Libell� de la question :
" M. Herv� BENESSIANO attire l'attention de M. le Maire de Paris sur les difficult�s rencontr�es par la prestigieuse �cole des m�tiers d'art et du livre "Estienne" (13e).
En effet, le Minist�re de l'Education nationale via le Rectorat ayant d�cid� de rogner 6 % de la dotation en heures d'enseignement, la suppression de 4 postes de professeur, l'amputation de certains services et l'impossibilit� de d�doubler des classes dans les mati�res g�n�rales vont en r�sulter.
Certains enseignements technologiques rares risquent de dispara�tre.
Le nouvel examen d�finitif des cr�dits horaires devant �tre annonc� le 18 f�vrier, M. le Maire de Paris ne peut-il pas, dans le cadre de sa politique annonc�e en mars 1997 en faveur des m�tiers d'art sur la pr�sentation et le d�veloppement des emplois dans des secteurs d'activit�s viables qui appartiennent au patrimoine et � l'originalit� de Paris, affirmer aupr�s du Rectorat son int�r�t pour la sauvegarde de ces enseignements technologiques rares ? "
R�ponse (M. Jean de GAULLE, adjoint) :
" Trois des quatre �coles sup�rieures d'arts appliqu�s que compte la Capitale sont sous statut municipal : il s'agit des �coles Boulle, Estienne et Duperr�. La responsabilit� de la Ville consiste � entretenir les b�timents, � financer les d�penses de fonctionnement ainsi que le personnel administratif et de service.
La Ville, consciente de la place que tiennent ces �tablissements pour la formation aux m�tiers d'art et de la cr�ation appliqu�e � l'industrie et de leur importance �conomique, entend bien d�gager des moyens substantiels pour leur d�veloppement, malgr� un contexte financier difficile.
C'est ainsi que des �tudes pour la restructuration de l'�cole Boulle et de l'�cole Estienne sont en cours de r�alisation.
Toutefois, les moyens en heures ou en postes d'enseignants restent bien �videmment du ressort de l'Etat.
La justification donn�e par l'Acad�mie de Paris � la r�duction de la dotation horaire de l'�cole Estienne est une baisse de la dotation horaire acad�mique et l'application � l'�tablissement du r�f�rentiel de chaque formation.
Compte tenu de la diminution d�j� enregistr�e en 1998 de la dotation acad�mique pour le second degr�, le Maire de Paris a r�cemment fait part au Ministre de l'Education nationale de son inqui�tude face � une �volution contradictoire avec les imp�ratifs de l'�ducation prioritaire et avec les objectifs affich�s par la Charte pour l'�cole du XXIe si�cle.
S'agissant de l'�cole Estienne et des autres �coles sup�rieures d'arts appliqu�s, force est de constater que la sp�cificit� de ce type d'�tablissements qui permet � la fois un d�veloppement de la cr�ation et la conservation de m�tiers rares n'est nullement reconnue par l'Education nationale.
C'est pourquoi la Ville de Paris entend bien que le statut et les moyens de ces �tablissements qui dispensent principalement des enseignements sup�rieurs soient une composante � part enti�re de la n�gociation avec l'Etat dans le cadre du plan " Universit� du 3e mill�naire " (U3M). "