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75 - 2003, DVD 110 - Autorisation à M. le Maire de Paris de souscrire un avenant au marché de maîtrise d'œuvre d'infrastructure de l'opération de remaniement des bretelles d'accès "Sèvres" et de sortie "Sarrabezolles" du périphérique intérieur, situé dans le 15e arrondissement, dans le cadre de la mise en place du complexe de garage et de maintenance de la ligne de tramway sur les boulevards des Maréchaux en rocade sud de Paris


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DVD 110 : autorisation � M. le Maire de Paris de souscrire un avenant au march� de ma�trise d'?uvre d'infrastructure de l'op�ration de remaniement des bretelles d'acc�s "S�vres" et de sortie "Sarrabezolles".
Je donne la parole � M. GOUJON.
M. Philippe GOUJON. - Monsieur le Maire, c'est une s�rie � �pisodes, malheureusement d'ailleurs, parce que je ne pensais pas, d�s cette s�ance, avoir une nouvelle confirmation de ce que j'avan�ais le 3 mars dernier au Conseil, � savoir le surprenant et grave �tat d'impr�paration de ce dossier qui finit par cumuler � lui seul � peu pr�s tous les d�fauts que nous d�non�ons d�j� depuis plusieurs mois quant � la r�alisation technique du T.M.S.
Alors que le Conseil de Paris a si�g� voil� moins de trois semaines et qu'on ne nous a rien dit � ce sujet, on nous pr�sente un premier avenant, d�j�, pour un compl�ment d'�tude, en hausse de 85 %, li� � une r�-estimation du projet du mur de sout�nement qui, lui aussi, passe du simple au double, de 4 � 8,5 millions d'euros !
S'il en est ainsi de tout le T.M.S., nous pouvons nous inqui�ter pour les finances de la Ville, d�j� largement exsangues !
En ce qui concerne d'ailleurs les d�passements � venir du budget initial, on ne nous a jamais dit non plus qui prendrait en charge, par exemple, le co�t du d�placement des canalisations d'eau sous l'emprise des voies, estim� � 55 millions d'euros, alors que seuls un peu plus de 6 millions sont inscrits au budget pour ce type de travaux, sans parler des autres r�seaux � d�placer d'ailleurs. Combien co�tera ce grand chambardement des r�seaux ? 100 ? 200 millions d'euros ? Nul n'est capable de le dire ni de dire combien de temps cela prendra.
Enfin, la pr�cipitation avec laquelle ce dossier est g�r� est pr�occupante car vouloir aller trop vite am�ne � commettre les erreurs que je viens de d�noncer, peut-�tre m�me � prendre des risques. M. BAUPIN a r�pondu � certaines de mes questions � chacune de nos s�ances, mais on ne m'a toujours pas r�pondu sur la stabilit� du sous-sol particuli�rement m�diocre � cet endroit, ni, sur le plan juridique, sur la proc�dure qui me para�t indispensable de d�classement de la rue du G�n�ral-Lucotte actuellement voie publique.
Est-on s�r que la disposition de l'atelier-garage, d'apr�s les sp�cialistes, ne pr�sente pas un d�faut de conception majeur, celui d'�tre lin�aire, alors que l'on cherche en g�n�ral une disposition plus compacte permettant d'am�nager un peigne de voies le plus �vas� possible pour fluidifier au maximum le d�placement des rames ?
Quant au 15e, je ne vais pas, encore une fois, �voquer le sacrifice de tout un quartier entre l'h�pital Georges-Pompidou, le parc Andr�-Citro�n, France-T�l�vision, l'Aquaboulevard, le parc des Expositions, le parc Suzanne-Lenglen, qui va accueillir 2 hectares d'atelier-garage, plus une usine de tri s�lectif des d�chets avec son cort�ge de camions, un garage de bennes � ordures, sans doute un d�p�t d'autobus et la liste n'est peut-�tre pas close ! Bref, la cr�ation d'une zone industrielle, voil� l'apport de la Municipalit� pour l'am�nagement d'un quartier en bord de Seine qui, je le rappelle, est class� patrimoine mondial de l'humanit�.
Au moment o� sont donn�s les premiers coups de pioche et alors que l'enqu�te publique n'est pas encore achev�e - je me demande d'ailleurs comment on peut nous demander un vote avant la fin de l'enqu�te - la r�union publique de concertation du 11 mars a r�v�l� une assez forte opposition des riverains, si je me souviens bien, non pas forc�ment au projet de tramway, mais � certains choix techniques.
