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92 - QOC 2002-443 Question de Mme Catherine GÉGOUT et des membres du groupe communiste à M. le Maire de Paris concernant le fonctionnement du "Cœur de Paris"


Libell� de la question :
"Le "C?ur de Paris" est un service du Centre d'action sociale de la Ville de Paris, qui assure la distribution de colis-repas aux sans-abri dans plusieurs points de la Capitale.
Ce service tente de r�pondre � des besoins alimentaires d'urgence et son fonctionnement pose de graves probl�mes.
Le d�vouement du personnel, amen� � travailler dans des conditions tr�s difficiles, est ind�niable. D'autre part des efforts ont �t� faits pour am�liorer la qualit� alimentaire des colis-repas distribu�s.
Deux probl�mes importants se posent :
d'une part, les conditions de travail sont inadmissibles : le personnel, qui pr�pare les colis avant leur distribution, est h�berg� dans l'entr�e d'un restaurant pour personnes �g�es. Cette situation, en principe provisoire, n'a jamais �t� r�gl�e malgr� les engagements de la direction du C.A.S.-V.P. Aussi, chaque jour, le mat�riel et le mobilier n�cessaire � la pr�paration doivent �tre install�s et d�m�nag�s. Les lieux de stockage sont tr�s inf�rieurs aux besoins, obligeant la responsable � travailler en flux tendu avec les commandes journali�res. De plus ce stockage, non plus que les vestiaires du personnel, n'est pas distinct de celui du restaurant, entra�nant des difficult�s et des conflits au quotidien ;
d'autre part, la population concern�e par les distributions au cul du camion a augment� de fa�on tr�s importante, et il est mat�riellement impossible de faire autre chose que de g�rer les files d'attente, subir les difficult�s psychologiques de ces personnes, voire les probl�mes de violence.
Cette situation, tr�s visible pour peu qu'on prenne la peine de faire un tour dans Paris la nuit, est une honte pour notre Capitale. A chacun des points de distribution, ce sont des centaines de personnes qui font la queue pour un colis, voire un bol de soupe aval� � la h�te, assis � m�me le trottoir. De telles distributions devraient �tre l'exception, elles sont la r�gle.
Aussi, Mme Catherine G�GOUT et les membres du groupe communiste demandent � M. le Maire de Paris s'il est pr�t � faire le n�cessaire pour que le "C?ur de Paris" soit h�berg� dans les meilleurs d�lais dans un local sp�cifique permettant la pr�paration des colis et le stockage de la nourriture dans des conditions normales ;
qu'un plan d'urgence soit mis en place avec les partenaires concern�s pour que des restaurants sociaux de petite taille soient ouverts sur l'ensemble du territoire parisien pour accueillir les sans-abri dans des conditions dignes et permettant un accompagnement social.
R�ponse (Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe) :
"Les conditions d'h�bergement du "C?ur de Paris", au restaurant Santeuil, ne sont pas satisfaisantes, tant sur le plan de l'espace disponible que sur celui de la cohabitation avec l'�quipe du restaurant "Emeraude". La recherche de locaux propres au "C?ur de Paris" n'a pas abouti jusqu'� pr�sent, du fait des difficult�s li�es au stationnement des v�hicules de livraison du "C?ur de Paris". Une solution rapide de r�installation est actuellement envisag�e en liaison avec les services municipaux. Elle ne pourrait toutefois qu'�tre temporaire.
S'agissant du contenu des sachets distribu�s, je rappelle qu'il a �t� am�lior� et diversifi� au cours du 4e trimestre 2001. Ainsi, des assortiments de salade compl�te, des laitages et des fruits ont �t� inclus ; une soupe en plus est propos�e et des portions de pain cons�quentes. Le contenu des sachets est �valu� � 1.192 kilocalories et couvre 50 % des apports quotidiens n�cessaires en prot�ine, calcium et vitamine C. En ce qui concerne les Centres d'h�bergement d'urgence g�r�s par le C.A.S.-V.P., des modifications ont �t� propos�es au niveau de la structure des repas et du choix des plats propos�s. Ainsi, d�but novembre 2001, les consommateurs ont �t� interrog�s sur leurs pr�f�rences alimentaires. Un cycle de menus sp�cifique au site, plus adapt� aux attentes per�ues, a �t� mis en place le 26 novembre 2001.
Pour ce qui concerne l'orientation globale de l'aide alimentaire sur Paris, la volont� municipale est de privil�gier la multiplication, de fa�on �quilibr�e sur le territoire, de sites install�s de restauration sociale. A ce jour, le Centre d'action sociale de la Ville de Paris g�re le restaurant Baudricourt, les "Restos du C?ur", trois sites (les sites Haxo, Rambuteau et quai d'Austerlitz), le restaurant de "La Mie de Pain" offre une grande capacit� d'accueil.
Toutefois, il convient de remarquer qu'une telle politique de restauration sociale se heurte � des difficult�s cons�quentes pour trouver des locaux. En effet, un certain nombre de ces sites ne sont pas p�rennes, d'autres recherches sont donc en cours, en liaison avec l'A.P.-H.P. Un restaurant "Emeraude" peu fr�quent� et proche d'un autre restaurant de m�me type pourrait y �tre consacr�. La restauration assise le soir n�cessite �galement d'articuler des r�ponses alimentaires avec des r�ponses d'h�bergement.
Par ailleurs, elle n�cessite l'adh�sion de l'ensemble des partenaires intervenant sur le territoire, y compris de ceux qui, comme les "Restos du C?ur" ont fortement d�velopp� la distribution dans la rue.
Pour l'�t�, du fait de la fermeture traditionnelle de nombreuses associations, la Ville de Paris a pour la premi�re fois et gr�ce � un travail partenarial engag� depuis un an, souhait� participer avec la D.A.S.S. � un plan de renforcement de l'aide alimentaire. Ce dispositif permettra le maintien de lieux de distribution par le remplacement des �quipes de b�n�voles et 1.500 repas suppl�mentaires seront servis tous les jours.
Ainsi, un renforcement des capacit�s de distribution de repas de certains C.H.R.S. ainsi que le maintien de fonctionnement des sites habituellement ferm�s en cette saison a �t� organis�. L'acc�s � ce dispositif se fera par l'interm�diaire des Espace Solidarit� Insertion (E.S.I.)."

Juin 2002
Débat
Conseil municipal
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