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2004, DDEE 49 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer avec l’association “Boutique de Gestion de Paris” (11e) une convention de gestion de la couveuse “Le Geai” prévoyant l’accompagnement de créateurs de structures d’insertion par l’activité économique.


M. LE PR�SIDENT. - Maintenant, je vous invite � examiner le projet de d�lib�ration DDEE 49 G qui concerne l?association ?Boutique de Gestion de Paris?.

Je donne la parole � Mme Colombe BROSSEL.

Mme Colombe BROSSEL. - Je souhaite saluer ce projet de d�lib�ration qui nous est propos� aujourd?hui relatif � la signature d?un avenant � la convention de gestion de la couveuse ?Le Geai? de la ?Boutique de Gestion? pr�voyant l?accompagnement des cr�ateurs de structure de l?insertion par l?activit� �conomique.

En effet, ce projet de d�lib�ration me permet de saluer l?action de la ?Boutique de Gestion de Paris? et de sa couveuse ?Le Geai?. Des cr�ateurs potentiels d?entreprise y trouvent la possibilit� de tester en grandeur r�elle leurs projets, tout en conservant leur statut et leur revenu de base.

(Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, remplace M. le Pr�sident au fauteuil de la pr�sidence).

Il m?a �t� donn� de suivre de plus pr�s les cr�ateurs accueillis dans l?espace de la couveuse dans le 19e arrondissement, lors de la c�l�bration du premier anniversaire de cette couveuse, � la fin de l?�t�.

Les cr�ateurs sont aujourd?hui, apr�s leur passage, en mesure de valider leur projet dans des domaines tr�s diff�rents (design, stylisme, communication, etc.).

Certains volent aujourd?hui de leurs propres ailes. Je pense, par exemple, � l?entreprise ?IDEO? qui fabrique des v�tements en coton, dans le cadre d?un partenariat de d�veloppement solidaire avec des pays en d�veloppement comme l?Inde et le Vietnam et qui combine donc l?utile et l?agr�able.

Aujourd?hui, ?IDEO? est pr�sente dans 120 points de vente et vient de recevoir une distinction de la Chambre de commerce qui r�compense les jeunes cr�ateurs.

Je crois que la Ville peut s?honorer de participer � de tels succ�s.

Ouvrir aujourd?hui les projets de cr�ation � l?insertion par l?activit� �conomique est une tr�s bonne chose. En effet, la Ville souhaite d�velopper l?insertion par l?activit� �conomique. Cela commence, bien s�r. Nous avons d�but� par l?introduction dans les march�s de la Ville de clauses sociales.

Cela n�cessitera, bien �videmment, de suivre l?application de ces clauses au plus pr�s de leur application et mise en ?uvre, c?est-�-dire dans les arrondissements. De voir par exemple au plus pr�s des chantiers comment les structures telles que l?A.N.P.E., les missions locales, mais bien s�r l?ensemble des associations qui interviennent aupr�s des demandeurs d?emploi et qui peuvent mobiliser dans la dur�e des publics �loign�s de l?emploi sur ce type de chantiers.

Cela n�cessite �galement de suivre les partenariats avec les employeurs qui eux demandent � n?avoir qu?un interlocuteur unique qui permette cette mise en relation entre demandeurs d?emploi, et concr�tement chefs de chantier.

Cet interlocuteur doit faire le lien avec les structures dont je parlais plus haut. Mais ce d�veloppement de l?insertion par l?activit� �conomique n�cessite de multiplier ces structures, c?est ce que cet avenant au projet de d�lib�ration permettra de faire, parce que d�velopper insertion sociale et activit� �conomique, c?est parfois difficile pour les structures, c?est parfois hasardeux et permettre ce d�veloppement en l?assurant, en le solidifiant permettra un d�veloppement qui minimise le hasard et les risques de sortie difficile pour les structures?

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Si vous voulez bien �coutez l?oratrice !

