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28 - 1998, DVD 71 - Programme, pour 1998, de mesures en faveur des vélos


M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Je vais donner la parole au premier orateur inscrit, Madame SCHNEITER, je vous demande de regagner vos places s'il vous pla�t... ne restez pas sur la touche, regagnez le terrain, Mesdames et Messieurs les Conseillers, veuillez regagner vos places !
Madame SCHNEITER, vous avez la parole.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, en novembre 1996 vous avez eu la volont� de d�velopper l'usage du v�lo dans Paris et d'en faire un mode de d�placement � part enti�re. Toutes les enqu�tes r�alis�es sur la poursuite du " plan V�lo " montrent qu'une �crasante majorit� de Parisiens y sont favorables. Cela prouve que les associations de cyclistes, les usagers et les �cologistes avaient raison de r�clamer des pistes cyclables depuis des ann�es.
Le travail de la Commission extra-municipale commence � porter ses fruits, malgr� des moments difficiles. Cyclistes et �cologistes depuis longtemps d�noncent la puissance du lobby automobile. Il est relay� tant par vos services que par la Pr�fecture de police qui ont du mal � conc�der des espaces sur la chauss�e pour la cr�ation de couloirs pour les v�los comme pour les bus. Leurs coeurs saignent d�s qu'il faut supprimer 50 centim�tres de chauss�e au d�triment de leurs ch�res automobiles.
Comme le dit le pr�sident du Mouvement de D�fense de la Bicyclette : " Une d�marche de concertation ne peut avoir de r�sultat valable si elle se fait au rythme d'un pas en avant puis de deux pas en arri�re ". Il n'emp�che que gr�ce � cette concertation...
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Tr�s franchement, mes chers coll�gues, je vous prie de m'excuser, je vous demande un peu de silence, vous savez combien M. TR�M�GE est attentif � ce que disent les orateurs, il n'entend pas ce qui se dit. Je demande de fermer la porte, je vous en prie, que quelqu'un ferme la porte et qu'on ne l'ouvre plus, M. TR�M�GE a besoin d'entendre !
Madame, vous avez la parole.
Mme Laure SCHNEITER. - Gr�ce � cette concertation certains am�nagements sont tr�s r�ussis, d'autres laissent encore � d�sirer.
Lors de la derni�re r�union de la Commission extra-municipale du 23 juin, j'ai �t� frapp� de voir � nouveau poindre le d�couragement des associations. Les services ne leur avaient m�me pas envoy� les documents du nouveau plan � l'avance afin qu'elles puissent les �tudier et donner leur avis. Elles souhaitent, bien s�r, la poursuite du " plan V�lo ", mais regrettent les am�nagements r�cents, m�diocres, voire carr�ment mauvais, que vous nous avez pr�sent�s. Lors des derni�res r�unions des commissions techniques, elles sont �cout�es mais, � nouveau, il n'est pas tenu compte de leurs remarques.
Parmi les derniers projets propos�s : de plus en plus de pistes cyclables sur les trottoirs, c'est inadmissible ! Les parcours des pi�tons sont d�j� jalonn�s d'obstacles et vous voulez encore d�velopper le v�lo au d�triment des pi�tons, c'est aussi une revendication ferme des associations, Monsieur TR�M�GE, qu'il n'y ait pas de piste cyclable sur les trottoirs.
Voici quelques exemples d'am�nagements souhaitables et attendus :
- des voies s�par�es de la circulation dans un site prot�g�, il y en a d�j� il faut les multiplier (citons de bons am�nagements : quai de Jemmappes, boulevard Henri IV, avenue Daumesnil, canal de l'Ourq et canal Saint-Martin, rue Jean-Bart, rue Pelletrie, rue Robert-Blache, l'avenue Georges-Mandel a des pistes superbes mais qui ne vont nulle part) ;
- des am�nagements pour le stationnement des v�los, le besoin est �norme, on voit encore partout des v�los accroch�s aux arbres ;
- une bonne signalisation horizontale et verticale ;
- l'interdiction du stationnement et des livraisons dans les couloirs, en commen�ant par faire respecter la piste cyclable de la rue de Rivoli qui est sans cesse bloqu�e par camions et voitures ;
- des pistes bidirectionnelles et des voies � contresens comme sur l'avenue Daumesnil, porte de Vanves ou quai de la Marne ;
- des couloirs �largis bus-v�lo � 4,50 m�tres et non d'�troites pistes longeant les couloirs d'autobus ;
- des am�nagements en r�seau, des itin�raires simples.
Voici quelques exemples de ce qu'il ne faut pas faire :
- une trop grande proximit� avec une circulation intense et d�sagr�able (par exemple, boulevard S�bastopol ou quai du Louvre, boulevard Saint-Germain ou Saint-Michel ;
- des pistes isol�es hors r�seau ;
- de simples bandes dans lesquelles les voitures peuvent rouler ;
- des pistes d�bouchant sur des carrefours ou des places non am�nag�s comme sur la place de la Bastille ou de la Concorde ;
- des coupures brutales de bande comme au beau milieu du pont d'Austerlitz ;
- des pistes immobilis�es par les march�s comme boulevard Richard Lenoir ou Auguste Blanc ;
- des couloirs bus/v�lo non �largis qui emp�chent la circulation des v�los comme boulevard du Palais.
Concernant les 6,6 kilom�tres d'am�nagement vers le Stade de France, l'itin�raire choisi pour aller de la place de Stalingrad � la Porte de la Chapelle passant par la Porte d'Aubervilliers est inutilement rallong�. Les pistes s'arr�tent brusquement � des endroits dangereux comme au d�bouch� de la rue d'Aubervilliers. Il n'y a plus de piste pour prendre le pont au-dessus des lignes de chemin de fer.
