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34 - Vœu déposé par M. Jacques DAGUENET, Mme Catherine GÉGOUT et les membres du groupe communiste concernant les résidentes du Palais de la Femme, 94, rue de Charonne (11e)


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Le v?u suivant est pr�sent� par Jacques DAGUENET, Catherine G�GOUT et le groupe communiste. Il concerne les r�sidentes du Palais de la Femme.
Monsieur DAGUENET, vous avez la parole.
M. Jacques DAGUENET. - Merci, Madame la Maire.
Le Palais de la Femme est g�r�, comme chacun sait, par la fondation Arm�e du Salut. Nous avons �t� interpell�s par les r�sidentes. Je rappelle que ce foyer social est le plus grand d'Europe. Aujourd'hui, les conditions d'accueil et de s�curit� ne r�pondent plus aux normes actuelles et ont conduit la fondation Arm�e du Salut � envisager une r�habilitation de grande ampleur sur cinq ans, avec les premiers travaux pour la mi 2003, d'apr�s ce qui est annonc�.
Cette r�habilitation va modifier consid�rablement les capacit�s d'accueil. De 630 r�sidentes aujourd'hui, on passerait � 160 environ. D'ores et d�j�, des chambres lib�r�es sont d�finitivement ferm�es.
Actuellement, les r�sidentes peuvent y s�journer pour une dur�e de trois ans. Etudiantes, stagiaires, salari�es se c�toient et beaucoup d'entre elles sont des salari�es pr�caires et en tr�s grandes difficult�s.
Jusqu'� pr�sent, les femmes en tr�s grandes difficult�s obtenaient des d�lais suppl�mentaires de maintien dans les lieux. L'inqui�tude, aujourd'hui, est tr�s vive parmi les r�sidentes qui, en fin de contrat, se voient aujourd'hui refuser tout prolongement et n'ont re�u aucune proposition de relogement par la fondation, ni d'accompagnement social pour leur relogement dans une structure de m�me statut.
Une telle situation risque de fragiliser encore davantage ces femmes, aggravant ainsi leurs conditions d'existence, ne leur laissant comme seule perspective que le recours � l'h�bergement d'urgence.
Parall�lement � cela, je rappelle que notre collectivit� a soutenu les demandes de subvention de la fondation pour ses projets. On est intervenu, plusieurs fois, sur cette question, en mati�re d'h�bergement d'urgence ou d'actions de r�insertion.
Il serait paradoxal que la r�habilitation, si n�cessaire soit-elle, aggrave sur Paris le manque de capacit� d'accueil social des personnes fragilis�es, venant contrarier les efforts entrepris par la Ville par une diminution de l'offre g�n�rale de sites d'h�bergement social sur la Capitale.
L'incompr�hension et l'�motion sont donc fortes parmi les acteurs sociaux qui oeuvrent en direction des femmes en difficult� et qui agissent pour favoriser le droit au logement pour toutes et tous. C'est pourquoi nous proposons au Conseil de Paris le v?u suivant : "que le Maire interpelle la fondation Arm�e du Salut pour qu'elle s'engage � proposer un relogement dans une structure �quivalente aux r�sidentes en fin de contrat et que soit mis en place un accompagnement social ; enfin, que la Ville examine les possibilit�s de relogement social sur son parc, notamment pour les r�sidentes suivies par le C.A.S., dans le 11e arrondissement".
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur DAGUENET.
Je vais r�pondre � ce v?u.
Il vient apr�s, Madame, puisqu'il �tait pr�sent� en 8e Commission.
Mme Isabelle GUIROUS-MORIN. - Pour une explication de vote.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Oui. Je r�ponds et je vous laisse intervenir ensuite.
Je partage les constats et les pr�occupations exprim�s par vous-m�me au nom des �lus communistes, Monsieur DAGUENET, sur la r�habilitation du Palais de la Femme dans le 11e arrondissement. La r�habilitation de ce lieu qui est, vous l'avez rappel�, le plus grand foyer d'Europe destin� exclusivement � des femmes, est pr�vue par l'Arm�e du Salut depuis plusieurs ann�es et cette r�habilitation est incontestablement n�cessaire. En effet, parmi les 630 chambres de ce lieu, une grande partie d'entre elles sont trop exigu�s et n'offrent pas des conditions de logement satisfaisantes. C'est pourquoi la r�habilitation entra�nera in�vitablement une perte de nombre de places, mais le confort des r�sidentes sera am�lior�.
