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2004, DASES 434 G - Communication de M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, sur la santé.


M. LE PR�SIDENT. - Nous passons maintenant � la communication ?Sant�? qui, certes, est inscrite au Conseil g�n�ral, mais qui implique l?action de la collectivit� parisienne, Ville et D�partement.

Mes chers coll�gues, pouvoir acc�der � des soins de qualit�, quels que soient son revenu et sa situation sociale est au fondement de notre pacte r�publicain car, � travers une politique de sant� publique, s?expriment aussi des valeurs.

La solidarit� entre les g�n�rations, les territoires, les cat�gories sociales, les bien-portants et les malades, mais aussi l?attachement aux garanties collectives.

Nous le savons, la situation � Paris est tr�s difficile et les illustrations ne manquent malheureusement pas : in�galit�s sociales dans l?acc�s au soin, lourd tribu pay� aux infections sexuellement transmissibles et, en particulier, au Sida, vieillissement de la population, d�gradation de l?environnement ou encore d�veloppement des probl�mes de sant� mentale. Pourtant, face � ces enjeux consid�rables, la r�ponse ne peut venir de notre Ville et de notre D�partement seuls.

En effet, je rappelle que l?offre de soins rel�ve de la responsabilit� exclusive de l?Etat et de l?assurance maladie.

Pour sa part, Paris dispose de comp�tences r�glementaires en mati�re de pr�vention sanitaire dans les secteurs de la famille et de l?enfance, de d�pistage des cancers, de vaccination et de lutte contre les M.S.T. Notre collectivit� s?efforce donc d?agir au service de la sant� des Parisiennes et des Parisiens en veillant notamment � construire des partenariats avec tous les acteurs du syst�me de sant� : A.P.-H.P., assurance-maladie, D.D.A.S.S., professionnels et monde associatif.

Trois grandes priorit�s orientent notre d�marche : agir sur tous les d�terminants de la sant�, d�velopper la pr�vention et le d�pistage, mais aussi renforcer l?�galit� d?acc�s aux soins. Traiter les besoins de sant� de chacun implique d?agir d?abord sur les principaux facteurs de risques, et cette logique s?applique de fa�on transversale � de nombreux domaines de l?action municipale. Par exemple, je citerai la politique des d�placements qui vise � r�duire les niveaux de pollution. Je citerai aussi la lutte contre l?insalubrit� et le saturnisme, ou encore l?am�lioration de la qualit� nutritionnelle dans les cantines scolaires.

Le second axe de notre action consiste � d�velopper la pr�vention et le d�pistage. Concr�tement, cette approche se traduit par un renforcement des moyens et des structures que symbolise la cr�ation de nouveaux centres de P.M.I. ou encore le d�pistage d�sormais syst�matique de l?ob�sit� et du saturnisme � l?�cole maternelle. S?y ajoute la mise en place d?un num�ro vert d�di� � l?information sur la sexualit� et la contraception. Trois maladies concentrent particuli�rement nos efforts.

Ainsi, notre D�partement s?est engag� r�solument dans la lutte contre la tuberculose. La cr�ation de la cellule ?Tuberculose? en 2002 et la constitution d?un Comit� de pilotage ont permis de juguler cette �pid�mie qui s?�tait d�velopp�e de fa�on inqui�tante. Pour sa part, le d�pistage par radio dans les centres de S.D.F. a augment� de 50 %. Mais notre collectivit� se mobilise aussi dans la lutte � combien indispensable contre le cancer.

C?est pourquoi la Ville et la Caisse primaire d?assurancemaladie de Paris ont mis en place un d�pistage gratuit du cancer du sein chez les femmes de 50 � 74 ans. Les 330.000 Parisiennes concern�es sont invit�es � passer une mammographie gratuite tous les deux ans. Cette politique de pr�vention s?est affirm�e � travers la cr�ation de l??ADECA 75? qui r�unit autour de la Ville et de la C.P.A.M. les professionnels et les associations.

Le cancer colorectal constituera la prochaine priorit� de ce d�pistage. Enfin, pour tenter de mieux soutenir les patients et leurs proches, le D�partement cr�e des espaces d?accueil et d?�coute psychologique. Une quatri�me structure a ouvert ses portes dans le 10e arrondissement.

Le Sida constitue un autre d�fi qui mobilise largement nos moyens et nos efforts car, malheureusement, Paris demeure la ville la plus touch�e d?Europe. Si la prise en charge de cette pand�mie rel�ve de l?Etat, notre collectivit� a mis en place un dispositif tr�s important en mati�re de pr�vention et d?aide aux malades. D�pistage gratuit dans les trois centres d?information et de d�pistage anonyme et gratuit de la Ville, renforcement consid�rable du soutien aux associations, nombreuses campagnes de pr�vention et distribution de pr�servatifs : autant d?initiatives qui confirment � la fois l?�pret� de ce combat et la n�cessit� d?une mobilisation de chacun.

Dans ce cadre, Paris manifeste aussi sa solidarit� avec le continent africain dramatiquement frapp� � travers un programme de 1,3 million d?euros en 2004 destin� � soutenir les associations ?uvrant en Afrique.

La m�me attention s?applique � la pr�vention de la toxicomanie dont les effets sont d?ailleurs li�s dans bien des cas au d�veloppement du Sida. Ainsi, la cr�ation d?une mission de pr�vention des toxicomanies permet aujourd?hui d?intervenir dans la proximit� pour r�duire les risques sanitaires et sociaux li�s � l?usage de la drogue. Des conf�rences-d�bats et r�cemment un forum � l?H�tel de Ville ont r�uni jusqu?� 900 personnes : travailleurs sociaux, animateurs, infirmiers, policiers, associations contribuant � la cr�ation d?un v�ritable r�seau en contact avec les usagers de drogue mais aussi avec les habitants qui subissent d?�ventuelles nuisances. Un centre d?accueil pour toxicomane a �t� ouvert rue Saint-Denis, et je veux redire ici notre volont� de trouver une solution rapide et d�cente pour r�gler le probl�me des toxicomanes du squat du 18e arrondissement. Le dernier pilier de notre politique sanitaire concerne l?acc�s aux soins pour tous. C?est un enjeu de solidarit� qui me conduit � redire ici � quel point la ?couverture maladie universelle? a constitu� une avanc�e sociale tr�s importante pour notre pays. Dans les faits, nous tentons de traduire aussi utilement que possible ce droit � la sant�.

Je mentionnerai en particulier la mise en place d?un service d?appui sant� dans le cadre du programme d�partemental destin� aux ?R.M.istes? et la permanence de la C.P.A.M. dans les espaces insertion ouverts depuis 2001. Je veux d?ailleurs rappeler, pour mieux le soutenir, le point de vue exprim� par notre Assembl�e qui, � travers deux v?ux successifs, a condamn� des dispositions l�gislatives r�centes supprimant l?admission imm�diate � l?aide m�dicale d?Etat. Ce point offre d?ailleurs une transition �vidente avec un autre aspect de la situation sanitaire � Paris : je veux parler de l?Assistance publique - H�pitaux de Paris qui doit pouvoir exercer au mieux ses missions en exprimant ce qui fait sa force, c?est-�-dire l?excellence, la proximit� et l?unicit�. Les h�pitaux de l?A.P.-H.P. repr�sentent pr�s de 80 % de l?offre de soins hospitali�re dans Paris intra muros. Mais ils sont �galement tr�s importants dans les d�partements de la Petite couronne avec lesquels nous d�veloppons des liens �troits. En tant qu?�lus, nous sommes particuli�rement sensibles aux probl�mes qui se posent aujourd?hui. Sans pr�tendre � l?exhaustivit�, je citerai en particulier l?attente aux urgences r�currente et particuli�rement inacceptable quand il s?agit de personnes �g�es, la difficult� � faire prendre en charge les souffrances psychiques qui repr�sentent pourtant un quart des urgence, ou encore les tensions pour l?hospitalisation dans les maternit�s et pour la prise en charge des I.V.G. Sur tous ces sujets, des progr�s sont indispensables et devront trouver des r�ponses � la fois ambitieuses et op�rationnelles dans le futur plan strat�gique 2005-2010 de l?A.P.-H.P. Le r�le et les choix de l?Etat sont au c?ur de cet enjeu. Pour notre part et, en particulier avec Alain LHOSTIS, nous sommes totalement ouverts au dialogue et pr�ts � assumer toutes nos responsabilit�s. Je rappelle, par exemple, que, dans le domaine des cr�ches et du logement des infirmi�res, la Ville veille � favoriser celles et ceux qui assument cette mission de service public. Nous restons donc attach�s au fait que des consid�rations strictement budg�taires n?entra�nent pas un appauvrissement de l?offre de soins hospitaliers � Paris. En effet, l?objectif d?un retour � l?�quilibre financier de l?A.P.-H.P. ne saurait porter atteinte � l?emploi, aux conditions de travail et donc � la qualit� du service rendu. Or, en l?�tat actuel des choses, ce sont 4.000 postes qui sont menac�s et � nos yeux c?est totalement inacceptable.

Je vais d?ailleurs une fois encore rendre hommage � tous les personnels soignants de l?A.P.-H.P. et je le dis en connaissance de cause, � leur professionnalisme, � leur engagement au service de la collectivit� dans des conditions souvent tr�s difficiles, je pense notamment � la canicule de l?�t� 2003. Nous attendons donc de l?Etat qu?il veille � �tablir ce plan strat�gique 2005/2010 dans la transparence et la concertation.

Car comment pr�tendre pr�parer l?avenir en sacrifiant les conditions de travail de chacun sur de telles consid�rations strictement budg�taires.

Cette derni�re remarque m?am�ne � �voquer bri�vement un autre sujet li� �galement � nos relations avec l?Etat. Il s?agit du futur d�m�nagement du Tribunal de grande instance. Nous avons d�j� � plusieurs reprises exprim� notre opposition � l?utilisation de l?H�tel Dieu et de Saint-Vincent-de-Paul pour cette op�ration.

(Applaudissements).

Il est clair que le T.G.I. doit disposer d?un lieu parfaitement adapt� � sa mission et il n?y a aucune ambigu�t� sur ce point.

Mais nos concitoyens ont besoin d?un h�pital au c?ur de Paris tout comme ils ont besoin que se r�alise ce projet essentiel pour le handicap que nous avons conventionn� avec l?Etat sur le site de Saint-Vincent-de-Paul. Dans le dialogue et dans le respect mutuel, je suis certain que nous pourrons trouver une solution satisfaisante pour chacune des parties sans remettre en cause la pr�sence et la qualit� des structures qu?exige la politique de sant� publique � Paris.

Voil�, mes chers coll�gues, quelques remarques que je souhaitais vous soumettre pour lancer notre d�bat.

Je tiens avant de terminer � saluer avec une chaleur particuli�re le travail de M. Alain LHOSTIS?

(Applaudissements).

Applaudissez !

Alain LHOSTIS, traite l?ensemble de ces dossiers avec conviction, g�n�rosit� et comp�tence.

Je veux le remercier, tout comme je remercie tous nos partenaires et l?ensemble des personnels concern�s. La sant� publique est un sujet qui doit inspirer une immense humilit� face � la complexit� des situations et � une r�alit� sociale tr�s douloureuse ; raison de plus, pour �tre d�termin�s et m�mes ambitieux.

Tel est bien notre �tat d?esprit qui se nourrit aussi d?une volont� de synergie dont nous esp�rons qu?elle est partag�e et sera toujours partag�e, les Parisiennes et les Parisiens en ont besoin.

Merci.

(Applaudissements).

Mes chers coll�gues, la conf�rence d?organisation a pr�vu un d�bat organis�. Je donne la parole dans ce cadre � Mme BARLIS.

Mme Corine BARLIS. - Merci, Monsieur le Pr�sident, chers coll�gues.

En mon nom et au nom de mes coll�gues du groupe socialiste et radical de gauche, je tiens tout d?abord � exprimer notre satisfaction de pouvoir d�battre longuement de la politique municipale en mati�re de sant�. Le sujet est important car la Ville de Paris aura beau cr�er de superbes �quipements municipaux, des logements, que sais-je encore, les Parisiennes et les Parisiens n?en profiteront pas si leur �tat de sant� les en emp�che ! Cela peut �tre une �vidence mais l?on a parfois tendance � l?oublier.

Pour commencer il faut rappeler que l�galement l?offre de soin incombe � l?Etat et que notre collectivit� n?est comp�tente qu?en mati�re de pr�vention sanitaire, de d�pistage, de vaccination, de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et contre la tuberculose. En 2004, la Municipalit� a consacr� � la sant� 21 millions d?euros en fonctionnement et 8,7 millions d?euros en investissement et � ces chiffres s?ajoutent les 2,8 millions d?euros d?aides accord�es aux associations qui agissent en mati�re de sant�. On pourrait penser que dans une ville comme la n�tre, il existe une �galit� de nos citoyens en mati�re de sant�, mais ce n?est pas le cas, d?o� la n�cessit� de poursuivre encore les efforts engag�s. In�galit� sur le territoire parisien tout d?abord avec peu de professionnels de sant� dans le quart nord-est de Paris. In�galit� financi�re �galement avec 40 % des omnipraticiens et les deux tiers des sp�cialistes parisiens qui pratiquent des honoraires libres auxquels de nombreux Parisiens n?ont donc pas acc�s. Afin de mieux surveiller l?�tat de sant� des Parisiens, cette communication nous annonce la cr�ation d?un atelier de sant� publique qui collectera les donn�es sanitaires et chacun ici en comprendra l?importance en se rappelant le drame que fut la canicule de l?�t� 2003 o� les diverses commissions ont mis en �vidence que les informations existaient, mais de mani�re �parse et centralis�e par aucun des acteurs. Cet atelier a donc tout son sens.

Hormis cette nouvelle structure � venir, Paris dispose de personnels qualifi�s et comp�tents qui sont quotidiennement au service des Parisiens, notamment le S.M.A.S.H., le Service municipal d?action de salubrit� et d?hygi�ne, dont le personnel a travaill� dans des conditions effroyables lors de la canicule et ont ainsi permis � Paris d?�viter en plus du drame humain et social de la canicule un drame sanitaire. C?est l?occasion de leur rendre hommage.

La principale action de la Municipalit� en mati�re de sant� concerne la pr�vention. A l?�gard des enfants tout d?abord par le biais des P.M.I. qui suivent chaque ann�e 70.000 petits Parisiennes et Parisiens et le fait que quatre nouvelles P.M.I. soient cr�es d?ici 2007 est une bonne nouvelle car cela ira dans le sens de l?�galit� d?acc�s aux soins sur le territoire, dont je parlerai tout � l?heure. Les P.M.I. ont un r�le capital en mati�re de sant�, mais �galement au niveau social pour aider les familles en difficult� � g�rer l?arriv�e d?un enfant dans leur foyer. Ces professionnels rassurent par leurs conseils.

Toujours destin�e aux enfants une pr�vention importante est r�alis�e dans le cadre scolaire, avec des d�pistages sensoriels pr�coces d�s la maternelle et l?on sait bien qu?en cas de trouble, plus le diagnostic est effectu� t�t, plus l?�volution sera favorable � l?enfant. Un d�pistage buccodentaire a �t� mis en place. Il faut �galement parler du formidable travail en r�seau que repr�sente ?REPOP Ile-de-France? qui fait de la pr�vention de l?ob�sit� chez l?enfant. On sait combien ce sujet pr�occupe les familles parisiennes et les enseignants.

Mais la Ville ne s?int�resse pas qu?aux plus jeunes ; pour les adolescents il y a �galement un num�ro vert gratuit sur la sexualit� et la contraception. Les centres de planification familiale qui oeuvrent au quotidien pour informer les jeunes sur la contraception, mais �galement les maladies sexuellement transmissibles. Il suffit de regarder les chiffres des grossesses non d�sir�es chez les jeunes Parisiennes et le nombre de malades du Sida pour se convaincre de leur importance.

Les �tudiants ne sont pas oubli�s non plus avec un projet de Maison de la sant� �tudiante qui devrait ouvrir dans le 5e arrondissement et permettre d?offrir de nouvelles capacit�s de soins mais aussi permettre la coordination des acteurs de la sant� des �tudiants.

Rappelons au passage que si Paris cr�e cette nouvelle structure, l?Etat, lui, ferme le centre de sant� Hostater situ� dans le 5e o� de nombreux �tudiants �taient suivis.

Mais on ne peut pas parler de pr�vention sans parler de lutte contre la tuberculose qui est r�apparue dans notre Capitale et l� l?engagement de la Ville est total, notamment dans les E.A.T.M., les centres d?accueil pour migrants, o� le personnel de la Ville fait des diagnostics et assure un suivi des malades.

