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51 - 1998, DAUC 150 - Approbation, après enquête publique, de la modification du Plan d'occupation des sols général de Paris ayant pour objet la levée d'un emplacement réservé pour élargissement de voirie aux nos 65, 67, 71 à 81, rue Riquet (18e)


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DAUC 150 qui concerne l'approbation apr�s enqu�te publique de la modification du Plan d'occupation des sols g�n�ral de Paris ayant pour objet la lev�e d'un emplacement r�serv� pour �largissement de voirie aux num�ros 65, 67, 71 � 81, rue Riquet.
La parole est � M. BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Monsieur le Maire, comme pour la rue de Charonne pr�c�demment, ce projet nous satisfait enti�rement sur son principe.
Nous souhaitons qu'enfin et rapidement les lev�es et les suppressions de r�serve de voirie puissent se multiplier sur Paris pour lib�rer de l'incertitude les riverains qui se trouvent le long de ces dizaines de kilom�tres en attente d'un sort hypoth�tique.
L'abandon de l'�largissement de la rue Riquet est le fruit de plusieurs ann�es de combat men� avec pers�v�rance par les habitants de ce quartier regroup�s dans les associations " SRPG ", puis " Riquet Village " et " La Chapelle ".
Mais l� encore, la question principale qui nous interpelle concerne le devenir des immeubles partiellement ou totalement acquis par la Ville dans ce secteur.
Et l� encore nous craignons le retrait total de la Ville, le refus d'assumer ses responsabilit�s apr�s plusieurs ann�es de pr�judices g�n�r�s par l'action de la Ville sur ce quartier.
Ainsi plusieurs copropri�taires partageant avec la Ville la gestion d'immeubles concern�s par la r�serve ont d�nonc� lors de l'enqu�te publique les pr�judices qu'ils ont subis des ann�es durant.
Le commissaire-enqu�teur a pris conscience de l'ampleur de ce probl�me, et a assorti son avis favorable de la condition suivante : " la Ville fera droit � toute demande d'indemnisation �manant de toute personne habitant dans l'un des immeubles vis�s par la lev�e de la r�serve, qui justifierait dans un d�lai raisonnable avoir subi un pr�judice anormal ou sp�cial... "
Cette demande est l�gitime, mais votre r�action est pour le moins �trange, voire �quivoque. Au lieu d'entendre cette plainte, cette souffrance des habitants de ce quartier populaire malmen�s par une politique urbaine brutaliste, votre r�action est quasi juridique, pr�contentieuse. Le probl�me serait celui du champ de comp�tence du commissaire-enqu�teur. Diable ! Il fallait y penser.
Alors qu'il vous est demand� une �coute, une compr�hension, une reconnaissance des traumatismes inflig�s et des d�g�ts caus�s. Bref, ce qui vous est demand�, c'est une d�claration de repentance et une volont� de r�paration.
Certes, vous vous engagez � voter certains travaux dans les immeubles o� la Ville est copropri�taire, mais surtout vous annoncez la revente de ces lots de copropri�t�. Vous voulez vous d�barrasser du probl�me. Il y a ambigu�t� sur votre attitude future.
Ce qu'il faut pour ces immeubles o� la Ville est copropri�taire, ce n'est pas seulement d'approuver du bout des doigts le vote des travaux, mais v�ritablement d'y impulser des travaux de r�habilitation, de remise en �tat, et d'entretien, tant pour les parties privatives que pour les parties communes.
Cela n�cessite un minimum de stabilit� dans les copropri�t�s et que la Ville s'engage � s'y maintenir au minimum plusieurs ann�es, le temps d'effectuer quelques travaux.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. BULT� pour r�pondre � M. BLET.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Nous respecterons nos engagements dans cette affaire. Nous respecterons l'int�gralit� du projet de d�lib�ration qui vous est soumis. je ne peux pas en dire plus. Je souhaite qu'on passe au vote.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix le projet de d�lib�ration.
Qui est pour ?
Monsieur PIERRE-BLOCH, vous voulez intervenir ?
M. Jean-Pierre PIERRE BLOCH, adjoint. - Juste un mot, Monsieur le Maire, concernant l'action de Michel BULT� en faveur de lev�es qui existaient sur la rue Riquet. C'est une bataille que j'ai men�e depuis un certain nombre d'ann�es contre l'�largissement de cette rue qui �tait � l'�poque une folie. Je consid�re que la Ville de Paris enfin a compris qu'on ne pouvait pas d�stabiliser ce quartier, c'est une tr�s bonne action. Je vous en remercie.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. -
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAUC 150.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, M. REVEAU s'�tant abstenu. (1998, DAUC 150).

Juillet 1998
Débat
Conseil municipal
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