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9 - 2001, ASES 73 G - Subventions à des associations menant des actions dans le cadre du programme "Ville-Vie Vacances" 2001


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration ASES 73 G portant attribution de subventions � des associations menant des actions dans le cadre du programme "Ville-Vie-Vacances" 2001.
M. GOUJON souhaite intervenir sur ce point. Je lui donne la parole.
M. Philippe GOUJON. - Monsieur le Pr�sident, l'�t� sera-t-il chaud dans nos quartiers et plus particuli�rement dans les quartiers sensibles? Si l'on en juge � partir de l'explosion de la d�linquance � Paris depuis le d�but de l'ann�e et notamment des violences des mineurs et des affrontements entre bandes, on peut l�gitimement s'inqui�ter.
Il faut surtout tout mettre en ?uvre pour les pr�venir par un dispositif r�pressif et dissuasif renforc�, ce qui rel�ve du r�le de la police et de la justice, mais aussi par l'offre d'activit�s �ducatives et attrayantes aux jeunes en difficult� qui ne partent pas en vacances.
Je n'�voquerai pas la description de l'expos� des motifs du programme "Ville-Vie-Vacances" puisque c'est la reproduction � l'identique de celui que j'avais fait adopter � l'unanimit� l'an pass�. A une diff�rence pr�s n�anmoins, c'est qu'au lieu d'un budget de 970.000 F en 2000 - budget qui avait presque doubl� sous la mandature pr�c�dente - vous octroyez g�n�reusement cette ann�e un budget de 1 million soit, mes chers coll�gues, 30.000 F d'augmentation pour l'ensemble de Paris pour tous les quartiers sensibles et pour 5 associations suppl�mentaires.
Quel saut qualitatif !
Il est vrai que M. CARESCHE, en 3e Commission, m'a r�pondu sur la modicit� de l'augmentation de ce budget que quand une politique �tait bonne il fallait la maintenir. Je suis d'accord avec lui. Je le remercie pour ce compliment, mais il risque de se retrouver en contradiction avec ses coll�gues d'opposition au moins de la mandature pr�c�dente, et je cite Mmes PIN et CAPELLE - toujours parmi nous - qui regrettait, je cite cette derni�re, "que l'effort du D�partement ne soit pas � la hauteur des enjeux, qu'il ne concernait qu'un public limit� en raison du nombre de places offertes, que le chiffre de 9.000 jeunes b�n�ficiaires - 9.700 aujourd'hui - �tait bien mince par rapport � la demande observ�e et qu'enfin le projet de d�lib�ration �tait un peu compliqu� � lire, qu'il n'�tait pas clair, qu'il manquait totalement de dimension et de la moindre compr�hension de ce qui se passe".
Je comprends votre hilarit�, Madame CAPELLE, mais je relis vos d�clarations de l'an pass�.
En somme, v�rit� en de �a de mars 2001 ; erreur au-del�. La lumi�re aurait-elle succ�d� � la nuit le 18 mars dernier pour que des appr�ciations aussi contradictoires concernent le m�me texte ?
Mais, si je le pouvais, je demanderais � Mme CAPELLE si sur une manne suppl�mentaire de 2,2 milliards qui alimente ce budget modificatif, elle consid�re qu'un abondement de 30.000 F permet de r�pondre aux besoins de tous les jeunes en difficult�s qui ne partent pas en vacances cet �t� ? Sa r�ponse serait riche d'enseignements !
En outre, Mme CAPELLE consid�re que le projet de d�lib�ration de l'�t� 2000 passait largement sous silence la Pr�fecture de police. Constatant qu'elle n'est pas non plus cit�e cette ann�e, j'en profiterais pour demander au Pr�fet de police - et je pense qu'on lui transmettra ma demande - si le programme "Ville-Vie-Vacances" est maintenu, r�duit ou augment� cet �t� car nous ne disposons d'aucune information, s'il y affecte plus ou moins de gardiens de la paix et de moniteurs que l'an pass� et si la contribution de la Ville est augment�e.
Concernant un autre partenaire, comment explique-t-on que la R.A.T.P. continue � mettre des cars pour transporter les jeunes mais retire cette ann�e tous ses chauffeurs qui seront remplac�s par la Ville pour un co�t suppl�mentaire de 150.000 F qui n'appara�t d'ailleurs nulle part ? Nul doute que cette somme aurait �t� mieux employ�e � financer davantage d'activit�s pour les jeunes. Les chauffeurs de la R.A.T.P. refuseraient-ils dor�navant cette mission pour des raisons de s�curit� par exemple ?
Enfin, comment peut-on parler de concertation avec les �lus - et d'ailleurs on n'en parle pas dans le projet - quand on sait que la r�union des adjoints concern�s n'a un lieu que vendredi dernier, alors que le projet de d�lib�ration �tait d�j� r�dig� dans sa forme d�finitive depuis longtemps, puisque distribu� � tous les conseillers en d�but de semaine derni�re.
Pour conclure, si l'�t� dernier s'est d�roul� sans heurts dans les quartiers sensibles, rien n'indique forc�ment qu'il en ira de m�me cette ann�e car l'ins�curit�, les violences ont beaucoup progress�. Nous attendons donc de la Pr�fecture de police comme des autres services de l'Etat mais aussi de la Municipalit� la plus extr�me vigilance ainsi qu'une pr�sence appuy�e sur le terrain, partout dans Paris.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s", "D�mocratie lib�rale et ind�pendants", "Ensemble pour Paris" et "Union pour la d�mocratie fran�aise").