Pr�vention contre le cancer �galement avec la cr�ation de l??ADECA 75?, l?association des d�pistages des cancers � Paris qui s?est pour le moment consacr�e au d�pistage du cancer du sein mais qui bient�t va travailler sur les autres cancers. La Ville, en partenariat avec la C.P.A.M. et les professionnels de sant�, s?est engag�e pleinement en allant jusqu?� financer plusieurs mammographes.

Pr�vention et lutte contre le Sida �galement, les h�patites et les maladies sexuellement transmissibles avec notamment 3 centres d?information et de d�pistages anonymes et gratuits avec des actions de terrain organis�es pour la premi�re fois dans les arrondissements dans le cadre de la journ�e mondiale contre le Sida o� les Parisiennes et les Parisiens ont pu faire les tests dans plusieurs mairies parisiennes, dont le 9e. Il faut �galement noter les subventions vers�es aux associations qui ?uvrent au quotidien sur ce secteur et les coop�rations avec les pays �trangers en mati�re de lutte contre le Sida.

Autre volet important de la pr�vention men�e : la toxicomanie. La cr�ation en 2002 de la Mission de pr�vention de la toxicomanie au sein de la D.A.S.E.S. a prouv� la d�termination de l?�quipe municipale de travailler sur ce douloureux probl�me de mani�re transversal. En effet, il faut prendre en charge les malades, faire de la pr�vention et g�rer �galement les probl�mes de s�curit� qui sont li�s � la toxicomanie. Depuis deux ans, Paris a su mettre en place un travail de r�seau dont le point d?orgue fut le grand forum parisien organis� le mois dernier qui f�t un r�el succ�s.

En plus de la pr�vention, Paris souhaite r��quilibrer l?offre de soins notamment dans les quartiers ?politique de la ville? en aidant des m�decins lib�raux � s?installer. Ce r��quilibrage g�ographique passe �galement par un soutien aux centres de sant� d?ores et d�j� existants. Ainsi la D.A.S.E.S. va reprendre la gestion des centres de sant� g�r�s actuellement par le C.A.S. qui s?�tait ainsi �loign� de son c?ur de m�tier. De m�me que pour soulager les services d?urgence des grands h�pitaux parisiens, il faudrait cr�er des Maisons de sant� o� des m�decins lib�raux assureraient des gardes. Serge BLISKO, le maire du 13e, souhaite pouvoir exp�rimenter dans son arrondissement ce genre de structure.

L?une des forces de la politique de sant� de cette Municipalit� est de n?oublier personne, notamment les plus exclus. C?est le cas du Service ?Appui sant�? dans le cadre du Programme d�partemental d?insertion qui leur permet d?acc�der aux soins. De m�me que les personnes �g�es disposant d?une petite retraite peuvent souscrire � une mutuelle gr�ce � l??Allocation Ville de Paris?.

Lorsque l?on parle d?exclus, de laiss�s pour compte, on ne peut pas ne pas parler des malades psychiques. Ils sont tr�s nombreux � Paris et la psychiatrie dans note Capitale avait bien besoin de l?impulsion donn�e depuis mars 2001. L� encore un formidable travail en r�seau se met en place et a abouti � un colloque sur la sant� mentale en 2003. Nous sommes de nombreux conseillers � nous investir sur ce sujet : Alain MOREL, Marie-France GOURIOU et Jean VUILLERMOZ. Paris se doit de traiter dignement ces malades.

Si Paris fait de la pr�vention, g�re les malades au quotidien, notre Ville mise �galement sur l?avenir gr�ce aux divers prix d?aide � la recherche qui sont tr�s importants, et je ne peux que regretter que parall�lement l?Etat ne donne pas suffisamment de moyens aux chercheurs fran�ais.

Mais on ne peut pas parler de sant� � Paris sans parler de l?A.P.-H.P. Mes coll�ges Dominique BERTINOTTI et Pierre CASTAGNOU y reviendront d?ailleurs � propos de Saint-Vincent-de-Paul et de l?H�tel Dieu. Vaste sujet car si c?est votre adjoint � la sant�, Alain LHOSTIS, qui pr�side de Conseil d?administration de l?A.P.-H.P., Monsieur le Pr�sident, la Ville n?y est pas majoritaire et nous sommes tributaires des d�cisions de l?Etat. La vision comptable, et uniquement comptable, impos�e � l?A.P.-H.P. par le Gouvernement dans le plan strat�gique 2003 est dramatique pour les Parisiens, � commencer par les suppressions de poste qu?il a entra�n�es. L?A.P.-H.P. est depuis quelques mois en r�flexion sur le plan strat�gique 2005-2010, souhaitons que cette fois nos demandes soient entendues, que les d�cisions soient prises dans la concertation. Soyez s�r qu?Alain LHOSTIS pourra compter sur tout le soutien des membres du groupe socialiste et radical de gauche.

Pour conclure, permettez-moi de dire que nous pouvons �tre fiers de la politique municipale men�e en mati�re de sant� mais nous ne pouvons que craindre que face � la politique budg�taire du Gouvernement, notamment le d�remboursement de nombreux m�dicaments, cela ne suffise pas � compenser. Une fois de plus le d�sengagement de l?Etat freine les effets positifs de la politique parisienne.

Je vous remercie.

M. LE PR�SIDENT. - Merci.

La parole est � Mme Brigitte MARIANI.

Mme Brigitte MARIANI. - Merci, Monsieur le Pr�sident. Mes chers coll�gues.

Vous dites, Monsieur le Pr�sident, que la pr�sente communication porte sur un sujet majeur, � savoir la sant� publique. Personne ici ne vous contredira. En effet, Paris dispose d?un r�seau unique en mati�re de sant� et va souvent au-del� de ses obligations l�gales.

A cet �gard, je crois qu?il faut rendre hommage � l?innovation dont a fait preuve Jacques CHIRAC, alors Maire de Paris, en cr�ant la carte ?Paris sant�?. Cet outil pr�curseur a donn� � la Capitale � l?�poque une avanc�e novatrice, une dimension sociale incontestable et incontest�e, et surtout lui a permis d?�tre � la pointe de ce qu?a �t� l?aide sociale.

La carte ?Paris sant�? a �t� un mod�le exemplaire. Nombre de collectivit�s en France ou � l?�tranger ont repris l?exemple de ce qui avait �t� fait � Paris. Je crois que nous pouvons nous en f�liciter et savoir rendre un hommage collectif � ce qui a �t� r�alis� dans le pass�.

Naturellement vous entendez pouvoir participer �galement, au-del� m�me de ce que la loi vous impose, � un certain nombre d?am�liorations et d?�volutions en mati�re de sant�. Nous ne pouvons que soutenir � la fois ces d�clarations d?intention et un certain nombre de projets que vous mettez en ?uvre. Mais, Monsieur le Pr�sident, c?est � l?aune des r�alit�s que l?on juge la sinc�rit� des discours.

Nous pensons en effet que de nouveaux outils de surveillance et d?�tudes technologiques sont utiles, qu?une politique dynamique en direction des enfants et des adolescents est n�cessaire.

A cet �gard, un heureux hasard de calendrier nous propose sur cette m�me s�ance l?examen du rapport d?activit� de l?Inspection g�n�rale. Celui-ci confirme que par un arr�t� en date du 1er septembre 2004 �tait cr��e une Direction des Familles et de la Petite enfance qui regrouperait 6.100 agents. Les fonctions de la D.A.S.E.S. recentr�es sur l?action sociale, la sant� et l?aide sociale ne b�n�ficieraient plus que de 3.100 agents. Nous aimerions �tre s�rs que les missions confi�es � la

D.A.S.E.S. ne p�tiront pas de cette restructuration.

Pour reprendre le cours de votre communication, Monsieur le Pr�sident, nous sommes favorables �videmment � une am�lioration de la lutte contre la tuberculose, contre le cancer, contre le Sida et les M.S.T. Tout ceci va dans le sens �vident de l?int�r�t des Parisiens.

Concernant le drame qu?est la drogue, tout bien s�r doit �tre entrepris pour combattre la toxicomanie et l?accent doit �tre mis en particulier sur la pr�vention. Nous soutenons bien s�r l?acc�s au soin des plus des d�favoris�s et aussi l?attention particuli�re port�e � la sant� mentale.

Vous proposez, page 2 de votre communication, la cr�ation d?un atelier de sant� publique dont les �tudes sur la canicule 2003 pr�figurent les missions.

Permettez-moi de vous rappeler, Monsieur le Pr�sident, suite au drame de la canicule et � l?engorgement permanent des urgences, la proposition du groupe U.D.F. par le biais d?un amendement au budget primitif 2004.

Nous souhaitions alors la mise en ?uvre d?une �tude pour la cr�ation de Maisons de bien-�tre et de la sant� : lieux d?�coute destin�s � aborder les questions et attentes des habitants concernant la sant�, lieux pouvant r�pondre et s?adapter aux besoins rep�r�s, lieux de proximit� donnant � chacun la ma�trise de sa propre sant�, lieux d?�changes et de rencontres avec les professionnels m�dico sociaux, enfin et surtout lieu de tissage du lien social, ce qui a tant manqu� lors de la canicule.

Ces structures compl�mentaires de la m�decine de ville et des h�pitaux s?ins�rent dans une d�marche dynamique de pr�vention et de promotion de la sant�, rappelant fortement les objectifs de la sant� communautaire. Et en la mati�re, rien n?est � n�gliger.

Nous renouvelons donc, Monsieur le Pr�sident, cette proposition.

Dans le domaine de la sant�, dans un pays qui reste tr�s en avance et dans une ville exemplaire, il convient de trouver des consensus pour essayer de progresser. Vous trouverez l� un point de d�saccord de notre part au regard de la critique excessive que vous apportez � l?A.P.-H.P. Qu?un gouvernement soit de gauche ou de droite, et � cet �gard l?action du Gouvernement actuel n?est que la poursuite de ce qu?ont engag� les Gouvernements pr�c�dents.

M. LE PR�SIDENT. - On a vot� contre le budget.

Mme Brigitte MARIANI. - Il n?y a pas une politique de sant� publique qui puisse pr�senter une garantie durable pour les Fran�ais en persistant dans des d�ficits abyssaux. Comment pouvoir esp�rer am�liorer nos structures de sant� sans les g�rer ? On peut �videmment avoir des diff�rences d?appr�ciations sur les moyens, mais il nous para�t illusoire de ne pas nous retrouver sur l?objectif, sauf � pratiquer une fuite en avant d�magogique qui ne pourrait en aucun cas durer.

Toutes les alternances politiques sont r�v�latrices � cet �gard depuis quelques ann�es et l?A.P.-H.P. ne peut pas �chapper � cette contrainte. Malgr� tout sa politique reste dynamique m�me si elle est certainement perfectible.

Dynamique, par exemple, par les travaux r�alis�s d?ici fin 2006 � l?h�pital Trousseau. Ce sont 10.000 m�tres carr�s de b�timents neufs qui accueilleront le nouveau p�le de p�rinatalit� de l?Est parisien. Dynamique avec le nouveau b�timent de l?h�pital Saint-Antoine dont les travaux d�marreront dans quelques mois et qui permettront de regrouper le service d?imagerie d�di� aux urgences, le service de r�animation et la polyclinique.

Dynamique aussi avec l?h�pital Tenon dont la fin des travaux d?ici 4 ans permettra l� encore d?avoir un service d?accueil des urgences am�lior� avec 20 salles de radio, 26 lits de r�animation et 13 salles d?op�ration. Comment ne pas saluer aussi le nouveau b�timent de 44.000 m�tres carr�s de l?h�pital Necker qui, gr�ce � des travaux qui d�marreront dans 18 mois, regroupera un p�le m�re-enfant, les urgences p�diatriques et une chirurgie infantile de pointe. Enfin le nouveau b�timent de l?h�pital Saint-Louis, dont les �tudes des travaux vont d�marrer dans 6 mois, permettra d?accueillir une unit� sp�cialis�e de grands br�l�s.

Rien de tout cela, Monsieur le Pr�sident, n?est possible sans naturellement une volont� politique. Elle existe. Et sans naturellement les moyens adapt�s aux insuffisances que nous connaissons, en particulier dans les services d?urgence.

Les projets ambitieux sont pr�vus mais ils se situent dans un cadre o� il faudra prendre en compte les n�cessaires probl�mes de gestion car ceux-ci sont la meilleure garantie pour les Parisiens et les Fran�ais de la qualit� de nos services de sant� pour l?avenir.

Vous le savez, et il est inutile d?en faire aujourd?hui un d�bat pol�mique, la loi sur les 35 heures a particuli�rement touch� les structures, les services et les disponibilit�s du personnel aupr�s des malades.

C?est aujourd?hui un fait. Une certaine souplesse permettrait d?am�liorer les prestations offertes aux usagers et une n�cessaire organisation doit permettre de poursuivre les investissements avec une optimisation humaine pour les personnels m�dicaux des t�ches qui leur sont confi�es.

Voici, mes chers coll�gues, ce que le groupe U.D.F. souhaitait dire. La sant� publique est trop importante pour en faire un sujet de pol�mique. Nous ne voulons pas en faire concernant les efforts du D�partement et de la Ville et nous souhaitons que vous trouviez un dialogue positif et constructif avec l?A.P.-H.P., ceci exclusivement dans l?int�r�t des Parisiennes et des Parisiens.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes Union pour la d�mocratie fran�aise et U.M.P.).

M. LE PR�SIDENT. - Madame, nous sommes toujours en dialogue et en responsabilit�, je peux vous le dire, et Alain LHOSTIS vous r�pondra tout � l?heure. Simplement, pour qu?il n?y ait pas de malentendu, quels que soient les Gouvernements, notre position est toujours exigeante vis-�-vis de l?A.P.-H.P. J?ai le souvenir d?avoir demand� � mon groupe, avant que je ne sois Maire de Paris, de voter contre le budget de l?A.P.-H.P. sous un gouvernement de gauche. Voil�. C?est la r�ponse de la cr�dibilit�. Quand cela ne nous va pas, cela ne nous va pas. Je voulais vous le dire aussi en tant qu?ancien pr�sident de groupe, avant que tout � l?heure Alain LHOSTIS ne vous r�ponde.

Madame ATALLAH, vous avez la parole.

Mme Marie-Th�r�se ATALLAH . - Monsieur le Pr�sident, merci.

C?est avec le plus grand int�r�t que nous avons �cout� votre communication concernant la mise en ?uvre d?une politique municipale et d�partementale en mati�re de sant� publique.

Nous tenons � rappeler tout d?abord que ce bilan intervient dans un contexte �conomique et social tr�s contraignant pour notre Ville : probl�me de ch�mage qui fr�le les 12 % � Paris, pr�carisation de l?emploi, r�forme de la s�curit� sociale et la remise en cause de l?�galit� � l?acc�s aux soins avec la nouvelle loi sur l?A.M.E. Toutes les mesures de r�forme adopt�es derni�rement par le Gouvernement ne peuvent qu?accentuer la fragilisation de la population parisienne, notamment la plus en difficult�, surtout par rapport aux probl�mes de sant�.

(Une conseill�re tombe dans les trav�es de l?h�micycle).

M. LE PR�SIDENT. - Attendez une seconde.

Vous ne vous �tes pas fait mal ? Quand on parle de sant�, je ne voudrais pas que quelqu?un se blesse.

On a arr�t� le compteur pour votre temps de parole, ne vous inqui�tez pas, Madame ATALLAH.

Mme Marie-Th�r�se ATALLAH . - D?accord, merci.

M. LE PR�SIDENT. - Je veux m?assurer que tous les Conseillers de Paris sont en pleine forme.

Mme Marie-Th�r�se ATALLAH . - Et en bonne sant� !

M. LE PR�SIDENT. - Voil�.

Allez-y !

Mme Marie-Th�r�se ATALLAH . - En ce qui concerne le bilan de notre politique de sant�, certaines de ses caract�ristiques positives nous incitent � en �tre satisfaits. N�anmoins, il nous para�t important de s?arr�ter sur des aspects essentiels qui restent � clarifier si nous voulons que notre Municipalit� soit dot�e d?une r�elle strat�gie d?action en faveur de la sant� des Parisiens.

