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66 - 2003, DFAE 32 - Subvention à l'U.C.I.A.P. du 7e arrondissement pour la réalisation d'une animation commerciale


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DFAE 32 accordant une subvention � l'U.C.I.A.P. du 7e arrondissement pour la r�alisation d'une animation commerciale.
Monsieur BERTHAULT, vous avez la parole.
M. Jean-Didier BERTHAULT. - Merci, Monsieur le Maire.
Je voudrais bri�vement profiter de ce projet de d�lib�ration classique de subvention � une association de commer�ants pour interpeller Mme COHEN-SOLAL sur un sujet qui nous tient � c?ur, qui est le sujet des brocantes et des vides greniers. Vous avez fait para�tre un certain nombre d'�chos dans la presse ces derniers temps en annon�ant la limitation du nombre et de la dur�e des brocantes et ces d�clarations portent une nouvelle fois pr�judice au dynamisme des commerces de proximit� � Paris.
Depuis deux ans, la politique que vous mettez en ?uvre, que ce soit par les d�cisions unilat�rales d'implantation de couloirs de bus ou les carences de mesures d'accompagnement de l'�conomie, g�nent la p�rennit� du tissu commercial dans la Ville et si les riverains souhaitent � juste titre limiter la multiplicit� des vides greniers je crois que vous confondez la notion de brocante et de vide grenier.
L'organisation des brocantes au c?ur de nos quartiers commer�ants pla�t � tous les Parisiens. En r�duisant en une seule journ�e au lieu de deux ou trois les brocantes de Reuilly, de la rue Cler ou de la rue de Courcelles, la Ville de Paris porte atteinte aux manifestations les plus appr�ci�es, sans r�gler pour autant le probl�me des vides greniers.
Alors, Madame la Maire, pourquoi cette pr�cipitation ? Pourquoi cette d�cision unilat�rale avant la discussion de la charte de qualit� de ces manifestations entre la Ville, les Maires d'arrondissement et les organisateurs ? Ces mesures auraient pu �tre prises apr�s discussion de cette charte, et en tout �tat de cause nous esp�rons que les associations de commer�ants auront aupr�s de vous suffisamment de poids pour que vous reveniez sur ces d�cisions qui n'?uvrent pas dans le sens du lien social que nous esp�rons dans chacun de nos arrondissements.
Merci.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame COHEN-SOLAL, vous avez la parole.
Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, au nom de la 2e Commission. - Merci.
A propos de cette subvention � l'U.C.I.A.P. dans le 7e arrondissement, je r�pondrai bien s�r � M. BERTHAULT sur ces brocantes mais d'abord je me permets de vous signaler sur le plan formel, �tant donn� que je suis journaliste, que je ne fais pas para�tre quoi que ce soit dans les journaux. Les journaux sont libres et parlent de ce qu'ils veulent. Quant aux �lus de Paris, c'est dans cette enceinte qu'ils ont vocation � s'exprimer et � s'expliquer. Je me permets sur le plan formel de faire cette mise au point.
Sur le fond, Paris a connu une augmentation du nombre de brocantes assez importante depuis 3 ans, puisque nous sommes pass�s de 200 � plus de 500 demandes de brocante par an, ce qui en 2002 a repr�sent� plus de 1.200 jours de brocante dans l'ann�e. Ce qui est assez consid�rable.
Je me permets de vous dire que je comprends tout � fait qu'il s'agit l� de manifestations, d'animations qui plaisent effectivement. Leur fr�quentation en est la preuve. Mais elles g�n�rent aussi beaucoup de plaintes. D'abord de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris qui se plaint d'une forme de concurrence d�loyale parce que les gens install�s dans ces brocantes payent un loyer, si j'ose dire, extr�mement peu important pour vendre sur la voie publique alors qu'� c�t�, dans les commerces priv�s, le loyer est tr�s important � Paris, comme vous le savez. Donc naturellement cette concurrence peut para�tre d�loyale aux commerces install�s, aux commerces s�dentaires.
D'autre part, le Syndicat des puces, le Syndicat des antiquaires et le Syndicat des vendeurs de tapis et moquettes se plaignent d'une recrudescence de concurrence totalement d�loyale � leur �gard du fait de ces brocantes ou de ces ventes au d�ballage, puisqu'on appelle cela les ventes au d�ballage.
Devant cette affluence et cet encombrement de la voie publique par ces manifestations r�it�r�es, j'ai r�uni l'ensemble des repr�sentants des adjoints au commerce de tous les arrondissements de Paris et nous avons ensemble et avec la Pr�fecture de police et les services de l'Etat qui s'y int�ressent, discut� de la fa�on dont nous pouvions ma�triser ces brocantes.
Aujourd'hui nous sommes en train de voir comment il est possible de le faire. Je ne confonds en rien brocante et vide grenier et pour ma part je me permets de dire que je trouve que ces derniers ont beaucoup plus une fonction de lien social et d'animation de quartier que certaines brocantes qui sont d'origine uniquement commerciale. J'entends par vide grenier des manifestations associatives dans lesquelles les commer�ants n'interviennent pas. Nous sommes en train de travailler sur ce sujet, par exemple sur une charte de qualit�.
Je n'ai pris aucune d�cision unilat�rale. Je vous signale que le Maire de Paris signe les autorisations de brocante de la m�me fa�on qu'avant. Nous avons simplement essay� de voir s'il �tait possible d'en limiter la dur�e.
M. Jean-Didier BERTHAULT. - Les associations de commer�ants ont re�u des lettres comme quoi vous limitiez...
Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, rapporteur. - Je suis d�sol�e, je n'ai jamais envoy� de lettre aux associations de commer�ants l�-dessus. Je sais ce que je signe comme lettres, alors ne me faites pas faire ce que je n'ai pas fait.
M. Jean-Didier BERTHAULT. - Je l'ai vue !
Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, rapporteur. - Je suis d�sol�e, je n'ai envoy� aucune lettre � ma signature l�-dessus. Je peux vous le certifier. J'ai demand� que les brocantes soient moins longues en dur�e. Nous allons �tablir une charte de qualit� pour ces ventes au d�ballage sur la voie publique. Je pense qu'il est de bon usage sur la voie publique de ma�triser ces d�bordements.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - D'accord. Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DFAE 32.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, DFAE 32).

Mars 2003
Débat
Conseil municipal
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