retour Retour

16 - 2001, DPA 22 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, d'une part, de signer une convention, un marché de maîtrise d'oeuvre, un marché négocié de contrôle technique ainsi qu'un marché négocié de coordination en matière de sécurité et de santé pour la réalisation des travaux de restructuration du centre de consultation maternelle et infantile et de création d'une halte-garderie, 55, rue de l'Aqueduc (10e) et, d'autre part, de déposer les demandes de permis de démolir et de construire relatifs à cette opération


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DPA 22 G. Il s'agit de signer une convention, un march� de ma�trise d'?uvre, un march� n�goci� de contr�le technique, ainsi qu'un march� n�goci� de coordination en mati�re de s�curit� et de sant� pour la r�alisation des travaux de restructuration du centre de consultation maternelle et infantile et de cr�ation d'une halte-garderie, 55, rue de l'Aqueduc, dans le 10e.
Il s'agit �galement de d�poser les demandes de permis de d�molir et de construire relatifs � cette op�ration.
Je donne la parole � Mme ANTIER.
Mme Edwige ANTIER. - En tant que nouvelle �lue dans cette Assembl�e, je dois vous confier mon �tonnement, Madame la Pr�sidente. Je vois passer des subventions dispens�es de ci, de l�, � des structures et des associations travaillant, tr�s noblement, certes, pour la petite enfance. Mais on met la charrue avant les b?ufs car il n'y a pas de politique coh�rente, r�fl�chie de la petite enfance.
Bien s�r, il faut r�aliser des travaux pour la P.M.I. de la rue de l'Aqueduc, mais cette merveilleuse institution, la Protection maternelle et infantile, avait il y a 10 ans des p�diatres dans chaque centre. Aujourd'hui, il n'y en a plus. Les murs de dispensaires, les murs de cr�ches, cela ne suffit pas sans personnel comp�tent. Or, les pu�ricultrices dipl�m�es deviennent introuvables, les auxiliaires se rar�fient. Quel est le r�le que doit jouer la Ville en mati�re de formation du personnel de la petite enfance ? Voil� la premi�re question qu'on devrait se poser, d'autant plus qu'arrive l'application des 35 heures, qui va rendre la situation dramatique. Il n'y a pas de politique d'ensemble de la petite enfance � Paris.
Il n'y a pas non plus de r�seau qui fonctionne concernant les enfants en difficult� de d�veloppement, les enfants autistes. Essayez d'avoir un rendez-vous pour un enfant autiste. Je m'y suis attel�e cette semaine. Il faut trois � 6 mois pour consulter un p�dopsychiatre dans des centres insuffisants et d�bord�s ! J'ai fait le parcours du combattant pour un enfant de 6 ans. On le refuse � l'�cole, le centre m�dico-psychologique s'avoue incomp�tent, le p�dopsychiatre de Robert-Debr� ne pourra donner un rendez-vous qu'en octobre, mais sans structure d'accueil, et le directeur de l'Institut m�dico-psychiatrique du 17e m'avoue ne plus pouvoir prendre de patients, faute de personnel. La m�re se trouve seule, d�sempar�e, avec son enfant autiste de 6 ans, parce qu'il n'y a pas de politique de petite enfance � Paris.
Je pourrais continuer la longue liste de ces manques. Ce matin, j'�tais en r�union, avant de venir, avec le chef de service de neurochirurgie � Necker. Il y a 5 ans, il avait 5 internes. Aujourd'hui, il n'en a plus que 2. 2 internes pour se relayer jour et nuit et recevoir les enfants dans le coma, parce qu'il n'y a pas de politique de la petite enfance � l'A.P.-H.P. de Paris !
Vous comprenez, Madame la Pr�sidente, que nous pouvons �laborer une meilleure politique de la petite enfance et je demande que d�s la rentr�e on r�unisse enfin l'Observatoire de l'enfance en danger, qui ne s'est pas r�uni.
Nous avons �labor� le projet d'un centre mondial de l'enfance rassemblant des structures indispensables, non seulement des structures de services pour l'arrondissement, mais des structures pour tous les Parisiens, une antenne petite enfance qui centralise enfin les besoins de Paris, un service de consultation, d'orientation scolaire, de conseil psychologique - ils sont tous d�bord�s - une maison des grands-parents, des adolescents, une maison de la m�diation, un centre d'accueil et de rencontre pour les familles, une �cole de formation des auxiliaires de la petite enfance et un centre du savoir en r�seau national et international pour r�fl�chir.