Mme Colombe BROSSEL. - Un dernier mot, Monsieur SAUTTER, sur la sortie de la couveuse d?un certain nombre de cr�ateurs d?activit�.

On sait aujourd?hui que les cr�ateurs d?activit� sont confront�s � une question r�currente et p�nible pour eux qui est la question des locaux. Bien souvent, on demande, que ce soit dans le parc priv� ou dans le parc social, l?�quivalent de 12 � 18 mois de loyer pour rentrer dans un local, que ce soit en garantie ou en caution.

Or, ces 12 � 18 mois de loyer, aujourd?hui personne n?est en mesure de les assurer � un cr�ateur d?activit� qui dans cette p�riode de lancement a besoin de cet argent pour cr�er, pour vendre et non pas uniquement pour rentrer dans des locaux. Nous aurions tout int�r�t � mettre en place des dispositifs innovants et cr�atifs, et pourquoi pas avec un certain nombre d?organismes municipaux, je pense par exemple au Cr�dit municipal qui pourrait nous aider l�-dedans.

On est confront� � cette difficult� pour les cr�ateurs qui sont lanc�s, que l?on a accompagn�s dans leur lancement, qui buttent ensuite une fois qu?ils volent de leurs propres ailes sur la question des locaux. Le Maire dans un de ces comptes rendus imaginait une solution innovante avec le Cr�dit municipal pour les associations, je crois que l?on pourrait �tendre aujourd?hui cette mesure aux cr�ateurs d?activit� au sens large car on a vraiment besoin qu?une fois accompagn�s par la collectivit�, ils restent dans nos arrondissements et nos quartiers et ne partent pas en banlieue pour simplement pouvoir assurer leur prise de locaux.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci, Madame BROSSEL.

Pour r�pondre, je donne la parole � M. Christian SAUTTER.

M. Christian SAUTTER, vice-pr�sident, au nom de la 2e Commission. - Madame la Pr�sidente, Mme BROSSEL a insist� � juste titre sur la qualit� du travail qui est fait par l?association ?Boutique de Gestion de Paris? et qui g�re une couveuse de projets individuels. Depuis sa cr�ation en ao�t 2000, ce sont pr�s de 200 personnes en difficult� qui ont pu devenir ainsi entrepreneurs � l?essai.

L?objet du projet de d�lib�ration d?aujourd?hui c?est d?�tendre le champ d?intervention des Boutiques de gestion, parce que tous les ch�meurs ne peuvent pas devenir entrepreneurs, mais ils peuvent b�n�ficier d?une sorte de transition dans des structures d?insertion par l?activit� �conomique qui s?appellent ?association interm�diaire, entreprise d?insertion, entreprise de travail temporaire d?insertion?. Nous soutenons la cr�ation de ces structures d?insertion, mais la grande difficult� que nous avons c?est de trouver des entrepreneurs d?insertion. Et l?id�e que la ?Boutique de Gestion? a propos�, qu?il vous est propos� d?approuver, c?est de ?couver? en quelque sorte, d?aider 16 porteurs de structure d?insertion pendant 12 mois � m�rir leur projet. Je pense que c?est une tr�s bonne id�e.

Dernier point, Mme BROSSEL a repos�, et elle a raison, la question d?apporter un soutien financier aux jeunes entrepreneurs qui doivent s?installer dans des nouveaux locaux et qui doivent, c?est vrai, m�me aupr�s des organismes sociaux, apporter 12 � 18 mois de caution de loyer.

Je peux dire que nous travaillons actuellement avec le Cr�dit municipal de Paris et l?Association pour le d�veloppement de l?initiative �conomique � mettre en place un syst�me de garantie de loyers et je peux vous annoncer que le projet de d�lib�ration correspondant passera probablement le mois prochain.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je vous remercie.

Tr�s franchement il s?agit de la lutte concr�te contre le ch�mage et cela m�riterait davantage d?attention !

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEE 49 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DDEE 49 G).

Je vous en remercie.

Novembre 2004
Débat
Conseil général
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