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44 - 1998, DLH 231 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec l'Association des oeuvres françaises de bienfaisance de l'Armée du Salut une convention pour une mission de maîtrise d'oeuvre urbaine et sociale en matière d'aide au relogement des foyers domiciliés dans les immeubles situés 5-7, rue Jacques-Louvel-Tessier (10e), 23-25-27-29, rue de Nantes (19e) et 45, rue de l'Orillon (11e), expropriés dans le cadre de la procédure de résorption de l'habitat insalubre (loi " Vivien ")


M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DLH 231.
La parole est � M. LHOSTIS.
M. Alain LHOSTIS. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, le projet de d�lib�ration soumis � l'approbation du Conseil a pour objet d'autoriser le Maire de Paris � signer une convention d'aide au relogement des foyers domicili�s dans les immeubles situ�s dans le 10e, le 19e et le 11e arrondissement, immeubles expropri�s dans le cadre de la loi " Vivien " sur la r�sorption de l'habitat insalubre. J'aimerais dire mon �tonnement de voir une telle d�lib�ration soumise � notre conseil sans que les arrondissements concern�s aient �t� consult�s. J'ai apport� depuis plusieurs ann�es mon soutien actif et concret pour obtenir le relogement des familles du 5/7 rue Jacques-Louvel-Tessier, dans le 10e en particulier. Je suis en contact avec les difficult�s humaines qu'engendrent de telles situations. Ce projet de d�lib�ration touche au plus pr�s de la vie des arrondissements concern�s, au plus pr�s de nos engagements, au plus pr�s des �lus, touche les habitants et les associations qui se sont engag�s. En cela, il n'est pas acceptable de ne pas consulter les conseils d'arrondissement sur de tels enjeux. C'est une erreur de ne pas consid�rer le travail des �lus locaux, des associations, � la mesure de leurs engagements quotidiens sur le terrain, aupr�s de ces familles. Cette convention, je le dis sans ambigu�t�, est une bonne proposition. Le travail des associations a confirm� la n�cessit� d'un accompagnement des familles dans la p�riode de transfert de leur ancien logement vers leur future habitation. Les aider � faire les d�marches et � monter leur dossier d'aide au logement, � franchir les formalit�s l�gales et n�cessaires � la bonne marche du processus de relogement. Un certain nombre de probl�mes demeurent. Tout en prenant l'exemple du 5/7 rue Jacques-Louvel-Tessier dans le 10e, l'on pourrait dire la m�me chose pour les deux autres groupes d'immeubles concern�s. Le processus de logement ne va pas assez vite. Les immeubles continuent de se d�grader. Plusieurs incidents graves avec mort d'homme au 5/7 rue Jacques-Louvel-Tessier, au moment du nouvel an ont montr� que la s�curit� de dizaines d'hommes et de femmes, et surtout d'enfants, n'est plus garantie. La responsabilit� de la Ville est aujourd'hui directement engag�e dans le processus de la loi " Vivien ". Il faut acc�l�rer les attributions de logement. Seulement 50 % des familles se sont vues � ce jour proposer un nouveau logement. C'est insuffisant. A ce rythme, tout le monde ne sera pas relog� avant la fin de l'ann�e alors que l'on avait dit que l'on mettrait 6 mois !
Enfin, il serait souhaitable que les deux mois d'�t� soient mis � profit pour achever le relogement avant la rentr�e scolaire, �vitant tout probl�me de rupture de scolarit� voire de difficult�s d'inscription dans des �tablissements scolaires en cours d'ann�e. Si la convention avec l'Arm�e du Salut traite cette p�riode entre le d�part et le relogement, il y a motif � �tre inquiet de l'absence du suivi social des familles apr�s le relogement. On ne peut ignorer qu'un certain nombre d'entre elles connaissent des difficult�s. Il faut d�s aujourd'hui poser ce probl�me et organiser le suivi social de ces familles apr�s qu'elles auront �t� relog�es.
Le groupe communiste votera pour ce projet de d�lib�ration en �mettant deux r�serves : l'une de forme en souhaitant qu'� l'avenir, de telles d�lib�rations soient soumises aux conseils d'arrondissement concern�s, l'autre de fond en souhaitant que soit organis� le suivi social des familles apr�s leur relogement en favorisant la coop�ration et l'intervention des services sociaux.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci. La parole est � Mme SCHERER.
Melle Sylvie SCHERER. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, nous avons le 20 octobre dernier, vot� la mise en oeuvre de la loi " Vivien " pour l'immeuble du 5/7 rue Jacques-Louvel-Tessier. Vous nous proposez aujourd'hui le vote d'une convention pour la mise en place d'une M.O.U.S. d'aide au relogement par l'Arm�e du Salut pour cet immeuble et deux autres situ�s dans les 11e et 19e arrondissements de Paris.
Si plusieurs �lus du 10e sont intervenus par le pass� pour souligner la mollesse de la Ville sur ce dossier, je peux affirmer que depuis le d�but du mois de janvier, les proc�dures de relogement des habitants du 5/7 rue Jacques-Louvel-Tessier se d�roulent dans de bonnes conditions. Aujourd'hui, 31 familles sont relog�es, 18 sont en attente de signer leur bail et 42 sont en attente de l'acceptation de leur dossier par les soci�t�s de H.L.M. sur les 126 m�nages qui habitent ce b�timent. L'efficacit� de l'�quipe de l'Arm�e du Salut, qui aide les habitants � monter leur dossier de relogement, est ind�niable.
Les diff�rents probl�mes rencontr�s dans l'immeuble sont pris en charge, les r�parations d'urgence sont effectu�es.
Je profite de ce projet de d�lib�ration pour remercier les services de la Ville comme ceux de la Pr�fecture pour le travail qu'ils effectuent. Des r�unions ont eu lieu en partenariat entre la Ville, la Pr�fecture, la mairie d'arrondissement, l'association de soutien et celle des habitants.
Si je me permets de le remarquer aujourd'hui, c'est pour d�montrer qu'un travail en commun et la concertation sont possibles et b�n�fiques pour tous.
M. BULT� a affirm�, lors d'une r�union de travail, que cette op�ration devait �tre exemplaire ; elle est en passe de le devenir, encore faudrait-il ne pas rel�cher notre effort pour que cet immeuble soit vide � la prochaine entr�e dans l'hiver.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - M. Michel BULT� a la parole pour r�pondre aux intervenants.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Tr�s rapidement, ce projet de d�lib�ration n'est pas pass� dans chaque arrondissement dans la mesure o� c'�tait une convention sur plusieurs arrondissements. Le r�glement du Conseil de Paris nous autorise, dans ces cas-l�, � passer directement au Conseil.
Je voulais remercier les deux orateurs, M. LHOSTIS et Mme SCHERER, de leurs propos. Il est vrai que l'on souhaitait que l'op�ration de " Jacques-Louvel-Tessier " puisse �tre une op�ration exemplaire pour la Ville de Paris et pas uniquement pour tous les participants � cette op�ration, � la fois les services de l'Etat, les services de la Ville, les associations et les �lus.
Je reprendrai les propos de Mme SCHERER : il ne faut pas baisser les bras. Au contraire, il faut se mobiliser tous ensemble plus que jamais pour faire en sorte que cette op�ration puisse se r�gler dans de bonnes conditions et surtout dans les d�lais que nous avons retenus.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. -
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 231.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupe des Ind�pendants et M. REVEAU s'�tant abstenus. (1998, DLH 231).

Juillet 1998
Débat
Conseil municipal
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