Ce projet peut �tre fait sur le terrain municipal qui vous tend les bras, le fameux terrain Beaujon. Aussi je regrette que vous ayez donn� sans concertation avec la mairie du 8e, sans concertation m�me avec vos amis "Verts", sans concertation avec l'association des riverains, un permis de construire qui ampute l'avenir � vocation sociale de ce terrain.
Voil� pourquoi vous me verrez inlassablement essayer de vous convaincre d'instaurer une v�ritable politique de la petite enfance � Paris et proposer la cr�ation d'un centre exemplaire � Beaujon, � la disposition de tous les Parisiens.
Bien s�r nous voterons la subvention � la P.M.I. mais qui me para�t un d�tail par rapport � la r�flexion indispensable.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "D�mocratie lib�rale et ind�pendants", "Ensemble pour Paris", "Rassemblement pour la R�publique", et "Union pour la d�mocratie fran�aise").
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente, au lieu et place de Mme Olga TROSTIANSKY, au nom de la 5e Commission. - Je voudrais remercier Mme Edwige ANTIER pour les suggestions qu'elle formule. Bien �videmment il y a des progr�s � faire en mati�re d'accueil de la petite enfance � Paris et ma coll�gue, Mme Olga TROSTIANSKY, s'est mise au travail avec beaucoup d'intensit�. N�anmoins je voudrais vous appeler � plus de raison car j'observe que les critiques que vous formulez s'adressent moins � l'�quipe municipale �lue en mars 2001 qu'� nos pr�d�cesseurs.
Ce dont je peux t�moigner, ayant �t� moi-m�me d�l�gu�e � la petite enfance � la mairie du 19e, c'est que nous avons un personnel de qualit� dans nos �tablissements. D'ailleurs, tr�s r�cemment, se sont tenues avec succ�s les rencontres professionnelles de la petite enfance � l'occasion desquelles nos directrices de cr�che, nos responsables de P.M.I., r�fl�chissent � leurs pratiques et ont des �changes entre elles pour am�liorer la qualit� du service rendu.
Sans doute faut-il revaloriser ces professions car il est vrai qu'il y a une p�nurie de personnel, ind�niablement, et je suis pr�occup�e comme vous par le fait que le passage aux 35 heures et l'am�nagement et la r�duction du temps de travail nous poseront probl�me en termes de recrutement. Cela ne vaut pas uniquement pour Paris mais aussi pour les autres d�partements et communes.
Sur le plan des m�decins, dans nos �tablissements, nous l'avons �voqu� tout � l'heure � travers une d�lib�ration, nous avons des m�decins vacataires. Certains travaillent pour les services de la Ville ou du D�partement depuis longtemps. Or, pr�cis�ment, si une d�lib�ration a �t� pr�sent�e aujourd'hui, c'est pour revaloriser leur statut � compter du 1er janvier 2001.
Je vous rappelle qu'un arr�t� national a �t� pris, qui aurait du s'appliquer depuis 1997, mais � la Ville jusqu'� pr�sent ces textes r�glementaires n'avaient jamais trouv� application jusqu'ici. En effet, il faut retenir nos m�decins et en recruter de nouveaux. L�-dessus nous pouvons tomber d'accord.
Concernant les terrains Beaujon, Jean-Pierre CAFFET vous r�pondra au moment o� nous �voquerons ce dossier. � Beaujon je crois savoir qu'il y a � la fois des terrains priv�s et des terrains publics. Pour ce qui concerne les terrains publics l'am�nagement est tout � fait ouvert, par cons�quent il faudra en effet pr�voir la r�alisation d'�quipements publics sur ces terrains.
Quant � la derni�re question que vous avez soulev�e sur l'Observatoire de l'enfance en danger, je crois savoir qu'il s'est r�uni en septembre 2000. Par cons�quent j'ai l'intention de le r�unir � partir de la rentr�e prochaine. Je compte engager un travail en profondeur sur l'aide sociale � l'enfance qui est sans doute un secteur d'activit� assez m�connu, y compris des �lus de cette Assembl�e, alors qu'il remplit des missions essentielles aupr�s d'enfants qui sont en difficult�. Par cons�quent, tous les �lus qui voudront r�fl�chir � mes c�t�s sur ces sujets seront toujours les bienvenus.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 22 G.
Qui est favorable � l'adoption de ce projet ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, DPA 22 G).
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je vous indique que l'important dossier ayant trait � l'accord-cadre relatif � l'am�nagement du temps de travail sera examin� conjointement avec le dossier similaire du Conseil municipal.

Juillet 2001
Débat
Conseil général
retour Retour