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2005, DASES 324 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer avec l’Etat 4 conventions portant délégation de compétence au Département de Paris en matière de vaccination et de lutte contre le cancer, la tuberculose et les infections sexuellement transmissibles.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Mes chers coll�gues, il est 16 heures 45. Nous continuons bravement � examiner le projet de d�lib�ration DASES 324 G. Il s?agit de quatre conventions portant d�l�gation de comp�tence au D�partement de Paris en mati�re de vaccination, de lutte contre le cancer, la tuberculose et les infections sexuellement transmissibles.

Mme RENSON souhaite interroger M. LHOSTIS.

Madame RENSON, vous avez la parole.

Mme C�cile RENSON. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

J?ai du mal � reprendre mon souffle apr�s les propos de notre coll�gue Alain LHOSTIS qui confinaient � la mauvaise foi.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Allons au fait, Madame.

Il est autant Europ�en que d?autres.

Mme C�cile RENSON. - Pas en votant non quand m�me, mais on a vu ce que cela nous a co�t� aux Jeux olympiques?

(Protestations sur les bancs du groupe communiste).

Ce projet de d�lib�ration propos� � notre Assembl�e fait suite � la loi de sant� publique du 9 ao�t 2004 et � celle du 13 ao�t 2004 relative aux libert�s et responsabilit�s locales, et je tiens � saluer la prise en compte par le D�partement de Paris de ces deux textes l�gislatifs tellement attendus.

La sant� publique n?avait appel� l?attention d?aucun Gouvernement depuis peut-�tre 100 ans ; quant � la d�centralisation mise en route par un Gouvernement de gauche, elle devient enfin effective gr�ce � Jean-Pierre RAFFARIN, ancien Premier Ministre de Jacques CHIRAC, Pr�sident de la R�publique, et nous ne pouvons qu?applaudir � cette politique volontariste qui met l?homme au centre de nos pr�occupations sanitaires et qui permet aux acteurs de terrain les plus efficaces

- je veux parler des �lus locaux que nous sommes - d?appliquer la politique qui leur semble la plus efficace.

C?est pourquoi dans un premier temps je me suis f�licit�e de voir venir devant nous quatre conventions portant comp�tence au D�partement de Paris en mati�re de vaccination, de lutte contre le cancer, de la tuberculose et des maladies sexuellement transmissibles.

Je ne parlerai pas des vaccinations, qui bien s�r sont pour la plupart au c?ur de la protection maternelle et infantile et qui r�pondent � un calendrier strict. Je ne renouvellerai pas mes r�flexions sur le d�pistage du cancer du sein, boud� par la population parisienne parce qu?on n?a pas su cibler les femmes les plus vuln�rables, non pas celles qui se font faire des mammographies r�guli�rement et qui n?ont que faire de vos sollicitations, mais celles qui ne savent pas lire les courriers re�us dans leur bo�te aux lettres ou encore moins les panneaux lumineux les incitant � contacter un centre agr�� par la Mairie de Paris.

Je veux parler de la tuberculose. Je veux en parler pour dire qu?elle n?a pas cess� de r�gresser globalement dans la population fran�aise, avec 6.000 cas en 2003, mais ces chiffres dissimulent une situation particuli�rement d�favorable pour les populations concernant les migrants en provenance d?Afrique subsaharienne, pour lesquels l?incidence de la tuberculose est, l�, 13 fois sup�rieure au reste de la population, et augmente de 8 % par an avec un constat accablant pour l?Ile-de-France, 3,5 fois plus atteinte que le reste de l?Hexagone.

Encore plus inqui�tant, la tuberculose semble multir�sistante, ce qui veut dire que des patients de plus en plus nombreux se prom�nent dans Paris, sources actives de contamination. Ce constat souligne l?insuffisance de d�tection et de prise en charge des malades atteints de tuberculose multi-r�sistante. Les sp�cialistes demandent un renforcement cibl� de la d�tection et de la prise en charge de ces cas, faute de quoi, les �checs th�rapeutiques et la diffusion des multi-r�sistances risquent d?augmenter.

En d?autres termes, la surveillance sanitaire d?�migrants � Paris n?est pas adapt�e et sans une politique volontariste de pr�vention, de d�tection et de suivi des traitements, cette maladie infectieuse progressera, verra l?explosion de tuberculoses inaccessibles aux traitements classiques et atteindra, comme c?est le cas depuis 2003, les professionnels sanitaires et sociaux.

Esp�rons que le D�partement de Paris qui souhaite demeurer op�rateur dans ce domaine se r�v�lera plus efficace, apr�s la signature de cette convention avec l?Etat, dans les moyens mis en ?uvre pour combattre cette maladie que l?on croyait �radiqu�e.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame.

La parole est � M. LHOSTIS.

M. Alain LHOSTIS, au nom de la 6e Commission. - D?abord un aspect curieux, c?est que vous vous �tes f�licit�e de la d�centralisation alors qu?en l?occurrence il s?agit d?une re-cen-tralisation, dans les mains de l?Etat, de la politique de sant� publique, dont vous avez dit qu?elle ferait mieux d?�tre rest�e au niveau local.

C?est bien pour cela que nous avons choisi, sur ma proposition (il n?y a aucune obligation, beaucoup de D�partements voudraient se d�gager de ce type de responsabilit�s) de poursuivre cette action dans les trois domaines que vous avez cit�s.

Je crois que ce sont des probl�mes extr�mement s�rieux et qu?il faudrait en parler quand on les conna�t, quand on les ma�trise et non pas en utilisant la pol�mique � propos de la maladie.

Je trouve cela scandaleux. Vous ne connaissez pas ce sujet, c?est la preuve une fois de plus? Vous ne connaissez pas ce sujet !

En d�finitive, nous avons souhait� continuer � �tre ma�tre sur ce terrain, parce que la proximit� nous permet d?approcher les probl�mes et que nous avons une longue exp�rience. Et l?Etat et ses services, bien �videmment, nous ont donn� acte. Je rappelle qu?en mati�re de d�pistage des cancers, l?action que nous menons dans la Capitale est reconnue au niveau de l?Etat par la Direction g�n�rale de la Sant� et qu?il n?y a aucune critique sur ce plan, sur ce que nous faisons.

Bien �videmment, si vous participiez, puisque je crois que vous �tes au Conseil d?administration de l?Association de d�pistage des cancers, aux r�unions et aux assembl�es g�n�rales il y a des comptes rendus exhaustifs qui sont donn�s avec des �tudes scientifiques port�es par des m�decins incontestables vous pourriez apprendre, � ce moment-l�, un certain nombre de choses.

Quant � la tuberculose, s?il vous pla�t, Madame, nous avons �t� f�licit�s par la Direction g�n�rale de la Sant� pour la fa�on dont nous avons abord� le foyer de la rue Tillier avec ses cent cas de tuberculose. Nous allons organiser un colloque international au mois d?octobre pour justement rendre compte de notre action et de l?int�r�t de notre action. Vu l?�cho qu?il rencontre aujourd?hui, puisque nous en sommes � 500 inscriptions, je ne crois pas que nous avons � rougir de nos propositions.

Je vous demande de venir � ce colloque et surtout pr�parez bien votre intervention si vous souhaitez intervenir pour justement ne pas friser le ridicule et savoir de quoi vous parlez !

Je vous demande de voter notre projet.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur LHOSTIS.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 324 G.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DASES 324 G).

Juillet 2005
Débat
Conseil général
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