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73 - QOC 99-87 Question de M. Georges SARRE et des membres du groupe du Mouvement des citoyens à M. le Maire de Paris et à M. le Préfet de police sur les résultats des études du trafic automobile dans la Capitale


Libell� de la question :
" M. Georges SARRE et les membres du groupe du Mouvement des citoyens attirent l'attention de M. le Maire de Paris et de M. le Pr�fet de police sur la pression automobile tr�s importante qui s'exerce depuis plusieurs ann�es sur Paris et notamment sur les arrondissements centraux du fait d'une circulation de transit facilit�e notamment par les axes rouges mis en place par la Municipalit� en 1990.
Ils constatent que cette circulation n'est pas n�cessairement li�e � des d�placements domicile-travail, comme en t�moignent les flux automobiles tr�s importants le samedi en fin d'apr�s-midi, par exemple.
Aussi, M. Georges SARRE et les membres du groupe du Mouvement des citoyens demandent-ils � M. le Maire de Paris et � M. le Pr�fet de police les principaux r�sultats des �tudes de trafic effectu�es par les services dont ils ont la charge afin de pouvoir appr�cier l'importance quantitative des flux de v�hicules entrant et sortant de Paris durant les p�riodes de la journ�e o� le trafic est le plus dense et, en particulier, de ceux qui donnent lieu � la travers�e des arrondissements centraux, du 1er au 9e arrondissements, et au passage dans les arrondissements de la couronne int�rieure, du 10e au 20e arrondissements.
Ils souhaitent par ailleurs obtenir des donn�es pr�cises sur les flux de v�hicules particuliers, en semaine et le week-end, aux heures de pointe sur les axes les plus importants de Paris (quais de Seine, voies sur berges, boulevard Saint-Germain, rue de Rivoli, grands boulevards, boulevards des Mar�chaux, S�bastopol, rue Saint-Michel) et conna�tre les principaux motifs de ces d�placements d'apr�s les enqu�tes effectu�es.
M. Georges SARRE et les membres du groupe du Mouvement des citoyens demandent enfin � disposer de donn�es sur l'importance de la circulation automobile avant 1990, afin de pouvoir appr�cier les cons�quences de la mise en place des axes rouges et de l'accroissement rapide du nombre de places dans les parcs de stationnement conc�d�s depuis cette date. "
R�ponse (M. Bernard PLASAIT, adjoint) :
" Paris est une ville dense, centre d'une agglom�ration de pr�s de 10 millions d'habitants. Plus de la moiti� des d�placements s'y effectue � pied. L'espace public parisien qui n'est pas extensible doit aussi permettre chaque jour 7,2 millions de d�placements motoris�s int�ressant Paris dont 60 % en transports en commun et 36 % en v�hicules particuliers. Les seuls Parisiens effectuent la moiti� de ces d�placements motoris�s ainsi que la moiti� de ceux effectu�s en v�hicules particuliers.
Les 2,58 millions de d�placements journaliers en v�hicules particuliers int�ressant Paris concernent :
- 22 % le domicile-travail ;
- 32 % les affaires professionnelles ;
- 22 % les loisirs ;
- 22 % affaires personnelles (sant�, achats, etc.) ;
- 2 % �cole.
Ainsi les d�placements domicile-travail en v�hicules particuliers ne repr�sentent que 22 % des d�placements alors que ceux concernant les loisirs et affaires personnelles en repr�sentent le double.
Depuis 1990 on constate une stabilit� du volume de circulation voire une tendance � la baisse avec un �talement des heures de pointes.
Dans la zone centrale o� les variations sont plus importantes, on constate une diminution globale de 5 % du volume de circulation par rapport � la p�riode pr�c�dant la mise en place des axes rouges (1990).
Dans cette zone centrale, le volume de circulation sur les voies mises en axe rouge est rest� stable entre janvier 1990 et janvier 1999.
D�bits journaliers pour janvier 1990 :
- rue de Rivoli : 31.500 ;
- boulevard Saint-Germain : 40.000 ;
- boulevard de S�bastopol : 45.600.
D�bits journaliers pour janvier 1999 :
- rue de Rivoli : 31.400 ;
- boulevard Saint-Germain : 36.000 ;
- boulevard de S�bastopol : 45.600.
L'analyse des d�bits de circulation recueillis en janvier 1999 permet d'estimer les flux entrants dans Paris ainsi que les sortants aux heures de pointe :
- flux entrants : 45.000 v�hicules par heure ;
- flux sortants : 48.200 v�hicules par heure.
Aux heures de pointe (7 heures - 10 heures le matin et 16 heures - 21 heures le soir) les d�bits horaires pendant les jours ouvrables restent en moyenne plus �lev�s que ceux de fin de semaine.
Pour le week-end :
- rue de Rivoli : 1.700 ;
- boulevard Saint-Germain : 2.100 ;
- boulevard de S�bastopol : 2.580 ;
- boulevard Saint-Michel : 1.550 ;
- voie express Rive droite : 3.700 ;
- quai Rive droite : 2.700 ;
- voie express Rive gauche : 2.600 ;
- quai Rive gauche : 2.900.