Dans les 20e et 12e, vous avez mis des pistes dans des rues parall�les au boulevard p�riph�rique et aux boulevards des Mar�chaux. Ce sont des endroits o� il n'y aura personne.
Je note au passage que le 15e, le plus grand arrondissement de Paris, ne b�n�ficie que de 4 kilom�tres 400 de pistes cyclables pr�vues sur les berges de la Seine et qui ne vont m�me pas jusqu'au pont de Garigliano pour faire une jonction avec les boulevards ext�rieurs, en attendant de rejoindre la banlieue sud-ouest.
Certains am�nagements r�alis�s au d�but � titre " exp�rimental " et qui devaient �tre am�lior�s s'ils ne convenaient pas, n'ont pas �t� modifi�s, malgr� le recul et l'exp�rience.
Enfin, il n'y a toujours pas eu de grande campagne d'information sur le d�veloppement des pistes cyclables pour faire du v�lo un mode de d�placement � part enti�re. M. PLASAIT nous a promis qu'il allait y songer plus s�rieusement, c'est tr�s important.
S'il ne me garantit pas que les m�diocres r�alisations r�centes qui sont en cours ne vont pas �tre s�rieusement revues en r�elle concertation avec les associations, si le voeu que je pr�sente est rejet�, je ne pourrai pas voter pour le " Plan V�lo 98 ", ce qui est d�solant mais c'est votre faute, je m'abstiendrai.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Madame MOREAU, vous avez la parole.
Mme Soizik MOREAU. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, ce projet de d�lib�ration manque de coh�rence quant aux orientations en mati�re de politique des d�placements � Paris. Peu de r�flexion d'ensemble sur la fonction de la bicyclette � Paris, peu de moyens pour en faire un mode de d�placement � part enti�re et manque de mesures fortes, structurantes d'am�nagement des grands axes parisiens pour y accorder une vraie place aux v�los.
Le " plan V�lo " s'inscrit dans votre politique des d�placements dont les objectifs annonc�s en novembre 1996 sont de limiter la place de l'automobile, d'am�liorer la qualit� de vie dans les quartiers gr�ce � la renconqu�te de l'espace public et � la diminution de la pollution.
Il est �vident que l'efficacit� des mesures prises est �troitement d�pendante de la r�alisation de ces objectifs.
Que peut-on constater aujourd'hui ? Paris reste une ville o� le tout automobile a encore largement sa place.
La reconqu�te de l'espace public � laquelle vous faites d'ailleurs r�f�rence tant pour le plan v�lo que pour la politique des quartiers tranquilles rev�t un caract�re d�risoire lorsqu'on se penche sur les chiffres.
Alors que Paris compte pr�s de 1.600 kilom�tres de voie publique, vous parviendrez tr�s p�niblement � la r�alisation de 120 kilom�tres de piste cyclable ou encore � l'�quipement en 20 ans de 140 kilom�tres de voies r�serv�es au bus, soit moins de 10 kilom�tres par an. Cette politique d'intervention hom�opathique ne r�siste pas � la n�cessit� de r�duire la pression automobile et � celle de favoriser v�ritablement les d�placements les moins polluants.
Le projet initial d'am�nagement d'un itin�raire dans le 11e par exemple, sur les boulevards des fermiers g�n�raux, illustre l'�conomie de moyens. Je ne reviendrai pas sur la condition dans laquelle le plan a �t� �labor�. La concertation des acteurs locaux directement concern�s n'a pas eu lieu.
En effet, les mairies d'arrondissement ne sont pas repr�sent�es dans la commission extra-municipale, cens�e avoir �labor� techniquement le " Plan v�lo ". Aucune r�union technique en amont n'a donc eu lieu entre les services de la Direction de la Voirie et la mairie du 11e. Par ailleurs, de nombreuses propositions d'associations n'ont pas �t� retenues. Vous avez finalement d�cid� de retirer de cette d�lib�ration le chapitre concernant l'itin�raire des fermiers du 11e arrondissement. Je salue ce geste. Il traduit pour la premi�re fois la prise en compte par le Conseil de Paris des d�bats du Conseil du 11e, qui a en effet �mis un voeu demandant que les pistes cyclables fassent l'objet d'un nouveau projet int�gr� et une restructuration urbaine de ces boulevards. Je tiens ici � formuler l'ensemble des raisons pour lesquelles le conseil du 11e s'est prononc� pour l'�laboration d'un tel projet. D'abord l'itin�raire propos� est incomplet. Il s'arr�te rue de Belleville et ne permet donc pas de rejoindre les pistes cyclables du nord-est de Paris. Pourtant les am�nagements sur ce dernier tron�on n'auraient pas mis en danger le budget de la Ville de Paris. Par ailleurs, la place de la Nation n'est pas am�nag�e, alors que la pr�sence d'une contre-all�e permettrait une travers�e en toute s�curit� des cyclistes.
Il �tait par ailleurs pr�vu que des pistes cyclables soient am�nag�es � droite de la circulation. Aucune continuit� logique d'am�nagement n'a �t� retenue. En effet, le trajet empruntera successivement des bandes cyclables, des pistes s�par�es de la circulation automobile, des trottoirs actuellement r�serv�s aux pi�tons notamment sur le tron�on entre la rue Alexandre Dumas et la rue de Charonne et, enfin, des contre-all�es non am�nag�es. Je tiens � souligner ici que pr�voir sur un des tron�ons un itin�raire cycliste sur l'espace d�volu aujourd'hui aux pi�tons est franchement surr�aliste.
Vos choix vont sans doute cr�er des conflits entre diff�rents usagers d'un m�me espace public alors que nous pr�conisons une nouvelle r�partition de cet espace. L'am�nagement des pistes � droite de la circulation laisse par ailleurs entendre que la question des activit�s commerciales install�es sur ces boulevards n'a pas �t� prise en compte.
