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8 - 2002, DAEE 29 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer avec le Comité national de liaison des Régies de quartier une convention relative au développement des Régies de quartier à Paris


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DAEE 29 G relatif � la signature avec le Comit� national de liaison des r�gies de quartier d'une convention relative au d�veloppement des r�gies de quartier � Paris.
Mme V�ronique DUBARRY est inscrite. Je lui donne la parole.
Mme V�ronique DUBARRY. - Merci, Madame la Pr�sidente.
Chers coll�gues, cette d�lib�ration, vous vous en doutez, re�oit l'enti�re approbation des �lus du groupe des "Verts". J'avais dit, en mai 2001, � la suite de la communication du Maire sur la s�curit� qu'il fallait r�apprendre � vivre ensemble, en favorisant les �changes interg�n�rationnels, en cr�ant des lieux ouverts � tous et je citais en exemple les maisons des associations et les r�gies de quartier, puisque je pr�cisais que, forc�ment, on regarde diff�remment un jeune s'il a fait des travaux dans votre immeuble.
Les r�gies, au plus proche des habitants et des quartiers, ont d�j� gagn� leur l�gitimit� partout ailleurs en France. Ce sont des acteurs et des partenaires essentiels du d�veloppement local et de la politique de la ville. Cet outil social et �conomique est bien l'un de ceux qu'il convient de privil�gier dans l'apprentissage du mieux-vivre ensemble et in fine, puisque cela a int�ress� certains de nos coll�gues de la droite, ce matin, dans la lutte contre l'ins�curit� et le sentiment d'ins�curit�.
C'est un outil social par la valorisation d'une intervention territorialis�e, qui privil�gie la participation des habitants comme acteurs de leur environnement et comme salari�s, par l'insertion par l'�conomique des personnes les plus en difficult�s ; c'est un outil �conomique parce qu'une r�gie r�pond � des besoins imm�diats, souvent � forte valeur symbolique, vous le disiez ce matin, Monsieur le Maire : nettoyage et entretien des espaces collectifs, second ?uvre de b�timent, remplacement de gardien, etc. Mais aussi en permettant l'�mergence de nouvelles activit�s : correspondants de nuit, agents du tri s�lectif, ateliers collectifs de m�canique, mise � disposition de moyens de transport associatifs, etc.
Cette liste est loin d'�tre exhaustive puisqu'elle d�pend enti�rement des besoins des habitants et de l'imagination dont ils peuvent faire preuve pour y r�pondre.
Pour finir, l'id�e du mieux-vivre ensemble. Les r�gies, au-del� de la gestion, permettent le d�veloppement d'une nouvelle citoyennet�, d'une d�mocratie r�ellement participative car, m�me si certains dispositifs l'oublient, sans les habitants et leur participation � chaque �chelon de d�cision, une r�gie de quartier ne peut exister.
Les r�gies ont aussi, en elles, une part de r�ve, celle d'un "s'il suffisait que...", le d�sir � port�e de la main, � port�e de budget. Il s'agit donc bien d'�conomie solidaire.
Je vois toutefois un petit probl�me. Vous dites "douze". J'imagine donc que nous signerons une autre convention puisque dans la convention, il est question de six r�gies de quartier.
Ensuite, en ce qui concerne la localisation de ces r�gies, le seul �l�ment de priorit� qui est mis en avant, et c'est bien normal, c'est celui de l'implantation dans les quartiers politiques de la ville, OK. Donc douze. Moi, je vous dis, et l� pour le coup je parle en tant qu'�lue du 10e, d�l�gu�e � la pr�vention et � la s�curit�, que le 10e a inscrit dans son contrat de s�curit� d'arrondissement l'installation d'une r�gie de quartier. On serait bien b�te de se passer de cet outil extraordinaire. Cette inscription s'est faite en accord avec les bailleurs et les associations de terrain. Alors, �tant donn� que je l'ai dit la premi�re, j'imagine que le 10e sera en t�te sur la liste des installations ? C'est moi qui l'ai dit, c'est moi qui l'obtiens ! Il n'y a pas de raison.
Ou alors je subodore que vous avez mis en place une m�thode de choix et de priorit�s et c'est surtout l�-dessus que j'aimerais que vous me r�pondiez, pour savoir � quel moment le 10e pourra b�n�ficier de cet outil.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe "Les Verts").
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci, Madame DUBARRY.
M. SAUTTER a la parole pour r�pondre.
M. Christian SAUTTER, vice-pr�sident, au nom de la 2e Commission. - Je r�pondrai � Mme DUBARRY qu'un des avantages, mais c'est un mince avantage, d'avoir tr�s peu fait jusqu'� pr�sent, c'est que nous sommes en retard. Etant en retard, nous pouvons b�n�ficier de l'exp�rience des autres villes qui ont compris, avant Paris, que le d�veloppement de r�gies de quartier �tait un moyen important d'insertion sociale et �conomique.
Cette convention avec le Comit� national de liaison des r�gies de quartier va apporter � la Ville de Paris un savoir-faire que nous n'avons pas actuellement pour aller vers ce programme de douze r�gies de quartier sur la mandature.
Comme vous l'avez not�, Madame DUBARRY, cette convention porte sur trois ans et six r�gies de quartier. Vous voyez qu'en faisant la multiplication, on arrive � peu pr�s au compte.
Le crit�re de choix des projets sera simple. On prendra les projets qui sont pr�ts, c'est-�-dire pour lesquels il y a un responsable, un soutien local, des locaux. Je ne veux pas du tout cr�er a priori de priorit�s entre les arrondissements. Je dis simplement que s'il y a une telle �mulation entre les arrondissements pour faire des r�gies de quartier et qu'� la fin on termine � quatorze au lieu de douze, personnellement je n'en serai pas attrist�.
Donc, si vous avez un projet dans le 10e, travaillez-y. Nous y travaillerons ensemble et nous verrons quand il d�bouchera, je l'esp�re, le plus vite possible.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAEE 29 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DAEE 29 G).

Juin 2002
Débat
Conseil général
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