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14 - 2002, ASES 32 G -Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer une convention relative à l'habilitation à l'aide sociale d'un foyer d'hébergement pour jeunes travailleurs handicapés de 31 places situé 28-32, rue de Romainville (19e)


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons au projet de d�lib�ration ASES 32 G concernant la signature d'une convention relative � l'habilitation � l'aide sociale d'un foyer d'h�bergement pour jeunes travailleurs handicap�s de 31 places situ� 28-32, rue de Romainville dans le 19e arrondissement.
Mme G�GOUT s'est inscrite sur ce projet. Mme KOMIT�S lui r�pondra.
Vous avez la parole, Madame G�GOUT.
Mme Catherine G�GOUT. - Madame la Pr�sidente, en fait, on a une s�rie de d�lib�rations qui concernent les handicap�s. Je me suis inscrite sur celle-l� pour faire une seule intervention.
Il est positif de voir s'affirmer par touches dans diff�rents domaines, que le handicap doit �tre l'affaire de tous, donc de notre collectivit� afin que les personnes puissent acc�der aux droits essentiels d'insertion, d'autonomie la plus grande possible dans notre soci�t�.
On peut mesurer l'ampleur des besoins auxquels il faudrait r�pondre ; par exemple, dans les domaines du logement, de l'aide � l'autonomie quotidienne, de la formation et du travail, de la participation � la vie sociale pour faire reculer l'isolement et avancer l'acc�s aux loisirs et � la culture.
Si la soci�t� se sent solidaire, elle a le devoir social de cette prise en charge � tous les niveaux en privil�giant, bien s�r, la proximit� et en associant les int�ress�s et leurs repr�sentants. Encore faut-il que cette politique soit dot�e de moyens cons�quents. On a souvent l'impression que ce qui se met en place se fait encore trop au compte-gouttes ; ce n'est pas une critique par rapport au travail de Mme KOMIT�S, mais c'est que l'ampleur du probl�me est immense.
D'autres freins peuvent exister, par exemple, si l'on prend la convention relative � l'aide sociale d'un foyer pour jeunes travailleurs handicap�s dans le 19e, alors que le d�veloppement de tels �quipements de proximit� et de structures de C.A.T. est important. Cela entre dans le champ de la diversit� des r�ponses � apporter � la question du logement y compris pour les jeunes adultes handicap�s ; il faut agir contre des pr�jug�s forts qui subsistent pour faire accepter les diff�rences.
Ainsi, la cr�ation du foyer d'h�bergement du 19e auquel je viens de faire r�f�rence, a �t� retard� alors que le permis existe depuis mars 1996, parce qu'il a fait l'objet d'un recours en annulation de la part d'une association de riverains.
Quand on voit comment fonctionnent les C.A.T., franchement, je ne vois pas en quoi cela pouvait g�ner les riverains autrement que pour un probl�me de culture et de refus de la diff�rence !
Donc sans doute un effort important doit �tre fait en la mati�re pour contribuer � l'information et faire reculer cette intol�rance par ignorance souvent trop pr�sente.
Il y a aussi cette d�lib�ration pass�e entre le D�partement, l'Assistance publique et le G.I.H.P. pour loger 10 personnes porteuses de handicaps lourds dans des logements sp�cialement con�us qui b�n�ficieront de services auxiliaires assur�s � domicile.
On le voit, ces deux d�lib�rations posent la probl�matique du droit au logement pour les handicap�s.
Il est n�cessaire de faciliter un partenariat fort avec les bailleurs sociaux, mais aussi de rechercher comme en t�moignent ces deux d�lib�rations, une grande vari�t� dans les r�ponses apport�es, pour qu'elles soient adapt�es aux besoins des personnes concern�es.