Le stationnement, le choix d'implanter des pistes cyclables sur une file de circulation ou une file de stationnement m�rite une �tude bien pr�cise en fonction des besoins et des activit�s pr�sents sur chaque tron�on des boulevards...
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Je vous demande de conclure, vous avez largement d�pass� votre temps de parole.
Mme Soisik MOREAU. - ... ces am�nagements cr�eront des embouteillages et contribueront � polluer. Aussi, pour toutes ces raisons, contrairement � ce que titrait r�cemment " Le Parisien ", la mairie du 11e arrondissement ne boude pas le " plan V�lo ", elle a de r�elles ambitions pour faire du v�lo un mode de d�placement int�gr� � une revalorisation de l'espace public dans un quartier qui en a crucialement besoin.
Je vous remercie.
(M. Michel ROUSSIN, adjoint, remplace M. Roger ROMANI au fauteuil de la pr�sidence).
M. Michel ROUSSIN, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. BRET.
M. Bertrand BRET. - Mes chers coll�gues, nous voici � l'examen de votre troisi�me " Plan v�lo " et je vous donne acte de la persistance de l'effort entrepris dans ce domaine. Une dynamique est � l'�vidence lanc�e et je ne vois pas ce qui pourrait l'arr�ter ; ce qui veut dire que ceux de vos amis qui se montrent encore r�ticents � la mise en place de pistes cyclables dans leur arrondissement ne vont plus tarder � appara�tre pour ce qu'ils sont, c'est-�-dire des arch�os de l'automobile.
La mise en place d'un " Plan v�lo " pour Paris n'est pas une ligne de clivage entre la droite et la gauche ni m�me entre �cologistes et pollueurs. Elle l'est d'abord profond�ment entre les tenants d'une conception statique, pass�iste, de Paris et ceux d'une vision plus dynamique. L'opposition entre conservateurs et partisans du mouvement vient de trouver une nouvelle actualit�. La simple vision de la marque d'implantation des pistes cyclables � Paris est r�v�latrice.
Force est de constater que devant l'accumulation des r�ticences politiques fonctionnelles administratives, l'instauration d'un " Plan v�lo " � Paris n'est pas une chose ais�e.
Culturellement, le v�lo et la ville ne font pas bon m�nage, et � Paris, cela est d'autant plus vrai que la voiture a toujours �t� reine. Dans ce contexte, il peut para�tre normal que les premiers kilom�tres r�serv�s aux cyclistes connaissent leurs d�tracteurs et soul�vent les critiques des utilisateurs.
Partant du n�ant, il �tait difficile d'arriver de suite � la perfection. Certaines critiques �mises par les cyclistes restent fond�es et appellent les am�liorations demand�es.
Monsieur le Maire, il n'en demeure pas moins que si les �lus socialistes soutiennent le principe qui porte la mise en place du " Plan v�lo ", ont, � ce titre, soutenu les deux premiers programmes et ont activement particip� � l'�laboration de propositions dans les arrondissements dont ils ont la charge, ils s'interrogent sur l'�volution qu'ils ont voulu donner sur le plan parisien.
Sur les 26 kilom�tres pr�vus, peu de place sera prise sur l'automobile. Ainsi, sur les six kilom�tres de ceinture des fermiers g�n�raux dans les 11e et 20e arrondissements, une bonne partie se fera sur les contre-all�es dans le 5e et la totalit� des am�nagements qui se situe sur les berges de la Seine sur lesquelles n'existe pas de voirie.
La Charte du V�lo adopt�e ici m�me � l'unanimit� par le Conseil de Paris en 1996 stipule dans son article 5, et je le cite, que l'espace affect� sur les am�nagements cyclables sera pris soit sur l'espace d�volu � la circulation soit sur l'espace d�volu au stationnement des automobilistes.
Dans ce troisi�me " Plan v�lo ", l'exception est devenue la r�gle. Tout se passe comme si du concept du d�but de votre plan pr�sentant le v�lo comme un mode alternatif de d�placement � la voiture, vous �voluiez doucement vers des pistes cyclables gadget qui ne sont pas sans rappeler les tristement c�l�bres couloirs de la mort des ann�es 1980 r�alis�s par votre pr�d�cesseur. Et je crains qu'il ne risque de se trouver des voix au Conseil r�gional Ile-de-France, co-financeur, pour s'interroger sur le bien-fond� de sa participation � un programme qui n'aurait de piste cyclable que le nom.
Cette �volution vers des pistes cyclables gadget nous semble confort�e par votre refus de prendre les mesures d'accompagnement simples et pratiques qui vous sont demand�es tant par les associations de cyclistes que par les �lus locaux. Et � ce titre, je voudrais vous en formuler trois.
Premi�re proposition : l'am�nagement des carrefours.
Depuis le lancement du " Plan v�lo " de 1996, rien n'est pr�vu pour la travers�e des places et des carrefours dangereux. La Charte du V�lo pr�voit, dans son article 1, et je cite encore, la prise en compte du passage de la s�curit� des cyclistes dans la signalisation et la travers�e de carrefours. Sur le mod�le des am�nagements r�alis�s de fa�on tout � fait int�ressante place Nationale dans le 13e, nous vous demandons que les places de la Bastille, Nation, Saint-Michel, Trocad�ro et Concorde puissent b�n�ficier du m�me type d'�quipement.
Deuxi�me proposition : la mise en site propre des pistes sur la chauss�e et non sur les trottoirs. Sur les Fermiers g�n�raux, sur les boulevards des Mar�chaux, les pistes propos�es sont trop souvent en emprise sur les trottoirs. Vous ne touchez pas � la voiture et vous sanctionnez le pi�ton, c'est un comble !
Nous vous demandons d'am�nager et de s�curiser partout o� cela est possible de v�ritables pistes cyclables dot�es de s�parateurs.