Pour souligner les aspects positifs de ce bilan, nous avons retenu les caract�ristiques suivantes :

������������������� - l?effort budg�taire consacr� par notre Municipalit� � la sant� publique, qui a permis de d�velopper une r�elle dynamique parisienne mobilisant plusieurs acteurs priv�s, associatifs et publics pour participer � la pr�vention, � l?acc�s aux soins et � l?accueil et la prise en charge des usagers ;

������������������� - la multiplicit� et le tr�s grand nombre d?actions et de partenariats diversifi�s men�s par le D�partement et la Municipalit�, afin d?assurer la d�clinaison des probl�matiques nationales de sant� publique au plus pr�s des Parisiens, notamment par rapport � la lutte contre le cancer, le Sida, la tuberculose, les M.S.T. et les toxicomanies ;

������������������� - la volont� de contribuer � une r�organisation de l?offre de soins � Paris, afin de faire face � un d�s�quilibre g�ographique, � une pratique d?honoraires trop �lev�s sur le plan de l?offre m�dicale sp�cialis�e et � la fermeture d?un certain nombre de structures de soins.

������������������� Nous appr�cions tout particuli�rement deux mesures : celle qui consiste � encourager l?installation de m�decins lib�raux dans les quartiers ?politique de la ville? et la deuxi�me qui concerne la r�organisation de l?offre de soins en mati�re de sant� mentale, en vue d?une plus grande proximit� entre le lieu d?hospitalisation et le domicile de l?usager. L?ouverture du nouvel h�pital Henri Ey est un exemple concret de cette nouvelle politique de proximit� ;

������������������� - la volont� et l?engagement de notre �quipe municipale pour agir sur les d�terminants environnementaux ayant des effets n�fastes sur la sant� des Parisiens.

En ce qui concerne ce dernier point, nous nous permettons de nous attarder un peu sur son aspect novateur, qui a permis de prendre en compte certains probl�mes de sant� qui �taient compl�tement ignor�s par le pass� et nous nous r�jouissons surtout de l?am�lioration des outils de surveillance relatifs aux risques environnementaux sur la sant�.

Nous rappelons que le r�cent rapport de l?Agence fran�aise de s�curit� sanitaire et environnementale indique que plus de 5.000 personnes meurent chaque ann�e � cause de la pollution atmosph�rique due � l?automobile. 6 � 11 % des d�c�s par cancer du poumon chez les plus de 30 ans sont dus au rejet de particules polluantes dans l?atmosph�re.

S?il faut donner des exemples illustrant le changement radical en mati�re de gestion urbaine int�grant la dimension environnementale dans notre ville, nous choisissons volontiers les deux dossiers qui nous tiennent particuli�rement � c?ur en tant qu?�lus �cologistes qui sont les transports et les logements insalubres. Les choix op�r�s dans la gestion de ces deux dossiers ont marqu� une rupture tr�s nette avec la politique de l?�quipe municipale pr�c�dente.

En effet, et malgr� la pression active et tr�s active qu?exerce l?opposition municipale depuis 2001, nous pouvons constater que la gestion du dossier des transports que m�ne avec beaucoup de talent notre �lu ?Vert?, Denis BAUPIN, a d�j� produit un changement bien visible et irr�versible dans notre Capitale : r�duction de la place de la voiture, mise en place de pistes cyclables, cr�ation de quartiers verts et de rues pi�tonnes, j?en passe.

Toutes ces op�rations urbaines en mati�re de politique de transports contribuent � la diminution du niveau de pollution de l?air et du bruit dans nos quartiers et sont, par cons�quent, tr�s favorables au bien-�tre et � la sant� de tous les Parisiens, notamment des cat�gories les plus fragiles en termes de sant�, � savoir les personnes �g�es, les personnes handicap�es et bien �videmment, les personnes atteintes de maladies de type respiratoire ou cardio-vasculaire.

Quant au choix de s?attaquer � l?insalubrit� du logement qui est � l?origine de certaines maladies tr�s graves et qui n?a jamais fait l?objet d?un traitement prioritaire par le pass�, il est � saluer. Il ne s?agit pas d?un choix facile � assumer dans un contexte de politique nationale qui est loin d?�tre favorable � l?acc�s au droit � un logement d�cent pour les m�nages les plus modestes qui occupent les appartements insalubres � Paris. Il s?agit de sauver des centaines d?enfants parisiens expos�s au risque d?�tre atteint de saturnisme.

Cette mission est confi�e � la S.I.E.M.P., dont le Pr�sident est Ren� DUTREY, encore un �lu ?Vert??

(R�actions diverses).

? qui veille avec beaucoup d?int�r�t � ce que la maladie du saturnisme et le risque d?accessibilit� de nos enfants parisiens � la peinture au plomb soient totalement �radiqu�s par le traitement de plus de mille immeubles recens�s sur le territoire parisien.

Apr�s les aspects positifs de ce bilan, plusieurs interrogations - comme nous l?avons dit en d�but de notre intervention nous interpellent par rapport � une strat�gie propre � notre Ville et adapt�e aux sp�cificit�s de son contexte sociologique.

Premi�re question que j?adresse � M. LHOSTIS : comment se fait le recueil des besoins des habitants ? De quelle mani�re sont-ils impliqu�s dans la d�finition et le choix des priorit�s d?action ? Comment sont-ils acteurs de la mise en place des actions choisies ?

Deuxi�me question : comment sont prises en compte les sp�cificit�s des personnes et des communaut�s d?origine immigr�e dans la d�finition de la politique municipale de sant� et quels sont les outils de m�diation linguistique, culturelle et sociale dans la prise en charge des usagers par les structures municipales et d�partementales ?

Troisi�me question : comment des publics particuliers qui fr�quentent des types d?habitat ou certains espaces urbains qui pourraient �tre identifi�s comme �tant expos�s � des risques en mati�re de sant� publique sont-ils pris en compte dans la d�finition de notre politique de sant� ?

Nous citons � titre d?exemple les diff�rents publics de ?travailleurs du sexe?, les rassemblements de jeunes dans les espaces publics des cit�s H.L.M., les publics des squats ou des h�tels meubl�s ou encore les S.D.F.

Quatri�me point : quels sont les outils d?�valuation, hormis les outils de surveillance li�s � l?environnement, qui permettent � la Municipalit� de mesurer la qualit� et l?efficacit� de nos actions municipales et surtout de les am�liorer en fonction de l?�volution des besoins sp�cifiques au contexte parisien ?

Avant de terminer, nous souhaitons dire que ces questionnements, Monsieur le Pr�sident, vous sont adress�s non pas pour critiquer la politique municipale mais plut�t pour contribuer au d�bat et � la r�flexion constructive autour de ce sujet important et tr�s complexe qu?est la sant� publique.

Il reste certainement quelques points � aborder comme le lien entre la politique municipale et la politique de l?A.P.-H.P. et l?action municipale en direction des personnes �g�es. C?est ma coll�gue Violette BARANDA qui interviendra sur ces deux points, mais je me permets d?exprimer mon soutien � la lutte contre la fermeture des deux h�pitaux parisiens Saint-Vincent-de-Paul et l?H�tel Dieu et j?insiste tout particuli�rement sur la n�cessit� et l?importance du projet m�dicosocial pr�vu � Saint-Vincent-de-Paul pour la prise en charge du handicap p�diatrique.

Je vous remercie.

(Applaudissements).

M. LE PR�SIDENT. - La parole est � Mme Nicole BORVO.

Mme Nicole BORVO. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Votre communication sur la sant� est la bienvenue. Je dois dire que le droit � la sant� est un droit fondamental, inscrit dans le pr�ambule de la Constitution depuis 1946 et, en ces temps de politique lib�rale o� la marchandisation de toutes les activit�s humaines nous menace, il faut non seulement rappeler ce droit, mais tout faire pour le garantir.

Je rappelle que la cr�ation de la S�curit� sociale fut une des premi�res pr�occupations de l?Assembl�e consultative provisoire en 1944, quand elle si�gea � Paris, et sa concr�tisation, une des premi�res mesures du Gouvernement issu du Conseil national de la R�sistance.

Les communistes sont fiers d?avoir contribu� � cette cr�ation � l?�poque et nous souhaiterions, Monsieur le Pr�sident, qu?une place soit accord�e dans votre calendrier de 2005 � la c�l�bration du 60e anniversaire de cet acquis majeur du XXe si�cle.

H�las, la r�forme de l?Assurance maladie, boucl�e en plein �t� par le Gouvernement et confirm�e en ce moment m�me au Parlement par la loi de financement de la S�curit� sociale, manifeste au contraire une volont� � peine voil�e de mettre en cause les principes de solidarit� nationale et d?�galit� d?acc�s aux soins de qualit� qui en �taient les fondements et les objectifs fix�s � l?�poque.

Vous avez rappel�, Monsieur le Pr�sident, le partage des comp�tences en mati�re de sant�. Je voudrais insister sur le contexte dans lequel la collectivit� parisienne exerce les siens. Celui d?une r�duction de l?offre de soins accessibles � tous, donc d?in�galit� croissante programm�e alors que les �volutions scientifiques et techniques, �videmment, offrent des perspectives actuelles de vivre mieux et plus longtemps, comme jamais cela n?a �t� le cas.

Dans ce contexte, votre communication exprime la volont� municipale impuls�e par M. Alain LHOSTIS, et nous nous en f�licitons, vous le comprenez, de traiter les sujets de sant� publique de fa�on transversale et autour d?axes concrets, ce que nous partageons et faisons n�tre. Notamment, agir sur les facteurs de risque et les d�terminants de la sant� ; d�velopper la pr�vention et le d�pistage ; mieux organiser le parcours des usagers dans le syst�me de soin.

Compte tenu du temps dont je dispose, permettez-moi de m?arr�ter seulement sur quelques aspects.

Dans le constat, vous dites � juste titre que nous devons faire face � des situations difficiles tenant � la sp�cificit� de la Capitale et � des probl�mes de sant� grave.

En effet, il y a une sp�cificit�, ce que semble m�conna�tre nombre de ceux qui nous gouvernent : vieillissement de la population, in�galit� sociale tr�s forte. Le drame de la canicule nous a rappel�s � l?ordre, tous autant que nous sommes.

S?ajoutent les probl�mes des grandes m�tropoles, qui plus est dans une soci�t� en crise o� le nombre d?exclus augmente (troubles psychologiques, psychiatriques, toxicomanie, maladies sexuellement transmissibles, recrudescence des maladies que l?on croyait disparues et accroissement du nombre des urgences).

Nous saluons donc, dans ce contexte, l?action volontariste men�e en rupture avec la pr�c�dente Municipalit�, il faut bien le dire.

Ainsi, l?action sur l?habitat insalubre touchant 1.000 immeubles, causes de saturnisme et de tuberculose, est notable. La mobilisation conjointe des services m�dicosociaux de l?A.P.

H.P. et du SAMU social contre la tuberculose a permis de juguler l?�pid�mie d�clar�e dans le foyer de migrants Claude Tillier dans le 12e arrondissement et a mis en �vidence que la recrudescence de la tuberculose frappe bien les plus pauvres.

L?issue positive de cette situation particuli�re rend plus urgente que jamais la mise en place d?un plan de r�habilitation des foyers dont on sait que la d�gradation, pour certains, et la surpopulation en g�n�ral favorisent la propagation de cette maladie.

Nous souhaiterions une r�ponse � ce sujet, Monsieur le Pr�sident.

Vous faites �tat des efforts d�ploy�s en mati�re de m�decine scolaire gr�ce � la mise � disposition � Paris d?un m�decin pour 3.800 �l�ves, alors que la moyenne nationale est d?un m�decin pour 6.500 �l�ves.

Nous ne pouvons que nous en f�liciter, bien �videmment, pour les enfants de Paris.

Je rappelle, Monsieur le Pr�sident, que lors de la premi�re s�ance du Parlement des Enfants, il y a d�j� quelque temps, la proposition phare qui en �tait sortie est une infirmi�re par �tablissement scolaire. Nous en sommes encore loin.

Mais, ce fait ne peut occulter que la m�decine scolaire est une comp�tence jusqu?ici d?Etat et qu?aujourd?hui l?Etat se propose de la transf�rer (son transfert en est programm�) au D�partement avec des financements d�risoires dus � l?incurie dont a fait preuve l?Etat depuis des ann�es.

De fa�on g�n�rale, nous nous f�licitons des actions de pr�vention en faveur des enfants, des adolescents et des �tudiants, mais nous ne pouvons ignorer le d�sengagement de l?Etat, qui est rappel� cruellement, notamment par des enqu�tes fr�quentes sur l?�tat d�sastreux de la sant� des �tudiants.

Votre communication, Monsieur le Pr�sident, montre les efforts importants de notre collectivit� en mati�re de lutte contre le Sida. Voil� encore un domaine qui est de la comp�tence de l?Etat, mais o�, avec raison, la Ville a su d�velopper une action � un niveau sans pr�c�dent, passant par des mesures directes en mati�re de pr�vention et par un soutien aux associations concern�es.

Le bilan qui nous est pr�sent� aujourd?hui est tout � fait significatif et l?�lue que je suis participant aux ?Elus contre le Sida?, comme beaucoup d?entre vous, ne peut qu?en �tre fi�re.

La solidarit� avec le continent africain, que vous avez entreprise, doit �tre poursuivie et d�velopp�e. L� aussi, Paris ne peut que s?en honorer, mais elle met en �vidence l?incurie des Etats et des pays riches, h�las, dans ce domaine.

Notre programme de soutien de la Ville, qui a �t� de 1,3 million d?euros, permet � des associations d?assurer des projets de pr�vention, de d�pistage et de prise en charge des malades du Sida dans plusieurs pays africains (le Burundi, le Mali, l?Afrique du Sud).

Nous souhaitons, Monsieur le Pr�sident, qu?en 2005 cette aide soit augment�e pour assurer notamment une plus grande distribution des ?r�tro anti-viraux?.

Nous nous sommes f�licit�s aussi de la mise en place du d�pistage du cancer du sein. Nous souhaitons, bien entendu, que vous poursuiviez et d�veloppiez ces actions de d�pistage de cancers que vous avez annonc�es dans la communication.

Nous sommes tout � fait d?accord avec la Municipalit� en mati�re de pr�vention de la toxicomanie dans sa logique qui fut celle de la MILT. A l?�vidence, il faudrait aussi une action concert�e de pr�vention et de prise en charge des toxicomanes avec les responsables concern�s, l?Etat et l?Assurance maladie.

Monsieur le Pr�sident, l?offre de soins � Paris est importante, mais d�s�quilibr�e, comme vous le dites. Il faut le dire et le redire. Attention, il ne s?agit pas que nous fassions de douloureux constats, comme en mati�re scolaire.

Ainsi, vous nous signalez que l?offre des omnipraticiens et des sp�cialistes a diminu� de 3,3 % en sept ans et que le renouvellement des m�decins n?est plus assur�.

Le d�s�quilibre de l?offre m�dicale est bien s�r plus important dans le Nord-est parisien. On sait qu?� Paris 40 % des g�n�ralistes sont en secteur 2 et 75 %, des sp�cialistes. H�las, la r�forme de l?Assurance maladie, contrairement � ce que certains pr�tendent, va accro�tre ce dysfonctionnement et accro�tre le nombre des m�decins sp�cialis�s, notamment en secteur 2.

La Ville, comme toutes les collectivit�s aujourd?hui, est confront�e � l?abandon de l?aide m�dicale d?Etat. Il faut le dire, pour Paris, o� 50.000 personnes sont concern�es, ceci va consid�rablement accro�tre les charges de la Ville en mati�re d?aide aux personnes migrantes � faibles ressources car nous ne pouvons envisager, ne serait-ce que pour les dangers que cela rec�le en mati�re de sant� publique, qu?elles soient laiss�es sans aucune aide en mati�re de soins.

Monsieur le Pr�sident, l?offre d�s�quilibr�e risque de s?aggraver encore avec la disparition progressive de structures de quartier qui contribuent � l?offre de soins de proximit�.

Mon groupe est d�j� intervenu ici � propos des centres de sant� de proximit� et des P.S.-P.H., �tablissements participant au service public, qui font aussi souvent fonction de centres d?accueil de proximit�.

Mon arrondissement est concern� par l?�volution de l?h�pital de la Croix-Rouge et le Centre de sant� mutualiste des cheminots. D?autres sont menac�s, comme vous le savez, et on doit tr�s souvent � la mobilisation des Parisiens le maintien de structures, comme le C.A.C. de la Roquette en mati�re de psychiatrie de proximit�, quand on conna�t la n�cessit� d?une offre de soins de psychiatrie et l?�tat g�n�ral de la psychiatrie.

La Ville a fait d�j� beaucoup en favorisant l?installation de m�decins lib�raux dans les zones ?politique de la ville?, en relation avec des bailleurs sociaux. Nous approuvons cette d�marche comme celle qui vise au maintien des centres de sant� existants et � la cr�ation de nouveaux, gr�ce � des aides de modernisation et d?�quipement.