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Monsieur GOUJON, vous avez vraiment un talent pour faire na�tre de la pol�mique sur un sujet tout � fait consensuel.
Mme CAPELLE souhaiterait peut-�tre dire un mot puisqu'elle a �t� personnellement mise en cause. Tr�s bri�vement.
Mme Liliane CAPELLE. - Tr�s bri�vement, ne m'�tant pas inscrite sur ce projet de d�lib�ration, mais comme M. GOUJON fait mes questions et mes r�ponses et me dit ce que je dois dire, je pr�f�re le dire toute seule.
Oui, Monsieur GOUJON, je persiste et signe. Je dis que c'est vrai qu'il faudrait qu'il y ait un effort suppl�mentaire mais que j'accepte d�j� l'effort fait.
Je vous rappelle les conditions dans lesquelles les budgets sont intervenus. Il n'est quand m�me pas simple de tout faire tout de suite et d'autres actions sont en cours.
Vous me connaissez suffisamment, si j'avais eu quelque chose � dire, je l'aurais dit. Vous n'avez pas � faire mes questions et mes r�ponses.
C'est vrai que je regrette quelque part et pense que pour l'ann�e prochaine il faudrait qu'il y ait des moyens suppl�mentaires.
Quant � ce que vous avez dit sur les chauffeurs de la R.A.T.P., c'est tout � fait vrai.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame CAPELLE.
Monsieur GOUJON, vous avez la chance d'avoir deux adjoints qui vont r�pondre � votre interpellation.
La parole est � M. CARESCHE.
M. Christophe CARESCHE, au nom de la 3e Commission. - Un mot d'abord pour saluer la facult� d'adaptation de M. GOUJON qui en quelques mois, j'allais dire presque en quelques heures, est pass� du r�le de repr�sentant de la Municipalit� � celui de l'opposition avec une facult� remarquable d'adaptation, ce qui fait qu'aujourd'hui il remet en cause y compris des d�cisions prises sous sa responsabilit�.
M. Philippe GOUJON. - Non puisque je voterai le projet !
M. Christophe CARESCHE, rapporteur. - Le programme "Ville-Vie-Vacances" �tait largement engag� en mars dernier quand nous sommes arriv�s � la Mairie de Paris et donc, nous avons essay� de voir ce qui pouvait �tre am�lior�. Nous l'avons fait quand c'�tait possible et, pour le reste, nous avons �videmment confirm� des d�cisions qui allaient dans le bon sens et qui nous paraissaient justes.
Tout cela ne remet pas en cause le fait que l'ann�e prochaine nous r�examinerons cette affaire.
M. Philippe GOUJON. - Uniquement l'ann�e prochaine !
M. Christophe CARESCHE, rapporteur. - Ce projet comme un certain nombre d'op�rations qui vous sont propos�es aujourd'hui. Bien �videmment, vous le savez tr�s bien, nous regarderons dans le d�tail l'op�ration et s'il faut l'amplifier, nous le ferons ; s'il faut la modifier nous le ferons.
Je signale qu'ind�pendamment des engagements de la Ville nous soutiendrons �galement la Pr�fecture de police avec une subvention.
M. Philippe GOUJON. - Et la R.A.T.P. ?
M. Christophe CARESCHE, rapporteur. - Oui, bien s�r de fa�on que les engagements pris soient tenus.
Voil� dans quel �tat d'esprit nous sommes. Je pense qu'il n'y a l� rien de condamnable et en tous les cas cela ne m�rite pas la pol�mique que M. GOUJON veut essayer d'installer sur ce dossier.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur CARESCHE.
Madame STIEVENARD, vous avez la parole.
Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, au nom de la 5e Commission. - M. GOUJON ne se d�partit en effet jamais de son esprit pol�mique. Ce qu'il vantait l'�t� dernier comme une action exemplaire est jug� calamiteux cette ann�e.
M. Philippe GOUJON. - Mais non puisque je vais le voter ; elle n'a rien compris !
Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, rapporteur. - Il faut savoir que nous avons la volont� d'amplifier consid�rablement les op�rations "Ville-Vie-Vacances" qui ont lieu toute l'ann�e pendant les vacances scolaires pour l'ann�e 2002. Il est certain que les op�rateurs associatifs qui font ce travail doivent �tre en capacit� de r�pondre � une demande plus forte, et je pense qu'ils ont des projets dans les tiroirs qu'ils n'ont jamais pu d�velopper jusqu'ici. C'est pourquoi nous avons d�j� tenu une r�union entre toutes les directions de la Ville concern�es par ce type d'actions, �galement avec les adjoints. A cette occasion, nous avons �voqu� le besoin d'un travail approfondi pour d�velopper les op�rations "Ville-Vie-Vacances" l'an prochain et veiller notamment � ce que la soudure s'effectue correctement entre la fin des vacances scolaires d'�t� et le retour dans les �tablissements scolaires des enfants, car nous avons constat�, les ann�es pass�es, qu'il y avait souvent une semaine de vacuit� pendant laquelle un certain nombre d'�v�nements p�nibles se produisaient dans les quartiers.
Je rassurerai donc M. GOUJON, s'il a besoin de l'�tre : nous avons, en effet, bien l'intention d'amplifier consid�rablement les op�rations "Ville-Vie-Vacances"...
M. Philippe GOUJON. - Pas cette ann�e.
Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, rapporteur. - ... cela demande � l'�vidence du temps et de la concertation.
Vous ne serez pas d��u l'an prochain.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame STIEVENARD.
Je crois que M. GOUJON est pleinement rassur�.
Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 73 G.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, ASES 73 G).

Juillet 2001
Débat
Conseil général
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