Troisi�me proposition : l'installation de vrais parkings � v�lo. La Ville de Paris n'installe que des bornes d'attache pour deux roues ; elles servent au stationnement des deux roues motoris�s et les v�los n'ont plus de place pour y �tre attach�s. La polyvalence des emplacements de stationnement des deux roues � Paris se fait au d�triment des v�los. On ne peut vouloir favoriser l'utilisation du v�lo et ne pas en garantir les possibilit�s de stationnement.
Nous vous demandons de r�aliser des aires de stationnement sp�cifiques aux v�los par la mise en place de chicanes, emp�chant l'acc�s d'engins motoris�s.
Monsieur le Maire, je ne voudrais pas conclure cette intervention sans �voquer les difficult�s que soul�ve l'instauration d'une bande cyclable sur le boulevard Belleville dans les conditions dans lesquelles vous nous l'avez propos�. A l'�vidence, cela ne va pas. Autant pour ce qui concerne la partie du 20e de l'am�nagement pr�vu, nous trouvons que le projet correspond � ce que nous vous avions formul� en tant que mairies d'arrondissement autant sur le boulevard de Belleville, la copie m�rite d'�tre retravaill�e.
Telles sont les propositions, observations, que je voulais vous formuler, Monsieur le Maire, sur cet important dossier.
M. Alain LHOSTIS. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, l'importance de favoriser des modes de d�placements alternatifs � l'automobile marque durablement le d�bat parisien, et � ce sujet, on ne peut que constater un certain attentisme de la part de la majorit� municipale.
Concernant le v�lo, je dois dire l'attachement des �lus communistes au d�veloppement durable de ce mode de transport et je me f�licite que les multiples interventions des �lus de gauche et des Parisiens eux-m�mes aient au moins permis que la majorit� municipale commence � s'engager dans la mise en place des pistes cyclables.
Cependant, on ne peut que marquer l'extr�me insuffisance des propositions qui sont soumises � la d�lib�ration du Conseil, Monsieur le Maire, propositions qui sont � mon sens moins le fruit d'un v�ritable projet politique que d'une copie b�cl�e par votre administration.
Ce plan 1998 en faveur des cyclistes ne permet pas de rattraper le retard de notre ville dans ce domaine car, par rapport � des villes de moindre importance comme Strasbourg, Paris appara�t comme la lanterne rouge du cyclisme.
Une remarque me vient � l'esprit : il n'y a pas de choix clair en faveur du partage de la voirie. Or, sans ce partage, le d�veloppement des pistes cyclables n'assure ni la s�curit� aux cyclistes ni leur confort, ainsi que le jugeaient 76 % des Parisiens dans un sondage RTL-" Le Figaro ". En outre, sans ce partage de la voirie, signe d'une volont� politique claire de faire reculer la part de la voiture individuelle dans le d�placement, vos propositions n'assurent pas la protection des cyclistes contre les automobilistes, souvent peu enclins � c�der un peu de leur espace routier.
Dans l'expos� des motifs du projet de d�lib�ration, je note que la majorit� se pr�vaut de prendre en compte l'avis des �lus, des associations et des diff�rents partenaires concern�s par les d�placements urbains parisiens.
Je suis �tonn� de cette d�claration, �tonn� car il ne me semble pas que la concertation avec les �lus et les citoyens d�bouche r�ellement sur l'int�gration de leurs points de vue dans votre plan.
Je voudrais prendre trois exemples.
Celui du 10e arrondissement. Les am�nagements r�alis�s quai de Valmy et de Jemmapes posent probl�me. Situ�s le long des immeubles � droite, ils sont fr�quemment sujets au stationnement de voitures et de v�hicules de livraisons. La majorit� d'arrondissement du 10e avait au contraire propos� l'am�nagement de cette piste � gauche le long du canal ce qui offrait pour les cyclistes un meilleur confort et un parcours plus agr�able. Cette proposition n'a pas �t� prise en compte ni m�me d�battue. Pourtant, depuis, les cyclistes qui poursuivent leur p�riple dans le 11e traversent la chauss�e pour l'emprunter � gauche, le long du canal, boulevard Richard Lenoir. O� est la logique et surtout la s�curit� d'un tel sch�ma ?
Deuxi�mement, l'exemple du 11e arrondissement - il vient d'�tre �voqu� - o� le Conseil a rejet� votre projet parce qu'� nouveau, et contrairement � vos intentions affich�es, il n'a pas �t� associ� � l'�laboration des projets.
Troisi�mement, l'exemple du 9e auquel vous n'avez pas jug� utile de soumettre les projets d'am�nagement.
Monsieur le Maire, il est dommage que vous proc�diez de cette fa�on. Vous vous privez des apports, en relation avec le terrain, qui permettraient d'obtenir un consensus sur vos projets. Au fond vous n'avez pas fait le choix pour Paris de faire reculer la part de la voiture. Votre conversion tardive aux pistes cyclables est en demi-teinte. Je ne parle pas des transports en commun de surface pour lesquels les couloirs r�serv�s ne le sont v�ritablement que lorsqu'ils sont � contresens comme sur la rue Lafayette ou sur les boulevards Saint-Michel et Saint-Germain.
Le d�bat de tout � l'heure en s�ance du conseil g�n�ral au sujet des quartiers tranquilles montre au fond que le r�ve pompidolien d'une ville vou�e � la bagnole a encore de beaux restes dans les t�tes de la majorit� municipale.
Un v�ritable plan de d�placement urbain privil�giant les transports en commun, les d�placements � v�lo, � pied, les quartiers tranquilles, vous vous en dites partisan. Mais vos avanc�es se font � doses tellement hom�opathiques qu'elles se diluent dans le flot intarissable des v�hicules automobiles.
