retour Retour

47 - Vœu déposé par le groupe "Les Verts" relatif à la fermeture d'un comité d'accueil de jour sis 96, rue de Charonne (11e)


M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Nous allons passer � l'examen des voeux 17, 18 et 19.
Le voeu n� 17 est pr�sent� par le groupe "Les Verts".
Je donne la parole � Mme Isabelle GUIROUS-MORIN.
Mme Isabelle GUIROUS-MORIN. - Merci, Monsieur le Maire.
Mes chers coll�gues, ce que j'ai tent� d'exprimer tout � l'heure en demandant � faire une explication de vote au moment de la pr�sentation du v?u de M. DAGUENET, du groupe communiste, c'est que le probl�me du Palais de la Femme est tr�s complexe.
Premi�re raison : l'existence de plusieurs organisation � l'Arm�e du Salut.
Deuxi�me raison : l'existence de plusieurs �tablissements dans l'espace dit Palais de la Femme.
Troisi�me raison : l'existence de plusieurs plans de r�habilitation.
Une �tude pr�alable et un travail de n�gociation sont, par cons�quent, indispensables.
Pour r�sumer, les deux principaux plans opposent deux logiques diff�rentes.
Premier plan : peu de logements pour les femmes, donc disparition d'un nombre important de places d'h�bergement provisoire � Paris. Projet : le quartier g�n�ral, plus 160 logements, plus un centre d'h�bergement d'urgence, ce qui nous a �t� expliqu� tout � l'heure. Ce que l'on ne nous explique pas, c'est que le centre d'urgence sera � la place de l'actuel centre de jour et le fera dispara�tre. Mais nous y reviendrons plus loin.
Deuxi�me plan, qui existe depuis 1999 : 450 studios pour des femmes plus le centre d'urgence. Le centre de jour d�m�nage quand m�me, mais il ne reste plus que 200 places � cr�er dans Paris.
C'est sur cette base de r�flexion, puisque cette deuxi�me solution est la plus int�ressante, que j'ai men� ma d�marche.
Effectivement, ce que relevait � juste titre notre coll�gue M. DAGUENET, c'est qu'il faut reloger les femmes qui habitent au Palais au moment du d�marrage des travaux et il faut trouver un lieu pour accueillir le centre de jour, ce qui est l'objet du v?u que je vous pr�sente aujourd'hui.
Ce v?u est strictement li� au centre d'accueil de jour situ� au 96, rue de Charonne.
A cet endroit trois adresses : une au 94, rue de Charonne o� se trouve le Palais de la Femme, une autre au 44, rue Faidherbe o� sont am�nag�s des logements de fonction et une �glise, et une autre enfin au 96, rue de Charonne o� est h�berg� le centre d'accueil de jour.
Or, l'Arm�e du Salut a annonc� la fermeture de cet �tablissement d�s le 30 juin 2002. Cette structure ne sera pas d�plac�e dans d'autres locaux, mais va dispara�tre d�finitivement.
Consid�rant que l'existence du centre d'accueil de jour qui re�oit quotidiennement environ 200 personnes en situation de pr�carit� est indispensable pour de nombreuses personnes en difficult� sociale ;
Consid�rant que les professionnels et b�n�voles ont constitu� un r�seau de solidarit� li� � cet �tablissement et que la disparition de cette cha�ne d'entraide repr�senterait une perte irr�m�diable (pour avoir fait la d�marche de rencontrer cette �quipe, je peux assurer qu'elle travaille sans compter son temps et dans le respect des personnes qu'elle accueille),
Consid�rant que l'�quipe d'animation a �t� mut�e en diff�rents points de Paris et le sera � compter du 30 juin ;
Consid�rant que la fermeture de ce centre constitue une nouvelle entaille dans le nombre de places d'accueil de jour d�j� en forte diminution � Paris, que le nombre de places offertes doit �tre maintenu afin de ne pas aggraver la situation des personnes pr�caires.
Le groupe "Les Verts" propose au Conseil de Paris de voter le v?u suivant : que soit recherch� d'urgence un nouvel espace pour h�berger ce centre d'accueil dans le 11e, par exemple dans un immeuble vide ou en �tant attentif aux D.I.A. en cours et � venir ; cela permettra de ne pas rompre le lien social.
