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3 - 2003, DAEE 6 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer une convention d'objectifs de 3 ans avec "Paris Initiatives Entreprises" (8e) prévoyant pour 2003 l'attribution d'une subvention d'investissement de 457.400 euros, une participation de fonctionnement de 365.878 euros et une cotisation de 500 euros


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous abordons tout d'abord l'examen du projet de d�lib�ration DAEE 6 G concernant la signature d'une convention d'objectifs de 3 ans avec "Paris Initiatives Entreprises" assortie d'une subvention d'investissement de 457.400 euros, d'une participation de fonctionnement de 365.878 euros et d'une cotisation de 500 euros.
M. DAGUENET a la parole. M. SAUTTER lui r�pondra ensuite.
M. Jacques DAGUENET. - Merci, Madame la Pr�sidente.
Nous revenons � des choses un peu plus s�rieuses. Notre groupe, bien entendu, approuve ce projet de d�lib�ration visant � soutenir "Paris Initiatives Entreprises" dans le cadre du financement des projets d'aide � la cr�ation d'entreprises port�s par les demandeurs d'emploi. Le niveau des objectifs fix�s d'ici � 2005 est int�ressant, puisqu'il s'agit de passer de 130 soutiens aujourd'hui � 600.
C'est la raison pour laquelle il nous para�t n�cessaire que "Paris Initiatives Entreprises" am�liore sensiblement ces objectifs en direction des projets d'�conomie solidaire port�s par des associations interm�diaires, des entreprises d'insertion par l'�conomie ou les soci�t�s coop�ratives. Dans ce domaine, les objectifs pour la p�riode 2003-2005, ne sont pas pr�cis�s. Mais si nous nous r�f�rons aux projets collectifs soutenus en 2002, soit moins de 10 %, cela nous para�t tr�s insuffisant au regard des politiques que la Ville souhaite mener en leur direction en vue de s'attaquer � l'exclusion qui frappe les populations, notamment dans les quartiers "politique de la ville".
N'y aurait-il pas lieu d'�tre plus exigeant en la mati�re ? Par ailleurs, nous souhaiterions pouvoir disposer d'un bilan beaucoup plus pr�cis pour la p�riode 2000-2002 avec notamment la nature des activit�s des projets soutenus, leur lieu d'implantation envisag�, mais aussi les r�seaux qui ont �t� cr��s avec les diff�rentes structures publiques et associations qui travaillent en direction des populations cibl�es par "Paris Initiatives Entreprises".
Madame la Pr�sidente, puisque nous �voquons avec ce projet de d�lib�ration l'aide en direction des personnes en difficult�, je me permettrai d'insister une nouvelle fois sur les difficult�s persistantes et aggravantes que vivent les Parisiennes et les Parisiens exclus de l'emploi. Si cette question n'est pas une pr�rogative municipale, comme il a �t� dit tout � l'heure par M. SAUTTER, notre collectivit� ne peut rester indiff�rente aux �volutions qui se dessinent et qui risquent, � terme, de marginaliser Paris dans le fonctionnement du march� de l'emploi francilien.
Car non seulement le ch�mage des personnes peu dipl�m�es reste tr�s important dans les quartiers du Nord-est de Paris, mais aussi celui des cadres ne cesse de s'aggraver. Il ne s'agit pas, ici, d'occulter les diff�rentes actions entreprises par notre collectivit� pour tenter de redynamiser l'emploi � Paris. Je pense au soutien � l'implantation d'entreprises � haute technologie, mais aussi � la cr�ation de r�gies de quartier, aux actions d'insertion et aux activit�s dites traditionnelles comme les m�tiers de la mode et des arts.
Le P.L.U. est aussi une opportunit� - je l'ai dit plusieurs fois - pour tenter de changer "la donne" en mati�re d'emplois en am�liorant l'offre de locaux d'activit�s, tout comme les grands projets d'am�nagement peuvent redynamiser les arrondissements concern�s. Mais nous savons que la r�ussite de ces projets �conomiques d�pendra de l'impact qu'ils auront aussi sur l'emploi local. Impact qui ne va pas de soi si l'on regarde ce qui s'est pass� avec le d�placement progressif d'activit�s dites de "buiseness" vers la Plaine-Saint-Denis o� 90 % des emplois occup�s le sont par des non r�sidents de ces quartiers dans lesquels le taux de ch�mage n'a pas �t� infl�chi.
Enfin, si de nombreuses �tudes et prospectives �conomiques dessinent les contours des secteurs d'activit� propices au red�marrage �conomique de Paris, nous manquons d'�l�ments quant � l'impact des diff�rentes actions de la Ville, mais aussi de prospectives solides en termes de bassin d'emplois � mettre en rapport avec les fili�res de formation n�cessaires � d�velopper pour sortir les populations des quartiers "politique de la ville" � la fois du ch�mage, dont elles sont victimes, mais aussi des seules perspectives de Revenu minimum qui les excluent du monde du travail.
C'est la raison pour laquelle nous avons propos�, Madame la Pr�sidente, lors de la discussion budg�taire de d�cembre dernier, je le rappelle, d'organiser des Etats g�n�raux de l'emploi, proposition que nous avons adopt�e. Ces Etats g�n�raux de l'emploi ne peuvent pas �tre con�us comme un simple grand rendez-vous des employeurs avec les Parisiens. Il s'agit avant tout de mettre tous les acteurs de l'�ducation, de la formation professionnelle, mais aussi ceux qui participent � la vie �conomique, les structures publiques et priv�es qui travaillent � ces questions, en situation d'appr�hender ensemble les perspectives d'emplois � Paris et cela afin de donner un nouveau souffle � notre Capitale pour �viter que Paris ne soit qu'une ville � habiter.