(M. Michel ROUSSIN, adjoint, remplace M. Roger ROMANI, adjoint, au fauteuil de la pr�sidence).
Vous avez bien compris que dans ces conditions le groupe communiste s'abstiendra sur votre plan tout en marquant son soutien au d�veloppement du cyclisme....C'est un plan qui implique beaucoup plus de concertation et de volont� politique que vous en faites preuve.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe communiste).
M. Michel ROUSSIN, adjoint, pr�sident. - Monsieur LHOSTIS, c'est moi qui vous remercie d'avoir respect� le temps de parole. Je suis tr�s honor� de prendre la suite de Roger ROMANI ; j'adore le football, mais je pr�f�re mes coll�gues du Conseil et le Conseil !
(Applaudissements sur les bancs de l'Assembl�e).
Monsieur LAMBERT, vous avez la parole.
M. Claude LAMBERT. - Monsieur le Maire, chers coll�gues. En 1995 lors de son �lection � la fonction de Maire, Jean TIBERI avait lanc� un pari qui � l'�poque semblait bien pr�somptueux. Dans une ville o� la voiture est reine, le v�lo devait avoir sa place comme moyen de d�placement � part enti�re. 150 kilom�tres de pistes cyclables trac�s d'ici � la fin de la mandature, tel �tait le projet, il y a trois ans.
Aujourd'hui, on peut le pr�voir, le pari sera tenu. 106 kilom�tres 600 de pistes d�j� r�alis�s en deux ans, dont 6 kilom�tres 600 achev�s d�but juin pour assurer les dessertes du Stade de France � Saint-Denis par la place Stalingrad et par la porte de la Chapelle et 20 kilom�tres suppl�mentaires pour la fin de l'ann�e. C'est ce programme en faveur du v�lo qui vous est propos�.
Ainsi le Maire a tenu parole et nous le remercions d'avoir compris, contre l'avis de certains experts, que le v�lo devait avoir sa place dans la cit�. Les gymkhanas entre les v�hicules �taient la pire des choses. Il fallait trouver des solutions plus s�curisantes pour les cyclistes tout en sachant que la solution id�ale n'existe pas. L'implantation de couloirs ne fait pas, certes, l'unanimit� mais elle a le m�rite d'exister.
Il n'y a pas eu � cette �poque " d'effet d'annonce ", comme je l'ai entendu clamer dans les rangs de l'opposition. Jugeons sur des faits. La r�alit� est l�, sous nos yeux. Ce programme se met en place progressivement, il faut lui laisser le temps de l'habitude.
Mais ce " Plan v�lo ", pour atteindre la pl�nitude de son efficacit�, devra �tre respect� par les 4 roues, qui stationnent encore trop dans les couloirs r�serv�s aux v�los par exemple, en �change d'une meilleure discipline des deux roues, dont certains devraient aussi comprendre qu'emprunter des sens interdits, br�ler des feux rouges, rouler sur les trottoirs est contraire au Code de la route.
La cohabitation entre ces deux moyens de transport semble in�vitable et les automobilistes doivent donc se mettre dans la t�te que les cyclistes ont le droit de rouler dans les art�res de la Capitale, eux aussi. Ils participent par leur pr�sence �cologique � un environnement am�lior� comme le souhaite le Maire, qui d�s 1995, demandait en mati�re d'�cologie la cr�ation d'une vignette sp�ciale pour les v�hicules non polluants. La pastille verte est enfin arriv�e.
Charonne, M�nilmontant, Belleville, le quai du 15e arrondissement, la rocade ext�rieure, porte de Bagnolet, les pistes du canal de l'Ourcq, soit 20 kilom�tres de pistes ajout�es aux 6 kilom�tres 600 vers le Stade de France, offriront 26 kilom�tres 600 de nouveaux trac�s fin 1998 pour une �valuation sup�rieure � 25 millions de France.
Voil� un programme r�aliste, pens�, r�fl�chi et c'est la raison pour laquelle le groupe " Rassemblement pour Paris " le votera.
L'effort de la Mairie de Paris en faveur du v�lo est donc important et il n'est pas de circonstance. Rappelons-nous cette belle journ�e du pi�ton et du v�lo o� 15.000 cyclistes avaient circul� dans Paris et 1.500 v�los avaient �t� lou�s en mars dernier. Pour le v�lo-loisir, les voies sur berges sont ouvertes tous les dimanches durant six mois de l'ann�e. Personne ne peut contester cet effort important, m�me s'il n'est pas toujours facile de tracer dans une ville livr�e aux voitures, cars et bus, des circuits pour les deux roues.
Ce long travail s'effectue sous la pr�sidence efficace de notre ami Bernard PLASAIT, adjoint charg� de la circulation du stationnement des transports et de la voirie, qui anime avec les partenaires, la Commission extra-municipale du v�lo � Paris. Ces d�cisions ne sont pas sorties toutes faites d'un ordinateur, elles sont le fruit de longues discussions, parfois passionn�es avec les associations des cyclistes, la Pr�fecture, la R.A.T.P., la S.N.C.F., les repr�sentants de la R�gion et de la Municipalit�.
Fin 1998, nous compterons dans Paris 126 kilom�tres 600 pour le r�seau v�lo : le pari des 150 kilom�tres de voies cyclables est en passe d'�tre gagn�, gr�ce � la volont� du Maire, Jean TIBERI, de tous ceux et celles qui au-del� des clivages politiques pensent avant tout � l'int�r�t des Parisiens et des Parisiennes.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Michel ROUSSIN, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint. - Je demande une suspension de s�ance.
M. Michel ROUSSIN, adjoint, pr�sident. - La suspension de s�ance est refus�e.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint. - Elle est de droit.
