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39 - 2002, JS 141 - Approbation du principe de la réalisation d'une piscine flottante sur barge(s) sur la Seine dans l'ouest parisien. - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer tous les actes administratifs nécessaires à la réalisation de cette opération. - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres pour une mission de programmation et d'assistance à maîtrise d'ouvrage pour la réalisation d'une piscine flottante sur barge(s) sur la Seine dans l'ouest parisien


M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du dossier JS 141 portant approbation du principe de la r�alisation d'une piscine flottante sur barge(s) sur la Seine dans l'ouest parisien. Autorisation � M. le Maire de Paris de signer tous les actes administratifs n�cessaires � la r�alisation de cette op�ration. Autorisation � M. le Maire de Paris de signer un march� sur appel d'offres pour une mission de programmation et d'assistance � ma�trise d'ouvrage pour la r�alisation d'une piscine flottante sur barge(s) sur la Seine dans l'ouest parisien.
La parole est � Mme CHRISTIENNE.
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe. - Merci de nous donner la parole. Je m'adresse au nom de Georges SARRE.
A Paris, il suffit de se promener sur les quais, en �t�, pour constater que les Parisiens et des touristes, en grand nombre, les utilisent comme autant de solariums. Mais ces plages improvis�es ne sont pas am�nag�es en cons�quence et n'offrent aucune possibilit� de baignade. Jadis, les �tablissements de bains �taient nombreux. Un seul a surv�cu : la piscine Deligny pr�s du pont de la Concorde, mais elle a disparu en 1993.
Ce projet de barges sur la Seine renoue avec cette tradition et nous nous en r�jouissons. Nous notons qu'il pr�voit l'installation de 2 bassins dot�s d'un toit coulissant permettant son exploitation toute l'ann�e.
Autour, seraient dispos�s les cabines, un bar, un solarium et des activit�s de d�tente annexes (sauna, salle de gymnastique, fitness). Bref, un v�ritable �tablissement de bains moderne et confortable, ouvert toute l'ann�e, ce qui permet de corriger le handicap des piscines d'�t� qui, soumises aux al�as de la m�t�o, sont pour la plupart non rentables.
Si nous connaissons le co�t pr�visionnel de cet �quipement, en revanche, nous disposons de peu d'informations sur sa r�alisation. A quel horizon planifiez-vous l'ouverture de cet �tablissement ? L'implantation de barges flottantes � l'est, entre les ponts de Tolbiac et d'Austerlitz, est-elle toujours d'actualit� ? Je souhaite, en tout cas, que ces piscines flottantes soient accessibles au plus grand nombre et que le futur cahier des charges impose aux concessionnaires des tarifs attractifs et proches des prix propos�s dans les piscines municipales. Votre volont� de r�server des cr�neaux horaires aux scolaires r�pond en partie � cette pr�occupation.
Comme vous le savez, l'op�ration "Paris plage" dont un m�moire propos� � cette s�ance de notre Conseil renouvelle le principe, permet aux Parisiens de profiter pleinement des berges de la Seine, ferm�es pour cette occasion � la circulation. Ces manifestations se d�roulent du dimanche 21 juillet au dimanche 18 ao�t et proposent des d�monstrations sportives et culturelles.
Nous pensons que nous pourrions donner � cette manifestation une plus grande ampleur si nous permettions l'installation de plages sur les quais o� seront install�es les barges flottantes.
Ce que nous proposons, Monsieur le Maire, c'est une vision d'ensemble d'am�nagement des berges de la Seine. Il faut partir � la reconqu�te de cet espace et offrir aux Parisiens un v�ritable lieu de d�tente et de loisirs, ouvert du d�but du printemps � la fin de l'�t�.
Renouer avec cette tradition est possible en utilisant des techniques modernes � l'instar des plages cr��es sur les rives du fleuve Saint-Laurent, � Qu�bec. A Paris, les berges capables d'accueillir de v�ritables plages avec dalles et caillebotis existent : le port de Bercy, tr�s bien desservi par le m�tro et METEOR, � proximit� d'un grand parc, mais aussi le quai Andr�-Citro�n, au d�bouch� du parc du m�me nom. Nous disons cela car il existe encore une incertitude que cette �tude devra trancher, sur l'implantation de ces barges flottantes � l'ouest et � l'est de notre Capitale.
A c�t� des piscines amarr�es aux quais, des aires de jeux pourraient �tre am�nag�es, des kiosques pourraient abriter des buvettes et des restaurants. Surtout, ces lieux de d�tente pourraient accueillir des manifestations sportives (beach-volley, soccer-beach) et culturelles ou conviviales � l'image de ce qui existe sur les berges de la Marne.
R�concilier notre Ville avec son fleuve suppose de repenser totalement l'am�nagement des voies sur berges class�es au patrimoine mondial de l'U.N.E.S.C.O. C'est pourquoi nous pr�conisons leur couverture sur la rive gauche du pont Royal au pont de la Concorde, face au Jardin des Tuileries mais aussi sur la rive droite du pont au Change au souterrain Mazas. Vous voyez qu'il s'agit bien de rompre avec l'urbanisme des ann�es Pompidou.