Je souhaiterais donc effectivement que M. Christian SAUTTER nous fasse conna�tre ses propositions pour la mise en oeuvre des Etats g�n�raux de l'emploi.
Je terminerai sur la Poste. La Direction de la Poste a fait savoir, notamment sur la messagerie de Paris VI, qu'apr�s le d�part de la Caisse d'�pargne rue Saint-Romain, elle entendait d�localiser le service postal des colis de cet arrondissement en banlieue. A court terme, est programm�e �galement la fermeture du restaurant interentreprises qui fonctionne sur ce site. A notre sens, c'est un contresens de vouloir � nouveau r�duire les services de la Poste.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Vous avez d�pass� votre temps de parole. Veuillez conclure !
M. Jacques DAGUENET. - Nous souhaitons, sur cette question, qu'il soit possible d'intervenir aupr�s de la Direction de la Poste, mais aussi aupr�s du Minist�re de tutelle afin que cette partie de Paris continue � b�n�ficier d'une agence colis poste sur place, donc d'un service public permanent.
Merci.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Mme CATALA �tait inscrite, mais n'est pas pr�sente. Je donne donc la parole directement � M. Christian SAUTTER.
M. Christian SAUTTER, vice-pr�sident, au nom des 1�re et 2e Commissions. - Madame la Pr�sidente, M. DAGUENET a abord� de nombreux points auxquels je vais essayer de r�pondre avec pr�cision, portant sur l'emploi � Paris et plus particuli�rement sur "Paris Initiatives Entreprises" qui est une association qui a �t� cr��e par la Ville de Paris en 1999 et dont M. Jacques DAGUENET a bien montr� � quel point elle se d�veloppait gr�ce au soutien de la Ville de Paris et gr�ce � une �quipe de grande qualit�.
En effet, il vous est propos� une perspective sur trois ans, 2003-2005, qui va faire passer le nombre de projets de cr�ations d'entreprises par des personnes en grande difficult�, ch�meurs de longue dur�e ou titulaires du R.M.I., de 24 projets en 2000 � 200 en 2003 et 250 en 2005, ceci gr�ce � des pr�ts d'honneur ou gr�ce � des garanties qui sont apport�es � des pr�ts bancaires.
M. DAGUENET trouve que, du c�t� des projets collectifs, c'est-�-dire des apports de fonds propres � des structures collectives qui accueillent des personnes en grande difficult�, du type des entreprises d'insertion, l'effort est insuffisant. Je rappellerai que cet effort �tait nul encore tout r�cemment, que dix projets collectifs devraient �tre soutenus par des apports de fonds propres en 2003 et l'objectif est de passer � 20 en 2005. Alors que la progression est rapide, il est vrai que les nombres sont encore relativement faibles, mais je suis s�r que si l'�quipe de "Paris Initiatives Entreprises" veut aller au-del� de ces objectifs, elle sera soutenue par notre Conseil.
Vous demandez qu'un bilan 2000-2002 soit dress� avec un certain nombre de pr�cisions. D�s que le bilan de l'ann�e 2002 aura �t� �tabli par "Paris Initiatives Entreprises" dans le courant de ce semestre, nous le transmettrons � tous les Conseillers de Paris int�ress�s.
Ensuite, vous �largissez la perspective. Je crois vous avoir d�j� r�pondu ce matin, concernant les initiatives concr�tes pour d�velopper l'embauche de proximit� dans les quartiers difficiles, dits de "politique de la ville". Il ne suffit pas de cr�er des emplois, il faut aussi cr�er des emplois qui soient adapt�s au fait qu'un certain nombre de candidats � l'emploi, je ne dirai pas sont peu qualifi�s, mais sont en tout cas peu dipl�m�s. Il y a tout un champ de travail sur les services de la personne et nous y travaillons avec Mme STIEVENARD et d'autres adjoints pour d�velopper des services de proximit� avec des embauches de proximit�.
De m�me, vous avez pos� la question des cadres. On peut se demander si un certain nombre de cadres, notamment de plus de 50 ans, ne pourraient pas �tre aid�s soit � reprendre, soit eux-m�mes � cr�er de telles entreprises de petite taille o� ils pourraient d�ployer leur talent.
Bien �videmment, je vais tr�s vite, Madame la Pr�sidente, l'insertion par l'�conomique n'est pas la seule politique de l'emploi men�e � Paris. Nous avons d�j� eu l'occasion d'�voquer le d�veloppement des activit�s de haute technologie dans le domaine des technologies de l'information plut�t au Nord-est de Paris, dans le domaine des biotechnologies dans le Sud-est de Paris et, dans le domaine de la cr�ation et des m�tiers d'art plut�t dans le centre historique de Paris sans qu'il y ait des exclusives.
Vous avez demand� que les Etats g�n�raux se penchent sur ce que vous appelez une prospective des offres et demandes d'emploi dans Paris. Nous y travaillons et je vous l'ai d�j� dit, nous y travaillerons ensemble dans un souci de concertation pour partager le diagnostic et r�fl�chir ensemble aux solutions.
Dernier point, et j'en ai termin�, concernant les �tablissements de la Poste, le Maire de Paris a d�j� �crit au Pr�sident de la Poste et il le refera autant qu'il est n�cessaire pour maintenir un service public de qualit� dans Paris.
Merci.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAEE 6 G.
Qui est pour?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, DAEE 6 G).

Février 2003
Débat
Conseil général
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