Toutefois, nous souhaiterions aussi en ce domaine que la Ville examine l?offre n�cessaire de structures de proximit�, toutes confondues, avec les autres responsables, A.R.H. d?une part, S�curit� sociale, d?autre part, et qu?une aide au fonctionnement puisse �tre budg�tis�e pour ceux qui sont indispensables � une offre de soins de proximit� � Paris.

Monsieur le Pr�sident, chacun le sait, l?A.P.-H.P. a une place singuli�re?

M. LE PR�SIDENT. - Vous avez d�pass� votre temps de parole, Madame BORVO, veuillez conclure !

Mme Nicole BORVO. - ? dans l?organisation sanitaire parisienne.

Je partage ce que vous avez dit sur l?A.P.-H.P. Je suis �videmment tr�s favorable � ce que vous continuiez � soutenir l?action des Parisiens pour le maintien des h�pitaux Saint-Vincentde-Paul et H�tel Dieu. Mais je voudrais tout simplement dire qu?en mati�re de recherche, l� aussi, nous avons besoin que l?A.P.-H.P. non seulement ne soit pas oblig�e de restreindre les cr�dits comme le Gouvernement l?y invite mais, au contraire, que l?effort de recherche soit soutenu, l?effort de recherche hospitalier universitaire. Monsieur le Pr�sident, je souhaiterais que l?A.P.-H.P. dispose d?un cyclotron n�cessaire � la fabrication de mol�cules tr�s co�teuses qui sont absolument n�cessaires pour les T.E.P. et scanners et pour la recherche m�dicale.

Je vous demande, Monsieur le Pr�sident, si vous �tes favorable � cette cr�ation.

Je vous remercie.

M. LE PR�SIDENT. - Merci.

La parole est � Mme RENSON.

Mme C�cile RENSON. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Monsieur le Pr�sident, vous venez de vous exprimer sur la sant� des Parisiens. Eh bien, si j?en crois la d�finition de l?Organisation mondiale de la sant�, ?la sant� est un �tat de complet bien-�tre physique, mental et social et non point seulement l?absence de maladie ou d?infirmit�?, Monsieur le Pr�sident, les Parisiens, nos concitoyens, ne sont pas en bonne sant�. Ce n?est pas ce catalogue besogneux, cette �num�ration de bons principes qui nous convaincra du contraire.

Les Parisiens ne vont pas bien. Il suffit de constater l?inflation de la demande de soins, ce qui veut dire que la pr�vention sanitaire est mal faite, qu?elle ne permet pas de diminuer la fr�quence des maladies et, on l?a bien vu derni�rement, que ce sont les personnes les plus vuln�rables, dont nos a�n�s, qui en paient le plus lourd tribut.

La pr�sentation de votre communication traduit d?ailleurs tr�s bien votre �tat d?esprit. La premi�re partie concernant ce que j?appellerai la ?pr�vention? sert � vous justifier. Vous d�pensez beaucoup d?argent, vous cr�ez des outils nouveaux, vous consultez de nombreuses instances mais, jamais, vous ne proc�dez � des bilans qui pourraient remettre en cause les id�es toutes faites qui vous animent. Et en particulier, vous ne parlez jamais d?�valuation.

La seconde partie concerne l?Assistance publique H�pitaux de Paris dont vous �tes fier � juste titre d?assurer les fonctions de Pr�sident du Conseil d?administration. Mais depuis octobre 2002, l?action principale de votre suppl�ant est plut�t de prendre le contre-pied de la directrice g�n�rale. Cette deuxi�me partie de mes propos traitera de l?offre de soins � Paris.

Pour ce qui est de la pr�vention, Monsieur le Pr�sident du Conseil g�n�ral, vous qui �tes en charge de la pr�vention sanitaire de la population, concevez que M. le Maire de Paris ne vous facilite pas la t�che, � commencer par la propret� de Paris car, dans certains quartiers, l?entassement d?immondices est synonyme d?absence d?hygi�ne publique. Peut-�tre ne faut-il pas chercher d?autres causes � la pullulation des rats qui circulent en toute impunit� dans les couloirs de la cantine de l?H�tel de Ville ou qui, � deux reprises sont venus crever dans une �cole maternelle du 15e arrondissement !

M. Alain LHOSTIS, rapporteur. - Elle n?y mange pas, � la cantine !

Mme C�cile RENSON. - Dans le domaine de la voirie et des d�placements, que dire des traumatismes engendr�s par les chutes du fait des accidents de voirie comme l?a relev� Roxane DECORTE derni�rement ? Vous les annonciez en baisse. Faux ! 195 dossiers d�pos�s en 2003, 194 au 15 septembre 2004, m�me si tous ne donnent pas lieu � indemnisation.

Je vous demanderai par ailleurs, Monsieur le Pr�sident, si vous �tes satisfait de votre politique concernant la circulation, satisfait que l?augmentation des d�placements en 2 roues motoris�s s?accompagne du d�gagement de 20 % en plus de ces fameuses particules fines irritantes pour les voies a�riennes respiratoires de l?adulte et de l?enfant, responsables d?asthme et de bronchiolites.

Enfin, je vous vois enclin � pr�f�rer solliciter des mesures collectives et ne jamais faire appel � la responsabilit� individuelle. Quelle est l?action de la Mairie de Paris pour le contr�le de la qualit� de l?air � l?int�rieur des bureaux et des locaux d?habitation, pollution dont les effets sont bien plus redoutables que la pollution atmosph�rique ext�rieure ?

Enfin, Monsieur le Pr�sident, vous qui voulez combattre � juste titre le saturnisme, puis-je vous conseiller d?interdire dans les immeubles v�tustes tous travaux de rafra�chissement si ces immeubles demeurent occup�s, ce qui �vitera l?augmentation de plomb dans le sang circulant, comme en souffrent deux fillettes du 19e arrondissement, travaux qui ont fait passer leur taux de plomb bien au-del� des 100 microgrammes par litre, seuil de dangerosit� connu.

Tous ces manquements de sant� publique, Monsieur le Pr�sident du Conseil g�n�ral, vous �tes l� pour les corriger par des mesures pr�ventives efficaces.

Vous vous dites heureux du renforcement des mesures de pr�vention.

D?abord, en ce qui concerne la m�decine scolaire qui mettrait � disposition un m�decin pour 3.800 �l�ves. Faux ! Le D�partement de Paris, en charge de la sant� scolaire dans le 1er degr� et dans quelques lyc�es professionnels, n?assume pas ses responsabilit�s en mati�re de pr�vention m�dicale r�alis�e par les infirmi�res et les m�decins scolaires. Un v?u d�pos� au nom du groupe U.M.P. exigeant que chaque �tablissement scolaire soit dot� d?une infirmi�re et que les 12 secteurs de la Capitale soient couverts par des m�decins scolaires a d?ailleurs �t� rejet�.

Pour information, le m�decin scolaire ?Convention? assure non seulement son secteur, mais aussi la moiti� du secteur adjacent et ce, sans concours de secr�taire. Et que dire lorsque l?on sait que le nombre d?enfants allergiques s?accro�t, que les directrices acceptent ces enfants � la cantine, m�me ceux qui b�n�ficient d?un ?projet d?accueil individualis�? ?

Venons-en � la pr�vention concernant les adolescents. Se r�sume-t-elle � ce fameux forum parisien : ?Usage de drogues, consommations � risques et soci�t�? ? La pr�vention faite par la Mairie de Paris ne prend pas en compte certains probl�mes qui semblent ringards, comme celui de l?addiction � l?alcool.

Quand on sait que 30 % des malades m�dicaux hospitalis�s � Saint-Antoine le sont du fait de d�pendance � l?alcool, on peut se demander pourquoi ce probl�me n?est pas pris � bras-le-corps par la Municipalit� parisienne. Il est vrai, je l?ai dit, que ce sujet n?est pas tr�s branch�. Par ailleurs, le coll�ge des intervenants en alcoologie de l?A.P.-H.P. demande toujours � rencontrer un interlocuteur � la Ville de Paris et, � ce jour, personne n?a cru bon de donner suite � cette demande.

Si l?alcool ne fait pas recette, les jeunes sont pourtant des consommateurs de plus en plus fr�quents et de plus en plus jeunes. Ils deviennent des poly-consommateurs m�langeant alcool et cannabis.

Il faudrait donc prendre en compte le fait que les jeunes d�laissent de plus en plus l?injection au profit du sniff de coca�ne et de l?ecstasy. La pr�vention contre le cannabis manque de conviction. Il est vrai que, pour �tre efficace, il faudrait que la majorit� municipale soit unanime sur les m�faits de l?usage de cette drogue.

Pour ce qui concerne la population �tudiante, pourquoi vouloir ?installer une maison de la sant� d�di�e � ce public? ? Pourquoi rester attach� � cette conception d�mod�e, alors que l?exp�rience concr�tis�e par une convention entre la SMEREP, mutuelle �tudiante, et les m�decins de Ville, vient de montrer son efficacit� sans qu?il en co�te un sou � la collectivit� ? Mais peut-�tre que la SMEREP n?a pas les chances de plaire � la Municipalit� actuelle.

Parlons maintenant des infections sexuellement transmissibles, � juste titre au c?ur de vos pr�occupations. La lutte contre les I.S.T. b�n�ficie d?une nouvelle convention accouch�e dans la douleur, il faut le dire, puisqu?elle a �t� revue dans les 24 heures qui ont suivi mon intervention lors du Conseil de Paris du 7 juin dernier. Je demandais que l?informatisation des centres devienne coh�rente et que les dermato-v�n�rologues de dispensaires re�oivent une r�mun�ration align�e sur ceux de l?A.P.

H.P. Il n?�tait donc pas n�cessaire, Monsieur l?Adjoint, de m?insulter dans cet h�micycle pour prendre en compte mes propos dans l?heure qui suivait. M�me une �lue de l?opposition peut avoir raison. Il n?est pas infamant de savoir le reconna�tre. M�me un homme politique peut se tromper et, parfois, vous vous trompez lourdement, ne serait-ce que dans votre campagne contre la syphilis qui est en pleine recrudescence � Paris.

Pr�s de la moiti� des patients avouent des prises de risques dans les douze derniers mois par des relations non prot�g�es, par le multi-partenariat. Vos actions de sensibilisation au d�pistage et la campagne de pr�servatifs marquent le pas, on le voit bien pour le Sida. Il faudrait donc �tre plus r�actif aux besoins de la population et ne pas r�agir selon des st�r�otypes �cul�s.

Enfin, Monsieur le Pr�sident du Conseil g�n�ral, vous �tes bien oblig� de faire v�tre ce qui est impos� par l?Etat, en particulier les trois chantiers du Pr�sident de la R�publique, et vous avez fort � faire. Le Pr�sident de la R�publique veut favoriser l?int�gration des personnes handicap�es dans la soci�t�.

M. LE PR�SIDENT. - Paris fait du travail. Il y a du retard � Paris.

Mme C�cile RENSON. - Pourquoi alors ne rien faire pour ? Ce temps est d�compt�, Monsieur le Pr�sident ? Pourquoi alors ne rien faire pour l?�cole de la rue Olivier-de-Serres r�f�renc�e CLIS - c?est-�-dire qu?elle re�oit des enfants handicap�s

- mais malgr� ses deux �tages, elle demeure non �quip�e d?ascenseur ?

Pourquoi, Monsieur le Pr�sident, vous pr�sentez vous depuis trois ans devant la population du 15e arrondissement � l?occasion de votre compte rendu de mandat dans un gymnase non accessible aux personnes � mobilit� r�duite ?

En ce qui concerne la s�curit� routi�re, j?attire votre attention sur les couloirs de bus si dangereux lors de leur franchissement sur la droite et je ne voudrais pas revenir sur l?accident si malheureux dans le 18e arrondissement o� un enfant transport� sur le porte v�lo de sa maman a �t� �cras� par la remorque d?un poids lourd.

L?utilisation?

M. LE PR�SIDENT. - Madame, excusez moi, il n?y avait pas de couloir d?autobus.

N?accr�ditons pas des informations fausses. Attention.

Mme C�cile RENSON. - Vous me r�pondrez, Monsieur le Pr�sident.

M. LE PR�SIDENT. - Je vous le dis tout de suite, car c?est important cela !

Mme C�cile RENSON. - Par ailleurs l?utilisation des deux-roues a �t� responsable en 2003 de 13 % des tu�s et bless�s graves, de 155 morts en Ile-de-France dont 31 � Paris. Bilan bien lourd lorsqu?il s?agit de vies humaines bris�es d?un coup pour ob�ir � des consid�rations dogmatiques.

Enfin le Pr�sident de la R�publique a fait de la lutte contre le cancer une priorit� nationale. Il est vrai que la fr�quence des cancers a augment� de 65 % en 20 ans et que le cancer du sein est devenu une v�ritable �pid�mie. Pour r�pondre au d�pistage demand� dans chaque d�partement, vous avez cr�� l??ADECA 75?. Or, malgr� un financement tr�s substantiel de

1.253.551 euros, les Parisiennes boudent le d�pistage, 330.000 femmes �g�es de 50 � 74 ans sont concern�es par le d�pistage du cancer du sein, la moiti� a �t� invit�e � subir une mammographie et seulement 15 % s?y sont rendues.

Nous ne voudrions pas que les fonds octroy�s � une action de sant� publique tr�s utile, et initi�e par le Pr�sident de la R�publique, ne b�n�ficient pas de la m�me rigueur de gestion que ceux destin�s aux autres �tablissements de soins. Les deniers publics utilis�s � vos num�ros d?illusionniste n?am�liorent pas, on le voit bien, la sant� des Parisiens qui demandent de plus en plus de soins.

M. Alain LHOSTIS, rapporteur. - C?est scandaleux pour les femmes !

Mme C�cile RENSON. - Les nouveaux outils co�teux ne sont capables que de souligner et de renouveler vos erreurs pass�es. En plus vous n?imaginez rien sur la survenue de risques � venir.

Normal, car, pour ce faire il faudrait une vue globale de la sant� publique et vous n?en avez pas !

Mme Anne HIDALGO. - C?est s�r, tiens donc?

Mme C�cile RENSON. - Abordons maintenant le probl�me de l?offre de soins, pour d�noncer vos propos d�magogiques.

Oui les professionnels de sant� quittent Paris. Oui les syndicats m�dicaux d�noncent une d�sertification rampante de l?offre de soins due notamment aux difficult�s de leur exercice dans la Capitale, mais il faut dire que vous ne faites rien pour am�liorer leur exercice : difficult�s de d�placement, difficult�s de stationnement, pourquoi s?�tonner que les infirmi�res lib�rales, que les kin�sith�rapeutes, pr�f�rent s?installer en province, et j?en connais. Vous vous plaignez d?une chute de la d�mographie m�dicale, mais le paiement � l?acte vous fait voir rouge, si je puis dire. Les m�decins lib�raux ne vous int�ressent pas, vous n?avez jamais accord� une audience aux institutions de m�decins lib�raux de Paris, Conseil de l?ordre, syndicats repr�sentatifs?

M. LE PR�SIDENT. - Vous dites n?importe quoi ! J?ai pris un petit d�jeuner avec eux !

Mme C�cile RENSON. - J?y �tais, �a a �t� tr�s l�ger !

M. LE PR�SIDENT. - J?ai mang� l�ger ! Vous n?y �tiez pas. Il n?y avait pas raison de vous y convier !

Mme C�cile RENSON. - J?ai assist� � un petit d�jeuner avec des m�decins. Il faut croire qu?ils se plaignent de ne pas vous voir plus souvent, Monsieur le Pr�sident.

M. Alain LHOSTIS, rapporteur. - On ne vous invite pas aux r�unions de travail !

Mme C�cile RENSON. - Vous n?organisez pas de commissions extra municipales, lieux de rencontre de la Mairie et des professionnels lib�raux.

Vous vous dites pr�t � favoriser l?implantation de maisons m�dicales comme nous l?avons souvent demand� pour d�sengorger l?amont des urgences hospitali�res, mais lorsque l?Union r�gionale des m�decins lib�raux vous demande de l?aide et d?abord un local, vous r�pondez par un refus. Cette maison m�dicale financ�e par le Fonds d?aide de la qualit� des soins de ville, le fameux F.A.Q.S.V., sera confi�e � une association dans le 15e arrondissement et le 15e contribuera ainsi � une meilleure offre de soins dans le Sud-ouest de Paris, d�sengorgeant ainsi les urgences de l?H.E.G.P. Mais pour vous il faudrait revenir la pratique des dispensaires dont l?efficacit� a �t� r�elle, mais il y a 50 ans.