La Ville de Paris sera attentive � ce que, parmi les r�sidentes actuelles, le plus grand nombre puisse b�n�ficier de propositions de relogement d'une part, et que l'offre d'h�bergement pour les Parisiennes en grandes difficult�s soit non seulement maintenue mais am�lior�e d'autre part. C'est un des enjeux majeurs de la politique d'�galit� entre les femmes et les hommes dont j'ai la charge au sein de l'Ex�cutif municipal.
A ce stade, le projet de l'Arm�e du Salut n'a pas encore fait l'objet d'une pr�sentation officielle et encore moins d'une validation technique par la Ville de Paris et les services de l'Etat, mais il a �t� l'objet d'une concertation avec l'administration d�partementale.
Il est donc aujourd'hui n�cessaire, comme vous le dites, d'�tudier pr�cis�ment avec les services de l'Etat et l'Arm�e du Salut le projet qu'elle souhaite pr�senter, notamment la possibilit� de reloger les r�sidentes.
L'Arm�e du Salut a d�j� commenc� un travail de prospection en ce sens. La mise en place d'un v�ritable accompagnement social pour les r�sidentes du Palais de la Femme constituera �galement un objectif essentiel auquel la Ville sera tr�s attentive.
La politique d'�galit� entre les femmes et les hommes, cette politique que nous conduisons, j'ai � c?ur de veiller � ce qu'elle permette � la capacit� d'accueil des femmes en grandes difficult�s d'�tre accrue dans les r�sidences sociales.
Je propose donc de voter ce v?u.
Madame Isabelle GUIROUS-MORIN, vous avez la parole.
Mme Isabelle GUIROUS-MORIN. - Merci, Madame la Maire.
Chers coll�gues, deux minutes pour une explication de vote.
Pour ce v?u, cela va de soi, compte tenu de la gravit� de ce dossier, nous suivrons l'avis de l'Ex�cutif. N�anmoins, je tiens � attirer l'attention des �lus int�ress�s par ce dossier sur le fait qu'en raison de la difficult� � obtenir des informations, il est tr�s d�licat d'envisager des d�cisions qui pourraient engager la Ville. C'est la raison pour laquelle j'ai d�pos�, au nom du groupe "Les Verts", une question � M. le Maire, qui sera examin�e demain.
En attendant, j'ai relev� quelques petites erreurs, qui m�ritent d'�tre expliqu�es.
Le Palais de la Femme a une capacit� de 650 places et non de 600, et cette capacit� serait en effet r�duite � 160 studios, ce qui reviendrait � une perte de 490 places.
Les chambres lib�r�es actuellement sont plut�t de l'ordre de 80 � 90 places et non pas de 50 � 60.
Par ailleurs, un plan datant de 1999 pr�voyait 450 studios. Une question orale de Mme Martine BILLARD � M. le Maire, sous la pr�c�dente mandature, �voquait d�j� ce projet, � l'�poque. Il n'int�grait cependant pas l'installation du centre d'h�bergement d'urgence qui est pr�vu dans le projet actuel. Or, ce centre, qui serait install� au 96, rue de Charonne n'emp�cherait pas le transfert au Palais de la Femme 94, rue de Charonne, du quartier g�n�ral de l'Arm�e du Salut, actuellement dans le 20e.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Ce n'est pas une explication de vote et cela vient demain avec une r�ponse sp�cifique puisque vous �tes en train de lire le voeu que vous pr�senterez demain.
Mme Isabelle GUIROUS-MORIN. - Pas du tout.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Une explication de vote, c'est plus rapide. Je vous propose d'�tre plus br�ve, et demain nous reviendrons sur le voeu que vous avez pr�sent� sur lequel il y a une r�ponse favorable, je vous l'indique par avance, de l'Ex�cutif.
Mme Isabelle GUIROUS-MORIN. - C'est ce qui est en jeu aujourd'hui et nous ne pouvons qu'esp�rer qu'aucune subvention ne sera accord�e tant que la meilleure solution ne sera pas adopt�e.
Personnellement, je plaiderai pour les plans de 1999 car alors il ne resterait plus que 200 places � cr�er.
Nous ne pouvons nous prononcer avant d'avoir r�alis� cette �tude.
En ce qui concerne le relogement des femmes pendant la dur�e des travaux, il doit �tre �tudi� en urgence.
Merci.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le voeu pr�sent� par les �lus communistes et sur lequel j'ai �mis un avis favorable.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le voeu est adopt�. (2002, V. 67).

Juin 2002
Débat
Conseil municipal
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