M. Michel ROUSSIN, adjoint, pr�sident. - Madame TAFFIN, vous avez la parole.
Mme Beno�te TAFFIN, maire du 2e arrondissement. - Les �lus du groupe des Ind�pendants approuvent l'objectif visant � d�velopper l'usage du v�lo � Paris, car il s'agit d'un mode de d�placement � part enti�re. il doit �tre encourag�.
Mais d'autre part, comme nous l'avons d�j� indiqu� � plusieurs reprises, nous consid�rons que le morcellement de l'espace public, son saucissonnage avec � la clef l'implantation de toutes sortes d'obstacles physiques, aggrave la situation g�n�rale et n'est pas toujours favorable aux cyclistes.
En effet, une piste cyclable prot�g�e n'est utilisable qu'� la condition qu'aucun autre v�hicule n'y stationne intempestivement et m�me dans le meilleur des cas tout d�passement y est impossible.
Sans doute, dans certains cas, des pistes cyclables sont tout � fait envisageables et leur am�nagement est bienvenu :
1�) quand les trottoirs sont suffisamment larges - et nous sommes l� en contradiction totale avec un certain nombre des intervenants pr�c�dents car, alors, une partie peut �tre r�serv�e aux cyclistes et une autre partie peut �tre r�serv�e aux pi�tons - c'est une solution id�ale ;
2�) quand la chauss�e peut supporter un r�tr�cissement. C'est d'ailleurs le cas des quatre tron�ons qui nous sont propos�s aujourd'hui et c'est le cas �galement quand il s'agit d'am�nager des nouveaux quartiers ou dans le cadre d'op�rations de r�novation importantes.
En dehors de ces cas-l�, c'est de l'am�lioration des conditions de circulation g�n�rale que les cyclistes, comme les autres usagers, tireront les plus grands b�n�fices et, pour cela, il y a deux moyens fort simples :
1�) r�duire le stationnement. Dans les rues o� la chauss�e est � trois voies, ne conserver qu'une file de stationnement au lieu de deux, ou le supprimer totalement quand il s'agit de rues � deux voies, et en particulier c'est le cas dans le centre de Paris ;
2�) recalibrer la chauss�e de telle fa�on que, le plus souvent possible, un cycliste puisse circuler parall�lement aux autres v�hicules. Or, dans les rues o� il n'y a de fait qu'une seule file de circulation, ce qui est tr�s souvent le cas dans les voies de desserte, un cycliste sera amen� � bloquer tous les autres v�hicules et � bloquer purement et simplement la circulation.
Le calibrage, terme des sp�cialistes, � deux voies et demie plut�t qu'� trois, ou � une voie et demie plut�t qu'� deux - et dans ce cas-l� il faut supprimer le stationnement - constituerait pour les cyclistes un progr�s consid�rable sans qu'il soit besoin de h�risser l'espace public d'obstacles aussi incongrus que dangereux.
Merci.
M. Michel ROUSSIN, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie, Madame.
La parole est � M. REVEAU.
M. Jean-Pierre REVEAU. - Monsieur le Maire, le d�veloppement des pistes cyclables dans Paris, n'est pas sans soulever quelques probl�mes tant sur le plan technique que dans le domaine de l'utilisation de celles-ci.
Tout d'abord, le plan d'am�nagement de ces nouvelles pistes semble complexe.
Ainsi, sur certaines portions, le cycliste roulera en site propre. Sur d'autres il devra cohabiter avec des autobus. Enfin, sur plusieurs itin�raires, il devra c�toyer les pi�tons et parfois m�me circuler au milieu d'eux ce qui n'ira pas sans poser de gros probl�mes de s�curit�.
Il faut ajouter � cela, l'incivisme de plus en plus grandissant des utilisateurs de v�los qui oublient facilement les r�gles du Code de la route : franchissement des feux rouges, circulation sur les trottoirs ou � contresens de la circulation avec pour cons�quence une nette augmentation des accidents.
Comptez-vous lancer une campagne de sensibilisation � destination des utilisateurs de deux roues avec notamment la pose de panneaux indicateurs � l'entr�e des pistes cyclables les incitant au respect du Code de la route ?
Devant le d�veloppement de ce mode de d�placement c'est maintenant qu'il faut r�agir pour le bien et la s�curit� de tous.
Enfin, pouvez-vous nous communiquer des estimations quant au nombre d'utilisateurs des pistes cyclables en semaine ?
M. Michel ROUSSIN, adjoint, pr�sident. - Monsieur TR�M�GE, vous avez la parole.
M. Patrick TR�M�GE, adjoint, au lieu et place de M. Bernard PLASAIT, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Madame SCHNEITER, vous rendez hommage aux efforts r�alis�s et, dans le m�me temps, je vous comprends, vous mettez l'accent sur un certain nombre de points qui ne donnent pas aujourd'hui satisfaction. Comment vous en bl�mer ? C'est un sujet sur lequel nous travaillons depuis trois ans d'arrache-pied et, effectivement, de nombreux domaines restent encore tout � fait incomplets, je vous en donne acte.
Je donne �galement acte � l'ensemble des services qui montrent sur ce dossier une volont� tout � fait claire que les uns et les autres veulent bien reconna�tre.
Vous subordonnez votre vote au vote favorable que nous pourrions �mettre sur votre voeu. Je voulais indiquer, Madame SCHNEITER, que sur l'ensemble des am�nagements dont on parle aujourd'hui, il est clair que la Mairie, le service de Bernard PLASAIT, fixe un principe - et je r�ponds par l� m�me �galement � M. BRET, comme je l'ai fait lors de la Commission - qui est de cr�er sur les itin�raires que l'on a d�termin�s une piste cyclable en site propre. Maintenant, quant aux am�liorations, conditions particuli�res � droite ou � gauche, � tel endroit plut�t qu'� tel autre, je consid�re - et Bernard PLASAIT l�-dessus est tout � fait d'accord avec moi - qu'elles sont de la comp�tence de la concertation locale entre les �lus, la voirie et les diff�rentes associations. Donc, que les choses soient tr�s claires.