Pour les jours ouvrables :
- rue de Rivoli : 2.100 ;
- boulevard Saint-Germain : 2.700 ;
- boulevard de S�bastopol : 2.900 ;
- boulevard Saint-Michel : 1.750 ;
- voie express Rive droite : 4.200 ;
- quai Rive droite : 3.200 ;
- voie express Rive gauche : 3.200 ;
- quai Rive gauche : 3.700.
Il est n�anmoins certain que le samedi les heures de pointe se d�calent dans la journ�e compte tenu des pratiques d'achats et de loisirs plus importantes ce jour de la semaine.
Cette ma�trise du volume de la circulation est la cons�quence des efforts entrepris en mati�re d'organisation des r�seaux, de r�gulation du trafic, et de gestion du stationnement.
I - L'organisation des r�seaux
Il a �t� d�fini, � l'int�rieur du r�seau de voirie parisien, des voies qui sont plus sp�cialement am�nag�es pour permettre la circulation d'un quartier ou d'un arrondissement � l'autre. Cette hi�rarchisation a permis de d�finir des quartiers tranquilles � circulation automobile r�duite.
II - La r�gulation du trafic
Depuis 1989, la r�gulation qui concernait 450 carrefours a �t� �tendue � pr�s de 1.200 carrefours. Sur ce r�seau principal, en am�liorant la fluidit� du trafic, elle a permis de diminuer de 15 millions par an le nombre d'heures pass�es en circulation.
III - La gestion du stationnement
La gestion du stationnement de surface et l'offre de places de stationnement en souterrain ont un r�le de r�gulateur des modes de d�placements.
La politique volontariste men�e par la Municipalit� a eu pour r�sultat la cr�ation de 20.000 nouvelles places de stationnement en souterrain entre 1990 et 1999. Cette politique offre l'avantage de lib�rer la voie publique des v�hicules en stationnement ou en recherche de places disponibles. Cela contribue � une meilleure fluidit� du trafic tout en diminuant la pollution. De plus la surface r�cup�r�e, � l'occasion de r�am�nagements peut �tre attribu�e au profit des pi�tons, des cyclistes et des transports en commun.
Ainsi le programme d'am�nagement en faveur des cyclistes a conduit � diminuer l'espace utilisable par la circulation g�n�rale, en particulier sur les principaux axes du Centre de Paris (rue de Rivoli, boulevard Saint-Germain, boulevard de S�bastopol). A l'issue de la r�alisation du programme 1998, 128 kilom�tres d'am�nagements r�serv�s aux cyclistes auront �t� termin�s. Ainsi l'objectif que j'ai fix� - 150 kilom�tres d'ici 2001 - sera ais�ment atteint.
Il en est de m�me de la mise en site prot�g� des couloirs r�serv�s aux autobus. Ainsi sur les 70 kilom�tres pr�vus d'ici 2001, 20 kilom�tres sont d'ores et d�j� op�rationnels.
Bien entendu, tous les am�nagements r�alis�s et les dispositions prises par les services de la Voirie ne valent que si les r�glementations relatives au stationnement et � la circulation sur la voie publique sont respect�es. Or le Maire de Paris ne dispose pas des pouvoirs qui permettraient d'agir; c'est donc au Minist�re de l'Int�rieur de renouveler les instructions de fermet� � la Pr�fecture de police pour renforcer ses efforts dans ce domaine. "
R�ponse (M. LE PR�FET DE POLICE) :
" Les axes rouges, cr��s en 1990 � l'initiative du Maire de Paris en accord avec le Pr�fet de police, ont pour objectif d'am�liorer les conditions sur le r�seau principal, pour r�duire, en contrepartie, le trafic dans les voies secondaires de quartier.
En effet, il avait �t� constat� que la circulation automobile augmentait chaque ann�e de 2 % et que de nombreux points critiques permanents existaient sur le r�seau principal de la Ville de Paris, c'est-�-dire sur les 300 kilom�tres de voies assurant 80 % du trafic automobile.
Cette situation avait pour cons�quence de saturer les voies secondaires des quartiers, inadapt�es du fait de leur configuration au trafic de transit, et donc de d�grader la s�curit� et le confort des riverains.
Aussi, les axes rouges devaient-ils permettre, � trafic constant, de fluidifier les points critiques du r�seau principal.
Aujourd'hui, la pr�sence des axes rouges reste coh�rente avec la nouvelle politique des d�placements de la Ville de Paris qui a pour objet d'am�liorer la qualit� de vie des riverains par la cr�ation des " quartiers tranquilles ", dont l'objectif vise �galement � inciter les automobilistes � circuler sur le r�seau principal plut�t qu'� emprunter les voies de desserte locale comme itin�raire de d�lestage.
La notion m�me de quartier tranquille suppose d'ailleurs l'existence d'un r�seau principal capable d'absorber dans des conditions satisfaisantes l'essentiel du trafic automobile.
A cet �gard, les services de police maintiennent une action constante de surveillance des grands axes qui s'est traduite en 1998 par l'�tablissement de 34.417 proc�s-verbaux pour des infractions � la circulation commises sur ces seules voies.
S'agissant des �tudes de trafic permettant d'appr�cier l'importance quantitative des flux de v�hicules, elles rel�vent de la Direction de la Voirie et des D�placements de la Mairie de Paris, qui est charg�e de ces analyses et qui dispose d'outils et de moyens ad�quats. "

Février 1999
Débat
Conseil municipal
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