Bref, vous privil�giez les structures publiques de sant�, gouffre financier de subventions pour un service rendu dont ne veulent pas les Parisiens. Subventions qui ne peuvent suppl�er au d�ficit de professionnels de sant� que vous emp�chez de travailler.

Et j?en viens � l?A.P.-H.P., h�pital universitaire de proximit�, d?enseignement et de recherche, dont la structure publique devrait vous combler d?aise. H�las m�me le secteur public conna�t des contraintes financi�res et oblige � des restructurations pr�vues depuis longtemps, mais que vous d�noncez maintenant. L?A.P.-H.P. se voit enrichi de 13 constructions inscrites dans le plan strat�gique de 2000/2004. Projets qui, quoi qu?on dise, dessinent depuis leur conception la restructuration de l?A.P.-H.P. car ils r�pondent � l?�volution de la m�decine et aux attentes des Parisiens.

Ainsi en est-il du p�le p�rinatal et p�diatrique de Cochin Saint-Vincent-de-Paul. Et pour avoir particip� au jury de concours d?architecture de cette construction, je ne comprends pas le mauvais proc�s qui voudrait voir supprimer le p�le p�diatrique du site. Le projet retenu, je l?affirme solennellement, comporte un secteur d�di� � la p�diatrie et je d�fie quiconque de bonne foi ayant particip� � ce concours, dont vous-m�me, Monsieur l?Adjoint, de dire le contraire.

M. Alain LHOSTIS, rapporteur. - Heureusement que j?�tais l� !

Mme C�cile RENSON. - Comme toujours?

De m�me la fermeture de l?H�tel Dieu n?est pas du tout � l?ordre du jour. Cela dit les dispositions architecturales initiales?

M. Alain LHOSTIS, rapporteur. - C?est la nouvelle Pr�sidente !

Mme C�cile RENSON. - Ce temps me sera d�compt�, j?esp�re...

Cela dit les dispositions architecturales initiales ne se pr�tent peut-�tre plus aux exigences des plateaux techniques d?aujourd?hui?

Si ! C?est mon m�tier quand m�me !?

Une nouvelle destination de cet h�pital en �tablissement chirurgical ambulatoire ne constituerait pas une absurdit� pour la population parisienne.

Venons en au plan strat�gie 2005/2010 qui nous int�resse. Qui pourrait critiquer les quatre axes strat�giques de la directrice qui veut une A.P.-H.P. r�active et cr�ative, qui la veut ouverte sur l?ext�rieur pour assurer son avenir et la s�curit� de tous, qui veut mieux satisfaire la demande de soins, contribuer � l?emploi et recr�er une dynamique.

Gr�ce au volontarisme de la directrice g�n�rale qui veut r�duire les co�ts en augmentant l?activit�, le budget est tenu apr�s le premier trimestre 2004 et les 60 millions d?�conomie pr�vus presque enti�rement r�alis�s. Les m�decins sont satisfaits, il y a un vrai changement par rapport au plan pr�c�dent et pour la premi�re fois ils ont un cadrage financier. Ils le trouvent ambitieux et r�alisable. Bien s�r, le seul m�content est le Pr�sident suppl�ant du Conseil d?administration, qui s?oppose dit-il, � une d�marche comptable, car pour lui il faut toujours d�penser plus.

L?exp�rience montre que la gabegie pr�existante �tait loin de s?accompagner de la qualit� des soins que chaque patient est en droit d?attendre.

Quand aux restrictions de personnel que M. Alain LHOSTIS nous annonce, l?A.P.-H.P. comme tous les h�pitaux souffre d?une p�nurie latente depuis des ann�es. Mais cette p�nurie a �t� tr�s fortement accentu�e par la mise en place des 35 heures qui se sont r�v�l�es catastrophiques dans toute la sph�re sanitaire et que le personnel, en particulier celui de l?A.P.

H.P. a compens� par son d�vouement, son abn�gation et son sens du devoir.

Et quoi que l?on dise, la p�nurie d?infirmi�res est bien prise en compte par la direction de l?A.P.-H.P., puisqu?il n?a �chapp� � personne que l?institution proposait des conditions d?installation attractives, comme une prime de 2.100 euros payable d�s le premier mois, une �volution de carri�re plus motivante qu?ailleurs, 200 studios � 150 euros par mois pour une dur�e maximum d?occupation de deux ans, en plus des 11.500 logements propos�s au personnel ainsi que des places dans 56 cr�ches hospitali�res dot�es d?horaires �lastiques pour les parents.

L?attitude de la majorit� municipale devant la nouvelle directrice g�n�rale et la communaut� m�dicale qui la soutient et qui sait peut-�tre mieux que d?autres ce qui est n�cessaire pour son exercice, voire pour son sacerdoce aux fins exclusives de l?int�r�t g�n�ral des patients, je dis que cette attitude est tr�s r�v�latrice de son dogmatisme : d�magogie, d�pense publique, sectarisme.

Moi ce qui m?anime, c?est de m?associer � une politique de qualit� des soins, de s�curit� des patients en mettant � leur disposition toutes les ressources possibles. Ce sont d?ailleurs les termes du serment d?Hippocrate que je suis fi�re de faire vivre dans toutes mes responsabilit�s de m�decin, y compris au sein du Conseil de Paris.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE PR�SIDENT. - La parole est � Mme Liliane CAPELLE.

Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

La d�t�rioration de la situation �conomique et sociale, n?en d�plaise � Mme RENSON, fait appara�tre avec la pr�carisation d?une partie de la population parisienne de nouveaux besoins d?intervention municipale dans le domaine de la sant�. Le contenu du projet de d�lib�ration qui nous est soumis montre que la Municipalit� a pris conscience de ces enjeux et nous en approuvons totalement le contenu ainsi que les propositions. Le contexte dans lequel la Municipalit� parisienne intervient est limit� par la r�partition des comp�tences en mati�re de sant� publique qui incombe tr�s majoritairement � l?Etat.

Reste que la Ville peut et doit agir alors que, sous les municipalit�s pr�c�dentes, avait commenc� un mouvement de d�sengagement qui s?�tait traduit par la fermeture des dispensaires municipaux - c?est � ce moment-l� qu?ils ont �t� ferm�s, les dispensaires, dont tout le monde parle maintenant ! - et d?une structure de prophylaxie et de soins dentaires, je veux parler de l?I.P.D.I. situ�e rue du Faubourg-du-Temple.

Notre premi�re proposition, Monsieur le Pr�sident, consiste d?ailleurs � recr�er des dispensaires municipaux - je sais que le terme n?est pas aim�, mais je n?en trouve pas de meilleur -, puisque malheureusement nombre de personnes ont besoin de ce type de structures pour se soigner.

Dans le cas particulier de l?I.P.D.I., la fonction de d�pistage en milieu scolaire est toujours exerc�e, mais les soins ne sont plus assur�s. Compte tenu de la localisation g�ographique du Centre, en plein quartier ?politique de la ville?, c?�tait tr�s exactement ce qu?il ne fallait pas faire. On d�piste, mais les familles modestes qui ne peuvent se payer un dentiste lib�ral ne font pas effectuer les soins. Il faut donc r�tablir cette activit� et il ne faut pas oublier les h�pitaux tels l?h�pital Rothschild qui va ouvrir un important service d?ontologie. Peut-�tre qu?un partenariat pourrait s?inscrire entre l?I.P.D.I. et l?h�pital Rothschild.

Le second point sur lequel je souhaitais insister est celui des centres de psychiatrie de secteur. La mobilisation des �lus du 11e et du 12e a r�ussi � sauver le C.A.C. Roquette et celui du 12e d?une fusion voulue par l?Agence r�gionale d?hospitalisation et l?h�pital Esquirol et qui n?�tait que le pr�lude � la fermeture pure et simple de ces centres au profit d?une structure int�gr�e � l?h�pital Saint-Antoine, qui n?a pas le personnel ni la place pour l?accueillir. A ce sujet, Georges SARRE a rencontr�

M. DOUSTE-BLAZY pour lui expliquer l?ampleur du probl�me. Le C.A.C. Roquette, ce sont 10.000 consultations par an, des centaines de personnes soign�es. Pour l?instant, le C.A.C. est sauv�, mais le devoir de vigilance demeure, car les partisans de sa disparition n?ont pas d�sarm�.

En mati�re de psychiatrie de proximit�, il faut savoir qu?une catastrophe sanitaire est possible et qu?il faut non seulement maintenir les centres en activit�s mais encore en ouvrir de nouveaux si l?on veut r�pondre aux besoins d?�coute et de soin des personnes en situation de pr�carit�, de celles qui souffrent de troubles psychiques, de celles qui ont fait ou veulent faire des tentatives de suicide.

Troisi�me sujet de pr�occupation : le sort des sans-abri. Nous en avons d�j� parl� le mois dernier � propos de l?augmentation de la capacit� d?accueil du centre de Nanterre mais, � l?approche de l?hiver, je tiens � rappeler une nouvelle fois que le probl�me de fond, pour qu?ils puissent �chapper aux rigueurs climatiques, se faire soigner ou d�pister pour des maladies comme la tuberculose et que les textes en vigueur ne permettent pas de prendre en charge quelqu?un qui vit dans la rue quand il ne le veut pas? Au risque de choquer, je vais le r�p�ter, ceci est d?une hypocrisie sans nom et constitue une v�ritable non-assistance � personne en danger !

Si nous voulons r�ellement venir en aide aux sans-abri, il faut changer la loi afin de permettre � la Brigade d?assistance qui s?occupe d?eux de les prendre en charge dans les situations d?urgence m�me quand ils refusent. Il faut partir du principe qu?un individu qui vit depuis longtemps dans la rue voit ses facult�s d?�valuation alt�r�es.

Autre sujet abord� dans votre communication, la sant� des personnes �g�es : celle-ci ne peut �tre enti�rement satisfaisante lorsque les r�sidences pour personnes �g�es sont insuffisamment �quip�es et pas tr�s bien entretenues. C?est un probl�me dont nous avons avec M. SARRE saisi plusieurs fois les services comp�tents. Nombre de r�sidences, en particulier, ne sont toujours pas �quip�es de volets ni de stores. Dans le 11e, un groupe a �t� mis en place pour suivre cette situation avec les bailleurs des r�sidences et il en est r�sult� une am�lioration certaine au niveau de l?�quipement, l?entretien quotidien restant � parfaire.

Je suis persuad�e qu?au niveau parisien, ce probl�me existe ailleurs, il faut le r�soudre, car c?est � la fois une question de sant� et de dignit� pour nos anciens. Il est par ailleurs anormal que les directrices et directeurs des sections locales du Centre d?action sociale de Paris ne r�unissent jamais les r�sidents ou les retrait�s qui fr�quentent les clubs.

Je veux �galement attirer votre attention sur un projet qui concerne les personnes �g�es et qui reste en souffrance, celui qui a �t� appel� ?la Maison des Anciens?, que nous souhaitons voir fonctionner dans un local actuellement g�r� par la

D.A.S.E.S. au 70, rue du Chemin-Vert ; il s?agirait d?en faire un centre d?information, de d�pistage et de soin destin� � une population de proximit� autour du P.P.E., ce qui permettrait d?agir contre l?isolement, qui est facteur de risque. Il faut cr�er un groupe de travail et faire avancer ce dossier.

Naturellement, une grande et grave carence concerne pratiquement l?absence de maisons m�dicalis�es et d?accueil de jour. Paris est une ville sous-�quip�e dans ce domaine. Il est urgent que la Municipalit� parisienne arr�te un programme prioritaire pour commencer � rattraper un retard tr�s lourd et qui date de nombreuses ann�es.

La m�me d�marche s?impose pour deux autres projets impuls�s par la Municipalit� du 11e et dont l?impact d�passe de loin le seul arrondissement.

Le premier est celui de l?h�pital des M�tallurgistes, rue des Bluets, qui d�m�nagera au premier trimestre 2006 et dont nous avons saisi la Ville le 21 juin dernier. Avec la directrice de cet h�pital, nous avons la volont� de cr�er un centre de sant� qui servirait l?Est parisien et qui serait ax� sur un p�le p�rinatalit�, un centre de contraception et d?I.V.G. et un centre de sant� pour adolescents. L?Union f�d�rale des M�tallurgistes qui g�re actuellement ?Les Bluets? et le personnel m�dical de l?h�pital en sont les initiateurs et les concepteurs. Il s?agit, une fois n?est pas coutume, de positiver le d�part d?une structure de sant� par la cr�ation d?une autre. Aussi la mise en place d?un comit� de pilotage dont la Ville serait partie prenante, est urgente.

Second projet que la Municipalit� du 11e s?est engag�e � faire avancer lorsque vous �tes venu, Monsieur le Pr�sident, faire votre compte rendu de mandat dans cet arrondissement, celui du second centre Rapha�l. Il s?agit d?un centre pour enfant polyhandicap�s qui a �t� install� rue Morand ; il r�pond � un besoin consid�rable d?accueil des enfants jusqu?� l?�ge de 18 ans et ne peut d?ailleurs seul � Paris faire face � la demande.

Aujourd?hui, l?esp�rance de vie de ces jeunes a augment� et se pose le probl�me de leur accueil au-del� de 18 ans. Aucune structure n?existant, les familles sont oblig�es de garder ces jeunes � la maison, ou quand elles en ont les moyens de les placer dans des institutions, souvent � l?�tranger, notamment en Belgique.

Il faut savoir ce que signifie mat�riellement la garde � domicile nuit et jour d?un polyhandicap� : cela n�cessite que, dans un couple, une personne arr�te de travailler ; c?est une attention de tous les instants.

Je vous demande donc, Monsieur le Pr�sident, que la Ville et le D�partement fassent tout ce qui est possible pour contribuer � la cr�ation d?un second centre destin� aux plus de 18 ans. Au nom des familles concern�es, je vous remercie.

Pour conclure, je voudrais vous dire mes craintes devant les effets sur l?offre de sant� de la politique de ma�trise comptable des d�penses qui constitue le credo du Gouvernement, et qui se traduit par une restructuration profonde des h�pitaux de l?Assistance publique.

Qu?il s?agisse du gel de nombreux postes, de la disparition de certains services d?urgence, de la politique d?arbitrages patrimoniaux qui a d�bouch� sur la vente de nombreuses emprises fonci�res ou de l?incertitude du sort de l?H�tel Dieu, cette politique contribue � terme � diminuer la qualit� de l?offre de soin � Paris et cr�e des in�galit�s suppl�mentaires entre les citoyens qui peuvent se payer l?acc�s � des structures priv�es et ceux qui ont pour seul recours l?h�pital public.

Au-del� des hospitalisations, ce sont aussi tous les services de consultation qui sont mis en cause : les d�lais d?attente pour un rendez-vous deviennent insupportables, au point de perdre tout sens quand un examen est non seulement utile mais urgent. Une fois de plus, ce sont les plus modestes qui ne peuvent se payer des consultations priv�es qui sont touch�s.

Quand on observe la politique men�e par l?A.P.-H.P., par la direction r�elle unique de l?Etat - et je voudrais qu?il n?y ait pas de sens pol�mique � ce que je vais dire -, on peut se demander s?il faut continuer � assurer une pr�sidence plus ou moins factice puisque la Ville de Paris ne peut y orienter la politique qu?elle souhaiterait malgr� l?excellence et l?implication de ses �lus au Conseil d?administration.

J?en prends pour exemple le grand travail effectu� par Alain LHOSTIS, par la tenue de s�minaires o� tous ensemble nous �tablissons des plans strat�giques, des axes prioritaires, et que constatons-nous ? Tout ceci est balay� sans aucune concertation par des d�cisions unilat�rales du Gouvernement, ce dernier faisant valoir uniquement une politique de gestionnaire ultralib�rale.

Voil� ce que je voulais vous dire s?agissant de l?A.P.-H.P., qui � mon avis est en grand danger de privatisation. Je suis tr�s inqui�te quant � son avenir.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs de la majorit�).

M. LE PR�SIDENT. - Merci, Madame CAPELLE.

Je voudrais vous donner d�s � pr�sent quelques pr�cisions sur les temps de parole. Pour le groupe socialiste, il y a trois inscrits et vous avez 10 minutes 50. Pour le groupe ?Les Verts?, il vous reste un inscrit et il y a 6 minutes 14. Pour le groupe U.M.P., il vous reste trois inscrits et il y a 8 minutes 33. Je vous sugg�re donc de coordonner vos interventions.

