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2006, DASCO 64 G - Désaffectation partielle de la cour du collège Guillaume Apollinaire (15e).


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous arrivons � l?examen du projet de d�lib�ration DASCO 64 G relatif � la d�saffectation partielle de la cour du coll�ge Guillaume Apollinaire, dans le 15e arrondissement.

Monsieur GOUJON, vous avez la parole.

M. Philippe GOUJON. - Ce projet de d�lib�ration est r�v�lateur de la m�thode DELANO�, c?est-�-dire le passage en force et l?absence totale de concertation.

A l?heure o� nous �tudions ce m�moire, d?ailleurs, la passerelle qui surplombe la cour du coll�ge Guillaume Apollinaire, d�nomm�e la ?rampe Zola?, est d�j� d�truite, dans des conditions de quasi-clandestinit� puisque les �lus et les riverains ont d�couvert � la veille des d�parts en vacances d?�t� le projet de destruction de cette rampe.

C?est une destruction qui entra�nera l?isolement de tout un secteur. La rampe permettait aux riverains de l?avenue Emile-Zola d?acc�der � la dalle du front de Seine et, ainsi, aux nombreux �quipements publics (cr�che, piscine, centre commercial, etc.).

Cette rampe permettait �galement aux riverains de la rue de l?Ing�nieur Keller d?acc�der directement au coll�ge Guillaume Apollinaire, � l?�cole maternelle voisine, aux commerces, etc., de l?avenue Emile-Zola.

Le projet de d�lib�ration pr�voit le remplacement de cette rampe par un cheminement pi�ton au sol, exigu. La liaison de la dalle se fera d�sormais par un escalier de huit m�tres de haut ou un ascenseur ext�rieur unique. On sait que les ascenseurs tombent souvent en panne?

Pendant la dur�e des travaux qui prendront plusieurs mois, la coh�rence de ce quartier sera totalement rompue, sans que les habitants aient �t� associ�s, ni m�mes inform�s de cette d�cision. C?est pourquoi je parle d?absence totale de concertation.

De nombreuses r�unions se sont tenues sur les projets de la Ville et de la S.E.M.E.A.-15, sur la dalle Beaugrenelle, sur le front de Seine. Le conseil de quartier concern� a pleinement jou� son r�le d?information gr�ce � sa pr�sidente, G�raldine POIRAULT-GAUVIN, en invitant les services de la Ville et la S.E.M.E.A.-15 � de tr�s nombreuses r�unions.

La premi�re adjointe, d?ailleurs pr�sidente de la S.E.M.E.A.-15, est m�me membre de ce conseil, m�me si elle n?y si�ge pas souvent?

Ayant assist� personnellement � la totalit� des r�unions publiques, et notamment de ce conseil de quartier, jamais la destruction de la ?rampe Zola? n?a �t� �voqu�e par les services de la Ville ou la S.E.M.E.A.-15 ou tout autre interlocuteur, malgr� les questions des riverains qui s?en inqui�taient avant l?�t�.

Le permis de d�molir a re�u un avis d�favorable du maire du 15e arrondissement. Ce permis n?a m�me pas �t� affich� dans les normes ; il y a un d�faut de publicit� flagrant.

A la mi-juin, d�couvrant les premi�res installations du chantier, et notamment la fermeture de la rampe par une cha�ne, le conseil de quartier a adopt� un v?u � l?unanimit� pour demander un moratoire, le 19 juin. Le conseil d?arrondissement, � mon initiative, a adopt� un v?u r�clamant ce moratoire, �galement au mois de juin.

Une association tr�s importante du 15e arrondissement, ?AP 15?, ainsi que les repr�sentants des parents d?�l�ves de l?�cole maternelle voisine ont adress� au Maire de Paris un recours gracieux � l?encontre du permis de d�molir. Mais, rien n?y a fait, la rampe a �t� d�molie et, aujourd?hui, les usagers de la ?rampe Zola? n?ont plus qu?� esp�rer que l?ascenseur qui sera install� dans un an sera suffisamment performant.

On prive les usagers d?un acc�s en pente douce qui permettait en outre l?acc�s des handicap�s en fauteuils motoris�s.

Il y a �galement dans cette affaire du front de Seine une condamnation par les tribunaux puisque la cour administrative d?appel qui a �t� saisie par le Maire de Paris a confirm�, jeudi dernier, l?annulation par le Tribunal administratif de la d�lib�ration approuvant l?enqu�te publique qui avait permis la mise en ?uvre du projet du centre commercial Beaugrenelle. M�me si c?est un sujet un peu diff�rent, c?est le m�me ensemble urbanistique, ce qui prive de tout fondement juridique le permis de construire du futur centre commercial dont nous ne d�non�ons pas la r�alisation, ni la r�novation, mais le gigantisme.

La raison en est, l� aussi, l?absence de concertation puisque le Conseil d?arrondissement n?avait pas �t� consult�. C?est ce qui a amen� le Tribunal administratif et la cour administrative d?appel de d�cider d?abroger la d�lib�ration de la mairie.

La question que je pose �galement - j?en profite puisque c?est le m�me quartier -, est la suivante : le Maire et la S.E.M.E.A.-15 vont-ils passer outre ce jugement du Tribunal ou accepter enfin la concertation qui, malheureusement, n?a pas eu lieu, ni sur le centre commercial, ni sur la rampe Zola ?

Merci.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur GOUJON.

M. FERRAND a la parole pour vous r�pondre.

M. Eric FERRAND, au nom de la 7e Commission. - Je n?ai pas r�ponse � toutes les questions que M. GOUJON vient d?�noncer. Je suis venu plusieurs fois dans ce coll�ge, avec Anne HIDALGO, accompagn� comme je le fais chaque fois dans un �tablissement d?un repr�sentant de la mairie, en l?occurrence l?adjointe charg�e des Affaires scolaires du maire du 15e arrondissement. Ce r�am�nagement est apparu chaque fois indispensable. Et m�me, la premi�re fois que je suis venu, on me sommait de faire r�aliser les travaux le plus vite possible.

La S.E.M.E.A.-15 s?en est saisie. Il reste ensuite la communication, indispensable, entre la S.E.M.E.A.-15, la mairie du 15e arrondissement et les riverains. Je l?entends bien.

En tout cas, je n?ai jamais eu que des �chos tr�s favorables � ce r�am�nagement de la part de la communaut� scolaire.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur FERRAND.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 64 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DASCO 64 G).

Septembre 2006
Débat
Conseil général
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