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27 - 1999, DVD 14 - Projet de revalorisation des grands boulevards à Paris (2e et 9e). - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres ou un marché négocié, en cas d'appel d'offres infructueux, pour la réalisation des travaux d'aménagement des trottoirs des boulevards Montmartre et Poissonnière (2e et 9e)


M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DVD 14 : projet de revalorisation des grands boulevards � Paris. - Autorisation � M. le Maire de Paris de signer un march� sur appel d'offres ou un march� n�goci�, en cas d'appel d'offres infructueux, pour la r�alisation des travaux d'am�nagement des trottoirs des boulevards Montmartre et Poissonni�re (2e et 9e).
La parole est � Mme SCHNEITER
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, lorsque vous avez r�habilit� l'avenue d'Italie, vous avez, � la fois, pris en compte le r�am�nagement de la chauss�e, des carrefours, du stationnement et des trottoirs. C'�tait la bonne fa�on de proc�der, m�me si le r�sultat n'est pas vraiment satisfaisant, notamment pour les bus et les v�los, mais quel changement dans la m�thode ! Je ne comprends pas pourquoi, pour un projet aussi ambitieux que la r�novation des grands boulevards, vous ne vous fixiez pas les m�mes objectifs. Il est impossible de r�am�nager les trottoirs des boulevards Montmartre et Poissonni�re sans penser aussi � la voirie. C'est un tout indissociable que l'on ne peut traiter s�par�ment.
L'espace public des grands boulevards est occup� � plus de 50 % par la circulation. Votre silence sur le probl�me m'avait d�j� inqui�t�e en mars 1997 car, quoique vous fassiez sur les trottoirs, vos efforts seront vains si vous ne traitez pas en m�me temps les graves probl�mes caus�s par la circulation. Les grands boulevards ne pourront redevenir des lieux anim�s, pittoresques, propices � la fl�nerie et aux loisirs que si vous repensez le partage et l'organisation de la voirie. Vous ne redonnerez pas � ces lieux une " atmosph�re " ou une " harmonie ", comme vous l'avez par ailleurs d�clar�, au milieu du bruit et des gaz d'�chappement ! Ou alors, renoncez, pour l'instant, � la d�pense de remplacer les arbres d�p�rissants pour en planter d'autres qui, en quelques ann�es, seront � leur tour, malades de la pollution.
Il faut repenser, d�s maintenant, le partage et l'organisation de la voirie sur les grands boulevards, � commencer par la remise en double sens de la circulation sur toute leur longueur, afin de limiter la circulation de transit qui les transforme en autodrome et qui d�tourne une bonne partie du transit ouest-est vers les petites rues comme la rue des Petites-Ecuries, devenue invivable.
Mais il faut aussi penser � am�liorer la circulation des autobus. Les parcours des autobus 20 et 39, par exemple, sont actuellement illisibles. Il est indispensable que les autobus aient un trajet bien identifi� et identique � l'all�e comme au retour. Bien �videmment, bus ou tramway, les transports en commun de surface doivent �tre en site propre, s�par�s de la circulation. Les grands boulevards s'imposent naturellement pour am�nager des voies pour les cyclistes, vous n'en pr�voyez pas. A quoi bon cr�er des aires de stationnement pour les deux-roues sans piste cyclable, qui permettent aux cyclistes de rouler avant de stationner ?
Je vous avais f�licit�, en mars 1997, de vouloir engager une concertation avec les habitants. J'avais parl� trop t�t, car il n'en est rien. Les associations des quartiers riverains ne sont pas consult�es, elles n'ont aucune information pr�cise, leurs lettres restent sans r�ponse. L'on ne peut se contenter d'une concertation avec les seules associations de commer�ants. Je sais combien il est difficile de mettre tout le monde d'accord, mais c'est pourtant ainsi qu'il faut proc�der. En cas de conflit, c'est � vous, en dernier ressort, qu'il reviendra, Monsieur le Maire, de trancher.
Les commer�ants en France comme � Paris, sont toujours au d�part contre la r�duction de la circulation automobile ou du stationnement. Cette r�action est infond�e et peut parfois tourner � l'absurde. C'est ainsi qu'� Lyon, lorsque le Conseil municipal h�sitait � faire passer la fameuse voie expresse en bord de Rh�ne, les commer�ants avaient farouchement opt� pour cette solution, pensant que les touristes, pourtant press�s de se rendre dans le Midi, s'arr�teraient ainsi pour aller faire leurs courses dans les magasins ! Ils ont vite d�chant� par la suite.
Il faut faire comprendre aux commer�ants que lorsque les rues et les trottoirs sont mieux am�nag�s et moins bruyants les clients �ventuels prennent plus de plaisir � venir s'y promener, � entrer dans les boutiques, donc � acheter. Les r�sultats li�s � la cr�ation de rues pi�tonnes en France, � de tr�s rares exceptions, montrent que le chiffre d'affaires des commer�ants augmente en moyenne de 15 � 20 %. Monsieur le Maire, il faut garder � l'esprit qu'il vous faut gagner ce pari de d�gager progressivement Paris de son carcan automobile. C'est possible, si vous en avez la volont� politique. Je voterai sans enthousiasme pour ces premiers am�nagements, en esp�rant que la r�organisation de la voirie suivra.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. PLASAIT.
M. Bernard PLASAIT, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Je voudrais remercier Mme SCHNEITER de cet int�ressant expos� sur l'am�nagement qu'elle souhaiterait pour les grands boulevards.
Je voudrais simplement lui dire que c'est compl�tement hors sujet. Concernant la concertation, je lui r�pondrai tout � l'heure puisqu'elle a pos� � ce sujet une question orale.
En l'occurrence, ce projet consiste � adopter l'am�nagement des trottoirs qui constitue la suite logique de ce que notre Assembl�e a d�cid� pour les travaux d'�clairage.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 14.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, DVD 14).

Février 1999
Débat
Conseil municipal
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