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102 - VI - Questions des élus non-inscrits. QOC 99-76 Question de Mme Martine BILLARD, élue " Les Verts ", à M. le Maire de Paris concernant la sécurité dans les stades


Libell� de la question :
" A deux reprises, les �l�ves du coll�ge Robert-Doisneau (20e) ont �t� victimes d'agressions en se rendant sur des terrains de sport de la Ville dans le cadre des activit�s sportives obligatoires du coll�ge.
Le 10 novembre 1998, l'agression s'est produite au stade Louis-Lumi�re. Il est apparu � cette occasion que les personnes responsables de la s�curit� n'�taient l� que l'apr�s-midi.
Le 17 janvier 1999, l'agression s'est produite au stade de la porte de Bagnolet.
Dans les 2 cas, les grillages entourant ces stades �taient en partie arrach�s.
Mme Martine BILLARD demande donc � M. le Maire de Paris de pr�voir :
1�) la pr�sence, pendant toutes les heures d'ouverture, de responsables de la s�curit� ;
2�) le changement des grillages actuels par des cl�tures plus solides ;
3�) la r�alisation de terrains de sport destin�s � la pratique du sport en dehors du cadre scolaire. "
R�ponse (M. Dominique CANE, adjoint) :
" A deux reprises, les 10 novembre 1998 sur le stade Louis-Lumi�re, et le 17 janvier 1999 sur le stade de la Porte-de-Bagnolet, des �l�ves du coll�ge Robert-Doisneau ont subi des agressions perp�tr�es par des personnes qui s'�taient introduites sur ces stades.
Dans un contexte marqu� par une forte hausse de la d�linquance, ces deux exemples sont le reflet, h�las constat� dans de nombreux �tablissements sportifs, d'une mont�e tr�s pr�occupante de l'ins�curit�, du vandalisme, des vols, du racket et des divers d�lits qui sont perp�tr�s quotidiennement aussi bien sur la voie publique que dans des �tablissements municipaux.
Il faut d'ailleurs aussi noter que la d�linquance ne s'exerce pas uniquement dans les �tablissements sportifs, mais qu'elle touche aussi les policiers attaqu�s le 15 f�vrier par une vingtaine de jeunes gens, ou encore les restaurants, comme celui de la rue de Charonne o� le restaurateur a �t�, le m�me jour 15 f�vrier, poignard�, asperg� d'essence par des hommes encagoul�s.
La d�gradation de la situation illustre la n�cessit� absolue d'augmenter les effectifs de police dans la Capitale o� il existe un d�ficit de 1.500 agents. Les d�clarations du Gouvernement qui laissent entendre que les effectifs parisiens pourraient �tre non pas augment�s mais r�duits au profit d'autres d�partements ne peuvent qu'inqui�ter davantage.
En d�pit de l'incurie de l'Etat, la Ville ne reste pas inerte et fait son devoir en maintenant et en renfor�ant les dispositifs de s�curit� des �quipements. Le Maire de Paris s'est rendu sur place le 8 f�vrier pour affirmer devant la communaut� scolaire la position de la Municipalit�.
Ainsi, a-t-il annonc� la mise en ?uvre, et en priorit� dans les �tablissements sportifs sensibles, d'un certain nombre de mesures destin�es � assurer la s�curit� de ces �tablissements.
Parmi ces actions, il est possible de citer :
- le remplacement des cl�tures actuelles, qui sont r�guli�rement et volontairement d�t�rior�es, par des grilles solides et difficilement franchissables. En attendant que ces travaux extr�mement importants soient termin�s, des r�parations syst�matiques des grillages d�grad�s continueront d'�tre effectu�es et le dispositif de surveillance par des inspecteurs de la Direction de la Pr�vention et de la Protection sera renforc�, notamment pendant les cr�neaux horaires de fin de matin�e (10 heures - 12 heures) et de d�but d'apr�s-midi ;
- la mise en place de syst�mes de vid�o-surveillance, permettant de d�celer � distance les franchissements intempestifs et les actes de vandalisme ou de violence ;
- la fourniture de moyens de communication portables, permettant aux agents municipaux confront�s � une situation de violence de donner l'alerte, et de faire appel sans d�lai aux services de police ;
- parall�lement, pour d�velopper l'action de pr�vention, la Ville va augmenter le nombre " d'animateurs sportifs de proximit� ", charg�s de canaliser et d'encadrer les jeunes qui souhaitent s'adonner � un sport en dehors des structures sportives constitu�es. Le nombre de ces animateurs passera en 1999 de 40 � 90. Il faut rappeler que, ind�pendamment de cette mesure, les cr�dits en faveur de la pr�vention dans le domaine sportif ont �t� major�s dans le cadre du budget 1999 ;
- un renforcement de la surveillance effectu�e par les inspecteurs de la Direction de la Pr�vention et de la Protection. En particulier, une cinquantaine d'agents locaux de m�diation sociale, encadr�s par des inspecteurs de s�curit�, seront � terme sp�cialement affect�s � des actions de s�curisation sur tous les sites sportifs signal�s comme particuli�rement sensibles.
Ces mesures seront prioritairement mises en oeuvre sur les stades Louis-Lumi�re et Porte-de-Bagnolet.
Mais, pour consid�rables qu'elles puissent �tre, elles devront s'appuyer sur une collaboration indispensable et accrue avec les services de police, responsables du maintien de l'ordre et de la r�pression des crimes et d�lits. M. le Pr�fet de police a d'ores et d�j� �t� saisi par le Maire de Paris de cette demande. "

Février 1999
Débat
Conseil municipal
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