Dans cette enceinte, notre avis � nous, l'opposition, n'a jamais �t� entendu sur ce sujet, encore moins �cout�, souvent caricatur�. Je le regrette puisqu'il s'agit l� encore de choix techniques.
La population aura-t-elle droit a plus de consid�ration et d'�gards de votre part ?
C'est en tout cas le souhait que l'opposition voudrait voir exauc�.
(Applaudissements sur les bancs du groupe de l'U.M.P.).
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur ALAYRAC, vous avez la parole rapidement si possible.
M. Gilles ALAYRAC. - Monsieur le Maire, je crois qu'on peut reconna�tre � notre coll�gue Philippe GOUJON une certaine constance dans les questionnements. De ce point de vue-l�, il ne se contredit pas, mais il se r�p�te.
C'est vrai qu'on nous demande d'adopter un projet de d�lib�ration qui comporte un avenant � un march� de ma�trise d'?uvre extr�mement important parce que les �tudes ont abouti � une r�-estimation du projet de construction d'un mur de sout�nement. Il me semble qu'on peut reconna�tre que de tels avenants sont choses courantes dans les grands travaux urbains et qu'� Paris nous ne faisons pas exception � ce qui se fait ailleurs.
Je crois qu'il est n�cessaire aussi que notre Conseil adopte ce projet de d�lib�ration pour que les travaux de construction de cette infrastructure puissent commencer d�s l'�t� prochain.
Il est n�cessaire aussi de savoir que le Conseil du 15e arrondissement dans sa majorit� a rejet� ce projet de d�lib�ration comme il le fait maintenant syst�matiquement pour tout ce qui concerne le projet de tramway.
On peut, bien s�r, s'interroger sur le positionnement de la majorit� du 15e arrondissement par rapport au T.M.S., mais aussi sur les querelles internes � cette majorit� et sur son double discours.
Je m'explique.
D'un c�t�, les �lus de l'U.M.P. et de l'U.D.F. proclament la main sur le c?ur leur attachement � un grand projet qu'ils avaient eux-m�mes initi�, c'est vrai, et donc soutenu sous la pr�c�dente mandature.
Mais d'un autre c�t�, les �lus de cette m�me majorit� rejettent - nous venons de le voir encore - les d�lib�rations cons�cutives au T.M.S. qui leur sont pr�sent�es en �voquant � chaque fois de nouveaux motifs. Il est certain que quand on veut noyer son chien, on l'accuse de la rage.
Le probl�me politique qui se pose maintenant tient aussi aux moyens d'action du Maire du 15e arrondissement lui-m�me sur sa propre �quipe. En effet, comment peut-il soutenir le T.M.S., inviter les �lus de sa majorit� � voter en sa faveur et dans le m�me temps �tre d�savou� par son �quipe qui exprime un vote n�gatif ?
Je pose la question et je dois dire la perplexit� qui est la n�tre face � ce double jeu qui consiste peut-�tre � ratisser large mais qui sur un projet structurant et d'int�r�t g�n�ral est plut�t irresponsable. En tous cas la droite peine � trouver une position commune et nous esp�rons un jour la conna�tre.
Mais la confusion n'est pas seulement dans les esprits des �lus du 15e, elle est maintenant dans l'esprit des habitants eux-m�mes et les questionnements sont souvent provoqu�s, suscit�s, dirais-je, par des fausses rumeurs que l'on propage dans cet arrondissement.
Alors, mes chers coll�gues, il est vrai que lorsqu'on r�pand le bruit que le tramway va l�zarder les murs des immeubles, qu'il va �tre bruyant ou qu'au contraire il sera trop silencieux et que l'on risque d'�tre �cras� parce qu'on ne l'entendra pas, qu'il va provoquer des vibrations, que rien ne sera fait pour faciliter la travers�e des Mar�chaux par les pi�tons, il est certain que lorsqu'on cherche � faire croire qu'il n'y aura plus d'aires de livraison pour les commer�ants, que des centaines d'arbres seront abattus et pas replant�s, que les imp�ts locaux bien s�r augmenteront consid�rablement, et que le tramway ne constituera pas une progr�s par rapport au P.C., il est vrai qu'on peut difficilement soutenir un tel projet.
Je termine, Monsieur le Maire, si vous voulez bien, il ne reste plus qu'� annoncer comme autre fl�au la gr�le, le d�luge, les grenouilles et les sauterelles pour finir d'affoler tout le monde. Je ne doute pas que M. BAUPIN nous apportera les �claircissements n�cessaires.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur BAUPIN, vous avez la parole.
M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3eCommission. - N'en doutez pas, Monsieur ALAYRAC. Nous sommes dans un d�bat qui s'�ternise un petit peu sur cette question du tramway, puisqu'� chaque Conseil...
