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82 - 2002, DVD 108 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer le contrat "Capitals ITTS" avec la Commission européenne


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous passons maintenant au dossier DVD 108 portant autorisation accord�e � M. le Maire de Paris de signer un contrat "Capitals ITTS" avec la Commission europ�enne.
Je donne la parole � Anne LE STRAT.
Mme Anne LE STRAT. - Merci, Madame la Maire.
Mes chers coll�gues, mon intervention sera relativement br�ve et visera simplement � insister sur les points qui me paraissent importants.
Tout d'abord, je souhaite saluer les objectifs de ce projet de d�lib�ration qui visent � am�liorer la gestion des cars de tourisme dans le cadre d'une coop�ration entre villes europ�ennes, Rome, Berlin, Madrid, Bruxelles et Paris, �tant les capitales concern�es.
Il est en effet n�cessaire que des villes europ�ennes s'associent pour partager leurs exp�riences, apporter des solutions � des probl�mes communs qu'elles rencontrent, ici les d�placements li�s au tourisme, mais aussi pour faire avancer et nourrir la r�flexion � l'�chelle europ�enne, autour de th�matiques qui nous sont ch�res, le d�placement, l'environnement, la qualit� de vie, la conception du tourisme, toutes ces activit�s sont des th�mes qui d�passent tr�s largement le cadre national. Il serait d'ailleurs utile qu'en mati�re de coop�ration, des th�mes prioritaires soient d�termin�s de sorte que ces projets de d�lib�ration s'inscrivent dans une politique de coop�ration de la Ville clairement d�finie.
Ce projet de d�lib�ration qui nous est soumis vise donc � traiter le probl�me pos� � Paris par les cars de tourisme, probl�me r�current �tant donn� l'ampleur des activit�s touristiques dans la Capitale et les nuisances caus�es par ces cars et leur stationnement illicite en termes d'environnement, de d�placement et de sant� publique.
Pour autant le projet europ�en "Capitals ITTS" ne pr�voit qu'une solution technique aux probl�mes pos�s par ces cars. Il s'agit en effet d'utiliser les nouvelles technologies de l'information pour g�rer le stationnement et la circulation de ces bus de tourisme dans la Ville. Nous ne pouvons cependant nous priver d'une r�flexion plus large sur des solutions moins techniques et qui prendraient en compte la dimension multiple du probl�me, aussi bien en termes de promotion d'un tourisme alternatif � Paris, par exemple, que d'am�nagement de l'espace urbain.
La promotion de modes alternatifs de d�placement pour les touristes pourrait ainsi faire l'objet d'une coop�ration entre collectivit�s europ�ennes. Nous devons innover en mati�re de d�placement et repenser la Ville en valorisant les circulations douces. Cette r�flexion a d�j� �t� engag�e pour les transports r�guliers ; elle est �galement n�cessaire pour le transport touristique.
Nous avons la chance d'avoir un fleuve qui traverse le c?ur de la Capitale, desservant des lieux parmi les plus touristiques de la Ville, tout au moins les plus visit�s. Le transport fluvial serait donc � mon avis une alternative � explorer, surtout en mati�re de tourisme, pour lequel ce type de d�placement semble tout � fait adapt�.
Merci.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Anne LE STRAT.
M. Denis BAUPIN a la parole.
M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Oui. Je remercie Mme LE STRAT de son intervention. Je voudrais rappeler qu'en mati�re de d�placements et de tourisme nous avons Jean-Bernard BROS et moi-m�me une longue exp�rience de concertation tant avec les associations de riverains des sites concern�s par les sites touristiques qu'avec les professionnels du tourisme et que cette d�marche produit petit � petit ses effets.
Cette d�marche a quatre �tapes principales.
La premi�re �tape est d'abord de faire respecter la r�glementation telle qu'elle existe aujourd'hui et donc de faire respecter l'interdiction de stationner des autocars sur un certain nombre de sites. Sur ce point - et je pense particuli�rement au boulevard de Clichy, au boulevard de Rochechouart et � l'Ile de la Cit� - le Maire et moi-m�me avons saisi � plusieurs reprises le Pr�fet de police qui nous a confirm� que pour la p�riode estivale des mesures allaient �tre prises de fa�on � mieux faire respecter la r�glementation.
Deuxi�me �tape de notre proc�dure : le traitement de deux sites particuliers. Le premier site est la Butte-Montmartre, sur laquelle nous avons entam� des discussions sur le r�am�nagement des boulevards de Clichy et de Rochechouart, r�am�nagement dont les travaux vont �tre entam�s � partir de l'automne prochain. Celui-ci s'inscrit dans un projet d'une envergure qui �videmment d�passe largement la simple question des autocars. Par ailleurs d'autres sites de stationnement pour autocars � proximit� du 18e et du 17e arrondissement vous seront propos�s par d�lib�ration inscrite au Conseil de juillet.
