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73 - Vœu déposé par M. Sylvain GAREL, Mmes Isabelle GUIROUS-MORIN, Anne LE STRAT et les membres du groupe "Les Verts" relatif à la création d'un Observatoire de la coopération décentralisée


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Il y a un voeu 34 qui est pr�sent� par M. GAREL � qui je donne la parole.
M. Sylvain GAREL. - D�pos� avec Mme GUIROUS-MORIN, Mme LE STRAT et au nom des �lus "Les Verts".
C'est un voeu que les gens qui si�geaient d�j� il y a deux mois et demi dans cet h�micycle ont d�j� lu puisque nous l'avons d�pos� lors d'un pr�c�dent Conseil de Paris. C'est un v?u qui concerne la cr�ation d'un Observatoire de la coop�ration d�centralis�e ; ce v?u avait �t� retir� parce que nous devions avoir une d�marche commune avec le groupe socialiste ; cette d�marche n'ayant pu avoir lieu, nous le pr�sentons de nouveau.
Ce v?u vise simplement � ce que la politique internationale de la Ville qui, sous les pr�c�dentes mandatures, �tait une politique pour le moins opaque et dont l'int�r�t �tait assez peu �vident pour les populations les plus d�favoris�s dont je parlais tout � l'heure, subisse un changement radical. Nous souhaitons que se mette en place un Observatoire de la coop�ration d�centralis�e qui r�unisse des �lus de tous les groupes, des repr�sentants d'association et des pr�sidents d'O.N.G. investies dans la coop�ration internationale, pour d�terminer ce qu'une grande ville comme Paris pourrait faire dans ce domaine. Je pense qu'elle peut faire beaucoup, � la fois d'un point de vue symbolique et mat�riel.
Nous souhaitons que cet Observatoire ait notamment un droit de regard sur une des associations qui concentre entre ses mains plus de la moiti� du budget de la ligne "relation internationale" : l'A.I.M.F., l'Association internationale des maires francophones, dont le Maire de Paris a toujours �t� le Pr�sident quelle que soit l'identit� du Maire.
Nous souhaiterions que cette structure qui pour l'instant n'est absolument pas contr�l�e par les �lus, puisque le Maire de Paris est par statut le seul �lu qui y si�ge, puisse �tre v�rifi�e, les orientations discut�es dans cet Observatoire.
Voil� le sens de notre voeu ; nous pensons que dans un souci de transparence et d'efficacit� il est important que le Conseil de Paris mette des outils en place pour permettre que notre fonctionnement puisse �tre le plus rigoureux possible et pour mieux utiliser l'argent des contribuables et que ce soit vraiment efficace pour la coop�ration.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - M. SCHAPIRA a la parole.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Monsieur le Maire, Monsieur GAREL, merci de votre intervention et merci au groupe "Les Verts", en particulier aux auteurs de ce v?u, de l'int�r�t qu'ils manifestent avec constance pour la coop�ration internationale de Paris.
Ce voeu avait d�j� �t� d�pos� lors d'une pr�c�dente r�union du Conseil puis retir� par ses auteurs suite � l'engagement que j'avais pris alors de renforcer l'information et la consultation des groupes sur la politique internationale de la Ville. C'�tait effectivement le 8 avril. Je vous ai r�unis le 12 juin, excusez-moi, mais entre le 8 avril et le 12 juin, nous �tions entr�s en hibernation �lectorale et en ce qui me concerne avec succ�s dans la 1�re circonscription. J'avais donc la t�te ailleurs !
J'ai quand m�me r�uni entre les deux tours, le 12 juin, les pr�sidents de groupe ou leurs repr�sentants et j'ai profit� de cette occasion pour donner des pr�cisions concernant la date de la communication du Maire au Conseil de Paris sur la politique internationale, nos priorit�s et enfin les modalit�s de notre action.
J'ai, par ailleurs, confirm� mon enti�re disponibilit� � r�unir ce groupe de travail pour �voquer des aspects plus pr�cis de notre coop�ration et je me suis engag� en organisant en septembre prochain, avant le Sommet de la francophonie qui se tiendra � Beyrouth, une rencontre sur l'action de l'A.I.M.F., puisque c'est un des op�rateurs du Sommet de la francophonie, en pr�sence des responsables de cette association, c'est-�-dire le secr�taire permanent et le secr�taire adjoint permanent.
Dans cet esprit, je suis dispos� � une concertation de ce type sur tous les aspects de notre politique.
J'ai un message d'ouverture et j'aimerais bien que vous m'entendiez. Tr�s honn�tement, sur cette histoire du dernier trimestre, avouez quand m�me que c'�tait tr�s compliqu�, mais je m'engage � r�unir les correspondants de chaque groupe, opposition et majorit�, pour parler de la politique internationale de la Ville, pour vous expliquer les priorit�s, pour �couter ce que vous souhaitez.
Je suis favorable et je l'ai dit en 9e Commission � davantage de concertation mais je ne suis pas favorable � la cr�ation d'une structure de type observatoire. Une nouvelle institution politico-administrative dont je doute qu'elle apporterait plus d'efficacit� � notre coop�ration.
