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29 - 2002, DPA 236 - Autorisation à M. le Maire de Paris de souscrire un avenant au marché de maîtrise d'oeuvre pour la construction d'une crèche de 60 berceaux, 62, rue Saint-Sabin (11e)


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DPA 236 relatif � une autorisation � donner � M. le Maire de Paris de souscrire un avenant au march� de ma�trise d'oeuvre, pour la construction d'une cr�che de 60 berceaux (11e).
La parole est � Mme ANTIER.
Mme Edwige ANTIER. - A l'occasion de ce projet de d�lib�ration, appara�t le co�t d'investissement pour les cr�ches collectives. Je voudrais vous faire remarquer qu'aucun �quilibre n'est jamais offert en mati�re de libre choix ; chaque parent parisien doit pouvoir choisir entre s'occuper soi-m�me - le p�re ou la m�re -, de son enfant ou le mettre en cr�che collectivement. A l'un de nos v?ux pour l'attribution de l'allocation "Paris petit enfant" d�s le premier enfant, M. DAGNAUD a adress� une lettre au Conseil du 8e et � son maire dans laquelle il parle, en exergue, du co�t �lev� pour la Ville de Paris de l'allocation "Paris petit enfant", actuellement octroy�e pour le deuxi�me enfant. M. DAGNAUD compare cette d�pense annuelle 75 millions de francs (11,5 millions d'euros) � la construction de 5 cr�ches de 60 berceaux.
Je voudrais dire pour les parents parisiens, qu'il est plus juste de comparer le co�t annuel de l'allocation "Paris petit enfant" avec le co�t annuel de fonctionnement de la garde d'un enfant en cr�che et non avec des d�penses d'investissement. Justement, puisqu'ainsi on nous le propose, comparons ce que co�te un berceau de cr�che avec ce que co�te l'allocation donn�e � un parent qui veut garder lui-m�me son enfant ou le faire garder par une assistante maternelle. L'allocation "Paris petit enfant" concerne actuellement 1.203 familles pour le choix d'une assistante maternelle et 4.497 familles, pour le choix d'une garde � domicile. Si l'on suppose que chaque famille n'a qu'un enfant b�n�ficiant de cette allocation, elle s'adresse donc � 5.700 enfants. Si ces 5.700 enfants �taient en cr�che collective, le co�t de garde annuelle serait de 410 millions de francs (62 millions d'euros), c'est-�-dire 5 fois plus et demi que le co�t de l'allocation "Paris petit enfant". Si l'on accepte l'id�e que la Ville finance le tiers de ce fonctionnement, c'est encore deux fois plus cher par an que l'allocation "Paris petit enfant". Si l'on ajoute le co�t d'investissement confirm� par les d�lib�rations, ce sont 2.500 F par mois en amortissement sur 15 ans au taux de 5,5 %, taux moyen d'endettement de la Ville de Paris. En conclusion, chaque parent parisien doit savoir que vous lui refusez d'�tendre l'allocation "Paris petit enfant" d�s le premier enfant, pour des raisons id�ologiques et non financi�res. Le d�ni du libre choix des parents du mode de garde de leur enfant est un pari d'autant plus risqu� que l'on conna�t la p�nurie actuelle de personnels de la Petite enfance, avec la mise en place des 35 heures. Les cr�ches collectives devraient �tre le c?ur d'un syst�me de garde souple et non le seul mode de garde soutenu par la Municipalit�.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - La parole est � Mme TROSTIANSKY.
Mme Olga TROSTIANSKY, adjointe, au nom de la 6e Commission. - Madame la Maire, je constate que l'intervention de Mme ANTIER n'a pas grand-chose � voir avec le projet de d�lib�ration sur lequel elle �tait inscrite. Je voulais apporter quelques pr�cisions sur cette cr�che de la rue Saint-Sabin qui offrira une capacit� d'accueil de 66 places. C'est 173 places qui seront ouvertes dans des cr�ches collectives municipales dans le 11e d'ici 2007 o� 24 places ont d�j� �t� cr��es depuis 2001. L'ouverture de cette cr�che est pr�vue pour la fin 2003.
Par rapport � votre propos un peu g�n�ral, Madame ANTIER, contrairement � ce que vous v�hiculez comme id�e, je ne suis pas du tout une acharn�e du "tout cr�che" m�me si je reste convaincue que la cr�che est un lieu de socialisation et d'�panouissement pour l'enfant.
Mais le retard dramatique accumul� par vos coll�gues durant de si nombreuses ann�es, est si p�nalisant pour les familles parisiennes que nous sommes dans l'obligation absolue de r�pondre aux situations d'urgence.
C'est pourquoi avec Bertrand DELANO� nous avons instaur� cet objectif de cr�ation de 4.500 places.
C'est vrai que l'id�al serait que les parents parisiens puissent choisir leur mode de garde. Il aurait fallu se pr�occuper de cette question il y a quelques ann�es et faire ce que vous n'avez jamais fait jusqu'� maintenant et sur beaucoup de domaines, c'est-�-dire anticiper les cons�quences de l'augmentation spectaculaire du taux d'activit� des femmes, parce que les couples sont de plus en plus biactifs � Paris.
Je souhaite vous rappeler que la Ville de Paris consacre chaque ann�e plus de 10 millions d'euros � l'allocation petit enfant, garde � domicile. C'est une somme qui n'est pas n�gligeable et qui montre l'effort consenti par la Ville pour aider et soutenir les familles qui utilisent ce mode de garde. Par ailleurs, je voulais vous signaler qu'un audit des allocations vers�es par le Centre d'action sociale de la Ville de Paris, a �t� lanc� par Gis�le STIEVENARD, adjointe au Maire de Paris. A cette occasion, nous verrons si des propositions peuvent �tre faites pour am�liorer cette allocation.
Je voulais �galement �voquer les rencontres que j'organise � la demande de Bertrand DELANO� avec les assistantes maternelles dans tous les arrondissements parisiens. Ces professionnelles de la Petite enfance n'avaient jamais �t� r�unies auparavant. Ces �changes sont tr�s profitables pour am�liorer leurs conditions de travail. Je profite, puisque vous avez tenu des propos assez g�n�raux � cette tribune, pour signaler qu'un certain nombre de probl�mes se posent pour les assistantes maternelles, notamment par rapport � leur statut. J'esp�re que M. FILLON saura prendre cette question � bras le corps et je vous engage vivement � l'y inciter.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Bravo, Madame TROSTIANSKY, pour ce propos particuli�rement clair.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 236.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DPA 236).

Juin 2002
Débat
Conseil municipal
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