Le deuxi�me site sur lequel nous avons engag� un travail sp�cifique est le site de l'Ile de la Cit� et donc de Notre-Dame sur lequel nous avions propos� des dispositifs transitoires pour cette ann�e en mati�re de d�placement des touristes. La population des riverains concern�s a estim� que ces solutions transitoires n'apportaient pas suffisamment d'am�lioration par rapport � ses attentes. Les riverains nous ont fait savoir, lors d'une r�union publique tenue avec la Maire du 4e il y a environ une semaine, qu'elle pr�f�rait maintenir pour une ann�e suppl�mentaire la situation actuelle plut�t que le dispositif transitoire qui �tait le moins mauvais auquel nous avions pu aboutir dans les d�lais qui nous �taient donn�s.
En revanche sur ce site de Notre-Dame, des solutions plus p�rennes sont en pr�paration pour l'ann�e prochaine qui consisteront � ce que les autocars de tourisme stationnent aux parkings de Bercy et du Louvre, d�posent les touristes au niveau de ces parkings et que ces touristes soient transport�s par navette fluviale aupr�s de Notre-Dame. Donc d'ores et d�ja des �l�ments de r�ponse � votre question sur l'utilisation du fleuve.
Troisi�me niveau : mieux g�rer les autocars et c'est dans ce cadre que se situe ce programme "ITTS". Ce troisi�me niveau consiste � faire en sorte que l'on am�liore le stationnement des autocars de tourisme en p�riph�rie de Paris, je pr�cise bien en p�riph�rie � l'int�rieur de Paris. Nous mettons en place des syst�mes d'information des autocaristes ainsi qu'un titre de paiement pr�-pay� par les autocaristes de fa�on � ce que quand l'autocar rentre dans Paris son stationnement soit d�j� pay�. Nous aurons ainsi une v�ritable incitation de l'autocariste � aller stationner dans le parking puisqu'il n'aura pas de surco�t, alors qu'aujourd'hui, lorsque l'autocariste se trouve dans la Capitale � attendre ses touristes il peut �tre tent� d'�conomiser le prix du stationnement en stationnant � des endroits ill�gaux.
Il s'agit donc d'un syst�me � la fois de parkings, �ventuellement suppl�mentaires en p�riph�rie, d'information des autocaristes et de mise en place d'un syst�me de pr�-paiement du parking qui fait l'objet de cette coop�ration avec d'autres capitales.
Enfin la quatri�me �tape qui sera celle sur laquelle nous allons entamer maintenant des discussions avec les professionnels du tourisme, consistera � d�velopper des modes de d�placement alternatifs pour les touristes dans la Capitale qui nous permettraient, nous l'esp�rons, � terme de faire en sorte qu'il n'y ait plus d'autocars qui circulent � l'int�rieur de la Capitale. On peut imaginer, par exemple, que les touristes viennent en autocar �ventuellement jusqu'� la p�riph�rie parisienne et qu'ils se d�placent en utilisant des modes de transport plus propres � l'int�rieur de la Capitale.
Voil� les quatre �tapes que nous avons enclench�es. Dans cette proc�dure, le projet de d�lib�ration d'aujourd'hui porte sur la troisi�me �tape qui est sans doute celle sur laquelle nous avons recueilli le plus d'assentiment car ce syst�me permettra de mieux g�rer les autocars. C'est un atout � la fois pour les riverains, pour l'ensemble des habitants de Paris et en m�me temps pour les professionnels.
Je rappelle �videmment - je ne l'ai pas dit - que dans toute cette optique nous gardons en ligne de mire deux objectifs majeurs. Apparemment difficilement conciliables, mais nous devons r�ussir � d�velopper l'attraction touristique de Paris et en m�me temps � diminuer les nuisances. C'est tout l'enjeu du dispositif actuel, dans lequel nous devons rappeler de temps en temps � nos interlocuteurs que Paris n'est pas Disneyland. Paris n'est pas un site uniquement touristique. Il y a des habitants � Paris. Visiter Paris ce n'est pas faire se succ�der une s�rie de sites touristiques, de b�timents, certes tr�s int�ressants. Il y a aussi une ville, des habitants, une vie dans Paris et cela fait partie sans doute de l'attractivit� de Paris. Evitons de consid�rer ses habitants comme simplement des indig�nes qui seraient enferm�s � l'int�rieur de leur territoire.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup Denis BAUPIN, pour cette d�fense de la vie � Paris.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 108.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DVD 108).

Juin 2002
Débat
Conseil municipal
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