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Vœu déposé par le groupe communiste concernant l’expérimentation de logements d’insertion en colocation.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons � l?examen de la proposition de v?u r�f�renc�e n� 7 G dans le fascicule, d�pos�e par le groupe communiste, relative � l?exp�rimentation de logements d?insertion en colocation.

La parole est � Mme G�GOUT.

Mme Catherine G�GOUT. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Il existe depuis janvier 2006 un lieu de vie qui s?est install� dans l?un des pavillons de l?h�pital Maison Blanche, g�r� par le centre d?action sociale protestant qui s?adresse � des femmes � la rue, vieillissantes et tr�s d�socialis�es.

Dans ce lieu, ces femmes sont accompagn�es, prennent le temps de se reconstruire et des solutions sont cherch�es au fur et � mesure qu?elles sont en capacit� de pouvoir �voluer vers d?autres situations personnelles. On commence � avoir quelques r�sultats puisque cela a commenc� en janvier 2006. Un certain nombre de femmes sont d�j� sorties de ce lieu vers d?autres solutions. Celles-ci, par ailleurs, peuvent �tre tout � fait diverses.

Ils ont estim� qu?une solution pouvait �tre exp�riment�e pour certaines d?entre elles seulement. Ce sont des femmes qui seraient en mesure d?�tre dans un appartement, de sortir de cette structure collective mais, trop fragiles pour �tre dans un appartement seules, elles seraient pr�tes � �tre en colocation avec d?autres, tout en continuant d?�tre suivies par l?association.

Ceci serait tout � fait int�ressant puisque cela leur permettrait de se projeter vers une situation sociale diff�rente et de faire de la place pour d?autres personnes d�socialis�es pour lesquelles ces places sont bien utiles. L?association proposait que la Ville demande � des bailleurs sociaux d?attribuer � l?association une possibilit� d?exp�rimentation sur 3 ou 4 logements de grande taille dans lesquels chacune puisse avoir sa chambre afin que ce soit un appartement collectif.

Elles pourraient b�n�ficier de toutes les aides. C?est le syst�me normal d?accompagnement d?une personne dans un logement de cette nature. Nous demandons la possibilit� qu?ils puissent exp�rimenter d�s la fin de l?ann�e ce syst�me sur quelques r�sidentes.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Madame G�GOUT, je rends hommage aux associations qui font effectivement un travail tr�s pr�cieux, notamment en direction des femmes vieillissantes pr�sentes sur le territoire parisien et francilien.

Nous faisons des efforts consid�rables, � la fois quantitatifs et qualitatifs, en mati�re d?h�bergement. Nous souhaitons diversifier au maximum l?offre pour mieux r�pondre aux besoins. Nous avons d?ailleurs interpell� � de tr�s nombreuses reprises le Gouvernement. Nous avons v�cu l?installation de tentes � Paris qui a donn� lieu � une d�cision d?ouverture de lieux de stabilisation, cet �t�. C?est quelque chose que nous demandions depuis fort longtemps. Cependant, la r�ponse n?est pas encore � la hauteur des besoins, loin s?en faut.

Un engagement a �t� pris de transformer 400 places � Paris, avant la fin de l?ann�e, pour un fonctionnement 24 heures sur 24 ou avec des horaires �largis. Ces annonces correspondent � des demandes que nous formulions depuis fort longtemps. Nous souhaitons qu?un comit� de suivi se r�unisse tr�s vite pour suivre la r�alisation effective de ces annonces. Au-del�, vous savez ce qu?il en est en terme de productions de place en r�sidences sociales ou maison-relais, 2.100 places ouvertes � Paris. La programmation de cr�ation de places d?h�bergement ou de r�habilitation porte sur 1.760 places. S?y ajoute la mise � disposition de 200 logements d?insertion issus du domaine priv� de la Ville, g�r�s par des associations.

Nous avons ajout� une nouvelle d�marche r�cemment, � savoir l?�tude d?une exp�rimentation de sous-location dans le parc priv� destin�e aux familles en h�tel, sachant que cela va n�cessiter une action prospective intensive pour mobiliser ce parc.

Je suis favorable � la demande d?exp�rimentation de logements d?insertion en colocation car elle peut �tre compl�mentaire de ce qui a d�j� �t� entrepris. Simplement, je souhaite qu?elle soit orient�e vers le parc priv�. Comme vous le savez, le parc social est d�j� tr�s fortement mobilis� pour le relogement des foyers vivant dans des immeubles insalubres. Pr�cis�ment, quand vous parlez de logements de grande taille, ce ne sont pas les plus nombreux et pourtant on a de grandes familles � h�berger.

Si vous �tiez d?accord pour que l?on s?oriente plut�t vers le parc priv�, je vous propose de mutualiser, avec les associations qui souhaiteront intervenir sur le parc priv�, les moyens de prospection que nous d�velopperons dans le cadre de l?exp�rimentation de sous-location pour les familles en h�tel afin de diversifier encore l?offre.

Sur l?id�e de chercher un produit en colocation, je suis d?accord. J?ai une nette pr�f�rence pour que l?on recherche dans le parc priv� car le parc social est d�j� tr�s fortement sollicit� pour tout le travail de r�sorption d?insalubrit�.

Seriez-vous d?accord, Madame G�GOUT, pour accepter cet amendement ?

Mme Catherine G�GOUT. - Oui, si le terme n?en est pas trop lointain.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - On d�marrera d�s qu?on le peut et au plus vite.

Je vous remercie.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u ainsi modifi�e, d�pos�e par le groupe communiste.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2006, V. 18 G).

Septembre 2006
Débat
Conseil général
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