Je donne la parole � Pierre CASTAGNOU, dans le cadre de la rigueur du temps qui lui est imparti.

M. Pierre CASTAGNOU. - Monsieur le Pr�sident, chers coll�gues, je dirai d?abord un mot concernant la politique de pr�vention. Je voudrais me f�liciter du nouvel �lan donn� par la Municipalit� � la politique de pr�vention, de d�pistage et de vaccination.

La mairie du 14e y participe activement, soit en relais de la Ville, soit en d�veloppement des actions propres. Je voudrais signaler que, notamment en mati�re de lutte contre le Sida, le mois prochain, aura lieu pour la premi�re fois dans les locaux de la mairie du 14e une op�ration de d�pistage du Sida, anonyme et gratuite.

Je tire un enseignement de ce d�but d?exp�rience en mati�re de pr�vention � l?�chelon local.

Une grande majorit� de la population ne se sent pas concern�e par ces actions de pr�vention et de d�pistage, comme si elles �taient r�serv�es � d?autres. L?enjeu, me semble-t-il, est de les rendre accessibles au plus grand nombre.

C?est pourquoi je crois tr�s important de d�velopper, � c�t� du ?Bus info sant�? et des centres de sant�, des structures de proximit� consacr�es � l?�ducation des habitants � la pr�vention.

Je voudrais maintenant parler de la pr�paration du plan strat�gique de l?A.P.-H.P. 2005-2010.

Sans nier la n�cessit� de certaines r�organisations, force est de constater que la marche forc�e vers des �conomies drastiques conduite par la Direction g�n�rale de l?A.P.-H.P., en ex�cution de la politique gouvernementale, m�ne tout droit, Monsieur le Pr�sident, � la diminution de l?offre publique de soins, voire de sa qualit�.

Cette situation est aggrav�e par la fermeture de nombreuses cliniques priv�es et les difficult�s rencontr�es par les �tablissements priv�s � but non lucratif participant au service public. J?en ai la preuve dans mon propre arrondissement.

La r�ponse aux besoins des Parisiennes et des Parisiens doit pr�sider aux choix strat�giques et non la seule logique financi�re, comme c?est malheureusement trop souvent le cas � l?heure actuelle.

Dans ce cadre g�n�ral et en tant que maire du 14e arrondissement, j?appuie totalement, et j?appuierai totalement au sein du Conseil d?administration de l?A.P.-H.P., conform�ment d?ailleurs aux d�cisions qui ont d�j� �t� prises par ce Conseil et qui ne sauraient �tre remises en cause, les choix, Monsieur le Pr�sident, que vous venez de pr�senter dans votre communication.

Je veux parler notamment de la constitution d?un p�le p�rinatal et p�diatrique regroup� � Cochin - Port-Royal. Cette cr�ation n�cessite le maintien des activit�s, avec les moyens n�cessaires, actuellement exerc�es sur le site de Saint-Vincent-de-Paul, jusqu?� leur transfert � Cochin - Port-Royal � l?horizon 2008.

Le d�mant�lement de certains services et la fermeture des urgences p�diatriques iraient � l?encontre de ce projet.

Au choix s?ajoute celui en faveur de la cr�ation d?un p�le m�dicosocial de prise en charge des enfants et des adolescents handicap�s � Saint-Vincent-de-Paul, dont Paris manque cruellement, tout le monde le reconna�t. Cette nouvelle structure doit �tre adoss�e, pour en assurer toute la coh�rence n�cessaire, au p�le m�dicochirurgical ?m�re/enfant? de Cochin - Port-Royal.

Un tel ensemble pluridisciplinaire et coh�rent, contigu � la future Maison des adolescents qui doit �tre tr�s prochainement inaugur�e, sera unique en son genre.

Aussi convient-il de r�affirmer, comme vous-m�me et Alain LHOSTIS le faites et je vous en remercie avec la plus grande fermet�, notre opposition au projet gouvernemental d?installation du futur T.G.I. sur le site de Saint-Vincent-de-Paul, comme d?ailleurs sur celui de l?H�tel Dieu.

Il ne saurait �tre question d?opposer les int�r�ts respectifs de deux services publics, celui de la Justice et celui de la Sant�, Monsieur le Pr�sident. En prenant en compte les besoins de la Justice, vous avez, l�gitimement, en accord avec notre coll�gue Serge BLISKO, propos� au Gouvernement trois lieux d?implantation dans le 13e arrondissement. C?est dire que le Gouvernement dispose d?une solution. Malgr� cela, sa d�cision, pourtant annonc�e pour la fin de l?�t�, tarde � venir.

Sachez, Monsieur le Pr�sident, que vous pouvez compter sur la totale d�termination des �lus du 14e et la tr�s forte mobilisation, qui s?est exprim�e depuis plusieurs ann�es et encore tr�s r�cemment, tant de la part des personnels que des familles et de leurs associations, des habitants du 14e et des arrondissements et des communes proches pour d�fendre ce projet et le faire aboutir.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et ?Les Verts?).

M. LE PR�SIDENT. - Sachez, mes chers coll�gues, et surtout Dominique BERTINOTTI et Christian SAUTTER, qu?ont �t� utilis�es cinq minutes et dix-neuf secondes.

Je suis l� pour faire respecter le temps imparti � chacun.

La parole est � Mme BARANDA.

Mme Violette BARANDA. - Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, ma coll�gue Marie-Th�r�se ATALLAH a r�sum� plus sp�cialement la sant� � travers le prisme municipal qui soutient tout particuli�rement des associations remarquables dont nous ne pourrions nous passer aujourd?hui.

Pour ma part, je me bornerai � parler de ce qui touche � l?hospitalisation et � l?offre de soins, en abordant d?autres petits probl�mes.

M�me si beaucoup de choses ont d�j� �t� expos�es ici, l?A.P.-H.P. est au c?ur du syst�me de sant� de notre Capitale et de sa banlieue avec ses 86.000 agents et 45 h�pitaux.

Nous sommes aujourd?hui confront�s, d?une part, � la baisse d�mographique du corps m�dical hospitalier et, d?autre part, � la d�fection des m�decins de ville, notamment dans les arrondissements p�riph�riques, comme vous l?avez soulign� dans votre communication.

Nous ne pouvons plus aujourd?hui faire face de fa�on traditionnelle � la demande de soins d?une population paup�ris�e et vieillissante qui, faute de structures adapt�es, se retourne vers l?h�pital, d?o� l?engorgement des urgences et des lits en aval pour personnes �g�es.

Les dispensaires de proximit� ne r�pondent plus aux multiples profils d?une nouvelle population parisienne de plus en plus vuln�rable. Ils ont �t� d�sert�s au profit des h�pitaux. Ces mod�les malgr� tout r�pondaient � un v�ritable besoin.

Comme l?a indiqu� Mme ATALLAH, vous avez rappel� dans votre communication que notre D�partement tente de pallier ces dysfonctionnements, d?une part en facilitant l?installation de permanences m�dicales de quartier, comme c?est le cas dans le 19e arrondissement o� un regroupement de g�n�ralistes s?est mis en place en s?appuyant sur une clinique associative dot�e d?un plateau technique, et ce gr�ce � la mairie d?arrondissement.

Vous �voquez aussi la convention pass�e entre m�decins priv�s et centres m�dicaux et h�pitaux afin d?assurer des consultations au sein m�me de ceux-ci, sans rendez-vous.

Force est de constater que notre D�partement n?a pas encore franchi le pas vers une modernit�. Je ne suis pas du tout d?accord avec ce que disait Mme RENSON.

En effet, la mise en place de Maisons de sant�, sugg�r�e par le groupe ?Les Verts? et qui �tait �voqu�e dans notre contrat de mandature, apporterait des structures alternatives qui offriraient dans un m�me lieu un large panel des professions m�dicales, param�dicales, m�dicosociales et �ducatives. Les associations ?uvrant pour la sant� y trouveraient pleinement leur place et l?usager y serait pris en charge dans sa globalit�.

Prodiguant autant de soins que d?�ducation et de pr�vention, traitant aussi bien des probl�mes environnementaux que la prise en charge de la toxicomanie ou de la contraception, ces lieux permettraient de d�sengorger les urgences.

Nous avons un exemple � Aubervilliers qui fonctionne tr�s bien : la Maison des pratiques de sant� de biens communautaires.

Messieurs les Maires, nous attendons des appels � projet dans ce sens.

Pour la toxicomanie, nous avons toujours apport� un soutien mesur�, r�fl�chi et exigeant et nous ne faillirons pas � cette r�gle en formulant les quelques remarques suivantes.

Tout d?abord, il est important que ces probl�matiques soient enfin abord�es de fa�on transversale en prenant en compte les aspects sociaux tels que le logement, l?insertion et l?accueil.

Ensuite, le travail de formation et d?information de la Mission de pr�vention des toxicomanies r�alis� vers les professions de tout genre doit �tre utilis� et maintenu par les associations de quartier et les habitants.

Nous avons aussi, dans le 19e arrondissement, r�alis� un panel citoyen qui a �t� prim� et nous devrions continuer � suivre cet exemple.

Cette culture commune devra ensuite permettre de mettre des strat�gies et des projets en place, r�pondant au mieux aux attentes de toutes les professions, usagers et habitants, d?autant que ces deux derni�res cat�gories se regroupent souvent, contrairement � ce que l?on pourrait croire.

Pour en finir avec cette partie de notre intervention et de votre intervention, nous pensons que cette th�matique avancerait mieux si l?Etat et le Gouvernement ne faisaient pas le grand �cart entre la parole, l�nifiante, et les actes.

Voil� pour ce qui est de la toxicomanie.

Vous avez rappel� dans votre communication que, d�s notre arriv�e � l?actuelle Municipalit�, par une formidable impulsion, vous avez fait adopter un plan strat�gique pour 2004 ambitieux ; des bases furent donn�es, des orientations lanc�es, mieux une v�ritable charte de l?h�pital qui prenait m�me en compte l?�cologie hospitali�re ! Qu?en est-il aujourd?hui ?

Si un certain nombre de points sont op�rationnels - la mise en place des r�seaux Ville-H�pital en partenariat avec l?h�pital, un partenariat plus constant avec les diff�rents secteurs sociaux et institutionnels sont des �l�ments positifs et dynamiques - personne ne conteste que le syst�me actuel r�v�le des dysfonctionnements au sein de l?h�pital public et qu?il doit �voluer, nous �tions bien d?accord. Mais nous ne pouvons pas cautionner la nouvelle gouvernance et son plan de retour � l?�quilibre quand les �conomies se traduisent d?ores et d�j� par le non-remplacement du personnel partant � la retraite alors que nous savons que nous sommes d�j� en d�ficit. A l?h�pital Debr�, 17,5 postes ont d�j� �t� rendus sur 19 pr�vus, soit une �conomie budg�taire faite sur le dos des personnels de 350.812 euros fin ao�t. Les deux tiers de ces emplois non renouvel�s, nous dit la direction, sont d?ordre administratif. Il n?emp�che, l?�tude Pressener r�alis�e?

M. LE PR�SIDENT. - Il faudrait avancer vers votre conclusion, Madame.

Mme Violette BARANDA. - Oui.

... r�alis�e au sein de l?A.P.-H.P., tire la sonnette d?alarme sur la qualit� du travail accompli, sur les contraintes dues aux horaires de travail � flux tendu. Il est dit : ?L?augmentation des t�ches administratives demand�es au personnel soignant se fait au d�triment de la qualit� des relations avec les malades. Cons�quence, le d�sir d?abandonner la profession de soignant est de plus en plus fr�quent. Nous sommes malheureusement loin des conditions attractives pour r�soudre la crise du recrutement?.

D?autre part, vous indiquez la suppression de 160 postes de soignants dans les unit�s de long s�jour pour les personnes �g�es, ainsi que la fermeture de 1.000 suppl�mentaires qui ne seront pas remplac�s et qui font cruellement d�faut.

Le plan strat�gique 2004, lui, pr�voyait parall�lement � la suppression de certains lits de les remplacer de fa�on concomitante, nous sommes l� aussi loin du compte. Quant � l?hypoth�se qui consiste � prendre en compte uniquement les personnes �g�es purement et simplement de fa�on m�dicale et � s?en d�charger enti�rement sur les collectivit�s locales, ceci n?est pas acceptable.

M. LE PR�SIDENT. - Vous avez largement d�pass� votre temps de parole, Madame BARANDA.

Mme Violette BARANDA. - Mais j?ai un petit peu?

M. LE PR�SIDENT. - Je dois �tre �quitable envers tous les groupes.

Allez, une derni�re phrase !

Mme Violette BARANDA. - Nous savons tous que Paris a un d�ficit de 3.000 lits. Nos r�sidences de sant� pour personnes �g�es g�r�es par la Ville ne peuvent r�pondre � elles seules � la demande croissante d?une population de plus en plus vieillissante avec des pathologies invalidantes. Nos anciens m�ritent davantage de consid�ration et ne peuvent �tre l?objet d?une gestion comptable et d�shumanis�e alors que celle-ci est d�j� contestable.

Comme l?a rappel� Marie-Th�r�se ATALLAH, ?Les Verts? s?opposent fermement � l?implantation du T.G.I. sur le site de l?H�tel-Dieu - Saint-Vincent-de-Paul et d�noncent la mainmise sur les terrains qui emp�cherait la cr�ation d?un p�le ?Handicap et adolescence? qui manquent cruellement � notre Capitale.

(Applaudissements sur les bancs du groupe ?Les Verts?).

M. LE PR�SIDENT. - Merci, Madame BARANDA.

Christophe CARESCHE, je vous demanderai de rappeler � tous les pr�sidents de groupe qu?ils sont responsables de la gestion du temps de parole de leur groupe. Sinon, ce n?est pas la peine que vous fixiez des temps de parole en conf�rence d?organisation ! J?applique les temps de parole que vous me donnez. Apr�s les pr�sidents de groupe, qui d?ailleurs ne sont pas toujours l�, ou leurs repr�sentants, protestent pour faire respecter les temps de parole et j?ai l?air d?�tre ?m�chant? avec les �lus qui veulent parler? Mais j?ai �t� moi-m�me pr�sident de groupe, et je sais qu?il faut faire appliquer une discipline au sein du groupe.

Madame DECORTE, comment voulez-vous faire ? Vous �tes trois oratrices ne disposant plus que de 8 minutes 33 !

Madame DECORTE, c?est vous qui commencez. Je vous donne la parole.

Mme Roxane DECORTE. - Je vais parler tr�s vite.

Monsieur le Pr�sident du Conseil g�n�ral, mes chers coll�gues, la toxicomanie est un v�ritable enjeu de sant� publique, une source de d�litement de la vie sociale dans les quartiers. La prise en charge de la toxicomanie doit �tre globale et coordonn�e. Si la r�ponse en terme d?ordre public est essentielle, il s?agit aussi de soigner les toxicomanes et de se donner les moyens de les soigner, de les aider, en travaillant sur des parcours individuels.

Ainsi l?Assistance publique - H�pitaux de Paris a fait des addictions une de ses actions prioritaires avec un dispositif d?accueil et de soin renforc�. L?A.P.-H.P. g�re aujourd?hui 4 centres sp�cialis�s de soins aux toxicomanes et 11 h�pitaux comptent une �quipe de coordination et d?intervention aupr�s des malades, usagers de drogue. Nous avons �galement l?ambitieux plan gouvernemental de lutte contre les drogues illicites, le tabac et l?alcool 2004-2008.

S?il existe des centres sp�cialis�s pour toxicomanes, encore faut-il que les int�ress�s soient d?accord pour se soigner. On compte 2.500 toxicomanes en errance sur le Nord-est parisien et 80 % du ph�nom�ne crack en France est concentr� � cet endroit.

J?ai �t� interpell�e par la derni�re phrase de la page 1 de votre communication, je cite : ?La politique municipale de lutte contre la toxicomanie tente de mieux prendre � la fois les difficult�s des toxicomanes et les nuisances que subissent parfois les riverains?. L?adverbe ?parfois? ne peut �tre accept� par les

25.000 habitants du quartier Chapelle dans le 18e arrondissement ou ceux de Ch�teau-Rouge ou encore ceux de Stalingrad. Quand on prend le m�tro station ?Porte de la Chapelle?, ?Marx-Dormoy?, ?Ch�teau-Rouge? ou ?Marcadet-Poissonniers?, quand on accompagne ses enfants le matin � l?�cole, on peut croiser les ?crackers? au visage hagard et au corps d�charn� qui parfois pr�parent leur pipe de ?coca�ne du pauvre? � environ 30 euros le caillou. C?est une r�alit�. Ce m�lange de coca�ne, de bicarbonate de soude et d?ammoniaque d�truit les neurones, provoque une tr�s forte d�pendance, entra�ne parano�a, hallucinations et violence.

