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4 - Discussion budgétaire générale commune Ville et Département. - Exposé de M. le Maire de Paris


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous reprenons le d�bat budg�taire, mes chers coll�gues.
Le budget que je vous soumets aujourd'hui, avec une certaine fiert� - et je vous le dis clairement - est celui qui r�unit le plus de facteurs favorables, encore moins d'imp�ts et de dettes pour les Parisiens, plus d'emplois pour d�velopper les services de proximit�, plus d'investissements pour am�liorer la vie quotidienne.
En un mot, je crois que c'est, toutes choses �tant �gales par ailleurs, le meilleur budget que j'ai eu � vous pr�senter depuis le d�but de la mandature.
Ce budget ne saurait bien �videmment s'inscrire en rupture avec la politique budg�taire que nous avons men�e sous mon autorit� depuis 1995.
Nous avons, dans le pass�, su faire ensemble les choix qui nous permettent de b�n�ficier aujourd'hui de l'am�lioration de la conjoncture �conomique. J'entends que, sans sacrifier � la qualit� de gestion, qui nous est unanimement reconnue, les Parisiens puissent profiter pleinement de cette embellie.
Dans la vie j'ai d'autres ambitions que celle d'am�liorer les seuls ratios financiers. Les Parisiens profiteront ainsi tout d'abord d'une baisse de leurs imp�ts locaux.
Toutes taxes confondues, ils paieront 870 millions de francs de moins que l'ann�e derni�re. Ce n'est pas rien. Le taux des imp�ts locaux directs baissera ainsi de 2 % apr�s une baisse de 1 % en 1999.
Je me f�licite que le Gouvernement se pr�tende, depuis peu, favorable � la baisse des imp�ts locaux, sans doute � d�faut d'engager celle des imp�ts nationaux.
Qu'il commence donc - et je l'ai propos� - par diminuer les frais de gestion per�us par l'Etat au titre du recouvrement des taxes locales.
Servir les Parisiens, c'est aussi faire en sorte que leurs contributions ne servent pas qu'� payer les charges de la dette qui sont des d�penses improductives.
C'est pourquoi nous avons proc�d� � des remboursements anticip�s d'emprunts, quand d'autres bien intentionn�s, en tout cas mal avis�s, ne nous exhortaient qu'� emprunter davantage.
An 2000 : nous diminuerons de 12 % la charge de la dette. Les 160 millions de francs ainsi pourront tr�s utilement �tre r�investis, en partie pour la cr�ation de services nouveaux et en partie pour la baisse de la fiscalit�. Je me permets d'insister sur ces deux points.
C'est cette politique saine de gestion de nos finances qui nous permet de concr�tiser les priorit�s qui sont celles des Parisiens.
Nous cr�erons ainsi l'ann�e prochaine de nombreux emplois. Je vous le dis sans d�tour, j'en suis tr�s heureux et tr�s fier avec l'�quipe qui me soutient.
Tout d'abord, ces emplois permettront de r�sorber l'emploi pr�caire au b�n�fice de ceux qui travaillent depuis fort longtemps au service des Parisiens sans b�n�ficier d'un statut protecteur.
Par ailleurs nous ach�verons durant l'ann�e 2000 la mise en oeuvre de la r�forme relative � la grande ma�trise avec d�s le budget primitif, la cr�ation de nouveaux postes.
Nous r�pondrons, par ailleurs, � la demande tr�s forte des Parisiens, que ce soit par exemple pour le renforcement de la s�curit�, et pour l'environnement, notamment au profit du d�veloppement de la collecte s�lective.
Enfin les cr�ations d'emplois permettront de faire face � l'ouverture de nombreux �quipements de proximit�. C'est d'ailleurs au profit de ce type d'investissement que j'entends que soit consacr� l'essentiel de notre effort.
Ce budget d'investissement augmentera ainsi de pr�s de 13 % notamment en faveur des actions li�es � la propret�, � la voirie mais �galement � l'�ducation, au sport, et � la culture.
J'invite ceux qui ont fait des d�clarations � cet �gard, � r�viser leurs savants calculs qui tentent, en vain, de nous prouver le contraire.
Cette augmentation de l'investissement, c'est au total 5 milliards de francs de nouvelles autorisations de programmes, et 7,3 milliards de francs de cr�dits de paiement.
J'ai veill�, par ailleurs, au maintien de notre effort en mati�re de politique sociale, qui restera avec plus de 7 milliards de francs, le premier poste de d�penses de la Ville.
Cette politique � laquelle je suis particuli�rement attentif correspond � la tradition de la Ville et � la conception qui est la mienne de la n�cessaire solidarit� entre les citoyens.
Cette politique, je la revendique totalement. Qu'il me soit permis ici, et j'ai d�j� r�pondu � une question, de m'�tonner des d�clarations du Ministre de l'Emploi, au plan national, sur l'Assistance publique-H�pitaux de Paris. Alors que j'ai annonc� en novembre dernier que la Ville apporterait en 2000, m�me si ce n'est pas directement de sa comp�tence - mais elle y tient moralement - 100 millions de francs pour am�liorer notamment l'accueil dans les services d'urgence, le Gouvernement - dont c'est pourtant la responsabilit� - condescend � faire un geste de 5 millions, beau geste en v�rit� !
J'entends enfin que ce budget permette la mise en oeuvre concr�te et rapide des attentes des Parisiens qui se sont fortement exprim�s lors des Etats g�n�raux de la qualit� de la vie.
Comme je m'y suis engag�, les premiers projets seront financ�s et mis en oeuvre d�s le d�but de l'ann�e prochaine.
Il en est ainsi de la cr�ation de bus d'information dans les quartiers, de l'ouverture d'espaces de pr�vention, comme � Belleville et du renforcement de la lutte contre les d�jections canines.
Je veillerai personnellement � ce que tous les engagements qui ont �t� pris � l'occasion de cette rencontre soient mis en oeuvre d�s l'ann�e prochaine. Les Parisiens ne comprendraient pas qu'apr�s avoir �t� �cout�s, ils n'aient pas �t� entendus.
Voil� rapidement rappel�s, mes chers coll�gues, les objectifs que j'assigne au prochain budget de la Municipalit�.
Ce budget est l'aboutissement d'une intense concertation qui s'est d�velopp�e avec l'ensemble de mes adjoints et au sein de la majorit� municipale tout au long de l'ann�e, ce qui a permis de l'enrichir. Je remercie tout particuli�rement Jean-Fran�ois LEGARET, qui a men� au quotidien cette concertation, et les services de la Direction des Finances et des Affaires �conomiques...
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
... d'avoir su traduire concr�tement nos objectifs dans le document budg�taire qui vous est aujourd'hui soumis.
Voil� l'essentiel des orientations et je compte sur votre vote positif.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
M. LEGARET s'exprimera � la fin des d�bats.

Décembre 1999
Débat
Conseil municipal
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