A cet �gard, je veux souligner que nous entretenons naturellement des relations tr�s �troites avec les associations et plus largement les O.N.G. dont certaines sont d'ores et d�j� les vecteurs de notre action notamment dans les pays du sud.
Par ces contacts fr�quents et r�guliers, ces associations, soyez-en s�rs, sont et seront pleinement associ�es � l'�laboration et � la mise � ?uvre de notre action. C'est d�j� le cas avec un certain nombre d'O.N.G. que vous connaissez tr�s bien puisqu'� chaque fois qu'il y a des d�lib�rations, je vous les cite et je vous dis exactement ce qu'elles font.
Comme vous, j'ai la conviction que la Ville doit mener une politique internationale ambitieuse et d�termin�e. Nous travaillons dans cette direction et nous avons ouvert plusieurs chantiers tr�s importants dans le cadre des priorit�s que nous nous sommes donn�es, que j'ai rappel�es le 12 juin dernier, et qui seront pr�cis�es dans la prochaine communication en Conseil de Paris.
J'ajoute que nous avons d'autres ambitions notamment dans les endroits o� la Ville de Paris peut jouer un r�le. Je pense notamment au Proche Orient ; j'ai �t� approch� par l'Association des Maires palestiniens et conjointement l'Association des Maires isra�liens pour une coop�ration � la reconstruction de villes palestiniennes.
Dans cet esprit, je reste naturellement � la disposition de tous ceux qui souhaitent renforcer la coh�rence, l'efficacit�, et la lisibilit� de notre action ; je pense aux �lus �videmment, aux responsables des S.E.M., des syndicats intercommunaux, aux acteurs multiples de la coop�ration internationale � Paris ; je veux parler notamment de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur GAREL, voulez-vous ajouter quelque chose ?
M. Sylvain GAREL. - Oui, je ne comprends pas bien pourquoi M. le Maire s'oppose � la cr�ation de cet observatoire puisque nous avons apparemment les m�mes buts et les m�mes objectifs. Ce n'est pas une institution politico-administrative, c'est un groupe d'�lus - et on veut bien y associer les pr�sidents de S.E.M. -, de repr�sentant d'O.N.G., et d'acteurs sur le terrain, qui travaillerait ensemble.
Bien s�r, nous maintenons ce voeu.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - M. VUILLERMOZ a la parole.
M. Jean VUILLERMOZ. - Je crois que sur cette affaire il y a besoin de se concerter car ce que ce qui nous est propos� l� ne nous convient pas compl�tement. Il y a des points positifs mais il aurait fallu que l'on en parle.
Il serait justement utile que ce qui vient d'�tre propos� par Pierre SCHAPIRA se mette le plus rapidement possible en ?uvre c'est-�-dire que l'on puisse avoir sur les questions de la coop�ration d�centralis�e, sur les probl�mes de la politique internationale de la Ville, plus de contacts qui nous permettent de nous exprimer, de donner notre avis et surtout d'�changer parce que je crois que c'est quelque chose qui � l'heure actuelle n'est pas encore compl�tement effectif.
Il y a donc besoin de progresser. Nous allons donc nous abstenir dans le but d'essayer de rechercher tr�s rapidement des moyens pour trouver les solutions qui permettent � tous de pouvoir retrouver ses orientations dans ce qui est fait � Paris.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - M BLOCHE souhaite intervenir. Je lui donne la parole.
M. Patrick BLOCHE. - Monsieur le Maire, une explication de vote tr�s rapide. Les consid�rants de ce voeu reprennent un certain nombre de pr�occupations que partage le groupe socialiste et radical de gauche. Par contre, nous avons un d�saccord sur le voeu lui-m�me et sur les propositions qui sont exprim�es, notamment par Sylvain GAREL. Je fais partie, nous faisons partie de ceux qui �mettent toujours beaucoup de r�serve quand on veut d�shabiller, en quelque sorte, les �lus qui ont la l�gitimit� du suffrage universel. Alors on cr�e un observatoire par ci, une commission ad hoc par l�.
Nous sommes favorables � ce que les Conseillers de Paris, compte tenu de leur l�gitimit�, et en responsabilit�, assument tout simplement leur mandat en ce domaine comme en d'autres.
Nous avons entendu avec beaucoup d'int�r�t les propositions faites par Pierre SCHAPIRA. L'id�e qu'il existe un groupe de Conseillers de Paris repr�sentant les diff�rents groupes de notre Assembl�e, de la majorit� comme de l'opposition, autour de lui pour, ensemble, construire les grandes orientations de la coop�ration d�centralis�e, nous appara�t comme la bonne solution. Dans cet esprit, nous ne pouvons nous abstenir sur ce voeu m�me si nous en partageons les objectifs l�gitimes, mais nous sommes oblig�s de voter contre car il am�nera la cr�ation d'une structure qui ne correspond pas � l'id�e que nous nous faisons du fonctionnement de notre Assembl�e et de la fa�on d'assumer notre mandat.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le voeu.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le voeu est repouss�.

Juin 2002
Débat
Conseil municipal
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