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134 - QOC 2002-398 Question de Mme Laurence DOUVIN et des membres du groupe "Démocratie libérale et indépendants" à M. le Maire de Paris relative aux problèmes de stationnement pour les commerçants suite à l'installation des couloirs de bus protégés


Libell� de la question :
"D�s l'installation en septembre dernier des couloirs de bus prot�g�s et �largis, Mme Laurence DOUVIN et les membres du groupe "D�mocratie lib�rale et Ind�pendants" avaient exprim� leur inqui�tude par rapport aux cons�quences n�gatives qu'on pouvait en attendre pour les Parisiens.
Au bout de 9 mois, Mme Laurence DOUVIN voudrait attirer l'attention de M. le Maire de Paris sur l'une d'elles qui devient une dangereuse r�alit� pour les commer�ants install�s le long des axes concern�s.
En effet, notamment quand l'installation de ces couloirs entra�ne la suppression de places de stationnement mais aussi quand elle supprime la possibilit� de s'arr�ter un tr�s court instant, les commer�ants disent aujourd'hui, avec l'exp�rience de quelques mois, que leur chiffre d'affaire baisse dans des proportions inqui�tantes et que leur client�le d�laisse leur commerce parce qu'ils ne peuvent plus se garer ou s'arr�ter bri�vement.
Les d�clarations r�p�t�es qu'entendent Mme Laurence DOUVIN et les membres du groupe "D�mocratie lib�rale et Ind�pendants" allant toutes dans le m�me sens les am�nent � rappeler � M. le Maire de Paris les deux points suivants : d'une part, les commerces de proximit� jouent un r�le fondamental dans notre tissu social et nous en avons besoin. D'autre part, il est dans le r�le des responsables municipaux de favoriser les conditions de leur essor �conomique.
Comment M. le Maire de Paris compte-t-il prendre ces remarques en consid�ration et montrer aux commer�ants qu'il prend en compte leurs probl�mes ?"
R�ponse (Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe) :
"La Municipalit� parisienne est consciente de la perception de certains commer�ants vis-�-vis de la r�alisation de couloirs bus en site propre, dont l'utilit� en mati�re de d�veloppement des transports collectifs n'est plus � d�montrer.
Ce point de vue est g�n�ralement d�velopp� sous 2 angles : celui du stationnement de la client�le et celui des livraisons.
1/ Les am�nagements r�alis�s se traduisent par une impossibilit� de stationnement dans les couloirs bus pour les automobilistes. Cette impossibilit� est per�ue par certains commer�ants comme nuisant au d�veloppement �conomique de leur affaire.
Il convient de rappeler, dans ce domaine, que les stationnements de v�hicules �taient d'ores et d�j� interdits sur les sites concern�s (couloirs de bus mat�rialis�s), et que le stationnement de la client�le �tait g�n�ralement un stationnement illicite, nuisant fortement au trafic des autobus. L'implantation de couloirs prot�g�s ne modifie donc pas le r�gime du stationnement, mais permet tout au plus d'en assurer le respect de mani�re plus efficace.
De plus, il faut souligner que l'�tude des grandes tendances d'achat � Paris montre clairement que la voiture particuli�re est tr�s peu utilis�e pour les achats. Ainsi, l'Enqu�te globale sur les Transports (enqu�te portant sur plus de 10.000 m�nages) met en �vidence la faible part du mode de d�placement en voiture particuli�re pour les achats dans Paris (9 % contre 26 % aux transports en commun et 65 % � pieds). Ceci traduit un certain d�calage entre la r�alit� des chiffres et la perception des commer�ants en ce qui concerne la contribution des automobilistes � leur chiffre d'affaire qui ne s'appuie sur aucune donn�e tangible de la part des commer�ants qui s'expriment sur le sujet.
On peut �galement ajouter que l'augmentation de la fr�quentation du commerce par les pi�tons dont l'espace a �t� requalifi�, par les usagers des transports en commun dont le mode de d�placement a �t� revaloris� et par les usagers du v�lo dont le stationnement consomme 10 fois moins d'espace public, n'est pas non plus quantifi�e et m�riterait d'�tre �tudi�e et prise en compte dans les indices de satisfaction de la client�le.
2/ Ces am�nagements ont �galement une influence sur les possibilit�s de livraison des commerces. Pour faire face aux besoins, les services techniques de la voirie disposent d'outils tels que l'am�nagement d'aires de livraison en Lincoln ou demi-Lincoln sur les axes trait�s ou dans les voies adjacentes. Chaque projet d'am�nagement fait l'objet d'une �tude fine des besoins, sur la base d'une enqu�te exhaustive men�e sur le terrain. Un objectif d'une distance maximum de 50 m�tres entre l'aire de livraison et chaque commerce est recherch� dans toute la mesure du possible. Dans ce cadre, les services locaux de voirie se tiennent � la disposition des commer�ants pour rechercher avec eux les solutions les mieux adapt�es � leurs besoins, dans le respect de la r�glementation en vigueur. Cette association des commer�ants en amont de l'�laboration des projets est d'ailleurs une demande de la D�l�gation de Paris de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris.
Il est par ailleurs pr�vu dans les mois qui viennent d'�valuer, en termes d'impact sur les marchandises, les dispositifs mis en place sur les couloirs de bus existants et d'apporter des solutions correctives si n�cessaire. Le cas �ch�ant, la r�alisation d'exp�rimentations innovantes d'"aires de livraison" avec association de technologies et de services pourra �tre pr�conis�e. Plus globalement, la Direction de la Voirie et des D�placements est charg�e d'�tudier un plan d'action d'ensemble pour le traitement des marchandises, qui constituera un volet � part enti�re du futur Plan de d�placement de Paris."

Juin 2002
Débat
Conseil municipal
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