Par cons�quent, ce que je veux vous dire l�, c'est que je suis favorable � l'ensemble de votre voeu, � la r�serve du pr�alable, que vous indiquez comme absolu, qu'il ne saurait y avoir de piste cyclable sur les trottoirs.
Madame SCHNEITER, � la r�serve que vous enleviez ce corps de phrase - parce que je partage avec vous le principe g�n�ral qui est que le pi�ton ne saurait souffrir d'un r��quilibrage en sa d�faveur (le malheureux a d�j� �t� par le pass� tellement brim�), mais ceci dit, admettre comme un principe intangible qu'il ne saurait y avoir � une quelconque occasion l'emploi d'un tr�s large trottoir, ce n'est pas quelque chose que l'on peut accepter - � la r�serve que vous enleviez ce corps de phrase, ce que je souhaite (et vous aurez tout � l'heure l'occasion d'indiquer si vous sous-amendez), le Conseil pourrait voter votre voeu.
Madame MOREAU, je n'ai pas bien saisi votre intervention dans la mesure o� vous dites que nous avons retir� le projet du 11e arrondissement.
Nous ne l'avons pas retir�, la meilleure preuve en est que vous l'avez vous-m�me comment�, et je trouve - si je peux m'autoriser � le dire d'une fa�on un peu directe - que les reproches que vous lui faites sont assez infond�s dans la mesure o� nous avons " coll� " parfaitement � la demande exprim�e par le Maire du 11e arrondissement.
Vous indiquiez tout � l'heure que vous souhaiteriez que soit �tudi�e l'id�e que cette piste cyclable ne soit pas install�e le long des commerces mais soit mise de l'autre c�t�. Le principe que j'indiquais, Madame, est le m�me dans ce cas-l� : je laisse � la concertation locale le soin d'indiquer quel est son choix, sachant que par ailleurs le projet que l'on vote aujourd'hui est celui de voir une piste cyclable en site propre. Maintenant, qu'elle se situe � droite ou � gauche, encore une fois, je dirai presque peu importe. Puisque vous avez souhait� la concertation, c'est un sujet sur lequel je m'engage de fa�on r�solue et c'est ce que s'efforce de faire � longueur d'ann�e mon coll�gue Bernard PLASAIT, avec quelque r�ussite, semble-t-il.
M. BRET n'est pas l�. J'indiquerai simplement que je le remercie que, dans la premi�re partie de son propos, il indique la complexit� d'avoir aujourd'hui, �tant partis de z�ro, mont� un dossier de piste cyclable de pratiquement 150 kilom�tres en deux ans. Ce n'est pas rien, cela me semble �tre quelque chose de frappant.
Il indique qu'il y a des insuffisances techniques sur les carrefours. Oui, bien s�r, il a raison, et si M. BRET veut bien participer � la Commission extra-municipale du v�lo et s'il a quelques recettes � nous faire conna�tre, je serai tout � fait pr�t � les recevoir (mais je lui ferai la m�me r�ponse que Mme SCHNEITER : pas sur les trottoirs).
Concernant les parkings pour deux-roues, bien s�r, il a raison et c'est un effort sur lequel la voirie va travailler. Il est clair effectivement que les parkings pour deux-roues sont tr�s largement occup�s par les deux-roues motocyclistes. Cela pose un probl�me �vident, je le reconnais bien volontiers.
Monsieur LHOSTIS, vous dites : attentisme. A quel moment le verre est � moiti� vide ou � moiti� plein ?... Vous prenez le parti, clairement, de dire qu'il est toujours � moiti� vide. Ce n'est pas ma vue des choses. Vous souhaitez qu'il y ait une avanc�e significative. Je crois que le projet dont on d�bat aujourd'hui en est la preuve.
Vous dites " toute la priorit� � la bagnole ", en utilisant ce terme. Tr�s honn�tement, je n'ai pas le sentiment depuis trois ans de cette mandature que ce soit un fait av�r� que la voiture reste prioritaire dans la ville, par l'interm�diaire des quartiers tranquilles, par les reconqu�tes en faveur des pi�tons, par le partage aujourd'hui pour les deux-roues non motoris�es ; autant de signes qui vous donnent tort, Monsieur LHOSTIS.
Monsieur LAMBERT, vous prenez le parti du verre � moiti� plein. Je vous rejoindrai sur ce point. Vous avez raison de vous f�liciter de l'ensemble des mesures qui sont prises. Vous reconnaissez l'effort de la Municipalit�, effort que vous resituez dans le contexte g�n�ral de la probl�matique et de la pollution de la circulation. Je voulais vous en rendre hommage.
Je terminerai, si vous le voulez bien, par Mme TAFFIN. C'est l'une des interventions les plus remarquables que j'ai pu entendre dans cette journ�e. Effectivement, c'est le bon sens qui parle, � chaque fois qu'il est possible, il faut faire les pistes sur la chauss�e. S'il y a de grands trottoirs et que cela ne pose pas de probl�me, on peut les faire sur le trottoir.
Elle a dit par ailleurs que des choix politiques doivent �tre faits en faveur d'un stationnement moindre, conditionnant par l� m�me la pr�sence du v�hicule dans la Capitale. Evidemment, elle a raison.
Pour toutes ces d�clarations de bon sens qui remettent quelque part les choses � leur niveau, eh bien je voulais la remercier.
Je ne voudrais pas oublier Jean-Louis MORL� qui, dans son propos tout � l'heure, lors de la discussion sur les bus, a bien voulu pour nous faire gagner un peu de temps aborder le probl�me des v�los. Il a bien voulu souligner que cette probl�matique �tait courageuse pour la Municipalit�, qu'elle ne cherchait pas � l'esquiver, qu'elle en assumait pleinement les responsabilit�s.