Au-del� du logement, il est important que les personnes handicap�es puissent �tre mieux entour�es afin de participer � la vie locale pour y exercer des activit�s � leur go�t et y apporter leurs comp�tences. La d�lib�ration ASES 56 G entre dans ce cadre puisque qu'il s'agit de signer un avenant aux conventions pass�es avec des associations afin d'accro�tre le service de transports sp�cialis�s d�di� aux personnes handicap�es. Cette extension des services concerne les week-ends et les jours f�ri�s et vraiment, nous nous en r�jouissons. De m�me, en coop�ration avec le S.T.I.F. et la R�gion, un service de r�servation central devrait �tre mis en place.
Cette d�lib�ration t�moigne donc d'engagements innovants de la Ville aux c�t�s des handicap�s. Elle montre �videmment aussi l'effort quantitatif qu'il reste � produire pour changer la vie des personnes concern�es.
Juste une petite remarque suppl�mentaire qui concerne une d�lib�ration �galement inscrite � l'ordre du jour de notre s�ance, r�f�renc�e ASES 66 G. L�, il s'agit de l'am�lioration des conditions de vie pour les handicap�s passant par l'intervention d'auxiliaires de vie. Cette d�lib�ration ne concerne pas que les handicap�s mais plus largement les auxiliaires de vie dans toutes leurs comp�tences.
Cette d�lib�ration apporte des moyens accrus aux associations pour permettre la mise en place des auxiliaires de vie. Ceci dit, reste entier le probl�me du statut de ces personnes et surtout de leur niveau de r�mun�ration. Comme tous les personnels qui interviennent dans le champ de l'aide � la personne, leur r�mun�ration reste extr�mement faible et m�me si quelquefois, des formations sont mises en place, cela reste insuffisant.
Je pense que notre effort, qui a d'ailleurs commenc� l�-dessus, doit �tre poursuivi et que nous devons �tre aux c�t�s de ces personnels pour obtenir des r�mun�rations correspondant r�ellement au travail effectu�.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe communiste).
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Madame KOMIT�S, vous avez la parole.
Mme P�n�lope KOMIT�S, au nom de la 6e Commission. - Tr�s bri�vement.
Je vous remercie, Madame G�GOUT, de votre remarque sur le d�veloppement de cette politique en faveur des personnes handicap�es, � Paris.
Je voudrais juste vous r�pondre sur deux points.
Le premier concerne le logement. Nous travaillons activement, notamment avec Mme HOFFMAN-RISPAL et Mme STIEVENARD, dans le cadre de la mise en place du contrat de plan et du contrat particulier, � localiser un certain nombre d'op�rations, que ce soit sur des C.A.T., des C.A.J., des foyers � double activit�, des M.A.S., de mani�re � r�aliser les op�rations inscrites dans le Contrat de Plan, qui devraient nous permettre un nombre de places important sur le D�partement de Paris et de ne plus avoir de personnes handicap�es parisiennes qui doivent s'expatrier dans d'autres d�partements voisins ou m�me dans des pays �trangers.
Le projet de la r�sidence Etex, faisant l'objet de la d�lib�ration ASES 55 G, est aussi pour nous un moyen important, que nous souhaiterions voir, avec Jean-Yves MANO, se g�n�raliser sur les diff�rents arrondissements parisiens. C'est un moyen pour ces personnes de ne pas aller dans des �tablissements sp�cialis�s mais de garder, avec des structures sociales autour, leur autonomie.
Ce sont des axes que nous souhaitons voir se diversifier sur Paris, de mani�re � permettre � ces personnes de trouver un lieu de r�sidence.
Je ne m'�tendrai pas sur le projet de transport sp�cialis�. Je signale simplement que la d�lib�ration � laquelle vous faites r�f�rence vient un petit peu en attente de la d�lib�ration sur la refonte globale des transports sp�cialis�s pour le D�partement de Paris, qui sera pr�sent�e vraisemblablement � l'automne et qui verra sa mise en place � partir de 2003, et qui verra passer le nombre de transports parisiens d'� peu pr�s 80.000 aujourd'hui � plus de 450.000 voyages par an.
Je vous remercie de votre attention.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 32 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, ASES 32 G).

Juin 2002
Débat
Conseil général
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