertation avec les int�ress�s, les mesures et les initiatives n�cessaires pour restaurer le paysage urbain et les conditions de vie dans ce quartier.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. BLOCHE.
M. Patrick BLOCHE. - Je m'associerai � mes coll�gues CAPELLE et VION pour me r�jouir de l'inscription � notre ordre du jour de ce projet de d�lib�ration qui vise � approuver une modification du P.O.S. ayant pour objet la suppression de r�serves de voirie et de servitudes d'alignement rues de Charonne et L�on-Frot.
Il s'agit de l'abandon d'un projet d'�largissement des rues de Charonne et L�on-Frot qui date de 1977, � une �poque o� la politique d'am�nagement urbain conduisait � cr�er des grands axes et � c�der au tout automobile.
Le probl�me auquel nous sommes confront�s aujourd'hui est que cet attentisme est le fait que l'on ait attendu si longtemps pour prendre cette sage d�cision qui ne peut que r�jouir les habitants et les commer�ants du quartier, ainsi que la mairie du 11e arrondissement qui, depuis 3 ans, s'est fortement mobilis�e pour l'abandon de ce projet d'�largissement. Il s'av�re qu'� l'arriv�e, il y a eu un fort d�p�rissement du quartier, notamment en ce qui concerne le b�ti, mais �galement les activit�s �conomiques et plus pr�cis�ment les activit�s commerciales.
De ce fait, nous nous posons un certain nombre de questions sur l'avenir de ce secteur d�termin� avec le fait qu'on se trouve dans une situation o� la Ville de Paris, par rapport au projet qu'elle avait ant�rieurement, qu'elle avait abandonn�, avait acquis un certain nombre de lots qui correspondent � des logements, des commerces voire � des locaux � vocation artisanale.
De ce fait, nous consid�rons que la Ville, l� o� elle est propri�taire, majoritaire ou minoritaire, doit prendre l'initiative de la r�habilitation d'un b�ti qui s'est fortement d�grad� ces derni�res ann�es.
C'est la premi�re demande que nous pouvons formuler.
Au-del�, lorsqu'on conna�t bien le secteur, il y a une forte demande de revalorisation du tissu �conomique et commercial par la r�installation de commerces et de locaux � caract�re artisanal.
De ce fait, je m'interroge sur la mise en place au minimum d'une concertation qui pourrait r�unir les repr�sentants des habitants, des commer�ants, la mairie du 11e arrondissement et la Mairie de Paris pour envisager les initiatives � prendre et �ventuellement travailler ensemble sur un mod�le qui est celui du Comit� de pilotage �conomique mis en place Faubourg-Saint-Antoine. Certes, l'enjeu est moins vaste et les solutions plus faciles � trouver, mais il y a des initiatives, je le r�p�te, pour vitaliser �conomiquement, commercialement ce quartier et j'attends de vous, Monsieur BULT�, que vous puissiez nous faire si possible d�s ce soir, sinon demain matin, puisque nous nous retrouvons � 10 heures h�las, je dis " h�las " pour l'heure, un certain nombre de propositions car il m'appara�t tout � fait indispensable de redonner vie � ce quartier qui assurait le tissu urbain traditionnel.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - M. BULT� a la parole pour r�pondre.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Je vais �tre encore tr�s rapide, je vais dire aux trois intervenants merci. Merci de leur soutien, pour ce projet de d�lib�ration.
En ce qui concerne le devenir du quartier je veux bien faire preuve d'imagination comme je le fais d'habitude, Monsieur BLOCHE, mais je crois que nous avons encore prochainement une r�union de travail, j'ai l'habitude de mener les choses dans le cadre d'une concertation, d'un dialogue �tabli avec l'ensemble des parties prenantes, les �lus, les associations.
Je crois que d�s demain matin, puisque nous nous rencontrons, nous ne manquerons pas de nous mettre au travail dans ce domaine.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je remercie M. BULT�.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAUC 98.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, Mmes SCHERER, SILHOUETTE, BILLARD et M. BLET ayant vot� contre, M. REVEAU s'�tant abstenu. (1998, DAUC 98).

Juillet 1998
Débat
Conseil municipal
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