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2004, DASCO 65 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général de signer un marché “article 30” avec la S.A “Paraschool”, pour l’expérimentation du dispositif ALISS dans 5 collèges départementaux parisiens.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�rations DASCO 65 G relatif � la signature d?un march� ?article 30? avec la S.A ?Paraschool?, pour l?exp�rimentation du dispositif ALISS dans 5 coll�ges d�partementaux parisiens.

Je donne la parole � Mme Nicole BORVO.

Mme Nicole BORVO. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Ce projet de d�lib�ration nous propose d?engager l?exp�rimentation d?un logiciel d?aide aux devoirs sur cinq coll�ges, soit � peu pr�s 500 �l�ves en Zone d?�ducation prioritaire reposant sur le volontariat du personnel enseignant. Nous ne sommes pas du tout oppos�s � ce projet, mais nous voudrions faire quelques remarques. M�me si ce logiciel s?av�re performant, on peut avoir quelques interrogations quant aux conditions dans lesquelles nous allons amener ces �l�ves bien souvent en �chec scolaire � s?en servir. On nous propose que cette utilisation ait lieu hors temps scolaire, ce qui implique que les �l�ves retournent au coll�ge le mercredi apr�s-midi sur leur temps de loisir. Nous pensons que demander � des �l�ves en �chec scolaire de s?investir � nouveau sur leur temps libre dans le travail scolaire comporte un risque, notamment de n?avoir qu?une faible adh�sion � la d�marche.

Ces �l�ves sont fragiles. Ils sont dans un rapport difficile au travail scolaire. Il faut donc �tre prudent sur la mani�re dont on va int�grer cet outil.

Est-il d?ailleurs attractif, cet outil ? C?est pourquoi, � notre avis, l?utilisation de ce logiciel devrait se faire pendant le temps scolaire. Il faudrait tout naturellement l?int�grer dans le cursus.

Par ailleurs, cette d�marche demandera un travail de sensibilisation et d?apprentissage de l?outil informatique, en plus de l?appropriation du logiciel.

Nous souhaitons que l?encadrement par les professeurs soit r�el et en direct, ce qui ne les emp�che pas �galement d?intervenir en diff�r�. Ces questions m�ritent en tout cas d?�tre pos�es.

Il aurait �t� int�ressant qu?un �tat des lieux sur les types de difficult�s que rencontrent les �l�ves soit r�alis� pour cr�er les meilleures conditions de r�ussite de cette exp�rimentation.

En effet, bien souvent, une des causes essentielles des difficult�s est la ma�trise du langage en g�n�ral. Ce logiciel, d?apr�s ce qui est dit, est particuli�rement performant en math�matiques. Or, bien souvent, les difficult�s en math�matiques tiennent aussi aux difficult�s du langage.

Toutes ces questions ne sont pas sans incidence sur la r�ussite d?une telle exp�rimentation et c?est pourquoi nous insistons pour qu?il y ait des bilans interm�diaires d?�valuation, en plus du bilan final, pour v�rifier si cette exp�rience m�rite d?�tre poursuivie.

J?ai cru comprendre d?ailleurs que ce dispositif fonctionnait d�j� et faisait l?objet de contrats dans d?autres d�partements (Loire, Lorraine et Picardie). A-t-on des r�sultats qui pourraient nous �tre utiles en m�me temps que nous nous engageons nous-m�mes dans cette exp�rimentation ?

Je vous remercie de votre attention.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est �

M. FERRAND.

M. Eric FERRAND, au nom de la 7e Commission. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Je voudrais dire � Mme BORVO que pr�cis�ment ce sont en g�n�ral la prudence et la responsabilit� qui pr�valent dans notre d�marche �ducative, � la Ville et pour le D�partement de Paris, en cons�quence.

Il s?agit d?une exp�rimentation qui fera l?objet d?un bilan et qui rentre dans le cadre de la construction du projet �ducatif.

J?ai constat� � plusieurs reprises, comme vous s�rement, que l?entr�e de l?outil informatique � l?�cole (petite �cole, coll�ge, lyc�e) pouvait �tre facteur d?aggravation des in�galit�s sociales et, dans notre projet �ducatif, c?est pr�cis�ment notre combat : lutter contre les in�galit�s sociales et permettre au maximum d?�l�ves de pouvoir avoir acc�s � l?outil et de pouvoir l?utiliser en pleine conscience.

Il s?agit donc d?un outil d?aide � la scolarit�. Il sera praticable notamment en dehors des heures scolaires et le mercredi apr�s-midi. Cette question du mercredi apr�s-midi nous pr�occupe beaucoup.

J?ai demand� � la Direction des Affaires scolaires de construire un plan coll�ge et dans ce plan coll�ge, il y a une dimension d?encadrement des �l�ves, des pr� adolescents, le mercredi apr�s-midi.

Tout le monde n?a pas acc�s � l?aide � la scolarit�, notamment lorsque celle-ci n?est pas gratuite. Nous avons d�j� initi�, dans le premier degr�, les dispositifs ?Coup de pouce? qui sont des dispositifs d?aide � la scolarit� absolument gratuits et qui concernent un millier d?enfants, en particulier dans les �coles en zone d?�ducation prioritaire, � la fois pour les pr�parer � la scolarit� de premier degr�, mais aussi pour les pr�parer � la scolarit� future dans les coll�ges.

Les �l�ves de CM2 seront directement concern�s par cette exp�rimentation, si le bilan qui sera dress� � la fin de l?ann�e scolaire est satisfaisant.

Nous avons accus� beaucoup de retard � Paris, dans les coll�ges, notamment pour l?utilisation de l?informatique. Nous sommes tr�s en retard, par exemple, par rapport � la Seine-Saint-Denis ou aux Hauts-de-Seine. Il est urgent que nous prenions ce probl�me � bras-le-corps et que nous avancions.

Voil� pourquoi nous avons d�cid�, en accord avec cinq chefs d?�tablissement, d?exp�rimenter ce dispositif dans cinq coll�ges. La premi�re exp�rimentation avait eu lieu au coll�ge Claude Chappe.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 65 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DASCO 65 G).

Novembre 2004
Débat
Conseil général
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