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143 - QOC 2002-471 Question de M. Hervé BENESSIANO et des membres du groupe "Démocratie libérale et indépendants" à M. le Maire de Paris concernant la politique de mise en place des couloirs de bus en site protégé


Libell� de la question :
"Pendant toute la mandature pr�c�dente, l'opposition de gauche s'�levait contre les cons�quences n�gatives des axes rouges sur la vie locale des quartiers travers�s, notamment �conomique pour le petit commerce et relationnelle pour les habitants cantonn�s de chaque c�t� de ces axes. Il a �t� donc d�cid� de les supprimer.
Mais qu'a-t-il �t� fait avec la multiplication des couloirs de bus en site prot�g� sinon de provoquer sur de nombreuses art�res les m�mes cons�quences qui �taient d�nonc�es hier avec les axes rouges ?
La Municipalit� a-t-elle conscience que les chiffres d'affaires des commer�ants riverains de ces couloirs ont baiss�, parfois jusqu'� 30 % en l'espace d'une ann�e ?
M. le Maire de Paris compte-t-il continuer � d�truire progressivement le tissu social au c?ur duquel se place le petit commerce sans faire preuve de plus d'�coute des populations riveraines ?
Vos v�rit�s d'hier seraient-elles devenues les inepties d'aujourd'hui ?
M. Herv� BENESSIANO et les membres du groupe "D�mocratie lib�rale et Ind�pendants" peuvent-ils esp�rer une inflexion de la politique mise en place en faveur des couloirs de bus, mieux adapt�e � la r�alit� sociale et �conomique de la Capitale ?"
R�ponse (M. Denis BAUPIN, adjoint) :
"La Municipalit� parisienne est consciente de la perception parfois d�favorable qu'ont certains commer�ants vis-�-vis de la r�alisation de couloirs bus en site propre, dont l'utilit� en mati�re de d�veloppement des transports collectifs n'est plus � d�montrer.
Ce point de vue est g�n�ralement d�velopp� sous 2 angles : celui du stationnement de la client�le et celui des livraisons.
1) Les am�nagements r�alis�s se traduisent par une impossibilit� de stationnement dans les couloirs bus pour les automobilistes. Cette impossibilit� est per�ue par certains commer�ants comme nuisant au d�veloppement �conomique de leur affaire.
Il convient de rappeler, dans ce domaine, que les stationnements de v�hicules �taient d'ores et d�j� interdits sur les sites concern�s (couloirs de bus mat�rialis�s), et que le stationnement de la client�le �tait g�n�ralement un stationnement illicite, nuisant fortement au trafic des autobus. L'implantation de couloirs prot�g�s ne modifie donc pas le r�gime du stationnement, mais permet tout au plus d'en assurer le respect de mani�re plus efficace.
De plus, il faut souligner que l'�tude des grandes tendances d'achat � Paris montre clairement que la voiture particuli�re est tr�s peu utilis�e pour les achats. Ainsi, l'Enqu�te globale sur les Transports (enqu�te portant sur plus de 10.000 m�nages) met en �vidence la faible part du mode de d�placement en voiture particuli�re pour les achats dans Paris (9 % contre 26 % aux transports en commun et 65 % � pieds). Ceci traduit un certain d�calage entre la r�alit� des chiffres et la perception des commer�ants en ce qui concerne la contribution des automobilistes � leur chiffre d'affaire qui ne s'appuie sur aucune donn�e tangible de la part des commer�ants qui s'expriment sur le sujet.
On peut �galement ajouter que l'augmentation de la fr�quentation du commerce par les pi�tons dont l'espace a �t� requalifi�, par les usagers des transports en commun dont le mode de d�placement a �t� revaloris� et par les usagers du v�lo dont le stationnement consomme 10 fois moins d'espace public, n'est pas non plus quantifi�e et m�riterait d'�tre �tudi�e et prise en compte dans les indices de satisfaction de la client�le.
2) Ces am�nagements ont �galement une influence sur les possibilit�s de livraison des commerces. Pour faire face aux besoins, les services techniques de la voirie disposent d'outils tels que l'am�nagement d'aires de livraison en Lincoln ou demi-Lincoln sur les axes trait�s ou dans les voies adjacentes. Chaque projet d'am�nagement fait l'objet d'une �tude fine des besoins, sur la base d'une enqu�te exhaustive men�e sur le terrain. Dans ce cadre, les services locaux de voirie se tiennent � la disposition des commer�ants pour rechercher avec eux les solutions les mieux adapt�es � leurs besoins, dans le respect de la r�glementation en vigueur.
Il est par ailleurs pr�vu dans les mois qui viennent d'�valuer, en termes d'impact sur les marchandises, les dispositifs mis en place sur les couloirs de bus existants et d'apporter des solutions correctives si n�cessaire. Le cas �ch�ant, la r�alisation d'exp�rimentations innovantes d'"aires de livraison" avec association de technologies et de services pourra �tre pr�conis�e. Plus globalement, la Direction de la Voirie et des D�placements est charg�e d'�tudier un plan d'action d'ensemble pour le traitement des marchandises, qui constituera un volet � part enti�re du futur Plan de d�placement de Paris."

Juin 2002
Débat
Conseil municipal
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