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Il y a deux sujets, la Foire du Tr�ne et le tramway.
M. Denis BAUPIN, adjoint, rapporteur. - Le tramway, une fois qu'il va pouvoir �tre lanc�, que les travaux vont pouvoir commencer, l'�t� prochain, je pense que nous aurons moins l'occasion d'en d�battre au Conseil puisque les choses seront d�cid�es une bonne fois pour toutes.
En ce qui concerne les questions techniques pos�es par M. GOUJON, en ce qui concerne les canalisations, les r�seaux souterrains sous les boulevards des Mar�chaux. Comme je l'ai d�j� indiqu� � moult reprises, y compris � la r�union publique � laquelle vous avez fait r�f�rence, la d�viation des r�seaux - et c'est une jurisprudence constante - est � la charge des concessionnaires et ce sont les concessionnaires qui doivent organiser la gestion et le financement de la d�viation des canalisations.
En ce qui concerne les sous-sols de la rue Lucotte, des sondages sont pr�vus imm�diatement apr�s la fin de l'enqu�te publique de fa�on � v�rifier que ces sous-sols sont bien conformes � l'accueil de ces ateliers- garages. Je tiens � vous indiquer que nous avons �videmment v�rifi� le plan des carri�res pour s'assurer qu'il n'y avait pas de risque majeur sur ce site. Mais des sondages vont �tre �galement effectu�s de fa�on � v�rifier qu'il n'y a aucun risque.
En ce qui concerne la question du d�classement je peux vous indiquer que cette rue ne sera pas d�class�e puisqu'elle sera mise � la disposition de la R.A.T.P. pendant les travaux et r�int�gr�e ensuite au patrimoine viaire � l'issue des travaux.
En ce qui concerne le fait que ce garage soit lin�aire, c'est vrai que c'est un inconv�nient, ne cachons pas les choses. Nous aurions pr�f�r� trouver un site qui ne soit pas lin�aire mais en l'occurrence il n'y avait pas d'autre site disponible � proximit�. Nous avons d�j� d�battu � plusieurs reprises ici de ce que vous estimiez �tre des alternatives, qui ont �t� refus�es par les partenaires potentiels.
C'est l�-dessus que je voudrais terminer. Vous pouvez estimer que nous nous pr�cipitons. Nous ne faisons que tenir les d�lais sur lesquels nous nous sommes engag�s, sur lesquels l'Etat et la R�gion se sont engag�s. Le contrat de plan Etat-R�gion se terminera en 2007. Evidemment il y a une habitude qui consiste � prendre toujours beaucoup de retard. Des habitudes que vous d�noncez quand il s'agit de co�ts suppl�mentaires ou de budgets en extension.
Mais il y a aussi cette mauvaise habitude qui consiste � toujours faire des travaux en retard. Eh bien non ! Nous souhaitons r�aliser le tramway dans les �ch�ances que nous avons pr�vues. Vous n'avez pas forc�ment v�cu la m�me r�union publique l'autre jour le 11 mars. C'est vrai que vous avez fait simplement une apparition. Cependant je peux vous dire...
M. Philippe GOUJON. - On m'a emp�ch� de rentrer.
M. Denis BAUPIN, adjoint, rapporteur. - Plaignez-vous aupr�s du Pr�fet de Paris, aupr�s du commissaire-enqu�teur, en l'occurrence cette r�union...
M. Philippe GOUJON. - Je n'y manquerai pas.
M. Denis BAUPIN, adjoint, rapporteur. - ... n'�tait pas organis�e par la Ville de Paris mais par le commissaire-enqu�teur. Si demain vous venez � la r�union, vous pourrez rattraper le retard.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Il n'y manquera pas.
M. Denis BAUPIN, adjoint, rapporteur. - En tout �tat de cause, il y avait des riverains dans la salle et il y avait beaucoup d'associations, qui sont l�gitimes � s'exprimer dans cette enceinte qu'est la r�union publique. Le d�bat a �t� comme d'habitude focalis� beaucoup sur la question Petite ceinture/Mar�chaux, question hors sujet, je tiens � le rappeler depuis la d�cision prise lorsque que vous �tiez majoritaires, par la Municipalit�, l'Etat et la R�gion. C'est � ce moment l� qu'a �t� fix�e l'implantation du tramway sur les Mar�chaux.
Donc je peux vous le confirmer, nous allons continuer � mettre en place ce tramway et nous comptons bien �tre pr�ts pour 2006.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 110.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, DVD 110).

Mars 2003
Débat
Conseil municipal
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