C'est par ce mot de " responsabilit�s ", Monsieur le Maire, que je voudrais terminer, non sans remercier, puisque cette journ�e a �t� lourde pour les projets d'autobus, de quartiers tranquilles et de v�los, les services de la voirie qui, dans l'ensemble de ces domaines, ont fait un �norme travail. Je voudrais aussi f�liciter, il n'est pas l� et c'est pour moi plus facile, mon coll�gue Bernard PLASAIT qui initie ces dossiers avec une volont� tout � fait �vidente de les faire aboutir et associer � ces remerciements Laurence DOUVIN, dont chacun ici conna�t le d�vouement pour l'ensemble de ces questions int�ressant le domaine public.
Monsieur le Maire, merci.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Paris Libert�s " et " Rassemblement pour Paris ").
M. Michel ROUSSIN, adjoint, pr�sident. - J'attendais, Monsieur TR�M�GE, la fin des applaudissements pour vous remercier et vous f�liciter de la fa�on dont vous avez rapport� en lieu et place de votre coll�gue PLASAIT ce d�licat probl�me qui concerne le v�lo.
Je m'adresserai maintenant � Mme SCHNEITER pour lui demander si elle a retenu la proposition de M. TR�M�GE et quelle est sa r�ponse � cette question ?
Mme Laure SCHNEITER. - Je suis tout � fait d'accord avec M. TR�M�GE et lorsque je dis que des pistes cyclables ne doivent pas �tre am�nag�es sur les trottoirs, ce n'est bien �videmment pas du tout quelque chose d'intangible.
Nous pensons avec les associations de cyclistes que cela doit �tre l'exception car, contrairement � ce que disent Mme TAFFIN et M. TR�M�GE, les pi�tons ont droit de cit� dans la rue, je ne vois pas pourquoi les trottoirs ne seraient pas am�nag�s pour qu'ils puissent marcher, s'asseoir, se reposer, ou que l'on voie enfin des enfants rejouer sur les trottoirs.
Bien s�r, dans certains cas exceptionnels, des trottoirs peuvent �tre am�nag�s en pistes cyclables.
Ce que disaient les associations, Monsieur TR�M�GE, c'est que les sites retenus sur les trottoirs, cette ann�e ne leur semblaient pas bons ; je parle du programme 1998.
Si vous en �tes d'accord ,je modifierais cette phrase et au lieu de dire : " ... de fa�on g�n�rale des pistes cyclables ne soient pas am�nag�es sur les trottoirs ", dire : " .... des pistes cyclables ne soient pas am�nag�es sur les trottoirs des boulevards et des rues de Paris, retenus pour le programme 1998 ".
M. Patrick TR�M�GE, adjoint, au lieu et place de M. Bernard PLASAIT, adjoint, rapporteur. - Monsieur le Maire, il est difficile d'accepter le voeu en l'�tat. Est-ce que Mme SCHNEITER accepterait : " ... sauf conditions exceptionnelles, les pistes cyclables ne soient pas am�nag�es sur les trottoirs " ? Est-ce que cette formulation pourrait �tre retenue par Mme SCHNEITER ?
Mme Laure SCHNEITER. - Je veux bien modifier la phrase mais ce que nous souhaitons indiquer quand m�me, c'est que les sites retenus cette ann�e pour le programme 1998 sur les trottoirs ne conviennent pas � des pistes cyclables ?
De toute fa�on, est-ce que vous seriez d'accord sur la signification de cette phrase, m�me si je tourne ma phrase diff�remment ?
M. Patrick TR�M�GE, adjoint, au lieu et place de M. Bernard PLASAIT, adjoint, rapporteur. - Encore une fois, je suis d'accord sur le principe mais je ne veux pas anticiper conform�ment � ce que j'ai dit � M. BRET. Je l'avais indiqu� en Commission, l'ensemble de ces am�nagements sont conditionn�s par les concertations globales. Je ne veux pas, alors m�me que j'indique cette volont� de concertation, me substituer � elle et indiquer comme un pr�alable absolu ces concertations.
" Sauf conditions particuli�res, les pistes cyclables ne doivent pas �tre am�nag�es sur les trottoirs... " �tes-vous d'accord avec cette r�daction ? Si oui, je demanderai un vote positif de la majorit�.
M. Michel ROUSSIN, adjoint, pr�sident. - On en est au dixi�me �change sur ce m�me sujet, Madame SCHNEITER, donc c'est la derni�re fois.
Mme Laure SCHNEITER. - Je suis d'accord.
M. Michel ROUSSIN, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de voeu d�pos�e par Mme SCHNEITER concernant le programme 98 en faveur des v�los, modifi�e par M. TR�M�GE.
Je vous relis la phrase : " ... sauf conditions particuli�res, les pistes cyclables ne doivent pas �tre am�nag�es sur les trottoirs ".
Nous sommes bien d'accord ?
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition de voeu est adopt�e � la majorit�, le groupe des Ind�pendants et M. REVEAU ayant vot� contre, Mmes SCHERER et SILHOUETTE s'�tant abstenues.
Pour le " plan V�lo ", Monsieur TR�M�GE ?
M. Patrick TR�M�GE, adjoint, au lieu et place de M. Bernard PLASAIT, adjoint, rapporteur. - Je propose au Conseil de donner un avis positif, Monsieur le Maire.
M. Michel ROUSSIN, adjoint, pr�sident. - Parfait.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 71.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupe communiste, Mme SCHNEITER et M. REVEAU s'�tant abstenus, le groupe du Mouvement des citoyens n'ayant pas pris part au vote et le groupe des Ind�pendants ayant vot� contre. (1998, DVD 71).

Juillet 1998
Débat
Conseil municipal
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