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11 - IV - Question d'actualité de M. Jean-Philippe HUBIN, au nom du groupe " Union pour la démocratie à Paris ", à M. le Préfet de police relative à la sécurité à Paris


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons � la question d'actualit� de M. Jean-Philippe HUBIN, au nom du groupe " Union pour la d�mocratie � Paris ", � M. le Pr�fet de police sur la s�curit� � Paris.
M. HUBIN a la parole.
M. Jean-Philippe HUBIN. - Monsieur le Pr�fet, chaque jour, l'ins�curit� progresse, pas seulement dans les faits, mais surtout dans les esprits ; la semaine derni�re, nous avons assist� � l'attaque non pas d'une diligence ou d'un autobus, mais d'une benne � ordure !
La Ville n'a pas les moyens d'agir et, en d�pit des suggestions de beaucoup, il n'y a pas de police municipale.
Le Maire a donc, � juste titre, r�clam� 1.500 policiers suppl�mentaires, mais cela reste un v?u pieux.
M. le Pr�fet dispose pourtant, quand il s'agit de terrorisme ou de d�fense des pouvoirs publics, de moyens importants (C.R.S. et gendarmes mobiles) : 80 hommes ont pass� ainsi leur samedi apr�s midi du 13 f�vrier dernier sur l'esplanade des Invalides afin de prot�ger l'Assembl�e nationale. Je ne sais pas contre qui ils la prot�geaient, mais elle �tait bien prot�g�e.
Pour nous, l'enfarinage du bureau des Ministres est condamnable, mais moins que l'incendie d'un autobus. Nous demandons donc au Pr�fet de police, en attendant mieux, d'affecter, comme il l'a fait pour lutter contre le terrorisme, une fraction significative des forces de maintien de l'ordre au maintien de la s�curit� publique de terrain en organisant, pour ce faire, le renforcement des moyens humains des commissariats d'arrondissement, par pr�l�vement sur les C.R.S. et les Compagnies de gendarmes mobiles dont il dispose et qui pourraient �tre affect�s dans les arrondissements de Paris.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. le Pr�fet de police.
M. LE PR�FET DE POLICE. - Monsieur le Maire, la Pr�fecture de police de Paris consacre, et de tr�s loin, la grande majorit� de ses moyens � assurer la s�curit� quotidienne des Parisiens. Le privil�ge de Capitale fait peser sur les forces de police un certain nombre de servitudes, dont la protection des institutions et le maintien de l'ordre public.
Il serait faux de croire que la police parisienne est utilis�e de mani�re excessive dans les missions de ce type au d�triment des autres.
La Pr�fecture de police engage massivement ses effectifs dans la protection des Parisiens, la lutte contre la d�linquance et la police de proximit�. Les t�ches li�es � l'ordre public sont accomplies par les unit�s mobiles, C.R.S. et gendarmes mobiles.
Quant aux 6 Compagnies de district de la Pr�fecture, leur part dans cette mission, dont le volume varie quotidiennement et consid�rablement d'un jour � l'autre, atteint 21 % du total de leur activit�. Lorsqu'elles ne sont pas engag�es au maintien de l'ordre, les Compagnies de district sont employ�es dans les missions de s�curisation � la disposition des commissaires d'arrondissement et au renfort des services locaux ou dans des missions de service d'ordre li�es � de grands �v�nements � caract�re festif, culturel ou sportif. Au cours d'une manifestation, lorsque l'�volution de la situation le permet, ces compagnies sont reconverties vers les missions de s�curisation et il en va de m�me des unit�s de renfort, en particulier des C.R.S.
En outre, la Pr�fecture b�n�ficie quotidiennement de renforts pour assurer la s�curit� g�n�rale de la Capitale et la s�curisation. C'est ainsi que sont affect�es � Paris, depuis plusieurs mois, 2 Compagnies r�publicaines de s�curit� pour assurer la s�curit� du m�tro et des autobus. Un escadron de gendarmes mobiles et 300 militaires sont d�ploy�s en permanence � Paris dans le cadre du plan " Vigipirate ".
Bien que ce dispositif r�ponde en premier lieu aux objectifs de lutte contre le terrorisme, il produit des effets b�n�fiques sur la lutte contre la d�linquance et la s�curisation en g�n�ral.
Le souci de pr�server un juste �quilibre entre les missions li�es � l'ordre public et celles li�es � la s�curit� des Parisiens constitue l'une de mes pr�occupations permanentes.
La r�forme de la Pr�fecture de police, qui va prochainement se mettre en place, a un objectif majeur consistant � privil�gier la police de proximit�.
La cr�ation de 2 Directions distinctes, l'une pour la Police de proximit� et l'autre pour assurer l'Ordre public, traduit cette volont� d'�tablir une s�paration �tanche entre les moyens affect�s aux 2 Directions et de limiter aux circonstances exceptionnelles le pr�l�vement d'effectifs des commissariats locaux pour des missions d'ordre public.
Toutefois, la Direction de l'Ordre public et de la Circulation mettra syst�matiquement � disposition de la Direction de la Police urbaine de proximit� ces unit�s lorsque celles-ci ne seront pas employ�es au maintien de l'ordre.

Février 1999
Débat
Conseil municipal
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