Cet espace d�di� aux pi�tons permettrait de donner un nouvel �lan � la fr�quentation des berges dans le c?ur historique et d'accueillir des �quipements l�gers de restauration. Nous n'ignorons pas que nous d�passons vos champs de comp�tence, Monsieur le Maire, mais nous voulons rappeler que la reconqu�te des berges de la Seine repose sur une vision d'ensemble. Nous invitons la majorit� � se saisir de cet ambitieux projet pour Paris et pour les Parisiens.
Je vous remercie.
(Applaudissements).
M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie, Madame CHRISTIENNE.
Je donne la parole � Melle Charlotte NENNER du groupe "Les Verts".
Melle Charlotte NENNER. - Merci, Monsieur le Maire.
Il s'agit ici d'approuver le principe de r�alisation d'une piscine flottante sur la Seine dans l'ouest parisien. Nous approuvons tous les efforts faits par la nouvelle Municipalit� pour combler l'�norme d�ficit de piscines dans Paris. Ainsi cette piscine Deligny 2 s'inscrit dans un programme qui pr�voit �galement d'autres piscines dans l'Est parisien.
Le besoin de ce type d'�tablissements est � mon avis plus fort dans les arrondissements plus jeunes que le 16e ou le 15e, o� les enfants n'ont pas tous l'occasion de passer des vacances au bord de la mer. Je souhaite donc que cette exp�rience aille plus loin. Ainsi, fin 2001 je vous ai adress�, Monsieur CHERKI, une demande d'�tude pour une piscine saisonni�re dans le canal Saint-Martin dans le 10e. Je pense qu'il est possible de faire ce type d'�quipement...
M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - S'il vous pla�t, je vous demande de bien vouloir �couter Melle NENNER qui pose une question s�rieuse et � laquelle je r�pondrai.
Melle Charlotte NENNER. - Je pense qu'il est possible de faire ce type d'�quipement, tr�s demand� quand m�me, sans non plus b�tonner des dizaines de m�tres de berges. Faire simple � mon avis est possible. Ce pourrait �tre une structure souple, repliable, constitu�e d'une simple membrane et de flotteurs pour isoler l'eau de la piscine de celle du canal. Et pourquoi pas faire plancher sur ce projet une �cole d'ing�nieurs qui pourrait tout � fait participer � ce projet ?
A moins que notre coll�gue Myriam CONSTANTIN ne nous annonce que nous aurons une eau de qualit� de baignade pour le canal Saint-Martin d'ici la fin de la mandature mais je me m�fie des annonces du type "On pourra se baigner dans la Seine".
(Applaudissements sur les bancs du groupe "Les Verts").
M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Merci pour votre intervention qui ne manquait pas d'esprit mais je vous r�pondrai.
Je donne la parole � Mme RIMBERT.
Mme H�l�ne RIMBERT. - Monsieur le Maire, Mme Martine AURILLAC, maire du 7e et moi-m�me avons appris par la presse du 15 juin 2002 qu'une d�lib�ration concernant la r�alisation d'une piscine flottante sur barge sur la Seine dans l'ouest parisien serait pr�sent�e � ce Conseil. Une fois encore nous nous �tonnons que vos directions travaillent sur un projet pouvant concerner l'arrondissement sans tenir compte de l'avis du maire qui repr�sente les habitants futurs utilisateurs.
En effet, de 1801 � 1993 la piscine Deligny, jusqu'� son naufrage le 9 juillet 1993, n'a pas quitt� notre arrondissement. Nous y sommes tous tr�s attach�s car elle �tait la seule piscine dans les 7e et 8e arrondissements pouvant recevoir les scolaires.
Depuis sa disparition de nombreuses �tudes ont �t� effectu�es. Un dossier d'implantation du bain Deligny avait �t� pr�sent� en Commission des sites de Paris et un inventaire des sites portuaires du 7e a �t� r�alis� par le Port autonome de Paris. La proposition du Port autonome de Paris sugg�rait la reconstruction sur le m�me site au Port de Solf�rino, dans la partie aval. Nous souhaiterions d'une part que ce site soit � nouveau �voqu� lors des �tudes d'implantation, d'autre part - et je dirai surtout - �tre associ�s � ce projet d�s les premi�res �tudes.
Merci.
M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident, au nom de la 7e Commission. - Pour r�pondre aux trois orateurs je vais commencer par vous, Madame RIMBERT. Tout d'abord vous dites que nous n'avons pas tenu compte de l'avis du maire du 7e. Nous sommes dans les d�bats de cette Assembl�e, il est normal, comme c'est not� au bulletin des d�bats, que vous accrochiez la majorit� mais ce n'est pas la v�rit�. J'ai d�j� r�pondu en 7e Commission que dans l'op�ration que nous menons nous en sommes au stade de la recherche des lieux.