Les habitants du quartier Chapelle se sont r�sign�s � la pr�sence de trois structures d?accueil pour toxicomanes dont le ?Sleep-in?, unique association � Paris � offrir 30 places par nuit pour les toxicomanes. Force est de constater qu?il y a ceux qui colloquent � l?abri des dorures et ceux qui vivent au quotidien cette situation faite d?inhumanit� et d?ins�curit�, qui s?est encore aggrav�e depuis l?�vacuation le 7 septembre dernier du plus grand squat de la drogue situ� 59 bis, avenue du Pr�sident-Wilson � Saint-Denis.

Le 17 octobre, le journal t�l�vis� de ?France 2? r�v�lait le transfert de ces ?crackers? boulevard Ney dans le 18e arrondissement, dans d?anciens bureaux de la S.N.C.F. Cela valut l?�viction du responsable des R.G. du 18e arrondissement pour avoir �t� vu lors de ce reportage. Il est des images, des r�alit�s qu?il ne faut surtout pas montrer !

Cet endroit est tr�s risqu�, aussi il va �tre �vacu�. Le Maire d?Aubervilliers comme celui de Saint-Denis refusent avec force que leurs communes soient le point de chute de ces toxicomanes.

Lundi dernier, en Conseil d?arrondissement, Daniel VAILLANT a annonc� sa solution : la mise en place d?Algeco et de tentes, toujours dans ce m�me quartier vuln�rable du 18e o� on demande toujours plus aux habitants. Aussi le groupe U.M.P. s?y est oppos�. Nous sommes convaincus qu?il s?agit d?un probl�me de territoire et que les �lus ne peuvent se renvoyer cette question de part et d?autre du p�riph�rique. C?est pourquoi nous avons demand� la mise en place d?une coordination r�gionale sur cette question sensible qui va �tre lanc�e sous l?�gide du Pr�fet de la R�gion Ile-de-France.

Pour conclure, Monsieur le Pr�sident du Conseil g�n�ral, au-del� de votre d�claration tonitruante lors de la table ronde ?Toxicomanie? � la mairie du 18e, ?la drogue c?est de la merde?, j?aimerais vous poser trois questions importantes :

- Etes-vous favorable � l?injonction th�rapeutique ?

-Quelle solution pr�conisez-vous pour le squat du boulevard Ney ?

-Etes-vous pour la mise en place de lieux de consommation encadr�s, de salles d?injection comme en Hollande ou en Suisse ?

Je vous remercie de r�pondre � ces questions.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE PR�SIDENT. - Madame BERTINOTTI, vous avez la parole.

Mme Dominique BERTINOTTI. - Je voudrais simplement rappeler o� en est l?H�tel Dieu aujourd?hui et exprimer que, c?est parce qu?il y a eu une tr�s forte mobilisation aussi bien des habitants, des �lus, du personnel hospitalier, des syndicats, des associations et de nombreuses personnalit�s qui se sont r�unis en comit� de soutien pour d�fendre activement cet h�pital de qualit�, et gr�ce aussi � la prise de position du Maire de Paris, qu?aujourd?hui la directrice de l?A.P.-H.P. est pr�te � faire quelques avanc�es. Mais, m�me s?il y a quelques petites avanc�es, elle ne l�ve pas � ce jour toutes les interrogations et justifie encore les inqui�tudes.

Parmi les avanc�es, la prise en compte par l?A.P.-H.P. du projet m�dical de l?H�tel Dieu qui pourrait se r�sumer par ces deux mots-clefs : proximit� et ambulatoire.

Effectivement, dans le cadre du plan strat�gique 20052010, la directrice de l?A.P.-H.P. a pr�sent� en conseil d?administration d?octobre dernier un projet novateur pour l?H�tel Dieu qui pr�voit le maintien des urgences, la mise en place d?un grand p�le de m�decine et de chirurgie ambulatoire unique � Paris. Ce projet n�cessite un plateau technique performant et un nombre certain de lits conventionnels estim� � environ 180. Cette avanc�e, contrairement � ce que dit Mme RENSON, est confirm�e dans le r�cent courrier que Philippe DOUSTE-BLAZY, Ministre de la Sant�, nous a adress�. N�anmoins, le dernier paragraphe de la lettre minist�rielle n?�carte pas compl�tement la possibilit� de faire cohabiter ces services hospitaliers et le nouveau T.G.I. Coexistence incompatible, d?o� des inqui�tudes encore fortes aujourd?hui.

Effectivement, les m�tres carr�s non utilis�s - dont le chiffre reste � ce jour ind�termin� - ou qui seraient lib�r�s lors de la r�organisation des services de l?h�pital n?ont pas, � ce jour, d?affectation d�finie et les engagements de la directrice de l?A.P.

H.P. sur l?utilisation de ces surfaces sont trop flous, ils pourraient laisser craindre l?installation de services publics ou priv�s sans aucun rapport avec la sant�.

C?est pourquoi nous exigeons la finalisation du projet m�dical de l?H�tel Dieu dans un d�lai bref, en concertation avec tous les partenaires, ainsi que la d�finition des m�tres carr�s indispensables pour la r�alisation de ce projet. Nous sommes tr�s vigilants � ce que, derri�re l?absence de fermeture de l?H�tel Dieu, ne se profile une fermeture partielle, ce qui voudrait dire � terme la fermeture en r�alit� de cet h�pital.

La deuxi�me exigence, c?est la mise en place d?un Comit� de pilotage sur l?affectation des m�tres carr�s lib�r�s � des fins m�dicales ou sanitaires. A ce sujet, plusieurs pistes sont d?ores et d�j� avanc�es par le Comit� de soutien : cr�ation d?un accueil post-hospitalier pour les personnes �g�es, structures d?h�bergement temporaire pour les familles des patients, centres I.V.G. permettant de combler le d�ficit de places sur Paris ou encore services de pr�vention contre le suicide. Ainsi, la mobilisation reste enti�re pour �viter toute utilisation du site hospitalier � des fins autres que m�dicales et sanitaires.

Je souhaite rappeler qu?� l?heure o� les enjeux de la prise en charge du vieillissement de la population se font de plus en plus urgents, � l?heure o� les besoins de pr�vention et d?intervention en amont permettant de limiter de facto le nombre et le co�t des hospitalisations sont commun�ment admis, la population parisienne et francilienne dans son ensemble ne comprendrait pas la diminution de l?offre de soins et le d�voiement de m�tres carr�s aujourd?hui affect�s � la sant� vers la satisfaction d?int�r�ts corporatistes ou r�pondant � une politique de sant� fond�e uniquement sur une vision comptable.

Merci.

M. LE PR�SIDENT. - Je crois qu?il va rester � peine plus d?une minute pour M. SAUTTER.

Madame ANTIER, vous disposez de 5 minutes 07 � partager avec votre coll�gue, Mme FORETTE. Je vous donne la parole.

Mme Edwige ANTIER. - Monsieur le Pr�sident, nous sommes �tonn�s que, pour le plus grand et le plus prestigieux des �tablissements de sant� en France, l?Assistance publique H�pitaux de Paris, il n?y ait pas l?appui total et solidaire du Maire de Paris : l?appui du Maire de Paris quand nos h�pitaux obtiennent une aide significative de l?Etat, alors que vous le savez mais vous voulez l?oublier, c?est la sinistre mesure de p�r�quation prise par les Gouvernements que vous souteniez qui ont asphyxi� l?A.P.-H.P. Si le Gouvernement que nous soutenons n?�tait pas venu annuler cette mesure et combler le d�ficit trouv� en arrivant, qu?en serait-il aujourd?hui du fonctionnement des h�pitaux parisiens ?

Comment le Maire de Paris peut-il pol�miquer contre l?A.P.-H.P. en alignant des chiffres faux ? Il n?y a pas de r�duction du personnel soignant ! L?absence totale d?anticipation de l?effet 35 heures sur un personnel qui travaille 24 heures sur 24 depuis plusieurs ann�es aurait d� �tre utilis�e � recruter, � former. Eh bien non, on a d�sorganis� notre syst�me soignant. Actuellement, une grande op�ration de recrutement infirmier est lanc�e et on recrute.

Quand vous dites, Monsieur le Pr�sident, que sur les 920 emplois supprim�s il y en a 539 de personnel soignant, c?est absolument faux ! C?est sur les secteurs administratifs et techniques que les emplois sont red�ploy�s vers le personnel soignant, justement.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Alain LHOSTIS, rapporteur. - C?est vrai.

Mme Edwige ANTIER. - Le Maire de Paris devrait porter ses efforts et non les affaiblir.

Quant au plan strat�gique, il est irresponsable de vouloir en diff�rer l?application � juin 2005, Monsieur LHOSTIS, sous pr�texte d?avoir l?avis du S.R.O.S. lui-m�me repouss�, alors que l?A.R.H. est associ�e au plan strat�gique. Il faut que votre �quipe cesse de mettre des b�tons dans les roues de nos h�pitaux. Votre �nergie devrait aller dans le sens de la sant� des Parisiens et ?uvrer � la compl�mentarit� Ville-h�pital. Oui, nous sommes d?accord avec cela et l�, depuis trois ans, malgr� nos demandes, rien n?a �t� fait : les attentes sont toujours aussi longues aux urgences parce que les Parisiens ne trouvent pas ces maisons d?urgence auxquelles vous devriez faire participer tous les m�decins de Paris.

M. LE PR�SIDENT. - Madame, je ne veux pas r�agir sur tout mais, quand m�me, sur les urgences, d�s avril 2001 j?ai fait voter des cr�dits importants, que vous ne faisiez pas voter avant. Et ils n?ont pas �t� consomm�s pendant un an et demi. Allons !

Je ne r�agis pas � tout, Alain LHOSTIS va le faire. Mais, dans les d�clarations de l?opposition, il y a une forme d?impudence, comme tout � l?heure sur les personnes handicap�es. D?o� je suis, d?o� je pars ? Et par rapport � l?A.P.-H.P., en particulier ! Vous dites que je ne suis pas coop�ratif ? Un matin, je re�ois un coup de fil du Ministre de la Sant� qui me dit : ?Au fait, Monsieur le Pr�sident du Conseil d?administration de l?A.P.-H.P., nous allons nommer un nouveau directeur � l?A.P.-H.P.?. Je r�ponds : ?Ah bon?. Il me cite un nom. Je connaissais la personne, �videmment et je propose : ?Voyons-nous, nous allons en parler? ; il me dit : ?Non, c?est dans une demi-heure au Conseil des Ministres? ! Qui se moque de la t�te de qui ?

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et ?Les Verts?).

C?est l?Etat qui ne respecte pas la Ville, le Pr�sident du Conseil d?administration. Je suis extr�mement coop�ratif, et je trouve Alain LHOSTIS tr�s pragmatique.

Mais l?Etat abuse et vous devriez tous d�fendre les �lus parisiens. Car l?Etat s?en moque, toutes tendances confondues d?ailleurs !

La parole est maintenant � M. SAUTTER pour 1 minute 33 et pas plus !

M. Christian SAUTTER, vice-pr�sident. - Je parlerai tr�s bri�vement de notre effort collectif en faveur de l?innovation dans le domaine de la sant�, c?est-�-dire de la transformation des r�sultats d?une recherche particuli�rement brillante en production de traitements et en cr�ation d?emplois. Paris et, plus g�n�ralement la R�gion Ile-de-France, rassemble les trois dimensions d?une r�ussite d?envergure mondiale, un enseignement universitaire exceptionnel, une recherche de grande qualit� et de nombreuses entreprises de pointe.

Parmi la recherche, je voudrais citer, � c�t� des grands noms que sont Pasteur et Curie, l?Ecole sup�rieure de la Ville de Paris, l?E.S.P.C.I., qui a des chercheurs de tr�s grande qualit� et des entrepreneurs qu?il faut saluer.

Notre action collective va dans deux directions. D?abord cr�er une cha�ne d?accueil : des incubateurs � ?Paris Biotech? et � Cochin ; la cr�ation de p�pini�res � Cochin et, je l?esp�re, dans le cadre de l?h�pital de la Piti�-Salp�tri�re, dans le cadre de l?Institut de la moelle et du cerveau et, enfin, dans le 12e arrondissement, � l?h�pital des Quinze-Vingts dans le cadre de l?Institut de la vision. Nous avons enfin le projet d?ouvrir d�but 2006 un h�tel d?activit�s ?Paris Biopark? sur ?Paris-Rive gauche? de 18.000 m�tres carr�s.

Deuxi�me direction, je voudrais dire que Alain LHOSTIS, Dani�le AUFFRAY, Dani�le POURTAUD, Pierre MANSAT et moi-m�me travaillons avec l?Essonne, avec le Val-de-Marne, �videmment avec le Conseil r�gional et l?appui du Conseil scientifique cr�� par le Maire pour cr�er un p�le d?excellence � l?�chelle mondiale dans le domaine des biotechnologies.

M. LE PR�SIDENT. - Mes chers coll�gues, je voudrais vous faire remarquer tout ce qu?a dit M. Christian SAUTTER en 1 minute 36, il n?a d�pass� son temps imparti que de 3 secondes.

Madame FORETTE, vos coll�gues vous ont laiss� plus de temps : il vous reste 2 minutes 12.

Mme Fran�oise FORETTE. - Vous savez que la r�volution de la long�vit� dans les pays d�velopp�s est probablement le fait le plus marquant, le plus important de notre XXIe si�cle. Jamais les chances de vieillir de fa�on autonome, chaleureuse et productive n?ont �t� aussi grandes dans notre pays, et jamais pourtant les difficult�s des personnes vuln�rables n?ont �t� aussi dramatiques dans notre cit�.

Vous dites vous-m�me qu?il y a une augmentation des personnes de plus de 85 ans, vous avez raison : 80 % des 70-84 ans sont autonomes, mais 30 % seulement des personnes de plus de 85 ans le restent. Or, le taux d?�quipement n�cessaire au maintien � domicile de ces personnes reste d�sesp�r�ment inf�rieur � Paris � la moyenne nationale, 11 vs 15, pour 1.000 personnes de plus de 75 ans.

De m�me, vous savez qu?on ne dispose � Paris intra muros que de 13.000 lits, dont un tiers m�dicalis�s. Nous avons dans Paris m�me le taux le plus faible de maisons de retraite, 32 pour 1.000 habitants de plus de 75 ans, vs 92 pour 1.000 dans le reste de la France.

Pour l?instant, la seule r�sidence-sant� qui sera construite pas votre Municipalit� sera celle de H�rold et celle peut-�tre du 13e arrondissement, dans le nouveau 13e. Ce qui fait que le bilan, Monsieur le Pr�sident, reste tr�s, tr�s maigre pour l?accueil de ces personnes �g�es.

A la p�nurie de lits s?ajoutent les difficult�s de fonctionnement dus � la r�forme de la tarification voulue par le Gouvernement pr�c�dent. La transformation de lits de soins de longue dur�e en unit�s d?h�bergement pour personnes �g�es d�pendantes voulue par ce Gouvernement est d�j� catastrophique. Cette r�forme fait que la cr�ation de lits d?E.H.P.A.D. ne peut plus d�pendre d?administrations hospitali�res telles que l?A.P.-H.P. car cela ne peut �tre sa vocation mais des C.A.S., donc du C.A.S.-V.P.

A ce dogmatisme de la mise en place aveugle de la r�forme de la tarification s?ajoute aussi, comme vous le savez, le dogmatisme de l?application des 35 heures. Cela a d�j� �t� dit.

Autre situation critique, celle des personnes atteintes des maladies d?Alzheimer. L?assurance maladie rel�ve un taux de 35 % de diagnostic seulement � Paris et un taux de traitement de 12 %, ce qui est inacceptable. Or vous savez qu?un tr�s remarquable plan ?Alzheimer?, financ� cette fois-ci, vient d?�tre annonc� par le Gouvernement mais il n�cessitera l?engagement de tous au service des patients et de leur famille.

Rien n?est annonc� pour acc�l�rer le financement et le d�veloppement du seul C.M.R.R., c?est-�-dire ?Centre m�moire de ressources et de recherche?. Les C.L.I.C. ne sont pas encore dot�s des comp�tences n�cessaires pour donner l?information la plus compl�te aux familles et rien n?est fait � l?heure actuelle pour le d�veloppement des consultations m�moires dans un certain nombre d?arrondissements.

