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60 - 2003, DAC 67 - Approbation des textes d'hommage destinés à être gravés sur le socle du monument à KOMITAS, aux Arméniens victimes du génocide de 1915 et aux combattants arméniens engagés volontaires et résistants morts pour la France


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DAC 67 portant approbation des textes d'hommage destin�s � �tre grav�s sur le socle du monument � KOMITAS, aux Arm�niens victimes du g�nocide de 1915 et aux combattants arm�niens engag�s volontaires et r�sistants morts pour la France.
M. Sylvain GAREL a la parole.
M. Sylvain GAREL. - J'imagine que, comme toute notre Assembl�e, nous nous f�licitons que soit reconnu par cette plaque le g�nocide des Arm�niens, le premier, malheureusement pas le dernier des g�nocides du XXe si�cle. Je sais, pour en avoir parl� avec Pierre SCHAPIRA, qu'il a �t� compliqu� de trouver un texte qui puisse avoir l'agr�ment de tous et de toutes sur cette plaque.
Cela dit, bien s�r, nous voterons ce texte, mais nous regrettons qu'il n'ait pas �t� inscrit sur cette plaque le nom de ceux qui avaient commis ce g�nocide parce qu'il est �crit "l'Empire Ottoman", mais on ne sait pas pourquoi ces Arm�niens ont �t� tu�s. Il n'est pas dit que c'est sur ordre du Gouvernement turc de l'�poque et nous tenions � souligner sa responsabilit� dans ce g�nocide, le premier du XXe si�cle.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Madame BORVO, vous avez la parole.
Mme Nicole BORVO. - Je regrette aussi que les responsables ne soit pas nomm�ment d�sign�s. Je dois dire n�anmoins que cet hommage me va droit au c?ur parce qu'il faut bien dire qu'il a fallu attendre le 7 novembre 2000 pour que le g�nocide arm�nien soit officiellement reconnu par la France. Pour ce faire, il a fallu la pers�v�rance, la d�termination des associations arm�niennes et l'�nergie, il faut bien le dire, de quelques parlementaire d'horizons politiques divers, mais tout particuli�rement des parlementaires communistes, car je rappelle que depuis 1965, Guy DUCOLONE, ancien d�put� des Hauts-de-Seine, a ?uvr� dans ce sens avec grande difficult� pour des raisons que chacun comprend ici puisqu'il s'agissait de ne pas poser de probl�mes au gouvernement turc.
Sans faire l'historique des massacres dont �taient victimes les Arm�niens par les diff�rents pouvoirs en place en Turquie et qui remontent � 1894, je voudrais quand m�me rappeler que le r�gime militaire turc en place � l'�poque de Talat, a d�cid�, au d�but de l'ann�e 1915, un v�ritable plan d'extermination et de d�portation des populations arm�niennes. Entre 1915 et 1922, 1,5 million d'Arm�niens furent extermin�s, soit les 2/3 de la population arm�nienne.
La Turquie n'a jamais reconnu cette sombre page de son histoire, jamais encore � ce jour. Je crois que le peuple arm�nien, auquel nous devons beaucoup par ailleurs, �tait en droit d'attendre de la France, terre d'accueil mais aussi terre d'exil pour les quelques survivants du g�nocide, un geste symbolique par lequel notre pays, patrie des Droits de l'Homme et des valeurs universelles, reconnaisse officiellement le g�nocide. Il a quand m�me fallu trois-quarts de si�cle pour y arriver.
Aussi, je dois dire que la Municipalit�, avec cet hommage, s'honore de contribuer � valoriser cette reconnaissance, ce que l'Etat n'a pas fait, et j'ajoute qu'au moment o� le peuple kurde, lui aussi victime des pouvoirs turcs, est si menac�, il est bon de se rappeler l'histoire.
Merci.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, "Les Verts" et du Mouvement r�publicain et citoyen).
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur SCHAPIRA, vous avez la parole.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Je remercie les deux intervenants pour le soutien qu'ils apportent � ce projet de d�lib�ration.
Je dois dire simplement que c'est une affaire extr�mement d�licate et que cela a �t� l'objet d'une n�gociation extr�mement difficile avec toutes les associations arm�niennes qui nous ont propos�, in fine, ce texte.
J'ajoute que tous les Pr�sidents de groupes ont �t� inform�s du texte grav� sur le socle de la statue par une lettre que j'ai envoy�e le 22 novembre 2002 en demandant qu'ils me fassent des observations. Je n'en ai pas eu. Donc, nous avons poursuivi notre d�marche et gard� cet intitul� qui, je vous le dis � nouveau, est le fruit d'une n�gociation extr�mement compliqu�e.
Je remercie les deux groupes, P.C. et "Verts", de nous soutenir.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 67.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, DAC 67).

Mars 2003
Débat
Conseil municipal
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