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2005, DASES 292 G - Dispositif animation prévention précoce concernant 14 associations de quartier : Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer un avenant aux conventions conclues en 2005 avec 14 associations de quartier intervenant dans le cadre du dispositif animation prévention précoce et fixation de la participation financière au titre de 2005.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DASES 292 G autorisant la signature d?un avenant avec 14 associations de quartiers, aux conventions conclues, intervenant dans le cadre du dispositif animation pr�vention pr�coce et fixant la participation financi�re au titre de 2005.

Mme DUBARRY souhaite s?exprimer sur ce projet. Elle aura la chance d?avoir une r�ponse de Mme STIEVENARD qui parlera en son nom et au nom de M. CARESCHE.

Madame DUBARRY, vous avez la parole.

Mme V�ronique DUBARRY. - Je vous remercie, Monsieur le Pr�sident.

Mon intervention sera br�ve et n?a que pour but de souligner la n�cessit� de renforcer encore notre soutien � ces associations dites de quartier parce que celles-ci ont la lourde t�che, au quotidien, de tisser la toile du lien social dont ont besoin les quartiers en difficult�.

Ces associations proposent des activit�s aupr�s d?un jeune public et tr�s souvent, elles vont au-del� des missions qui leur incombent. Elles sont en effet souvent des lieux ressources pour les quartiers, des phares pour les habitants.

Ces associations dont le projet de d�lib�ration souligne d?ailleurs l?importance du travail sont - rappelons-le une fois encore, de par la baisse des cr�dits d?Etat, notamment les baisses des cr�dits ?politique de la ville? - face � une situation financi�re difficile, difficile �tant un euph�misme. Cette r�alit� est d?ailleurs soulign�e dans ce projet de d�lib�ration, de m�me qu?il est rappel� qu?il convient de renforcer notre soutien afin de p�renniser les actions men�es. Je dirai que face au mal qui se profile, le rem�de me semble un peu l�ger.

Evidemment, s?il n?incombe pas � la Ville de pallier tous les d�sengagements de l?Etat, il serait pour le moins n�cessaire d?avoir un v�ritable d�bat sur les politiques men�es dans ces quartiers. Lorsqu?il s?agit de pr�vention - que j?ai d�j� �voqu�e � plusieurs reprises - il convient de travailler au plus pr�s des populations de nos arrondissements.

Il convient �galement de pr�voir des animations dans les quartiers mais il est tout aussi important de permettre aux populations et notamment aux plus jeunes, les plus d�favoris�s de sortir du quartier. Or, le probl�me de ces associations est souvent celui des actions ponctuelles, mais n�anmoins syst�matiques, puisqu?elles reviennent tous les ans, pendant les vacances les grandes comme les petites, et la chasse � la subvention que cela engendre in�vitablement. Ces associations n?ont en effet pas de personnel professionnel pour le montage des dossiers, la r�p�tition des chasses - je r�utilise ce terme parce qu?il me para�t tout � fait convenir - � la subvention pour ces actions men�es pendant les grandes et les petites vacances. Il s?agit d?une v�ritable charge qui leur est impos�e et qui est bien trop lourde � mon sens.

De plus, je m?interroge �galement sur le concept de pr�vention pr�coce qui v�hicule l?id�e que tout jeune des quartiers dit ?en difficult�? serait un d�linquant potentiel ou � tout le moins, ferait partie des publics � risque. N?adoptons pas - je vous en conjure - la terminologie du Ministre de l?Int�rieur et ne stigmatisons pas les jeunes habitants des quartiers parisiens.

Pour finir, Monsieur le Pr�sident, j?insiste une derni�re fois sur la n�cessit� d?aller plus loin dans notre soutien. J?irai jusqu?� dire que nous n?avons pas le choix malheureusement. En effet, si nous voulons maintenir ces associations et conserver le b�n�fice de leurs actions dont nous connaissons l?importance, nous serons oblig�s de revoir notre participation � la hausse.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame DUBARRY.

Mme STIEVENARD vous r�pond.

Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Je suis en total accord avec Mme V�ronique DUBARRY sur le fond. Ces structures tissent en effet du lien social et conduisent, dans les quartiers, des actions �ducatives de proximit� en direction d?enfants, d?adolescents, en lien avec leurs familles sous la forme du soutien scolaire, des activit�s culturelles, des loisirs ou encore des sorties. C?est de cette mani�re que nous parlons de pr�vention et pas d?autre chose.

En effet, j?indique que depuis 2001, le nombre d?associations financ�es a �t� multipli� par deux : 14 associations � ce jour contre sept pr�c�demment.

Nous avons multipli� par six la dotation financi�re puisque le montant des subventions est de 642.000 euros.� L?an dernier, il �tait de 590.000 euros. Il y a donc un r�el effort produit. Nous d�veloppons des activit�s de l?association du quartier Saint-Bernard dans le 11e, qui a int�gr� le dispositif en 2004. Nous devons verser des subventions exceptionnelles � trois associations - vous l?avez indiqu�, Madame DUBARRY - parce que les engagements de l?Etat, du FASILD mettent en difficult� ces structures.

Trois associations des 17e et 18e arrondissements sont aid�es pour un total de subventions exceptionnelles de 35.000 euros.

Il est vrai que certaines associations aimeraient d�velopper davantage leurs activit�s. Cependant, vous le savez, nous ne pouvons pas compenser en totalit� les cr�dits d?Etat qui disparaissent. Nous avons d?ailleurs �t� saisis par les �quipes d?Amiti� du 10e arrondissement d?une demande et nous avons adress� un courrier � la Pr�sidente, Mme FLAVIGNY et nous lui avons sugg�r� de se mettre en contact avec la DASES pour faire le point sur ses activit�s et ses financements actuels, ses projets et les demandes formul�es.

Je voulais souligner le fait qu?un effort r�el est fait depuis notre arriv�e aux responsabilit�s. Quand certaines associations se trouvent en situation de crise, nous intervenons � titre exceptionnel, pour leur permettre de redresser leurs comptes et ainsi poursuivre leurs activit�s.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame STIEVENARD, pour cette r�ponse tr�s compl�te.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 292 G.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DASES 292 G).

Juillet 2005
Débat
Conseil général
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