Que la Ville fasse une offre d'achat ou pr�empte, le cas �ch�ant.
Que sa capacit� d'accueil soit identique ou sup�rieure � sa capacit� actuelle, environ 200 personnes par jour.
Que les m�mes professionnels et b�n�voles soient sollicit�s pour l'animer.
Merci.
M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.
Je donne la parole � Mme HIDALGO.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Merci.
Comme cela vient d'�tre rappel�, le Palais de la Femme est effectivement g�r� par la Fondation de l'Arm�e du Salut, ce qui n'est pas le cas du centre d'accueil de jour, comme ma coll�gue vient de l'�voquer.
Le Palais de la Femme va �tre r�habilit� afin que les logements soient conformes aux besoins des r�sidentes. Par cons�quent, l'Ex�cutif parisien sera extr�mement attentif au projet de r�habilitation afin que celui-ci ne porte pas atteinte � l'activit� d'accueil de jour.
S'il est vrai que ce centre ferme au cours de l'�t�, je tiens � rappeler que durant ces mois d'�t�, les accueils de jour financ�s dans le cadre des espaces solidarit�-insertion par le D�partement et la D.D.A.S.S., resteront ouverts.
Je partage les pr�occupations des �lus quant au maintien de l'offre de places offertes � Paris pour les femmes en grande pr�carit�.
Depuis plus d'un an, nous avons agi de sorte que des lieux d'accueil, pour ces publics f�minins, soient r�habilit�s. Je pense notamment au centre Crim�e dans le 19e arrondissement. Plusieurs projets sp�cifiquement r�serv�s aux femmes en difficult� sont aussi en cours de r�alisation qu'il s'agisse du centre d'h�bergement rue Sainte-Neuve, dans le 17e arrondissement, du centre d'h�bergement d'urgence pour femmes seules sur la p�niche du quai d'Austerlitz, dans le 13e, ou d'un centre d'h�bergement pour femmes victimes de violences domestiques, projet sur lequel je travaille actuellement avec les services de la Ville.
Ainsi, dans le m�me esprit, il est essentiel, pour notre Ex�cutif que la Fondation de l'Arm�e du Salut et la Ville de Paris, mettent tout en ?uvre pour que le centre d'accueil soit maintenu.
Si toutefois ce centre d'accueil de jour devait d�m�nager, la Ville s'engage conform�ment � votre v?u, � proposer un relogement du centre en fonction des �tudes de faisabilit�.
Au regard de tous ces �l�ments, je vous propose de voter le v?u pr�sent� par notre coll�gue.
M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.
Je mets donc aux voix, � main lev�e, ce v?u.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le v?u est adopt�. (2002, V. 70).
M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Madame GUIROUS-MORIN, vous demandez la parole mais Mme HIDALGO vous a r�pondu et a dit qu'elle �tait d'accord avec votre v?u.
Mme Isabelle GUIROUS-MORIN. - Je veux ajouter quelque chose. Parce que je suis une femme, je ne peux pas intervenir ?
M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Je vous ai laiss� intervenir une minute de plus que les trois minutes habituelles.
Mme Isabelle GUIROUS-MORIN. - Je demande � intervenir.
M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Il y aurait eu un refus de voter le v?u, je comprendrais... Votre v?u a �t� adopt�.
Mme Isabelle GUIROUS-MORIN. - J'ai besoin d'ajouter un �l�ment.
Mme Isabelle GUIROUS-MORIN.- Vous ne pouvez pas m'emp�cher de parler. J'ai demand� la parole avant le vote. C'est arbitraire.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Elle demande la parole, donnez-lui la parole, sinon c'est de l'arbitraire.
Vous pr�sidez n'importe comment, en bras de chemise, et vous �tes incapable de respecter le r�glement.
M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Pendant 6 ans, Monsieur LEGARET, vous n'avez r�pondu � aucune question.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Si elle demande la parole, donnez-lui la parole.
Mme Isabelle GUIROUS-MORIN. - Je veux la parole, je l'ai demand�e bien avant le vote.

Juin 2002
Débat
Conseil municipal
retour Retour