Quel est notre objectif ? C'est ce que nous avons fait pour la piscine sur la Seine de l'Est parisien. Il ne suffit pas de vouloir une piscine quand on est la Ville de Paris, il faut trouver une localisation qui corresponde � l'objectif que nous nous sommes donn�. Il s'agit d'un investissement cons�quent donc nous voulons pouvoir trouver un lieu qui puisse accueillir une piscine toute l'ann�e et la piscine Deligny n'�tait pas ouverte toute l'ann�e. C'est pourquoi nous voulons un toit qui puisse s'ouvrir et se refermer, parce que nous ne voulons pas simplement que l'on en profite l'�t�.
Dans ce cadre-l� nous sommes oblig�s de rentrer en discussion avec nos partenaires naturels, que sont "Voies navigables de France" et le Port autonome. Nous avons besoin de faire des recherches d'implantation. C'est la raison pour laquelle quand nous avons recours � des bureaux d'�tudes pour nous aider, nous leur citons une zone g�ographique large ; ils recherchent et ils nous proposent plusieurs sites et sur la piscine de la Seine de l'Est parisien c'est ce que nous avons fait. Plus de 10 sites avaient �t� propos�s au d�part.
Apr�s, dans la concertation avec les mairies d'arrondissement, les maires d'arrondissement sont des interlocuteurs naturels de la nouvelle Municipalit� pour les projets localis�s dans les arrondissements. Vous savez � quel point Bertrand DELANO� y tient et nous y veillons. Nous allons d�cider ensemble, en commun, avec M. CAFFET et Mme CONSTANTIN et les maires d'arrondissement, des lieux les plus ad�quats, en fonction des objectifs du programme, en m�me temps que de la possibilit� de le faire.
Donc je ne suis ferm� sur aucun lieu, je n'ai aucun probl�me si l'on m'apporte la d�monstration concr�te que c'�tait � l'ancien endroit Deligny que l'on pouvait le faire, pour qu'on le refasse l�. C'est pour cela que la zone g�ographique d�termin�e est large, pour ne pas freiner notre r�flexion.
En ce qui concerne la question �voqu�e par Melle NENNER, apr�s tout pourquoi pas ? Je vous avoue que cela outrepasse mon domaine de comp�tence. Moi je suis adjoint aux Sports. Ce que vous �voquez comporte peut-�tre un aspect sportif quand on s'y baigne, mais je pense que votre interlocutrice la plus imm�diate et la plus naturelle serait Myriam CONSTANTIN en l'esp�ce.
Donc je peux vous inviter � vous rapprocher d'elle en qui vous trouverez une �coute attentive. Je ne sais pas si la r�ponse qui vous sera faite sera une r�ponse positive mais je pense que vous aurez une �coute attentive. J'ai pu constater � quel point elle �paulait M. CAFFET dans le dossier des piscines sur la Seine. Honn�tement elle est plus qualifi�e que moi pour conduire une r�flexion de qualit� avec vous l�-dessus. J'interviendrai en dernier ressort.
M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Avec le maire d'arrondissement.
M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident, rapporteur. - Bien s�r. On peut r�fl�chir avec tout le monde. Il n'y a pas d'objection.
En ce qui concerne l'intervention de M. SARRE, bien �videmment tout le monde sait l'int�r�t qu'a toujours port� M. SARRE � une �tude globale, une r�flexion globale sur les berges de la Seine. D'ailleurs les deux piscines que nous allons r�aliser dans l'Ouest et dans l'Est de Paris figuraient au contrat de mandature que nous avons pass� devant les Parisiens et dans lequel la formation politique � laquelle appartient M. SARRE a �t� partie prenante.
Je n'ai pas particip� � l'�laboration de ce contrat de mandature mais il a �t� un �l�ment moteur pour que nous inscrivions cet �l�ment des deux piscines sur la Seine dans ce contrat. Que M. SARRE soit rassur�, nous allons poursuivre et amplifier la r�flexion. Il s'agit de pouvoir mener � terme, dans le cadre de la mandature, la r�alisation des deux projets.
Nous esp�rons r�aliser la piscine dans l'Est de Paris pour juin 2005. L'�quipement, la localisation qui est envisag�e se trouveraient � proximit� de la passerelle Fran�ois-Mauriac entre le pont de Bercy pas tr�s loin de la Biblioth�que nationale de France afin d'avoir une continuit� urbanistique entre la Z.A.C. "Bercy" dans le 12e et le 13e arrondissement.
En ce qui concerne le 12e, j'ai d�j� r�pondu � Mme RIMBERT, il est difficile de savoir � ce stade puisqu'en ce qui concerne la piscine de l'Est de Paris, le bureau d'�tudes a d�j� travaill�. L� nous allons lancer la r�flexion, mais nous souhaitons arriver � une livraison fin 2006 au plus tard.
Voil� les r�ponses � apporter � cette �tape. En ce qui concerne la piscine de l'Ouest, il appartiendra au bureau d'�tudes de nous faire plusieurs propositions. Il est bien �vident qu'� partir du moment o� nous avons la volont� de faire ces deux �quipements pour les Parisiennes, les Parisiens et tous les autres, nous aurons une r�flexion tr�s approfondie sur les tarifs afin que ce soient des �quipements accessibles au plus grand nombre.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration JS 141.
Qui est pour ?
Contre ?
Qui s'abstient ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, JS 141).

Juin 2002
Débat
Conseil municipal
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