M. LE PR�SIDENT. - Il faudrait conclure, Madame FORETTE.

Mme Fran�oise FORETTE. - Concernant l?aval des urgences, vous soulignez l?insuffisance de lits de suite. Il est certes r�el mais le manque le plus criant reste celui de services de m�decine g�riatrique de court s�jour qui seuls peuvent assurer une prise en charge d?excellence des patients �g�s apr�s un passage au C.H.U. Ce n?est pas parce que l?on a 80 ou 90 ans que l?on doit int�grer imm�diatement un service de suite, moins �quip�.

En conclusion : faible taux d?�quipement, r�forme de la tarification non applicable dans certains secteurs, 35 heures entra�nant d?inextricables difficult�s, plan ?Alzheimer? en gestation, le tableau n?est pas rose pour cette Municipalit� pourtant rose et vous aurez � ramer dur et probablement � contre-courant pour tenir les promesses d?une vie chaleureuse pour toutes les g�n�rations qui vivent ensemble dans notre Capitale.

Merci, Monsieur le Pr�sident.

M. LE PR�SIDENT. - Madame FORETTE, je vous �coute toujours avec beaucoup d?attention, notamment sur ce sujet. Je suis tout de m�me un peu surpris que vous ayez occult� - vous qui connaissez bien justement la question des personnes �g�es

-l?Allocation personnalis�e d?autonomie qui a quand m�me des effets sociaux, des effets en terme de conception de notre rapport aux s�niors, car vous n?ignorez pas que la plupart pr�f�rent demeurer chez eux. Troisi�mement, il y a des incidences budg�taires non n�gligeables pour notre collectivit� � savoir 92 millions d?euros par an. Arriver donc � raisonner sans faire allusion � cela, il fallait le faire, et comme d?habitude je ne vous prends pas en d�faut de bonne foi? L� d?ailleurs je respecte votre propos mais quand m�me il manquait au moins cette dimension.

Maintenant, cher Alain LHOSTIS, apr�s ce d�bat nourri et riche, vous ne pouvez pas pr�tendre r�pondre de mani�re exhaustive � tous, mais r�pondez au nom de la Municipalit� sur l?essentiel.

M. Alain LHOSTIS, au nom de la 6e Commission. Effectivement cela aurait pu �tre un d�bat plus riche si certains ne s?�taient pas livr�s � un exercice de contrev�rit�s et de d�magogie, mais je vais en dire quelques mots.

Tout d?abord, je crois qu?il faut r�tablir les choses. On nous fait un certain nombre de demandes du c�t� droit de l?Assembl�e comme si la responsabilit� en mati�re de sant� - en d�pit de ce que vous avez bien rappel� - incombait � la Ville. Mais elle incombe � l?Etat et c?est sa responsabilit� essentielle jusqu?� preuve du contraire. Le projet de loi de financement de la S�curit� sociale est vot� chaque ann�e � l?Assembl�e nationale et ce sont vos amis qui votent les moyens dont nous disposerons dans les h�pitaux, dans nos �tablissements publics de sant�. C?est la r�alit�.

Je veux aussi rappeler - certains l?ont dit d?ailleurs, y compris du c�t� droit de l?Assembl�e - que la Ville de Paris va bien au-del� de ce qu?il est de ses responsabilit�s en mati�re de sant� publique.

Vous avez �voqu� � un moment donn� la m�decine scolaire, Madame RENSON, mais vous avez oubli� une chose. Vous avez dit que nous ne faisions pas assez. La r�alit� est que nous payons la totalit� de la m�decine scolaire en primaire alors que c?est une responsabilit� de l?Etat. Cela fait des dizaines d?ann�es que c?est ainsi, et c?est nous qui l?avons r�clam� et obtenu le principe du remboursement avec le Gouvernement pr�c�dent. Aujourd?hui nous sommes en n�gociation avec l?Etat. Pour l?instant, il y a un refus de passer � l?acte et de financer les 8,7 millions d?euros annuels que nous d�pensons sur ce budget. Si nous ne d�pensions pas ces 8,7 millions, nous pourrions d�velopper d?autres actions.

Vous avez tout de m�me oubli� cette r�alit�, Madame. Premi�re omission et vous en avez fait beaucoup d?autres. Mais vous �tes habitu�e � ce genre de manipulations.

En l?occurrence, je voudrais remercier Corine BARLIS qui a rappel� toutes les �volutions nouvelles que nous avons faites en mati�re de sant� publique. Justement, elle a bien soulign� que, contrairement � une affirmation du c�t� droit de l?Assembl�e, nous avons chang� la donne parce que nous avons maintenant une d�marche globale et une approche en mati�re de sant� publique qui n?existait pas auparavant. C?est cela que nous avons fait et je crois que dans beaucoup de domaines cela commence � �tre reconnu. Je remercie donc Corine BARLIS d?avoir bien soulign� la coh�rence de cette approche globale.

Elle a �galement �voqu� le probl�me des maisons de sant�. Effectivement, nous travaillons sur ce concept. Nous essayons d?avancer avec le lourd h�ritage que l?on nous a l�gu� notamment avec les centres de sant� du C.A.S.-V.P. qui sont dans un �tat lamentable. Nous essayons de d�finir un nouveau projet, une nouvelle dynamique qui s?appuierait sur ce concept de maisons de sant� mais nous aurons l?occasion d?y revenir dans des d�lib�rations ult�rieures.

Vous avez dit, Madame MARIANI, qu?il faut bien d�finir ce � quoi nous sommes confront�s. Sur les centres de sant�, que vous avez �voqu�s, je viens de r�pondre.

Vous avez dit �galement que nous faisions une critique excessive de l?Assistance publique, vous avez parl� des d�ficits abyssaux et de fuite en avant d�magogique. Vous avez lou� tous les grands projets qui sont mis en oeuvre � l?heure actuelle, mais vous avez oubli� de dire que tous ces grands projets ont �t� lanc�s par le plan strat�gique que j?ai fait adopter � l?unanimit�. Vous l?avez vot�, Mesdames, vous avez vot� !

Vous avez vot� le plan strat�gique vers 2004, vous m?avez f�licit�, vous m?avez dit que jamais on avait innov� de cette mani�re gr�ce � des s�minaires. A l?�poque, cela s?est fait avec le directeur g�n�ral de l?Assistance publique, M. DURRLEMANN, qui avait �t� le conseiller social de M. JUPP�, avec lequel je me suis entendu pour travailler. Vous voyez bien que nous avons pu adopter un plan strat�gique avec des gens qui n?ont pas mon opinion. De quel c�t� est le sectarisme ?

(Applaudissements sur les bancs de la majorit�).

M. LE PR�SIDENT. - Tr�s bien !

M. Alain LHOSTIS, rapporteur. - Je voudrais ajouter, puisque vous avez parl� d?un certain nombre de nouveaux projets, que le projet de l?h�pital Saint-Louis, bloqu� depuis 12 ans, a �t� d�bloqu� - et vous pouvez demander aux chefs de service gr�ce � mon intervention personnelle et � une n�gociation que j?ai men�e avec ces deux chefs de service.

Deuxi�mement, concernant l?h�pital, vous avez parl� d?un grand projet en mati�re de maternit�s : les deux maternit�s de Trousseau, la transplantation de Rothschild � Trousseau et �galement ?Les Bluets?. Mais ?Les Bluets?, nous en devons la r�alisation � la Municipalit� parisienne et � l?effort qui a �t� accept� par le Maire de Paris et l?adjoint au budget d?accorder un million d?euros d?investissement, ce qui a permis le bouclage du dossier. Voil� la r�alit� !

Divers intervenants ont regrett� la mise en place de l?A.R.T.T. Je vous dis une chose : allez consulter les personnels hospitaliers. Depuis 10 jours, pour une personne �g�e qui m?est tr�s proche, je suis pass� de r�animation en service sp�cialis�. Je peux vous dire, heureusement que ces personnels ont l?A.R.T.T. pour pouvoir souffler un peu. Leur d�vouement est exemplaire. Alors allez leur demander de revenir en arri�re, vous verrez. Et si nous manquons de personnel, c?est parce que vous avez refus� de bouger les numerus clausus en mati�re de formation d?infirmi�res et de m�decins. C?est cela la r�alit�. Aujourd?hui c?est la raison pour laquelle il manque des infirmi�res.

Mme ATALLAH a �voqu� les probl�mes d?environnement. Je crois qu?ils sont tr�s pr�sents dans la communication que nous avons faite. Vous avez pos� un certain nombre de questions, notamment sur les outils. Nous n?avions pas d?outils parisiens, et c?est la raison pour laquelle nous avons mis en place l?Atelier parisien de sant� publique. Nous travaillons avec les organismes existants, nous ne voulons pas faire de concurrence au C.R.E.S.I.F. ou � l?O.R.S.

Bien �videmment, nous tenons compte aussi des sp�cificit�s de la population. Vous avez parl� de la prise en charge des populations immigr�es, nous ne pensons pas qu?il faille cibler les populations de cette fa�on.

Par contre, lorsque nous intervenons en mati�re de tuberculose dans les foyers d?�migr�s, lorsque nous intervenons sur les questions du saturnisme, ces dimensions sont prises en compte et �videmment aussi quand nous prenons les milieux sp�cifiques en mati�re de pr�vention des toxicomanies, de soutien aux S.D.F. ou de SAMU social.

Allons-nous jusqu?au bout de la d�marche ? La masse de ces personnes vis�es, vous avez cit� deux adjoints du groupe ?Les Verts?, mais vous auriez d� citer �galement l?Adjointe � l?exclusion qui conna�t tr�s bien les difficult�s d?approches avec ces populations. Nous travaillons ensemble en mati�re sanitaire car nous avons une mont�e exponentielle de ces populations � la d�rive.

Voil� ce que je voulais dire sur les propos de Mme ATALLAH.

Mme BORVO a exprim� tout le soutien qu?elle a apport� � notre d�marche. Elle a soulign� les am�liorations qu?elle souhaite dans diff�rents domaines. Faire plus sur la tuberculose. J?ai d�j� obtenu beaucoup de moyens. Dans le budget 2005, nous obtiendrons de nouveaux moyens et j?esp�re qu?ils seront vot�s par tout le monde, l?arbitrage du Maire ayant �t� rendu.

S?agissant du Sida, nous faisons d�j� beaucoup en Afrique et je souhaiterais faire plus. J?ai rencontr�, ce dimanche, le pr�sident de l?association ?Vuzabantu? qui venait d?Afrique du Sud et qui m?a dit tout le bien qu?il pensait de notre action. Il a �voqu� le fait que cela avait �norm�ment aid� l?implantation d?un centre de sant� en plein Soweto pour aider � la d�termination et au changement que vous connaissez, en mati�re de prise en charge du Sida et des ?anti r�tro-viraux? en Afrique du Sud.

Vous avez �galement �voqu� une question extr�mement importante, celle d?un outil exceptionnel. Je m?honore d?avoir demand� effectivement l?installation, avec l?Assistance publique et d?autres intervenants publics, y compris dans le cadre d?un partenariat public/priv�, d?un Cyclotron. C?est une dimension importante et j?ai �t� �tonn� que la Directrice g�n�rale critique mon initiative. C?est assez curieux !

Madame RENSON, vous avez �voqu�, avec d?autres �lus, la permanence des soins. Je vous rappelle que c?est ce Gouvernement qui en a confi� la responsabilit� au Pr�fet de police. Chaque fois que le Pr�fet de police me convoque � une r�union comme adjoint � la Sant�, je participe � ces r�unions. Vous parliez des m�decins lib�raux que nous avons rencontr�s avec le Maire. Je les rencontre r�guli�rement. Je ne connais pas ceux que vous rencontrez, mais ceux que je rencontre sont tr�s satisfaits de nos relations et ils l?ont signifi� au CODAMUPS.

Concernant les restructurations � l?Assistance publique, je veux dire avec beaucoup de force que je suis attaqu� en permanence sur l?id�e que je serais contre les restructurations.

Je vous rappelle que les plus importantes restructurations qui ont eu lieu au cours de la derni�re p�riode sont celles que j?ai propos�es au Conseil d?administration, notamment celles concernant Cochin - Saint-Vincent-de-Paul, puisque cette r�organisation �tait compl�tement bloqu�e et que ce sont mes initiatives qui l?ont d�bloqu�e.

Comment peut-on aujourd?hui me faire ce reproche, alors que la Directrice g�n�rale vient d?annoncer qu?elle ne ferait aucune grande restructuration et qu?elle �talerait sur deux plans strat�giques celles pr�vues ant�rieurement.

Vous avez �galement eu le culot de parler de faiblesse dans la lutte contre l?alcoolisme quand votre ami vigneron et en m�me temps professeur de m�decine � Pompidou met � bas la loi EVIN avec ses amis U.M.P.

(Applaudissements sur les bancs de la majorit�).

Je ne sais pas si vous avez �t� trinquer au bar de l?Assembl�e avec eux, mais allez le faire, ainsi vous leur direz tout le bien que vous pensez de la lutte contre les addictions ! Ce serait plus raisonnable !

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Madame CAPELLE, vous avez soulign�?

M. LE PR�SIDENT. - C?est tr�s bien, mais ne r�pondez pas en d�tail � tout le monde.

M. Alain LHOSTIS, rapporteur. - Je suis presque � la fin.

J?ai d�j� r�pondu � M. CASTAGNOU et je vais r�pondre � Mme BERTINOTTI.

Mme CAPELLE a fait de nombreuses propositions et nous y travaillons. Elle a demand� s?il �tait int�ressant d?assumer une pr�sidence plus ou moins factice.

Vous �tes d?accord avec Mme RENSON !

(Mouvements divers).

Et vous voulez que je fasse ma valise ! Eh bien non, je vais rester, si le Maire continue de m?accorder sa confiance. Je souhaite que nous restions car cela semble dr�lement emb�ter certaines personnes du c�t� droit de cette Assembl�e.

Il manquerait quelque chose � l?A.P.-H.P. si je n?�tais plus l� !

Concernant la toxicomanie, Melle DECORTE a parl� de probl�mes de soci�t� qui sont au-del� de nos responsabilit�s.

Cependant, concernant le 18e arrondissement, je dois souligner le travail que nous effectuons avec le d�put�-maire du 18e arrondissement. Nous participons � toutes les r�unions, y compris avec les municipalit�s de banlieue, auxquelles nous sommes convoqu�s par la MILDT ou par le Pr�fet. Nous n?en manquons aucune. Nous assumons nos responsabilit�s sans ?passer la patate chaude? � nos copains, mais en essayant de g�rer les difficult�s, et toute coordination rencontrera notre participation.

Mme BERTINOTTI a parl� avec beaucoup de talent de l?H�tel Dieu et de son devenir. Personnellement, je soutiens le projet m�dical qui a �t� avanc� par les m�decins et les personnels soignants de l?H�tel Dieu. J?esp�re que le projet dont nous avons entendu parler va avancer.

Madame ANTIER, j?essaie de vous �couter, m�me si ce n?est pas la bonne heure pour moi, le mercredi matin. Vous continuez ici � faire beaucoup de ?talk-show?. Vous confondez l?analyse des dossiers avec le d�bat � ?France Inter?.

Cela n?apporte pas grand chose en la mati�re ; c?est un peu habituel. Je le regrette.

Madame FORETTE, vous m?avez habitu� � plus de pertinence sur les personnes �g�es. Vous vous �tes livr�e � une pol�mique et je n?ai pas bien compris. J?esp�re que nous pourrons continuer, comme nous l?avons fait par le pass�, dans une d�marche bien plus constructive car vous avez �videmment une tr�s importante connaissance sur ce dossier, et nous sommes toujours heureux de pouvoir participer avec vous � une r�flexion qui fait avancer les choses.

J?ai d� oublier des �lus, j?en suis d�sol�, mais le Maire m?a fait jurer de ne pas �tre trop long. Je l?ai d�j� �t� et je ne veux pas qu?il me d�mette de mes fonctions.

(Rires).

Soyez assur� que je continuerai avec la m�me d�termination, � d�faut de talent, � d�fendre nos conceptions en mati�re de sant� publique.

(Applaudissements sur les bancs de la majorit�).

M. LE PR�SIDENT. - Merci d?avoir r�pondu � tous les �lus. Si vous n?en avez pas cit� certains particuli�rement, c?est que vous �tiez en accord.

Je vous remercie particuli�rement d?avoir justifi� les commentaires que j?avais �crits vous concernant, dans mon intervention liminaire. Je vous confirme donc que vous n?�tes pas d�barqu� ; vous �tes toujours l?adjoint � la Sant� et j?en suis tr�s heureux !

Merci beaucoup !

Novembre 2004
Débat
Conseil général
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